Paul Féval - Les Habits Noirs Tome IV – L’Arme Invisible

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Les Habits Noirs Tome IV – L’Arme Invisible: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, et sa suite, «Maman Léo» est centré autour de la lutte que mène le jeune magistrat Rémy d'Arx contre les Habits noirs, ceux-ci directement dirigés ici par le colonel Bozzo. Pour combattre Rémy d'Arx, le colonel utilise «l'arme invisible», une arme psychologique: il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant à l'origine inconnue, recueillie par des saltimbanques, que mène la sentimentale géante dompteuse de fauves, Léocadie Samayoux, dite Maman Léo…

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La figure maladive du juif s’assombrissait. Son regard était celui du renard poltron qui devient brave à toute extrémité et fait fête aux chiens quand on l’accule.

L’Amitié le considérait du coin de l’œil. Il se versa un verre de vin.

– Je suis bien forcé de boire tout seul, reprit-il, puisque vous n’avez pas soif.

Il ajouta en posant sur la table son verre, vidé d’un trait:

– Un joli jonc que vous avez là, mon camarade.

D’un mouvement instinctif, Spiegel serra entre ses jambes sa canne à pomme d’ivoire.

Mais ce l’Amitié était beaucoup plus vif qu’il n’en avait l’air. Il jeta son corps en avant comme un tireur d’armes qui se fend à fond, et son bras allongé par-dessus la table atteignit la canne, qui lui resta dans la main.

Alors eut lieu une scène muette et rapide comme l’éclair. Un pistolet jaillit en quelque sorte de la poche de Spiegel, qui visa et tomba terrassé avant d’avoir pu presser la détente.

L’Amitié, riant bonnement, désarma le pistolet et le jeta à l’autre bout de la chambre.

– Je n’ai plus vingt-cinq ans, murmura-t-il, mais ma poigne est restée solide. Allons relevez-vous, mon camarade, et si vous avez un autre joujou comme celui-là, gardez-le pour une meilleure occasion.

Tout en parlant, il dévissait la pomme d’ivoire de la canne et la secouait au-dessus de la table comme il aurait fait d’un étui. Un assez grand nombre de diamants démontés qui, pour la majeure partie, étaient d’une grosseur considérable, roulèrent et s’éparpillèrent sur le tapis en lambeaux.

Spiegel restait désormais immobile, et semblait pétrifié.

L’Amitié prit au hasard trois ou quatre pierres et les examina d’un air indifférent.

– Avec cela, dit-il, un garçon comme vous qui n’a pas de mauvaises habitudes peut rentrer dans son village, épouser Lischen ou Gretchen, acheter une ferme, voire même un manoir et avoir sa place au conseil municipal, quand sa barbe devient grise. Mais il faut d’abord vendre cette marchandise qu’on ne peut pas porter au marché; il faut ensuite passer la barrière de Paris, où il y a des collets tendus; il faut enfin franchir la frontière d’Allemagne, tout le long de laquelle le télégraphe a envoyé des pièges à loup avec le signalement du futur conseiller municipal… Je ne vous en veux pas pour votre frasque, mon frère Hans, chacun défend son bien comme il l’entend, et ceci est votre bien puisque vous l’avez volé, mais vous ne savez pas ce que vous faites: sans moi vous étiez perdu.

Et comme le regard du juif exprimait une rancuneuse incrédulité, l’Amitié ajouta:

– Les oreilles ne vous ont donc pas tinté? Vers quatre heures, aujourd’hui, on a réglé votre histoire au bureau de la Sûreté. Les diamants de Carlotta Bernetti venaient du levant et du couchant, du midi et du septentrion; elle avait une parure appartenant à la famille des princes Bérézow, une rivière qui avait quitté pour elle l’antique écrin des comtesses Ratthianyi; tel bracelet avait orné le poignet d’une pairesse d’Angleterre, telle broche avait brillé sur la poitrine d’une grande d’Espagne. C’est une collectionneuse, et selon son propre calcul, sa pacotille vaut plus de la moitié d’un million.

– Au bas mot! murmura Spiegel, qui retrouvait sa nature israélite.

– À la bonne heure! s’écria l’Amitié, voilà que nous nous réveillons. Les demoiselles de l’espèce de la Bernetti, quand elles se mettent à crier, ont des voix qui s’entendent à trois lieues à la ronde comme les sifflets de chemin de fer; autour de cet instrument principal et suraigu se sont groupées des voix plus mâles, appartenant à M. le prince, à M. le comte, à M. le président, à M. le maréchal et même à quelque mauvais petit agent de change. La Sûreté en a failli perdre la tête. Résultat prévu: à cinq heures, on avait tout ce qu’il fallait pour pincer votre canne et vous.

