Paul Féval - Les Habits Noirs Tome IV – L’Arme Invisible

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Les Habits Noirs Tome IV – L’Arme Invisible: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, et sa suite, «Maman Léo» est centré autour de la lutte que mène le jeune magistrat Rémy d'Arx contre les Habits noirs, ceux-ci directement dirigés ici par le colonel Bozzo. Pour combattre Rémy d'Arx, le colonel utilise «l'arme invisible», une arme psychologique: il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant à l'origine inconnue, recueillie par des saltimbanques, que mène la sentimentale géante dompteuse de fauves, Léocadie Samayoux, dite Maman Léo…

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Après avoir lu cette dernière ligne, Lecoq déposa le manuscrit sur la table et regarda le colonel en face.

– Papa, murmura-t-il, pour mon compte, je n’ai pas besoin d’en voir davantage. Les autres liront, s’ils veulent, ce qui les concerne, moi j’ai mon affaire et j’attends vos explications.

Le colonel lui adressa un petit signe de tête souriant et prit à son tour le manuscrit.

– Autrefois, dit-il, je vous aurais lu un drame en cinq actes sans reprendre haleine, car j’ai joué la comédie dans mon temps, et j’ai même chanté les ténors; mais maintenant je m’enroue si vite! On ne peut pas être et avoir été. L’article de l’Amitié vous semble-t-il bien touché, mes trésors?

Les membres du conseil avaient changé de tenue et de physionomie; tous étaient attentifs et Corona lui-même écoutait avec une visible anxiété.

– Lecoq est percé à jour, dit la comtesse; évidemment ce Remy d’Arx n’a plus qu’à étendre la main pour le saisir.

– Eh bien, chérie, répliqua le vieillard, ta notice est encore plus complète que celle de ce bon l’Amitié; c’est une véritable photographie. L’abbé est peint en pied, un gendarme le reconnaîtrait; le portrait de Corona est parlant, et quant à l’excellent Samuel, je lui conseille de se faire remplacer par un confrère si jamais Remy d’Arx le demande, car on l’a fait en vérité ressemblant comme les poires qui sont sur les murailles avec les favoris et le toupet de Louis-Philippe! mais le chef-d’œuvre c’est notre éminent professeur en droit, celui qui nous taille des outils dans les cinq codes, celui qui, pour la première fois, nous a dit: «Il faut savoir jouer de la loi comme Paganini joue du violon; quand on connaît la manière de s’en servir, la loi est un instrument qui vole et qui assassine.»

– Et moi? fit le prince, dont la voix tremblait. Mon coquin de rôle est un écriteau que j’ai au dos: je suis le plus facile de tous à reconnaître.

– Aussi, répliqua le colonel, quand Remy d’Arx a eu la bonne idée de me confier son manuscrit, c’est à ton article que j’ai couru le premier. Tu as du bonheur, mon fils, et nous de même; car, depuis deux mois, tous les soirs, notre beau juge d’instruction nous a vus ensemble à l’hôtel d’Ornans. Le moindre soupçon jeté sur toi lui donnait la clef de tout le reste, mais l’homme qui lui a fourni ses renseignements se trouve en retard d’une demi-année. À l’article Louis XVII, il n’y a qu’un seul mot: Mort.

– Nos bons amis, reprit-il sur un ton de joyeuse humeur qui contrastait avec le trouble général, seront peut-être bien aises de voir par eux-mêmes. Fais passer le manuscrit, l’Amitié, afin que chacun lise son propre éloge.

Le mémoire alla de main en main. Un silence de triste augure régnait autour du tapis vert. Seul, le colonel gardait son air content; il avait trempé sa plume dans l’encre et dessinait sur le papier blanc qui était devant lui des bonshommes très drôles, avec de petits corps et de grosses têtes.

Quand le mémoire eut fait le tour du cercle, il déposa sa plume.

– Eh bien, mes très bons, dit-il avec une tranquillité si provocante qu’un éclair d’irritation s’alluma dans tous les yeux, je vous avais annoncé une séance curieuse, vous me m’accuserez pas de vous avoir manqué de parole. Que pensez-vous de tout cela?

– Nous sommes trahis, répondit le docteur en droit, c’est clair.

– Cet homme, ajouta la comtesse de Clare, est désormais si près de nous qu’il pourrait nous toucher rien qu’en étendant la main.

