Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte
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«Et pourtant, se disait-il, ils l’ont voulu. Cette affaire ne pouvait pas finir autrement. Mais il n’en demeure pas moins qu’ils étaient sans défense et sans armes, particulièrement inoffensifs d’aspect, et en même temps aussi braves que n’importe qui. Ce vieux, par exemple…» Il se demandait ce qu’il y avait de précisément vrai dans le récit des aventures de Symons. Il en arriva à cette conclusion que les faits devaient être exacts, mais que leur interprétation par Symons rendait presque impossible de découvrir ce qu’il y avait véritablement là-dessous. Assurément, ce bâtiment était taillé pour pouvoir forcer le blocus. Lord Nelson s’était montré satisfait. Le capitaine Vincent monta sur le pont, animé de sentiments on ne peut plus bienveillants à l’égard de tous les hommes, vivants ou morts.
L’après-midi se révéla particulièrement beau. L’escadre anglaise venait tout juste de disparaître à l’exception d’un ou deux traînards, chargés de toile. Une brise si légère que l’ Amelia seule pouvait naviguer à cinq nœuds, agitait à peine la profondeur des eaux bleues qui s’offraient à la tiède tendresse d’un ciel sans nuages. Au sud et à l’ouest, l’horizon était vide à la seule exception de deux taches éloignées, dont l’une avait un éclat blanc comme un morceau d’argent et dont l’autre semblait noire comme une goutte d’encre. Le capitaine Vincent, l’esprit pénétré de son dessein, se sentait maintenant en paix avec lui-même. Comme il était d’un abord aisément accessible pour ses officiers, le premier lieutenant risqua une question à laquelle le capitaine Vincent répondit:
«Il a l’air bien amaigri et bien épuisé, mais je ne le crois pas aussi malade qu’il pense l’être. Je suis sûr que vous serez tous heureux de savoir que l’amiral est satisfait de ce que nous avons fait hier – ces papiers étaient assez importants, voyez-vous -, et de l’ Amelia en général. C’était une singulière poursuite, n’est-ce pas? reprit-il. Il est évident et hors de doute que cette tartane voulait nous échapper. Mais elle n’avait aucune chance contre l’ Amelia .»
Pendant la dernière partie de ce discours, le premier lieutenant regarda vers l’arrière comme s’il se demandait combien de temps le capitaine Vincent avait l’intention de traîner cette tartane derrière l’ Amelia . Les deux hommes de corvée se demandaient, eux, quand on les ferait rentrer à leur bord. Symons, qui était l’un d’eux, déclarait qu’il en avait assez de tenir la barre de cette sacrée barque. En outre, la compagnie qu’il avait à bord de ce bâtiment le mettait mal à l’aise: car il savait que, conformément aux ordres du capitaine Vincent, M. Bolt avait fait transporter les cadavres des trois Français dans la cabine qu’on avait ensuite verrouillée avec un énorme cadenas qui, apparemment, s’y trouvait accroché, et il en avait emporté la clé à bord de l’ Amelia . Pour ce qui était de l’un d’eux, la rancune de Symons le portait à décréter que, tout ce qu’il méritait, c’était d’être jeté sur le rivage pour avoir les yeux arrachés par les corbeaux. En tout cas il ne comprenait pas pourquoi on avait fait de lui, Symons, le patron d’un corbillard flottant, bon sang!… Il ne cessait de grommeler.
Au coucher du soleil, qui est le moment des funérailles en mer, l’ Amelia mit en panne, et avec des hommes à la remorque, la tartane fut déhalée le long du bord et les deux hommes de corvée reçurent l’ordre de rentrer. Le capitaine Vincent, accoudé à la lisse, semblait perdu dans ses pensées. À la fin le premier lieutenant demanda:
«Qu’allons-nous faire de cette tartane, commandant? Nos hommes sont rentrés à bord.
– Nous allons la couler à coups de canon», déclara soudain le capitaine Vincent. «Il n’y a pas pour un marin de meilleur cercueil que son navire, et ces gens-là méritent mieux que d’être envoyés par-dessus bord à rouler sur les vagues. Qu’ils reposent en paix au fond de la mer à bord du bâtiment sur lequel ils ont si bien tenu.»
Le lieutenant ne répondit rien, attendant un ordre plus précis. Tout l’équipage avait les regards tournés vers le commandant. Mais le capitaine Vincent ne disait rien, il semblait ne pas pouvoir ou ne pas vouloir encore donner cet ordre. Il sentait vaguement que quelque chose manquait à toutes ses bonnes intentions.
«Ah! monsieur Bolt», dit-il en apercevant le second de l’officier de manœuvre sur l’embelle. «Y avait-il un pavillon à bord de cette tartane?
– Je crois qu’elle avait un petit bout d’enseigne quand la chasse a commencé, commandant, mais il a dû partir au vent. Il n’est plus au bout de la grand-vergue.» Il regarda par-dessus bord. «Pourtant, les drisses sont encore passées ajouta-t-il.
– Nous avons bien un pavillon français quelque part à bord, dit le capitaine Vincent.
– Assurément, commandant», déclara le maître de manœuvre qui les écoutait.
«Eh bien, monsieur Bolt, dit le capitaine Vincent, c’est vous qui avez eu la plus grande part à toute cette affaire. Prenez quelques hommes, frappez le pavillon français sur la drisse et hissez la grand-vergue en tête de mât.» Il adressa un sourire à tous les visages qui étaient tournés vers lui. «Après tout, messieurs, ils ne se sont pas rendus et, ma foi, nous allons les couler, le pavillon haut.»
