Gustave Flaubert - Bouvard et Pécuchet (Édition intégrale)

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Bouvard et Pécuchet (Édition intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

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Par un chaud dimanche d'été, près du bassin du port de l'Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s'aperçoivent qu'ils ont eu tous deux l'idée d'écrire leur nom dans leur chapeau : " Alors ils se considérèrent. ". Tombés sous le charme l'un de l'autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu'en plus ils ont les mêmes centres d'intérêts. S'ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
" Bouvard et Pécuchet " de Gustave Flaubert est une satire réaliste sur la vérité pure et simple. Un livre qui nous invite au scepticisme, à la relativité de tout ce que l'on sait ou croit savoir.

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Le salon était ciré à ne pouvoir s’y tenir debout. Les huit fauteuils d’Utrecht s’adossaient le long de la muraille, une table ronde dans le milieu supportait la cave à liqueurs, et on voyait au-dessus de la cheminée le portrait du père Bouvard. Les embus reparaissant à contre-jour faisaient grimacer la bouche, loucher les yeux, et un peu de moisissure aux pommettes ajoutait à l’illusion des favoris. Les invités lui trouvèrent une ressemblance avec son fils, et Mme Bordin ajouta, en regardant Bouvard, qu’il avait dû être un fort bel homme.

Après une heure d’attente, Pécuchet annonça qu’on pouvait passer dans la salle.

Les rideaux de calicot blanc à bordure rouge étaient, comme ceux du salon, complètement tirés devant les fenêtres ; – et le soleil, traversant la toile, jetait une lumière blonde sur le lambris, qui avait pour tout ornement, un baromètre.

Bouvard plaça les deux dames auprès de lui, Pécuchet le maire à sa gauche, le curé à sa droite ; – et l’on entama les huîtres. Elles sentaient la vase. Bouvard fut désolé, prodigua les excuses ; et Pécuchet se leva pour aller dans la cuisine faire une scène à Beljambe.

Pendant tout le premier service, composé d’une barbue entre un vol-au-vent et des pigeons en compote, la conversation roula sur la manière de fabriquer le cidre. Après quoi on en vint aux mets digestes ou indigestes. Le Docteur, naturellement fut consulté. Il jugeait les choses avec scepticisme, comme un homme qui a vu le fond de la science, et cependant ne tolérait pas la moindre contradiction.

En même temps que l’aloyau, on servit du bourgogne. Il était trouble. Bouvard attribuant cet accident au rinçage de la bouteille, en fit goûter trois autres, sans plus de succès – puis versa du Saint-Julien, trop jeune, évidemment ; et tous les convives se turent. Hurel souriait sans discontinuer ; les pas lourds du garçon résonnaient sur les dalles.

Mme Vaucorbeil, courtaude et l’air bougon (elle était d’ailleurs vers la fin de sa grossesse), avait gardé un mutisme absolu. Bouvard ne sachant de quoi l’entretenir lui parla du théâtre de Caen.

– Ma femme ne va jamais au spectacle reprit le docteur.

M. Marescot, quand il habitait Paris, ne fréquentait que les Italiens.

– Moi dit Bouvard je me payais quelquefois un parterre au Vaudeville, pour entendre des farces !

Foureau demanda à Mme Bordin si elle aimait les farces ?

– Ça dépend de quelle espèce répondit-elle.

Le maire la lutinait. Elle ripostait aux plaisanteries. Ensuite elle indiqua une recette pour les cornichons. Du reste, ses talents de ménagère étaient connus, et elle avait une petite ferme admirablement soignée.

Foureau interpella Bouvard : – Est-ce que vous êtes dans l’intention de vendre la vôtre ?

– Mon Dieu, jusqu’à présent, je ne sais trop…

– Comment ! pas même la pièce des Écalles ? reprit le notaire ce serait à votre convenance, madame Bordin.

La veuve répliqua, en minaudant : – Les prétentions de M. Bouvard seraient trop fortes !

On pouvait, peut-être, l’attendrir.

– Je n’essaierai pas !

– Bah ! si vous l’embrassiez ?

– Essayons tout de même ! dit Bouvard – et il la baisa sur les deux joues, aux applaudissements de la société.

Presque aussitôt on déboucha le champagne, dont les détonations amenèrent un redoublement de joie. Pécuchet fit un signe. Les rideaux s’ouvrirent, et le jardin apparut.