– D’autant mieux, chérie, appuya le colonel, qu’il a le bras long. La préfecture de police le gêne bien un peu parce qu’elle n’aime pas les gens qui vont sur ses brisées; elle est comme l’Académie qui refuse d’admettre tout ce qu’elle n’a pas inventé; mais le présent mémoire a précisément pour but de mettre au pas la préfecture.

Il prit le manuscrit et le retourna pour arriver d’un coup à la dernière page.

– En voici les conclusions, reprit-il; elles sont logiques, précises, et il me paraît bien difficile que le ministre les repousse. Écoutez-moi cela:

«… Je demande donc à Votre Excellence l’aide directe du gouvernement. Il me faut des agents de l’administration mais il me faut en même temps une liberté d’allure complète et une indépendance absolue, surtout en ce qui regarde la préfecture de police.

«Je mets volontiers dans la balance mon avenir professionnel tout entier; si j’ai fait fausse route, je suis un impudent et un fou, je me condamne moi-même à la retraite.

«Si au contraire j’ai bien vu, je ne sollicite rien, parce que je n’aurais rien fait qui ne soit du devoir d’un magistrat.

«Que Votre Excellence m’accorde trois choses: un titre pour agir, le choix de mes agents, carte blanche vis-à-vis de la préfecture, et sous quinze jours, à dater d’aujourd’hui, je m’engage à mettre les clefs des Habits Noirs sous la main de la justice…»

– Il y a le marchef! s’écria Corona; on nous menace de nous noyer dans un verre d’eau. Frappons les premiers et tout sera dit.

Le colonel feuilleta rapidement le cahier.

– Certes, certes, fit-il, c’est la première idée qui vient. Notre juge d’instruction n’est ni Achille ni Mithridate; mais il y a un petit passage qui répond à cela… vous permettez? J’ai vraiment un petit passage qui répond à cela… vous permettez? J’ai vraiment peur d’abuser de votre complaisance: ce sera ma dernière citation.

Il lut:

«… Les Habits Noirs me connaissent, ils m’entourent, je le sais et surtout je le sens; c’est de mon plein gré que je joue ainsi avec le feu. L’homme qui m’a fourni les indications les plus sûres est un meurtrier, l’exécuteur des hautes-œuvres, l’assassin juré du grand conseil des Habits Noirs…»

Il y eut un murmure de stupéfaction et le nom de Coyatier vint à toutes les lèvres.

Le colonel cligna de l’œil avec malice.

– À qui se fier! murmura-t-il. Mon Dieu, oui, la plus lourde brute que j’ai rencontrée en ma vie, le marchef, a eu une idée, peut-être deux: l’idée de s’amender et celle de faire fortune, car ce diable de Remy sème l’argent comme s’il avait les mines du Pérou dans sa poche. Mais laissez-moi achever.

«… D’un jour à l’autre je puis subir le sort de mon père; seulement, moi, ils ne m’auront pas tout entier. J’ai pris mes précautions, mon œuvre me survivra. Le présent mémoire est en effet copié à trois exemplaires, lesquels sont déposés en trois mains différentes et pareillement sûres. Au cas où il m’arriverait malheur, mes trois dépositaires se sont engagés à ne point laisser mourir mon entreprise, et leur premier acte devrait, être de faire tenir cet écrit auquel la mort donnerait une gravité solennelle, d’abord à vous, monsieur le ministre, en second lieu au duc d’Orléans, héritier de la couronne, en troisième lieu au roi lui-même…»

Le colonel ferma le cahier, le déposa sur la table et dit, en ramenant les revers de sa douillette sur sa poitrine frileuse:

– Vous le voyez, mes mignons, c’est simple comme bonjour, un petit enfant comprendrait cela: tuer le cher garçon dans les circonstances où nous sommes, ce serait tout uniment mettre le feu à un baril de poudre.

Il se tut. Tous les membres du conseil avaient la tête basse. Lecoq, qui semblait le moins inquiet, dit:

– Voyons, papa, on n’est jamais perdu quand on a un maître tel que vous. Ne nous faites pas languir, soyez comme à l’ordinaire notre Providence: vous devez garder quelque bon tour dans votre sac à malice.

– Pauvre sac et pauvre malice! répondit le vieillard avec une modestie exagérée; je compte bien plutôt sur vous, mes chers enfants, vous êtes dans la force de l’âge, vous avez du talent, de la hardiesse, tout ce qu’il faut pour combattre, tandis que moi je baisse… vous me l’avez bien fait sentir quelquefois… et je n’avais pas besoin de vos avertissements pour voir que mon rôle était fini sur cette terre.

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