Un silence profond, mais qui ne marquait aucune désapprobation, régna sur le pont du navire, tandis que M. Bolt avec trois ou quatre hommes s’employait à exécuter l’ordre. Et soudain, au-dessus de la lisse de bastingage [152]de l’ Amelia on vit apparaître le bout incurvé d’une vergue latine avec le pavillon tricolore pendant à son extrémité. Un murmure contenu de l’équipage salua cette apparition. En même temps, le capitaine Vincent fit larguer l’amarre qui tenait la tartane accostée et brasser la grand-vergue de l’ Amelia . La corvette, dépassant sa prise, la laissa immobile sur la mer, puis, la barre au vent, revint par son travers de l’autre bord. La pièce bâbord-avant reçut l’ordre de tirer un coup, en visant très à l’avant. Ce coup, toutefois, porta juste trop haut, emportant le mât de misaine de la tartane. Le suivant fut plus heureux et frappa la petite coque en pleine ligne de flottaison, pour s’enfoncer profondément sous l’eau de l’autre côté. On en tira un troisième, comme le dit l’équipage, à titre de porte-bonheur, et celui-là aussi atteignit son but: un trou déchiqueté apparut à l’avant. Après quoi on amarra les pièces et l’ Amelia , sans toucher un seul bras, revint sur sa route vers le cap Cicié. Tout l’équipage, le dos tourné au soleil couchant qui brillait comme une topaze pâle au-dessus de la gemme bleu cru de la mer, vit la tartane pencher soudain, puis plonger lentement, sans à-coup. Finalement, pendant un moment qui parut interminable, le pavillon tricolore seul resta visible, pathétique et solitaire, au centre d’un horizon débordant. Tout d’un coup, il disparut, comme une flamme que l’on souffle, laissant aux spectateurs la sensation de demeurer seuls face à face avec une immense solitude, soudainement créée. Sur le pont de l’ Amelia passa un sourd murmure.
Lorsque le lieutenant Réal partit avec l’escadre de Toulon pour cette grande croisière stratégique qui devait se terminer par la bataille de Trafalgar, Mme Réal retourna habiter avec sa tante la demeure dont elle avait hérité à Escampobar. Elle n’avait passé que quelques semaines en ville, où on ne l’avait guère vue en public. Le lieutenant et sa femme habitaient une petite maison près de la porte ouest, et bien que le lieutenant fit, jusqu’au dernier moment, partie de l’état-major, sa situation officielle n’était pas suffisamment en vue pour qu’on remarquât l’absence de sa femme aux cérémonies officielles. Mais ce mariage éveilla un intérêt modéré dans les cercles navals. Ceux-là – en majorité des hommes – qui avaient vu Mme Réal chez elle, ne tarissaient pas d’éloges sur son teint éblouissant, ses magnifiques yeux noirs, sa personnalité étrange et attrayante, et sur le costume arlésien qu’elle persistait à porter, même après qu’elle eut épousé un officier de marine, parce qu’elle était elle-même de souche paysanne. On disait aussi que son père et sa mère avaient compté parmi les victimes des massacres qui avaient eu lieu à Toulon après l’évacuation de la ville; mais tous ces récits différaient dans les détails et étaient, en somme, assez vagues. Partout où elle allait, Mme Réal était escortée de sa tante qui éveillait presque autant de curiosité qu’elle; une magnifique vieille femme très droite, dont le visage brun et ridé, à l’expression austère, portait les signes d’une ancienne beauté. On voyait aussi Catherine seule dans les rues où, à vrai dire, les gens se retournaient sur cette silhouette mince et digne, remarquable au milieu des passants que, de son côté, elle ne paraissait pas voir. On racontait de fort prodigieuses histoires sur la façon dont elle avait échappé aux massacres, et elle acquit la réputation d’une héroïne. La tante d’Arlette, on le savait, fréquentait les églises, qui étaient maintenant toutes ouvertes aux fidèles et elle gardait jusque dans la demeure de Dieu son aspect sibyllin de prophétesse et son attitude austère. Ce n’était pas aux offices qu’on la voyait le plus souvent: c’était généralement dans quelque nef déserte; elle se tenait, svelte et droite comme une flèche, à l’ombre d’un pilier imposant, comme si elle venait rendre visite au Créateur de toute chose avec lequel elle avait fait généreusement la paix et dont elle implorait seulement désormais le pardon et la réconciliation pour sa nièce Arlette. Car Catherine resta longtemps inquiète de l’avenir. Elle ne pouvait se défaire de la terreur involontaire que lui inspirait sa nièce, en qui elle vit jusque vers la fin de sa vie l’objet d’élection de la colère divine. Il y avait aussi une autre âme dont elle était en peine. De divers points des îles qui ferment la rade d’Hyères, on avait suivi la poursuite de la tartane par l’ Amelia ; et du fort de la Vigie [153]on avait vu le navire anglais ouvrir le feu sur l’objet de sa chasse. Le résultat, bien que les deux bâtiments eussent été bientôt hors de vue, ne pouvait faire aucun doute. Un caboteur qui rentra à Fréjus raconta aussi l’histoire d’une tartane canonnée par un navire de guerre gréé en carré; mais cela s’était apparemment passé le lendemain. Tous ces bruits tendaient dans le même sens et ils formèrent la base du rapport fait par le lieutenant Réal à l’Amirauté de Toulon. Que Peyrol avait pris la mer à bord de sa tartane et n’était pas revenu, c’était là bien sûr un fait indéniable.
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