Paul Féval - Les Habits Noirs Tome IV – L’Arme Invisible

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Les Habits Noirs Tome IV – L’Arme Invisible: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, et sa suite, «Maman Léo» est centré autour de la lutte que mène le jeune magistrat Rémy d'Arx contre les Habits noirs, ceux-ci directement dirigés ici par le colonel Bozzo. Pour combattre Rémy d'Arx, le colonel utilise «l'arme invisible», une arme psychologique: il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant à l'origine inconnue, recueillie par des saltimbanques, que mène la sentimentale géante dompteuse de fauves, Léocadie Samayoux, dite Maman Léo…

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Il s’interrompit, lisant à demi-voix et sans savoir peut-être quelques lignes de la première lettre:

«Vous êtes trompé, votre passion vous aveugle, cette jeune fille est de celles à qui un galant homme ne peut pas donner son nom…»

«… Prenez garde, disait une autre lettre, votre mission ici-bas est grave et sacrée. Souvenez-vous de ceux qui sont morts et ne mettez pas cette honteuse aventure entre vous et votre vengeance. Celle que vous allez épouser sera un obstacle au-devant de vos pas, ceux que vous poursuivez sont puissants et manient des armes inconnues; l’amour est un poison: prenez garde…»

La troisième lettre disait:

«M meSamayoux, saltimbanque et propriétaire d’une ménagerie foraine, a sa baraque, en ce moment, sur la place Valhubert. Allez lui demander des nouvelles de Fleurette et vous saurez ce qu’est M llede Villanove.»

Les doigts du jeune magistrat se crispèrent, et d’un geste violent il jeta les trois lettres dans le foyer.

– Arme inconnue! pensa-t-il tout haut, arme invisible! Tout cela sort de leur mystérieux arsenal? sont-ils autour de moi déjà? essayent-ils de tuer mon âme, parce que j’ai mis la vie de mon corps à l’abri de leurs atteintes?

Sa tête tomba entre ses mains et sa poitrine rendit un sanglot.

– Oh! Valentine! Valentine! murmura-t-il, que m’importe tout cela! Désormais, y a-t-il au monde pour moi une autre pensée que la tienne? Ce n’est pas leur haine qui me brise, et ils n’ont pas forgé l’arme dont la blessure me fait mourir. Une de ces lettres au moins disait vrai: si je n’ai pas encore déserté ma tâche commencée, je suis sans force et sans ardeur pour l’achever. Valentine! Elle est là, toujours, devant mes yeux, enivrante comme l’amour qui me dévore; je suis son regard divin qui va vers un autre et la jalousie me torture. Puis je me reprends à vivre, éclairé par les lueurs de son sourire. Elle devait venir chez moi, car il y a en elle une étrange clémence: on dirait qu’elle souffre du mal qu’elle me fait. Chez moi, elle ne trouvera personne; j’ai pris la fuite et j’ai bien fait, je ne veux pas la voir. Que m’apprendrait-elle? est-il au monde une révélation qui puisse guérir la maladie de mon cœur?

Ses deux mains glissèrent le long de ses joues, découvrant son visage défait, où il y avait des larmes.

– Je le sens bien, dit-il encore d’une voix brisée, j’ai honte, mais je ne combats plus parce que la lutte est impossible: je l’aime malgré et en dépit de moi-même! je l’aimerai quand un autre sera son maître! Si elle était coupable, je l’aimerais encore, et s’ils venaient me dire ici, ceux qui peuvent tout: Pour la conquérir, il faut commettre un crime…

Il n’acheva pas et tout son sang révolté vint rougir sa joue, pendant que son front découragé s’inclinait de nouveau.

Trois petits coups furent frappés au-dehors, et un homme du palais, entrouvant la porte, demanda:

– Monsieur le juge d’instruction veut-il interroger l’accusé?

Remy regarda cet homme avec hébétement. Il ne savait plus ce dont on lui parlait.

– Quel accusé? balbutia-t-il.

– L’assassin de la rue de l’Oratoire, répondit l’employé. Les pièces sont sur le bureau de monsieur le juge depuis midi, et il paraît qu’on veut presser l’instruction de cette affaire-là.

Remy jeta les yeux sur un dossier qui était auprès de lui et dont la chemise portait deux noms: Hans Spiegel, Maurice Pagès.

