Paul Féval - Les Habits Noirs Tome VI – L’Avaleur De Sabres

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Les Habits Noirs Tome VI – L’Avaleur De Sabres: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce sixième opus nous plonge plus avant dans ce monde du cirque dont Féval a fait l'un de ses univers de prédilection. Saladin, le «fils» d'Echalot et de Similor, a grandi au sein du cirque de Mme Samayoux. Héritant de la mauvaise nature de son père, il est devenu une crapule. En 1852, il enlève une petite fille, Justine, et la confie à Maman Léo et à Echalot, maintenant en ménage, en prétendant l'avoir trouvée. La mère de l'enfant, Lily, une jeune et belle fille du peuple que son amant avait abandonnée, désespérée de n'avoir pu retrouver sa fille, épouse le richissime duc de Chaves, dans l'idée de mener par la suite, grâce à sa fortune, les recherches nécessaires…

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La représentation, cependant, s’achevait. En conscience, il y en avait largement pour deux sous. Cologne, la clarinette, parut en géant, Atlas, le bossu, dansa la polichinelle, et madame Canada fit la mère gigogne. La séance se termina par les prestiges hydrauliques qui étaient des ombres chinoises.

Quand Lily emmena Petite-Reine enchantée, la pluie tombait à torrents. Le pair de France étranger allait peut-être enfin proposer ses services, mais il fut prévenu.

– Vous faut-il une citadine, ma belle dame? demanda, sur la plate-forme même, un jeune gars en jaquette, qui toucha son bonnet grec élégamment.

Lily jeta un regard désolé sur la toilette de Petite-Reine qui dit:

– Par exemple celui-là est bien gentil!

Sur un geste de Lily, le jeune garçon sauta en bas des marches, c’était l’intrigant Saladin.

Deux minutes après, il revenait avec une voiture.

Lily le remercia et monta dans la voiture. Petite-Reine lui sourit par la portière.

– Vous allez? demanda Saladin.

– Rue Lacuée, 5, place Mazas.

Saladin répéta au cocher:

– Rue Lacuée, 5, place Mazas.

Il rentra tout pensif dans la baraque, où madame Canada disposait déjà, au beau milieu de la scène, une vieille porte sur deux tréteaux.

C’était la table où fut servie la soupe aux choux.

Chacun s’assit autour de la table, savoir, la directrice et son état-major sur des chaises, les autres comme ils purent, qui par terre, qui sur le tambour, qui sur quatre bouteilles, supportant une ardoise.

Chacun eut une bonne assiette de soupe.

La soupe formait le repas réglementaire fourni par le gouvernement. Après la soupe, l’administration ne devait rien, mais tout pensionnaire gardait le droit imprescriptible de se procurer à lui-même n’importe quelle douceur à l’aide de ses économies.

Ainsi le bossu grignota deux sous d’arlequins qu’il était allé acheter de grand matin, à pied, rue de Sèvres, où les arlequins sont bons et pas chers; Cologne dévora un demi-pain de munition, beurré de graisse à friture, et mademoiselle Freluche mangea une vaste brioche en mordant un oignon cru.

Il y a toujours de l’élégance dans l’appétit des dames.

L’état-major, composé de madame Canada, d’Échalot, de Similor et de Saladin, qui passait pour l’héritier présomptif de l’établissement, avait à partager le fond de la marmite: savoir un petit morceau de lard, quatre queues de mouton, une saucisse et des choux.

Similor, nature brillante, mais égoïste, avait du vin dans un cruchon de Vichy. Il n’en offrit à personne. Échalot, au contraire, muni d’une bouteille de cidre à quatre sous en versa à madame Canada, puis à Saladin, qui ne le remercia pas.

Le Théâtre Français et Hydraulique était un établissement considérable. Outre la baraque en planches vermoulues qui laissaient passer fidèlement le vent et la pluie, il y avait les bancs qui ne tenaient plus, le tambour, la caisse, la clarinette, le trombone, les ombres chinoises et autres meubles industriels, plus les sabres de Saladin et la corde de mademoiselle Freluche. Il y avait, en outre, une énorme voiture, sorte de maison roulante chargée de faire voyager tout cela et un cheval mourant qui traînait la voiture. Il se nommait Sapajou.

Encore ne parlons-nous point du tableau, troué comme une écumoire, qui portait l’illustre signature de Cœur-d’Acier. Madame Canada faisait volontiers ce raisonnement:

– Je ne retirerais pas cent écus du tout, mais s’il me fallait l’acheter je n’en serais pas quitte pour trois mille francs.

