Jean Pruvost - Le Dico des dictionnaires

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C’est en dirigeant un laboratoire du CNRS consacré aux mots et aux dictionnaires que Jean Pruvost a contracté une dicopathie incurable. Chaque foyer possède au moins un exemplaire de ce condensé d’érudition, inlassablement mis à jour par l’usage et codifié par l’Académie. Ivre des mots, ce dicolâtre vit, lui, entouré de 10 000 dictionnaires.
Créateur d’une
qui réunit depuis vingt ans des linguistes du monde entier, il se livre à un passionnant effeuillage de l’objet de toutes ses convoitises dont il goûte jusqu’à l’odeur… On découvre l’histoire passionnante de ce best-seller méconnu et mille anecdotes. Comment, au XIX
 siècle, la « fesse » a-t-elle été jugée si indigne qu’elle a disparu de certaines éditions ? Pourquoi trouvait-on la définition d’« un » automobile ou d’« une » cyclone avant que Littré ne change d’avis pour ce dernier mot ? Le « sexe féminin », « sexe imbécile » selon Furetière, n’y était guère mieux traité que l’« étudiante », cette « jeune fille de condition modeste et de mœurs légères ». Et que dire de ce collégien qui a rageusement biffé la mention des 30 000 mots annoncée sur la page de garde de son dictionnaire pour les remplacer par 28 943, selon son décompte ?
De Furetière et Vaugelas au 
en passant par le 
, la saga des 
ou le 
, Jean Pruvost nous fait partager son addiction pour les mots de la langue française, leur histoire et leurs secrets.

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Il y eut aussi force Larousse de poche , très économiques à l’achat. Le Petit Larousse en 1905 prenait ainsi chaque année de l’ampleur, se vendant à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires à chaque nouveau millésime. Un million pour le millésime 2000, effet millenium oblige.

C’est de fait en octobre 1956 que la librairie Larousse décidait de recourir à ce que l’on appelait alors les machines mécanographiques, c’est-à-dire les machines traitant les cartes perforées. On y reviendra. Il faut en effet signaler auparavant que Bernard Quemada, qui serait bientôt le maître ès dictionnaires de tous les étudiants, fut vite fasciné par ces cartes perforées qui permettaient d’imprimer automatiquement les factures de gaz, d’électricité, moyennant la perforation judicieusement codée de ces rectangles jaunes de bristol, triés par les machines.

L’idée lui vint que le procédé pourrait servir à la linguistique, à l’analyse lexicale des œuvres littéraires, par exemple en engrangeant la totalité du vocabulaire des pièces de Racine, de Corneille ou de Molière, sous la forme de cartes perforées distinctes, pour pouvoir ensuite établir des statistiques, repérer des recoupements, etc. Alors maître de conférences à Besançon, Bernard Quemada était le pionnier de ces nouvelles méthodes qui attiraient chaque été au cours de stages des sommités de toute la planète. Roland Barthes fut par exemple du lot. Il n’était pas seul dans ces rêves, Charles Muller à Strasbourg devenait ainsi le plus grand statisticien des mots, courtisé par les linguistes du monde entier…

Au passage, soulignons que la folie des mots, l’ivresse des grands dictionnaires et des technologies semblent participer à l’entretien d’une santé florissante : ainsi, Charles Muller, en 2009, atteignait-il allégrement, comme nous allons le constater à travers l’anecdote qui suit, un âge vénérable. Nous nous connaissions bien, il appréciait ma folie sacrée du lexique, et je vénérais ce champion de la lexicologie statistique : je reçus ainsi un coup de fil inattendu de sa part, il souhaitait en effet m’entretenir du Grand Larousse de la langue française en 7 volumes (1971), un très bon dictionnaire, hélas presque mort-né : il ne connut en effet aucun succès. Charles Muller avait de fait participé à ce dictionnaire en rédigeant notamment un superbe article sur la statistique lexicale. Il me téléphonait pour savoir où se procurer ce dictionnaire, en dehors de ma bibliothèque. Nous conversions donc au téléphone, quand, au détour de ses souvenirs, il lâcha cette formule qui me fait encore rêver : « Quand j’ai pris ma retraite… il y a trente-cinq ans » ! Il l’avait prise à soixante-cinq ans, il en avait cent.

De la Bible sur carte perforée aux 400 000 cartes perforées du GDEL

À la fin de l’année 1956, l’élaboration d’un nouveau « grand » dictionnaire Larousse était à l’ordre du jour. Le Larousse du XX esiècle , en six volumes parus de 1928 à 1933 suivi d’un Supplément en 1953, avait bien vieilli.

