Paul Féval - Les Habits Noirs Tome VI – L’Avaleur De Sabres

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Les Habits Noirs Tome VI – L’Avaleur De Sabres: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce sixième opus nous plonge plus avant dans ce monde du cirque dont Féval a fait l'un de ses univers de prédilection. Saladin, le «fils» d'Echalot et de Similor, a grandi au sein du cirque de Mme Samayoux. Héritant de la mauvaise nature de son père, il est devenu une crapule. En 1852, il enlève une petite fille, Justine, et la confie à Maman Léo et à Echalot, maintenant en ménage, en prétendant l'avoir trouvée. La mère de l'enfant, Lily, une jeune et belle fille du peuple que son amant avait abandonnée, désespérée de n'avoir pu retrouver sa fille, épouse le richissime duc de Chaves, dans l'idée de mener par la suite, grâce à sa fortune, les recherches nécessaires…

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Madame Canada laissa tomber dans le poêlon un bout de cervelas et un bon petit morceau de gruyère qu’elle avait retrouvés sous sa main. Un vaste soupir souleva sa poitrine.

– J’en ai prodigué des ressources avec feu Canada! murmura-t-elle. Toutes les voluptés n’étaient pas assez pour nous. Égaux par le physique, on y mélangeait l’inconstance réciproque, à droite, à gauche, lui avec les bourgeoises les plus huppées de l’aristocratie et du commerce, moi avec des militaires gradés et des chefs d’établissement, mais sans jamais manquer à l’honneur! C’est l’existence de l’artiste, emporté par ce tourbillon déréglé de ne jamais penser qu’à sa bouche, bals, fêtes et cafés-concerts! Rien qu’en tabac on aurait nourri un enfant. Et des raisons, quand on revenait à la baraque, un peu lancés tous deux! Et des coups aussi, que feu Canada n’avait pas honte de frapper une pauvre femme comme moi dans sa faiblesse!

Échalot la regardait avec admiration.

– J’ai fréquenté les salons de la noblesse, dit-il, avec Similor, du temps des Habits Noirs où nous avons trempé, quoique toujours délicats, mais pour avoir trouvé une comtesse qui s’exprime avec ta facilité, Amandine, jamais! Si ce Canada t’avait affrontée devant moi…

– Oh! fit la directrice, qui eut un pacifique sourire, pas besoin, merci. À ces époques-là, je faisais le travail des poids. Canada était bel homme, mais il n’a pas duré contre moi… Que trouves-tu à la balance?

– Soixante-trois francs quatre-vingts centimes pour les vingt et un jours, répondit Échalot, c’est maigre.

La bouillie de marc était chaude. Madame Canada la versa dans un mouchoir à carreaux qui lui servait de coiffure quand elle n’avait pas sa perruque d’étoupe.

– Le temps n’est plus à faire de l’or dans la capitale, dit-elle. Faut s’y montrer pour ne pas perdre son rang, mais c’est la province qui sustente les artistes… Tords-moi ça, Bibi!… En plus que des particuliers comme ton Similor et ton Saladin, c’est la ruine d’une entreprise honnête.

Échalot prit un des côtés du mouchoir sans répondre.

On tordit. Quelque chose de visqueux et de noir tomba dans une grande tasse ébréchée.

Cela vous eût fait fuir à l’autre bout du monde, mais Échalot et sa compagne se penchaient tous deux en avant pour ne rien perdre de la fumée odorante qui montait. Leurs visages souriants et avides se rencontrèrent. Ils échangèrent un baiser qui n’avait rien de sensuel, sinon à l’endroit du café.

– Parole! il embaume, dit Échalot. Le poêlon gardait un petit goût de chou…

– C’est là le truc! interrompit madame Canada avec triomphe. Faut toujours quelque chose pour donner du bouquet… Mets le couvert, Bibi.

Échalot se hâta d’obéir. Le boursicot et le livre de comptes furent serrés et remplacés par deux petites écuelles de terre brune, un carafon d’eau-de-vie et un cornet de papier gris contenant de la cassonade.

Le carafon, hélas! était presque vide.

Le contenu de la tasse ébréchée remplit les petites écuelles jusqu’aux bords.

– C’est le sec qui est court! fit Échalot en regardant le carafon.

Madame Canada eut un sourire.

– On va curer le puits! dit-elle. C’est le dernier jour. Voyons voir ce qu’il y a au fond des bouteilles.