Le nom du mort et celui du meurtrier.

Il eut conscience alors seulement d’avoir été avisé dès le matin que l’instruction de cette affaire lui était attribuée.

– J’ai encore quelques notes à prendre, dit-il, dans une demi-heure je serai prêt.

L’employé repassa la porte; Remy attira à lui le dossier et l’ouvrit.

Le dossier contenait quatre pièces principales, le procès-verbal du commissaire de police, le rapport de l’inspecteur Badoît, celui de l’inspecteur Mégaigne et une double feuille volante non signée qui portait le timbre de la préfecture, 2e division.

Remy d’Arx étala ces divers documents sur son bureau; il essaya de lire le procès-verbal, mais aussitôt qu’il eut dépassé les formules connues qui, dans les actes de cette sorte, précèdent toujours l’exposé des faits, l’écriture dansa devant ses yeux.

C’est à peine s’il y prit garde, car il était retombé déjà au plus profond de son rêve.

Il croyait travailler, et sa pensée l’emportait vers la soirée de la veille; il se voyait au bras de la comtesse Corona épanchant pour la première fois le trop-plein de son cœur; il s’écoutait lui-même confessant les ardeurs, les timidités, les douleurs et les joies de cet immense amour qui était entré malgré lui dans sa vie, et qui désormais était sa vie tout entière.

Tout lui revenait: les étonnements de Francesca, l’intérêt si vif et si franc qu’elle avait pris à sa peine, et jusqu’à ses gaietés de femme du monde pleine d’admiration et de pitié.

– Depuis le déluge, avait dit la comtesse, on n’a rien vu de pareil! Et c’était bien vrai, du moins Remy le croyait ainsi.

Ce qu’il avait vu, ce qu’il avait lu ne lui fournissait aucun point de comparaison; rien ne ressemblait à la chère, à la brûlante tyrannie exercée sur tout son être par cet amour dont la puissance lui apparaissait invincible.

C’était une maladie, une fièvre, un délire qui exaltait au même degré les sens, l’imagination et l’âme.

L’image évoquée de Valentine le plongeait dans une extase sans nom où il se sentait mourir à force de trop vivre; il la voyait belle comme les éblouissements de son martyre enchanté, il écoutait au loin les harmonies pénétrantes de sa voix et buvait à longs traits le philtre magnétique qui jaillissait de ses prunelles.

Ceux dont la jeunesse fut austère sont incendiés parfois ainsi par la foudre qui frappe tardivement.

Les joyeux jours du printemps, les souriantes années que d’autres dépensent en folles amourettes, Remy d’Arx les avaient données tout entières au sombre travail qui avait été si longtemps le but unique de son existence.

Son adolescence n’avait rien prodigué au-dehors; tout ce qui brûle chez l’homme s’était amassé en lui silencieusement et la première étincelle d’amour venant à le toucher avait allumé un volcan.

C’était la violence inouïe et la naïveté sans égale de sa passion qui avaient si fort étonné, la veille, Francesca Corona.

Il aimait à la fois comme un enfant et comme un vieillard, avec les effervescences du premier âge, avec l’ardeur stérile et désespérée des derniers jours.

Rien ne restait en lui, sinon cette flamme triste et souveraine, combattue en vain par l’impuissante volonté de continuer son œuvre.

Tout lui parlait de Valentine, mais Valentine elle-même, entrant à l’improviste dans son ancienne vie et lui apportant une aide inespérée, n’avait pu réveiller en lui le feu éteint de la vengeance.

Valentine, parlant des assassins de Mathieu d’Arx, de ces Habits Noirs que Remy poursuivait depuis tant d’années, Valentine, promettant d’apporter la lumière dans la nuit que tant d’efforts n’avaient pu dissiper, avait été à peine écoutée.

De Valentine, Remy ne voulait qu’elle-même, et la révélation promise l’indignait, parce qu’il y voyait l’offre d’un dérisoire dédommagement.

Il lisait tout cela, c’est-à-dire la confusion de ses souvenirs et l’angoisse de sa pensée, à travers les lignes tortueuses que le commissaire de police avait déposées sur le papier timbré.

Le temps passait, sa distraction de plus en plus tyrannique achevait de voiler dans son esprit le vague remords d’avoir négligé son devoir de juge, lorsqu’un bruit de pas lourds se fit entendre dans le corridor.

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