Jean Pruvost - Le Dico des dictionnaires

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C’est en dirigeant un laboratoire du CNRS consacré aux mots et aux dictionnaires que Jean Pruvost a contracté une dicopathie incurable. Chaque foyer possède au moins un exemplaire de ce condensé d’érudition, inlassablement mis à jour par l’usage et codifié par l’Académie. Ivre des mots, ce dicolâtre vit, lui, entouré de 10 000 dictionnaires.
Créateur d’une
qui réunit depuis vingt ans des linguistes du monde entier, il se livre à un passionnant effeuillage de l’objet de toutes ses convoitises dont il goûte jusqu’à l’odeur… On découvre l’histoire passionnante de ce best-seller méconnu et mille anecdotes. Comment, au XIX
 siècle, la « fesse » a-t-elle été jugée si indigne qu’elle a disparu de certaines éditions ? Pourquoi trouvait-on la définition d’« un » automobile ou d’« une » cyclone avant que Littré ne change d’avis pour ce dernier mot ? Le « sexe féminin », « sexe imbécile » selon Furetière, n’y était guère mieux traité que l’« étudiante », cette « jeune fille de condition modeste et de mœurs légères ». Et que dire de ce collégien qui a rageusement biffé la mention des 30 000 mots annoncée sur la page de garde de son dictionnaire pour les remplacer par 28 943, selon son décompte ?
De Furetière et Vaugelas au 
en passant par le 
, la saga des 
ou le 
, Jean Pruvost nous fait partager son addiction pour les mots de la langue française, leur histoire et leurs secrets.

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Il en va de même avec Maurice Donnay, de l’Académie française, écrivant le 20 décembre 1928 à un ami pour lui demander si « la chanson du Père Mexico était disquée ». « Mon cher ami », écrit-il à propos de ce néologisme, ce mot sera-t-il « dans le Dictionnaire (avec un grand D ) » ? Le mot n’est pas entré, mais la citation avec la majuscule a perduré.

De fait, la Bible et le Dictionnaire inspirent un profond respect : ils ont en effet indéniablement, au sens propre ou au sens figuré, une dimension sacrée.

Du buffet à la table de nuit

La comparaison entre le dictionnaire-Dictionnaire et la bible-Bible n’est pas isolée. Écrivains et linguistes y songent spontanément au détour d’une description, d’une réflexion. Lorsque par exemple, dans Le Notaire du Havre (1933), Georges Duhamel évoque les livres « empilés dans un coin », c’est aussitôt pour signaler que « le dictionnaire de Littré » est « bien accessible, sur le tas, car on l’ouvrait à chaque instant, comme d’autres ouvrent la Bible ».

Lorsque mon ami linguiste Jean-Michel Eloy officiait à la Délégation générale à la langue française auprès d’un autre ami, Bernard Cerquiglini, prince des mots, que déclare-t-il à propos du Dictionnaire, dans une délicieuse brève, au cours du premier trimestre 1992 ? « Ce caractère de livre unique par excellence évoque curieusement cet autre ouvrage qui fut appelé Le Livre, la Bible. Il y a en effet quelque sentiment de révérence sacrée dans la façon dont bien souvent l’on consulte le dictionnaire. »

Comment a-t-il d’ailleurs intitulé son propos ? « De l’importance extrême du dictionnaire posé sur un coin de buffet. » Coin de buffet, c’est aussi là que se trouvait le Petit Larousse décrit par Jean-Loup Dabadie évoquant sa petite enfance, au moment où se déroule la cérémonie qui consacre son entrée, en 2010, dans le Petit Larousse , après les célèbres pages roses. Geluck y entrait la même année, mais Le Chat y avait déjà élu domicile, avant les pages roses, du côté de la bande dessinée ! À lui aussi de déclarer combien le Petit Larouss e fut, au sens figuré, sa bible.

À ces points de vue extérieurs s’ajoute le point de vue « interne », celui des lexicographes, et par exemple celui d’Aristide Quillet, à l’origine d’un grand nombre de dictionnaires Quillet, un temps concurrents des Larousse. Le voilà ainsi affirmant sans hésiter, à l’orée de son Dictionnaire encyclopédique de 1934, que le dictionnaire représente la « Bible de l’homme moderne ». Il insiste encore en ajoutant un propos pour le moins iconoclaste dans sa préface : « Pendant deux mille ans le livre par excellence fut la Bible. La Bible d’aujourd’hui, c’est le dictionnaire. À la Bible, les peuples anciens demandèrent une révélation ; au dictionnaire, les peuples modernes demandent la connaissance. »

En réalité, au-delà de la formule quelque peu provocante d’Anatole France, qui ne nous fera pas supplanter la Bible par le dictionnaire, les deux messages étant bien distincts aux yeux de tous, l’histoire concrète des dictionnaires et celle de la Bible se confondent cependant très souvent par le fait même qu’il s’agit, comme on va le constater, de deux ouvrages de fonctionnalité similaire.