Cinq bouteilles étaient couchées sous le lit, reliques de bombances passées: une de cassis, une de parfait-amour, une d’élixir-des-braves, une de crème de Vénus, une de bière. On passa de l’eau dans toutes, on rinça, on décanta dans le carafon, et le niveau de «la goutte» monta sensiblement.

Philémon Échalot et Baucis Canada s’assirent alors en face l’un de l’autre, le cœur content, la conscience légère, et firent deux parts de la cassonade terreuse qui descendit en bouillonnant dans les écuelles.

Le café, savouré à petites gorgées, fut proclamé délicieux. Quand les tasses furent à moitié, on y versa les rinçures, qui, à leur tour, méritèrent un éloge sincère et attendri.

La pluie faisait rage au-dehors. Le poète Lucrèce l’a dit en beaux vers bien dogmatiquement égoïstes: «Qu’il est doux, quand la grande mer est agitée par la tempête, qu’il est doux d’être au port, et de suivre le danger des malheureux ballottés par la tourmente!»

Ah! le philosophe!

Philémon et Baucis écoutaient les tapages de l’averse et traduisaient à leur manière le distique du poète bourgeois.

– Nous sommes bien clos, disait la Canada.

– Bien couverts, ajoutait Échalot.

– Tant pis pour les gens qui se mouillent!

Ensemble ils imprimèrent à leurs tasses ce mouvement de rotation qui permet de boire la dernière goutte.

– Amandine, soupira Échalot, j’ai une idée qui me trotte dans la tête.

– Moi de même, répliqua vivement madame Canada. Depuis quand, la tienne?

– Depuis ce soir.

– La mienne aussi.

La boîte qui servait de chambre au jeune Saladin était contiguë à l’armoire habitée par Philémon et Baucis.

Saladin était brûlé à son estaminet dont le maître lui avait présenté sa note. Il passait forcément dans son trou cette dernière soirée et n’avait pas sommeil. L’odeur du gloria pénétrant à travers les fentes de la cloison lui inspira quelques jalouses pensées qu’on trouverait aussi dans Lucrèce, puis il se mit à écouter pour tuer le temps. Voici ce qu’il entendit:

– Mon idée, reprenait Échalot, c’est que Saladin était un amour quand il avait cinq ans. Il faisait recette.

– Et Freluche au même âge! s’écria madame Canada. Quel chérubin! Elle valait cent sous par jour à la moyenne!

– Nous partons pour une tournée de province.

– En province, les enfants font toujours de l’argent.

– Quand ils sont jolis…

– Comme la minette de ce soir, hé?

Ce fut madame Canada qui dit cela. Échalot lui prit les deux mains et les serra en murmurant:

– Tu es supérieure à ton sexe par la capacité, Amandine!

– Je donnerais cinquante francs, s’écria la directrice, à qui m’apporterait un ange pareil!

Saladin se redressa de l’autre côté de la cloison.

– Bah! fit Échalot, c’est des rêves… personne ne nous apportera cela.

– Il y a quelquefois des mères dénaturées…, fit Amandine. Allons nous coucher, la chandelle s’use.

Saladin passait ses mains maigres dans les grandes masses de ses cheveux. Lui aussi avait son idée. Il s’assit sur le pied de son lit.

– Bonne nuit, Bibi, dit la Canada.

– On pourrait aller jusqu’à cent francs, repartit Échalot. Dors bien, mon Amandine.

– Cent francs, répéta Saladin, c’est une affaire… Ah! je suis laid!… Perruche!

Il réfléchit et un sourire méchant vint à sa lèvre pendant qu’il ajoutait:

– Gagner cent francs… et se venger? ça serait drôle!

V Café au lait

Le lendemain matin, à l’heure où tout dormait encore dans l’établissement de madame Canada, Saladin quitta son lit et se glissa hors de la maison roulante pour pénétrer dans la baraque. En passant près du matelas de Similor, il tâta un peu les poches de cet homme aimable mais débauché. Elles étaient vides.

Dans la baraque, à gauche, mademoiselle Freluche était couchée sur un sac de paille, à droite Cologne et Poquet, dit Atlas, s’étendaient tout habillés sur deux tas de rubans de menuisier.

Tous les trois ronflaient.

Saladin savait ramper comme une couleuvre. Il s’approcha sans bruit du trombone et de la clarinette et profita des premiers rayons du jour pour inspecter les poches de leurs pantalons. Poquet, malgré les folies qu’il faisait pour les dames, avait la prudence des bossus. Dans le gousset, où d’autres mettent leur montre, il cachait trois pièces de vingt sous, ressource amassée pour les jours difficiles.

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