C’était dans le crépuscule, quelque chose d’effrayant. Le rocher comme une montagne occupait le gazon, le tombeau faisait un cube au milieu des épinards, le pont vénitien un accent circonflexe par-dessus les haricots – et la cabane, au delà, une grande tache noire ; car ils avaient incendié son toit pour la rendre plus poétique. Les ifs en forme de cerfs ou de fauteuils se suivaient, jusqu’à l’arbre foudroyé, qui s’étendait transversalement de la charmille à la tonnelle, où des pommes d’amour pendaient comme des stalactites. Un tournesol, çà et là, étalait son disque jaune. La pagode chinoise peinte en rouge semblait un phare sur le vigneau. Les becs des paons frappés par le soleil se renvoyaient des feux, et derrière la claire-voie, débarrassée de ses planches, la campagne toute plate terminait l’horizon.

Devant l’étonnement de leurs convives Bouvard et Pécuchet ressentirent une véritable jouissance.

Mme Bordin surtout admira les paons. Mais le tombeau ne fut pas compris, ni la cabane incendiée, ni le mur en ruines. Puis, chacun à tour de rôle, passa sur le pont. Pour emplir le bassin, Bouvard et Pécuchet avaient charrié de l’eau pendant toute la matinée. Elle avait fui entre les pierres du fond, mal jointes, et de la vase les recouvrait.

Tout en se promenant on se permit des critiques : – À votre place j’aurais fait cela. – Les petits pois sont en retard. – Ce coin franchement n’est pas propre. – Avec une taille pareille, jamais vous n’obtiendrez de fruits.

Bouvard fut obligé de répondre qu’il se moquait des fruits.

Comme on longeait la charmille, il dit d’un air finaud :

– Ah ! voilà une personne que nous dérangeons ! mille excuses !

La plaisanterie ne fut pas relevée. Tout le monde connaissait la dame en plâtre !

Après plusieurs détours dans le labyrinthe, on arriva devant la porte aux pipes. Des regards de stupéfaction s’échangèrent. Bouvard observait le visage de ses hôtes, – et impatient de connaître leur opinion :

– Qu’en dites-vous ?

Mme Bordin éclata de rire : Tous firent comme elle. Le curé poussait une sorte de gloussement, Hurel toussait, le Docteur en pleurait, sa femme fut prise d’un spasme nerveux, – et Foureau, homme sans gêne, cassa un Abd-el-Kader qu’il mit dans sa poche, comme souvenir.

Quand on fut sorti de la charmille, Bouvard pour étonner son monde avec l’écho, cria de toutes ses forces :

– Serviteur ! Mesdames !

Rien ! pas d’écho. Cela tenait à des réparations faites à la grange, le pignon et la toiture étant démolis.

Le café fut servi sur le vigneau – et les Messieurs allaient commencer une partie de boules, quand ils virent en face derrière la claire-voie un homme qui les regardait.

Il était maigre et hâlé, avec un pantalon rouge en lambeaux, une veste bleue sans chemise, la barbe noire taillée en brosse ; et il articula d’une voix rauque :

– Donnez-moi un verre de vin !

Le maire et l’abbé Jeufroy l’avaient tout de suite reconnu. C’était un ancien menuisier de Chavignolles.

– Allons Gorju ! éloignez-vous dit M. Foureau. On ne demande pas l’aumône.

– Moi ? l’aumône ! s’écria l’homme exaspéré. J’ai fait sept ans la guerre en Afrique. Je relève de l’hôpital. Pas d’ouvrage ! Faut-il que j’assassine ? nom d’un nom !

Sa colère d’elle-même tomba – et les deux poings sur les hanches, il considérait les bourgeois d’un air mélancolique et gouailleur. La fatigue des bivouacs, l’absinthe et les fièvres, toute une existence de misère et de crapule se révélait dans ses yeux troubles. Ses lèvres pâles tremblaient en lui découvrant les gencives. Le grand ciel empourpré l’enveloppait d’une lueur sanglante – et son obstination à rester là causait une sorte d’effroi.

Bouvard, pour en finir, alla chercher le fond d’une bouteille. Le vagabond l’absorba gloutonnement ; puis disparut dans les avoines, en gesticulant.

Ensuite on blâma M. Bouvard. De telles complaisances favorisaient le désordre. Mais Bouvard irrité par l’insuccès de son jardin prit la défense du peuple ; – tous parlèrent à la fois.

Foureau exaltait le gouvernement. Hurel ne voyait dans le monde que la propriété foncière. L’abbé Jeufroy se plaignit de ce qu’on ne protégeait pas la religion. Pécuchet attaqua les impôts. Mme Bordin criait par intervalle : – Moi d’abord, je déteste la République et le docteur se déclara pour le progrès. Car enfin, monsieur, nous avons besoin de réformes.

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