Jean Pruvost - Le Dico des dictionnaires

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C’est en dirigeant un laboratoire du CNRS consacré aux mots et aux dictionnaires que Jean Pruvost a contracté une dicopathie incurable. Chaque foyer possède au moins un exemplaire de ce condensé d’érudition, inlassablement mis à jour par l’usage et codifié par l’Académie. Ivre des mots, ce dicolâtre vit, lui, entouré de 10 000 dictionnaires.
Créateur d’une
qui réunit depuis vingt ans des linguistes du monde entier, il se livre à un passionnant effeuillage de l’objet de toutes ses convoitises dont il goûte jusqu’à l’odeur… On découvre l’histoire passionnante de ce best-seller méconnu et mille anecdotes. Comment, au XIX
 siècle, la « fesse » a-t-elle été jugée si indigne qu’elle a disparu de certaines éditions ? Pourquoi trouvait-on la définition d’« un » automobile ou d’« une » cyclone avant que Littré ne change d’avis pour ce dernier mot ? Le « sexe féminin », « sexe imbécile » selon Furetière, n’y était guère mieux traité que l’« étudiante », cette « jeune fille de condition modeste et de mœurs légères ». Et que dire de ce collégien qui a rageusement biffé la mention des 30 000 mots annoncée sur la page de garde de son dictionnaire pour les remplacer par 28 943, selon son décompte ?
De Furetière et Vaugelas au 
en passant par le 
, la saga des 
ou le 
, Jean Pruvost nous fait partager son addiction pour les mots de la langue française, leur histoire et leurs secrets.

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En réalité, le mot volumen , dont on retrouve la marque étymologique dans les volutes de la fumée d’encens ou de cigarette, en fonction de cette caractéristique d’enroulement sur eux-mêmes des papyrus, nous aura seulement laissé un mot courant, s’installant dans la langue française vers 1270 : le volume qui pour le coup n’évoque plus une spirale mais un gros parallélépipède ! Nos volumes de dictionnaires, ensemble de feuilles réunies, tiennent pourtant leur nom de l’antique rouleau : le contenu l’a emporté sur la forme.

C’est entre le II eet le IV esiècles que le codex va progressivement se substituer au peu pratique volumen . Comment se présente un codex ? Ce sont tout simplement des cahiers de feuilles de parchemin, reliés entre eux, et donc tout à fait semblables à nos livres actuels. Ce n’est pas un hasard : l’apparition du codex de parchemin est contemporaine de l’ère chrétienne. Pourquoi ? Parce que le codex permettait justement la consultation éclairée du grand texte religieux, une pagination, des renvois et des comparaisons, des index, des concordances et des tables. La Bible devenait, le codex aidant, le grand Livre et un outil premier de la foi.

De la même manière naîtront au VII esiècle des ouvrages de consultation, par exemple les Étymologies d’Isidore de Séville, archevêque espagnol offrant une sorte d’encyclopédie composite à son pays et au roi wisigoth, en vérité commanditaire de ce grand livre du savoir qui fut trois siècles durant une référence. Puis vinrent les premiers glossaires, listes alphabétiques de mots en fin de manuscrit, et enfin les dictionnaires latin-français.

Ce sont d’ailleurs les lettrés, des hommes d’église, qui font les dictionnaires. D’un côté, le spirituel, la Bible, de l’autre les mots, pour la traduction. Avec les mêmes préoccupations pratiques : rendre le plus accessible possible la pensée transmise.

De Gutenberg à la côte d’Adam

Après la mutation qui, pour dire les choses prosaïquement, fait passer du rouleau inconfortable au livre consultable, en vient une autre qui métamorphose le manuscrit, recopié de monastère en monastère, en objet imprimé. En 1455, la Bible était publiée grâce à Gutenberg en association avec J. Fust : cette Bible dite « à quarante-deux lignes » ouvrait une nouvelle ère qui ne s’éteindrait qu’au XX esiècle.

C’est une constante pour l’Église, le texte majeur qui a besoin d’être consulté, compulsé, recopié, cité, doit bénéficier du modernisme le plus accompli. Or, à la fin du XV esiècle, le modernisme, c’est l’imprimerie. Qui suivra le mouvement ? Les auteurs de dictionnaires et les hommes de Dieu soucieux d’un accès au savoir qui soit le plus rapide possible, qu’il soit religieux, linguistique ou encyclopédique. C’est ainsi que naissent les premiers dictionnaires bilingues, en 1539, avec le français pour la première fois en tête d’article, dans le Dictionaire françoislatin , avec un seul n à dictionaire et françoislatin en un seul mot !