Les ruines ont ainsi leur valeur mélancolique. La pluie mettait un terme aux représentations pour ce soir. Quand le repas fut achevé, madame Canada dit:

Campo! chacun a ses habitudes, pas vrai? Rentrez seulement de bonne heure, rapport à ce que demain matin on commence le déménagement au petit jour.

– Où va-t-on aller? demanda Cologne.

– Si quelqu’un veut te tirer les vers du nez à ce sujet, répliqua fièrement la directrice, tu répondras que tu l’ignores, imbécile!

Les pensionnaires de madame Canada se dispersèrent aussitôt, et allèrent chacun à ses habitudes.

Le vice est hors de prix, à Paris; ils sont plus pauvres que Job, et pourtant ils ont des vices. Comprenez-vous cela? Ils boivent, ils jouent, ils mènent des intrigues d’amour. Comment! Cologne? oui certes et Atlas aussi, Poquet, dit Atlas, le bossu! Le trombone! qui vous donnerait une palette de son sang pour vingt sous!

Poquet entretient une dame!

Quelque part, tout au fond de l’inconnu, il est des trous enfumés pleins de moite chaleur et bourrés d’asphyxies, où vous tomberiez morte au bout de dix secondes, madame, mais où l’on s’amuse autant et mieux que chez vous.

Il y a là des élégances relatives, des raffinements qui font peur, des galanteries, des comédies.

On vit, on pêche, on aime, on trahit comme chez votre voisine; c’est un monde, un vrai monde. Et tenez! l’amante du trombone bossu lance sous la table des coups de pied à écorcher les grandes jambes de Cologne qui est idiot, mais géant.

Vous voyez bien que c’est le monde!

Similor eût rougi de descendre jusque-là. Il gagnait régulièrement la poule à un petit estaminet de la barrière et y faisait des dettes.

Personne ne savait où allait Saladin.

Mademoiselle Freluche se promenait comme Diogène, mais sans lanterne.

Aujourd’hui, mademoiselle Freluche et Saladin restèrent à la baraque.

Saladin était toujours songeur, mademoiselle Freluche avait sommeil.

Madame Canada et son Échalot, personnes rangées, se retirèrent dans leurs appartements. Ils couchaient dans la grande voiture, ainsi que Similor et Saladin. Leur chambre, large et longue comme deux cercueils, à peu près, pouvait se clore. Ils s’enfermèrent.

Ils vous avaient là-dedans des airs heureux. C’étaient de bonnes gens, et ils s’aimaient.

– Amandine, dit Échalot, nous avons à compter et à causer; si nous nous lâchions le café noir, en qualité d’extra, et sans en prendre l’habitude?

– Gros gourmand! répondit madame Canada, qui avait déjà l’eau à la bouche. Va pour le café noir.

C’est ici un art éminemment parisien que de préparer le café. On a pour cela des ustensiles ingénieux et charmants, des bijoux qui laissent voir l’eau en ébullition au moment où elle saisit les parfums de la poudre favorite. J’ai vu des mains savantes et des mains charmantes toucher à la cafetière.

Je vais vous dire comment madame Canada faisait son café.

Pendant qu’Échalot comptait des sous et des pièces blanches dans un boursicot de cuir et traçait des chiffres sur un papier gras, Amandine ouvrit sa malle et y prit une feuille de chou contenant un bon tas de ce mortier compact qu’on appelle du marc, et que les garçons de café revendent aux viveurs peu favorisés par la fortune.

Ce marc, soit dit en passant, a déjà servi deux fois. Aussi madame Canada en prit-elle à pleines mains comme si elle eût voulu gâcher du plâtre.

Elle le mit dans un poêlon avec un oignon brûlé, une pincée de poivre, et une gousse d’ail. Sous le poêlon, elle alluma du feu dans un réchaud qui boitait. Puis, ayant versé deux verres d’eau sur ce ragoût, elle se mit à remuer le tout avec une cuiller de bois, qui avait écume la soupe.

Les Spartiates n’auraient certes pas voulu de ce brouet, mais, aussitôt que la chaleur du feu en dégagea les premiers effluves, les narines d’Échalot se dilatèrent énergiquement.

Il cessa de manier ses gros sous et dit avec émotion:

– Ça n’a pas cette odeur-là dans les établissements publics. Tout est meilleur et moins cher dans le sein de la famille. Dieu m’avait créé pour les plaisirs purs et l’agrément du chez soi, adouci par une honnête aisance. Ah! que de belles années perdues, mon Amandine! si on s’avait rencontré plus tôt avec la sympathie qu’on nourrit mutuellement l’un pour l’autre, on aurait semé dès sa jeunesse une situation assurée pour plus tard, à se récolter dans la maturité de l’âge.

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