– Et c’est vous qui êtes chargé de m’arrêter? demanda Spiegel avec assez de sang-froid.

L’Amitié éclata de rire.

– Mais pas du tout! répliqua-t-il, je vous dis que je suis votre salut! Je n’appartiens pas le moins du monde à la police, mais la police m’appartient un peu, parce que je vais et je viens d’une fleur à l’autre comme les papillons.

«Notre métier n’est pas facile, monsieur Spiegel, pour ceux qui ne veulent pas, comme vous, se mettre dans le pétrin du premier coup. Vous avez fait une grosse affaire, c’est vrai, mais, la belle avance, si elle vous rapporte en bénéfice net vingt ans de séjour à Brest ou à Toulon!

«Nous autres, car je ne me vante pas, je suis tout bonnement membre d’une société qui jouit d’un certain crédit sur la place, nous autres, nous agissons prudemment, regardant deux fois plutôt qu’une l’endroit où il s’agit de poser le pied. Nous n’improvisons rien; nos combinaisons ne s’exécutent qu’après avoir été fouillées avec un soin parfait.

«Moi qui vous parle, je verrais un million pendu à un arbre du bois de Boulogne, que j’en ferais douze fois le tour avant de le décrocher.

«Mais arrivons à ce qui vous concerne: vous êtes entre mes mains, mon bon frère, je pourrais vous rançonner, je ne le veux pas; l’habitude de notre maison est de se contenter d’un honnête bénéfice: je vous offre 50 000 francs et un passeport à l’étranger: est-ce gentil?

– Donnez! s’écria Spiegel avec empressement, j’accepte.

M. l’Amitié eut encore son bon gros rire.

– Minute! fit-il en remettant un à un les diamants dans la canne creuse, nous avons passé l’âge des étourderies. Moi, je ne me connais pas du tout à ces brimborions-là, et vous pourriez tout aussi bien me donner, en échange de mes 2500 louis, des petits morceaux de verre valant une trentaine d’écus. Les affaires sont les affaires, monsieur Spiegel, vous allez reprendre tout cela, ce qui vous prouve bien que je n’ai point envie de vous tromper, et cette nuit même, un employé de chez nous, qui est expert en joaillerie, se rendra à votre domicile, examinera les pierres et vous comptera l’argent.

Le juif resta un instant indécis.

– Ah! ah! fit l’Amitié, vous aimeriez mieux prendre tout de suite la clef des champs, je comprends ça, mais soyez tranquille, on va vous donner l’ordre et la marche. Si vous suivez de point en point mes instructions, votre nuit sera bonne et vous voyagerez demain sur la route de notre chère patrie.

«En sortant d’ici, allez-vous-en dîner où vous voudrez et restez longtemps à table. Vous concevez bien que ce serait folie de rentrer chez vous en ce moment.

«Vers minuit, pas avant, rendez-vous rue de l’Oratoire-des-Champ-Élysées et demandez la chambre que le papa Kœnig aura retenue pour vous dans la petite maison située au fond de la cour du n° 6. À deux heures du matin, je dis deux heures sonnantes, vous entendrez gratter à votre porte, vous demanderez qui est là, on vous répondra: Le bijoutier. Je n’ai pas besoin de vous expliquer le reste. Quand vous aurez votre argent, vous dormirez la grasse matinée ou vous prendrez la poudre d’escampette, à votre choix… Est-ce dit?

Il tendait la canne à Spiegel qui la prit et répliqua:

– C’est dit.

– Et bien dit! appuya l’Amitié en le regardant dans les yeux. Ce qui est là-dedans vous brûle désormais les doigts et je ne crains pas que vous nous faussiez compagnie.

Il se leva et ouvrit la petite porte donnant sur l’allée.

– C’est que, murmura Spiegel d’un air honteux, pour exécuter vos instructions, il faudrait avoir de quoi dîner.

– Ma parole! s’écria l’Amitié, je me doutais de cela! Vous avez jeûné, mon pauvre garçon, avec des diamants plein vos poches! Allons, allons, vous n’êtes pas fort! Reprenez votre pistolet, voilà dix louis; à vous revoir! je vous souhaite bonne chance.

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