Il faut se remettre dans le contexte, Robert Estienne, qui en est l’auteur, est un imprimeur distingué, le tenant d’une technique de pointe, l’équivalent de nos modernes ingénieurs en informatique, il y a du Bill Gates chez Robert Estienne. On vient en l’occurrence de l’Europe entière chez lui pour s’initier aux techniques nouvelles de l’imprimerie ; on parle latin dans ses ateliers parce que les « stagiaires » qui viennent d’Italie, d’Espagne, des pays germaniques, doivent communiquer entre eux, et la langue internationale est alors le latin.

Mieux même, François Ier, ce bon géant qui ne savait pas le latin mais qui encourageait ce qu’il y avait de plus moderne en son siècle, et notamment les humanistes, est parfaitement conscient que l’imprimerie de Robert Estienne représente un foyer rayonnant du modernisme. Aussi lui rend-il fréquemment visite, accompagné parfois de sa sœur Marguerite de Valois. Et c’est cet érudit même, auteur de dictionnaire, que François Ier sollicitera pour être son imprimeur officiel pour les langues latines, hébraïques et grecques. Il ne s’agissait pas de tomber dans le culte du passé, mais de retrouver chez les Grecs les textes perdus, non traduits, et cette réflexion moderne qui était déjà la leur sur les hommes.

La Bible de Gutenberg et celles qui suivirent, tout comme le dictionnaire imprimé, eurent des conséquences imprévues : le réveil des nationalités, à partir du moment où les langues nationales pouvaient être diffusées bien plus largement, et le réveil d’une contestation en partant de la Bible, accessible désormais à beaucoup plus, et pouvant donc être lue sans intermédiaire. Le mouvement de la Réforme, du protestantisme, en serait la résultante.

Les siècles s’écoulent, la langue française se forge, foisonnante au XVI esiècle, derrière Ronsard, Du Bellay, mais aussi Rabelais, Montaigne, du côté de la prose, puis normalisée au XVII esiècle. On pourrait croire le parallélisme entre l’impression de la Bible, des textes religieux et celle des dictionnaires, sans plus d’objet. Il n’en est rien, il faut au-delà du XVIII esiècle, riche des oppositions entre les jésuites de Trévoux, auteurs d’un dictionnaire encyclopédique qui aura un énorme succès, au point de l’appeler le Trévoux, et les encyclopédistes, avec Diderot et d’Alembert à la tête de la monumentale Encyclopédie, Dictionnaire raisonné , prendre en compte le développement nouveau de l’imprimerie après la Révolution.

En même temps que paraissent en effet les premiers dictionnaires dévolus aux lycées, « portatifs », pullulent alors petits et grands formats, dictionnaires en un volume ou en plusieurs. Naissent ainsi des monuments impressionnants tels que le Grand Dictionnaire universel du XIX esiècle , avec pour épigraphe, sur une page de garde une citation d’Adam… « Ceci est la chair de ma chair, les os de mes os » !

Un conseil de dicopathe : si vous achetez d’occasion les 17 volumes, en vous promettant de lire les 24 000 pages sur quatre colonnes, ce qui vous conduira en principe au terme de votre existence, et que vous vouliez être sûr de bénéficier de l’édition imprimée du vivant de Larousse, il faut que cette citation d’Adam soit présente sur la page de garde du premier volume. Lorsque Larousse décéda, on ne changea en effet rien au texte du dictionnaire — c’eût été à l’époque de la typographie au plomb commercialement insurmontable —, mais on supprima cette citation, considérée comme peu orthodoxe. On est certes là loin de la Bible mais proche de la côte d’Adam. La Semeuse serait-elle tirée de la côte d’Adam ?

Sans le savoir, Pierre Larousse ne serait pas le seul à avoir créé un lien superfétatoire avec le premier homme de la création. Un siècle plus tard environ, Anatole France reprenait l’image en posant une question dans La Vie littéraire , avec le même esprit facétieux : « Quelle fut la première occupation d’Adam quand il sortit des mains de Dieu ? La Genèse nous dit qu’il nomma d’abord les animaux par leur nom. Avant tout il fit un dictionnaire d’histoire naturelle. »

Les pionniers de la perforation, en retraite depuis…

Au cours de la première moitié du XX esiècle, la maison Larousse domina largement la production des dictionnaires, puis, sitôt la Seconde Guerre mondiale achevée, vint une nouvelle révolution, celle de l’ouvrage au format de poche, bon marché : ce fut pour les dictionnaires un nouvel élan.

Il y avait déjà eu des tirages du Petit Larousse sur papier bible, avec, soulignons-le au passage, encore un rapport à ne pas oublier : la quantité importante d’information à fixer sur le papier, d’où une réflexion particulière sur l’épaisseur du papier et la typographie, serrée.

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