Fedor Dostoievski - Les Frères Karamazov (Édition Intégrale)

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Les Frères Karamazov (Édition Intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

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L'intrigue principale tourne autour des trois fils de Fiodor Pavlovitch Karamazov, un homme impudique, vulgaire et sans principes, et du parricide commis par l'un d'entre eux. En réalité, les enfants sont au nombre de quatre puisque le père donne naissance à un bâtard qu'il nommera Smerdiakov. Chacun des trois fils représente un idéal-type de la société russe de la fin du XIXe siècle : Aliocha, le benjamin, est un homme de foi ; Ivan, le deuxième fils, est un intellectuel matérialiste qui cherche à savoir si tout est permis, dans la mesure où Dieu n'existe pas ; Dmitri, leur très exalté demi-frère aîné, est un homme impétueux en qui le vice et la vertu se livrent une grande bataille : ce dernier incarne, selon l'auteur lui-même, " l'homme russe ".

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– Vous parlez sérieusement ? interrogea Mioussov en le dévisageant.

– Si l’Église absorbait tout, elle excommunierait le criminel et le réfractaire, mais elle n’abattrait pas les têtes, continua Ivan Fiodorovitch. Je vous le demande, où irait l’excommunié ? Car il devrait alors non seulement se séparer des hommes, mais du Christ. Par son crime, il s’insurgerait non seulement contre les hommes, mais contre l’Église du Christ. C’est le cas actuellement, sans doute, dans le sens strict ; toutefois on ne le proclame pas, et la conscience du criminel d’aujourd’hui transige souvent : « J’ai volé, dit-elle, mais je ne m’insurge pas contre l’Église, je ne suis point l’ennemi du Christ. » Voilà ce que se dit fréquemment le criminel d’à présent ; eh bien, quand l’Église aura remplacé l’État, il lui sera difficile de parler ainsi, à moins de nier l’Église sur la terre entière : « Tous, dirait-il, sont dans l’erreur, tous ont dévié, leur Église est fausse : moi seul, assassin et voleur, je suis la véritable Église chrétienne. » C’est là un langage difficile à tenir, car il suppose des conditions extraordinaires, des circonstances qui existent rarement. N’y a-t-il pas d’autre part un reste de paganisme dans le point de vue actuel de l’Église vis-à-vis du crime ? Au lieu de vouloir préserver la société en retranchant un membre gangrené, ne ferait-on pas mieux d’envisager franchement la régénération et le salut du coupable ?

– Que veut dire cela ? Je cesse de nouveau de comprendre, interrompit Mioussov. Voilà encore un rêve, un rêve informe, incompréhensible. Qu’est-ce que cette excommunication ? Je crois que vous vous divertissez tout simplement, Ivan Fiodorovitch.

– Mais il en va de même actuellement, déclara le starets , vers qui tout le monde se tourna. Si l’Église du Christ n’existait pas, il n’y aurait pour le criminel ni frein à ses forfaits, ni véritable châtiment, j’entends non pas un châtiment mécanique qui, comme monsieur vient de le dire, ne fait le plus souvent qu’irriter, mais un châtiment réel, le seul efficace, le seul qui effraie et apaise, celui qui consiste dans l’aveu de sa propre conscience...

– Comment cela se peut-il, permettez-moi de vous le demander ? questionna Mioussov avec une vive curiosité.