Un même tissu

Ce sont en effet deux sommes d’informations à vocation consultative, censées apporter une réponse qui puisse faire autorité aux yeux du lecteur. On « consulte » la Bible comme on « consulte » le dictionnaire, on emporte avec soi la Bible comme le dictionnaire. Il s’agit effectivement de deux outils d’accompagnement au contenu à la fois magistral, volumineux et très structuré, dont la richesse de lecture s’apprécie de deux manières.

La lecture peut s’effectuer tout d’abord au fil du texte. Il ne fait pas de doute que la Bible est souvent lue de part en part, à la manière d’un grand texte riche d’enseignements ; il en est allé de même avec les dictionnaires, jusqu’au XVIII esiècle et même encore au XIX esiècle. Il était effectivement fréquent que l’on « lise » le dictionnaire de A à Z , sous Louis XIV, et c’est encore vrai pour quelques passionnés, au XIX esiècle. On se souvient de la question célèbre et dangereuse qui fut par exemple posée par Théophile Gautier, en 1859, à Charles Baudelaire : « Lisez-vous le dictionnaire ? » Baudelaire lui rendait visite pour se présenter à l’Académie française… Il fallait répondre efficacement, en bon candidat : il n’eut pas à improviser, il lisait effectivement le dictionnaire.

C’était aussi le cas de tous ceux, nombreux dans la seconde moitié du XIX esiècle, qui recevaient mensuellement ou bimensuellement les fascicules du Grand Dictionnaire universel du XIX esiècle , des fascicules qu’on lisait parfois à voix haute dans les ateliers, comme en témoigne Jean Guéhenno dans ses Mémoires.

Ensuite, la lecture peut en être fragmentée. Dictionnaire et Bible constituent en effet de parfaits modèles de texte fragmentaire ; versets, articles se présentent comme un véritable filet analogique pour l’ensemble du texte, chaque mot, chaque symbole, chaque parabole se trouvant de fait en corrélation avec d’autres mots, versets, etc., que les érudits comme les chrétiens sauront repérer. Le texte alphabétique ainsi que le texte religieux relèvent effectivement d’une écriture analogique au cœur d’un réseau d’informations tissé dru, où chaque mot a un sens en bénéficiant de corrélations avec d’autres mots, situés en amont ou en aval du point où l’on se trouve dans sa lecture, qu’il s’agisse de définitions des mots utilisés dans la définition même du mot consulté ou des symboles révélateurs dans la Bible.

Et c’est justement cette particularité, le lien entre toutes les parties, qui entraîne de la part des théologiens comme des lexicographes cette quête incessante de technologies nouvelles. Ces dernières doivent en effet permettre de faire correspondre le plus rapidement possible toutes les unités corrélatives du texte.

On en tire une conclusion pratique : les Dictionnaires ou la Bible, textes condamnés à la grande diffusion, dans le cadre d’une consultation qui ne devrait jamais rester sans réponse, sont en quête permanente des meilleurs moyens d’exploitation de leur richesse intrinsèque et universelle. Qu’on ait la tête dans le ciel des mots ou bien dans les cieux religieux, il faut garder les pieds sur terre pour offrir le meilleur à travers ces grands livres.

Du rouleau de papyrus aux cahiers de parchemin…

Imaginez-vous sous l’Antiquité, avant le II esiècle de notre ère, un rouleau à la main, constitué de quinze mètres de feuilles de papyrus collées les unes aux autres, le tout enroulé sur un bâtonnet d’ébène, et vous voilà en possession d’un livre. Comment le consulter ?

C’est impossible : on le déroule des premiers centimètres au dernier, mais on ne peut bénéficier d’une table des matières, celle-ci impliquerait en effet qu’on enroule et déroule, de manière incessante, ledit rouleau pour retrouver frénétiquement le passage recherché. Parvenir à une information précise non mémorisée dans ces conditions n’est ni aisé ni rapide. On bénéficie certes d’un rouleau de papyrus qui offre la précieuse trace écrite d’un savoir, mais le contenu n’en reste pas moins davantage à mémoriser qu’à relire, on ne parcourra pas en effet le rouleau autrement que linéairement. Ce rouleau s’appelait un volumen .

Il était bien encombrant ce volumen qui mobilisait les deux mains pour le lire, ne facilitant pas la recopie ou la prise de notes et encore moins la consultation rapide et simultanée de plusieurs ouvrages. Qu’il s’agisse d’un grand texte religieux, destiné justement à être consulté par passages, en établissant des liens, des comparaisons d’une partie de la Bible à l’autre, ou qu’il s’agisse d’un dictionnaire conçu sous forme d’articles, le volumen n’est en rien l’outil idéal.

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