– Voici, poursuivit le starets . Ces envois aux travaux forcés, aggravés autrefois de punitions corporelles, n’amendent personne, et surtout n’effraient presque aucun criminel ; plus nous avançons, plus le nombre des crimes augmente, vous devez en convenir. Il en résulte que, de cette façon, la société n’est nullement préservée, car, bien que le membre nuisible soit retranché mécaniquement et envoyé au loin, dérobé à la vue, un autre criminel surgit à sa place, peut-être même deux. Si quelque chose protège encore la société, amende le criminel lui-même et en fait un autre homme, c’est uniquement la loi du Christ qui se manifeste par la voix de la conscience. Ce n’est qu’après avoir reconnu sa faute comme fils de la société du Christ, c’est-à-dire l’Église, que le criminel la reconnaîtra devant la société elle-même, c’est-à-dire devant l’Église ; de la sorte, c’est devant l’Église seule qu’il est capable de reconnaître sa faute, et non devant l’État. Si la justice appartenait à la société en tant qu’Église, elle saurait alors qui relever de l’excommunication, qui admettre dans son sein. Comme actuellement l’Église ne peut que condamner moralement, elle renonce à châtier effectivement le criminel. Elle ne l’excommunie pas, elle l’entoure de son édification paternelle. Bien plus, elle s’efforce même de conserver avec le criminel toutes les relations de chrétien à Église : elle l’admet aux offices, à la communion, elle lui fait la charité, elle le traite plus en égaré qu’en coupable. Et qu’adviendrait-il de lui, Seigneur, si la société chrétienne, c’est-à-dire l’Église, le repoussait comme le repousse et le retranche la loi civile ? Si l’Église l’excommuniait chaque fois que le châtie la loi de l’État ? Il ne saurait y avoir de plus grand désespoir, tout au moins pour les criminels russes, car ceux-ci ont encore la foi. D’ailleurs, qui sait, il arriverait peut-être une chose terrible : la perte de la foi dans le cœur ulcéré du criminel ? Mais l’Église, telle une tendre mère, renonce au châtiment effectif, parce que, le coupable étant déjà trop durement puni par le tribunal séculier, il faut bien que quelqu’un le prenne en pitié. Elle y renonce surtout parce que la justice de l’Église étant la seule à posséder la vérité, elle ne peut se joindre ni essentiellement ni moralement à aucune autre, même sous forme de compromis provisoire. Il est impossible de transiger sur ce point. Le criminel étranger, dit-on, se repent rarement, car les doctrines contemporaines le confirment dans l’idée que son crime n’est pas un crime, mais une simple révolte contre la force qui l’opprime injustement. La société le retranche d’elle-même par une force qui triomphe de lui tout à fait mécaniquement et accompagne cette exclusion de haine (c’est ainsi, du moins, qu’on le raconte en Europe) – de haine, dis-je, et d’une indifférence, d’un oubli complets à l’égard de la destinée ultérieure de cet homme. De la sorte, tout se passe sans que l’Église témoigne la moindre pitié, car dans bien des cas il n’y a déjà plus d’Église là-bas : il ne subsiste que des ecclésiastiques et des édifices magnifiques ; les Églises elles-mêmes s’efforcent depuis longtemps de passer du type inférieur au type supérieur, de devenir des États. Il en est ainsi du moins, paraît-il, dans les contrées luthériennes. À Rome, il y a déjà mille ans que l’Église s’est proclamée État. Aussi le criminel lui-même ne se reconnaît-il pas pour membre de l’Église ; excommunié, il tombe dans le désespoir. S’il retourne dans la société, c’est fréquemment avec une telle haine que la société elle-même le retranche spontanément de son sein. Vous pouvez juger comment cela finit. Dans de nombreux cas, il semble qu’il en aille de même chez nous ; mais en fait, en plus des tribunaux établis, nous avons l’Église, et cette Église ne perd jamais le contact avec le criminel, qui demeure pour elle un fils toujours cher ; de plus, il existe et subsiste, ne fût-ce qu’en idée, la justice de l’Église, sinon effective maintenant, du moins vivante pour l’avenir, et reconnue certainement par le criminel lui-même, par l’instinct de son âme. Ce que l’on vient de dire ici est juste, à savoir que si la justice de l’Église entrait en vigueur, c’est-à-dire si la société entière se convertissait en Église, alors non seulement la justice de l’Église influerait sur l’amendement du criminel bien autrement qu’à l’heure actuelle, mais les crimes eux-mêmes diminueraient dans une proportion incalculable. Et l’Église, à n’en pas douter, comprendrait à l’avenir, dans bien des cas, le crime et les criminels d’une façon toute différente d’à présent ; elle saurait ramener à elle l’excommunié, prévenir les intentions criminelles, régénérer le déchu. Il est vrai, conclut le starets en souriant, que la société chrétienne n’est pas encore prête et ne repose que sur sept justes ; mais comme ils ne faiblissent pas, elle demeure dans l’attente de sa transformation complète d’association presque païenne en Église unique, universelle et régnante. Ainsi sera-t-il, ne fût-ce qu’à la fin des siècles, car cela seul est prédestiné à s’accomplir ! Il n’y a pas à se troubler à propos des temps et des délais, car leur mystère dépend de la sagesse de Dieu, de la prescience de son amour. Et ce qui, à vues humaines, paraît fort éloigné, est peut-être, par la prédestination divine, à la veille de s’accomplir. Ainsi soit-il !

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