Lorsque je rencontrai Jean Dubois, retiré à Aix-en-Provence, il manifestait en vérité une certaine admiration pour deux dictionnaires, un grand et un petit, le Larousse du XX esiècle et le Larousse des débutants . Il ne se trompait pas, le premier est riche de notices biographiques qu’on ne trouve nulle part ailleurs, par exemple pour des écrivains connus de leur temps et oubliés aujourd’hui, et le second représente une véritable révolution dans les dictionnaires pour enfants, en n’étant en rien conçu à partir de la réduction d’un plus gros dictionnaire, mais réellement imaginé de A à Z pour les enfants. C’est par modestie cependant qu’il ne citait pas celui auquel il avait participé pleinement, le Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse , autrement dit dans le jargon laroussien le GDEL , paru en 1964. Pure merveille. Que l’on trouve à tout petit prix aujourd’hui. Il semble à tort désuet et n’a pas encore la patine des siècles.

Sa conception moderne correspond à cette période riche des Trente Glorieuses où l’on investissait sans compter. Ainsi, rêvons : ce sont 1 240 rubriques distinctes qui étaient déterminées, par exemple la métrique, l’atome, la phonétique, l’argot, etc., ces rubriques étant réparties en fonction d’une part des sciences humaines, 711, et d’autre part des sciences exactes et des sciences de la nature, 529 précisément, chaque rubrique étant traitée par un spécialiste, bien rétribué… Les temps ont changé : 1 240 spécialistes d’un côté, c’était donc une armée de savants au service de la maison Larousse, et 13 secrétaires de rédaction de l’autre, chargés chacun des grandes disciplines délimitées pour coordonner le tout. Ces chefs de discipline assuraient la cohérence de l’ensemble, convenaient avec les spécialistes du glossaire, des mots techniques choisis, en veillant aux contenus à harmoniser, en évitant d’inutiles redondances. Chaque spécialiste rédigeait, mais venait le moment de la reprise générale des articles relevant du même domaine, au moment où il fallait disposer l’ensemble dans l’alphabet.

On est loin des premiers pas de Pierre Larousse à la tête du Grand Dictionnaire universel du XIX esiècle , qui se retrouvait parfois avec plusieurs articles pour un même mot, Larousse payant quand même l’auteur, tout en s’exclamant « Mais l’article est déjà écrit ! » : il ouvrait alors le tiroir-caisse, Noël n’était pas loin et le rédacteur n’était pas fortuné…

Ici, les machines mécanographiques battaient leur plein : 400 000 cartes perforées étaient là pour garder les informations, les distribuer. Pour le mot fer , 40 cartes sont par exemple perforées. Chaque carte comporte les indications habituelles, nom propre, nom commun, la date de sa constitution, les acceptions, la fréquence d’usage, c’en est fini de l’ère artisanale et des fichiers aléatoires, le temps de la lexicographie assistée par les nouvelles technologies s’impose dans la confection même du contenu.

De Pompidou, de Quemada et du révérend père Busa

Dans la dynamique installée avec les cartes perforées puis les bandes perforées, l’informatique viendrait dans les années 1970, avec par exemple l’acquisition du Gamma Bull 60, l’un des plus gros ordinateurs de la planète, mis au service du Trésor de la langue française dont le premier des seize volumes paraîtrait en 1971.

Une anecdote montre combien la mutation fut rapide. En 1964, Georges Pompidou se déplaçait à Nancy, où était installé le Centre de recherche abritant l’équipe du Trésor de la langue française , au seuil de l’université. Il s’agissait en fait d’inaugurer l’université mais aussi de visiter les locaux dévolus au Centre de recherche d’où allait naître le plus gros dictionnaire du siècle, patronné par le CNRS et aujourd’hui gratuitement disponible sur Internet. L’époque est faste, plus de cent personnes travaillent pour le TLF, c’est une véritable ruche et vint le moment où le recteur Paul Imbs, qui a lancé et dirige le projet, ouvre la marche au milieu de tous les bâtisseurs du dictionnaire. Les voilà visitant la salle des machines mécanographiques où, sur bandes perforées, au bout des claviers l’on saisit les textes retenus pour y puiser des informations, des contextes qui nourriront les articles. Plus d’une cinquantaine de « clavistes » tapant sur ces machines, c’est évidemment assez bruyant, le général Massu qui accompagne Pompidou émet une remarque concernant l’alignement parfait des meubles — tous en ligne et je ne veux voir qu’une seule tête… ! — , le ministre de son côté ne peut s’empêcher d’ajouter sur un ton amusé que toutes ces machines font beaucoup de bruit. Qu’à cela ne tienne, Paul Imbs demande immédiatement à son secrétaire général, Gérard Gorcy, de diminuer l’intensité du bruit, comme s’il n’y avait qu’à tourner un bouton de radio. À dire vrai, Paul Imbs, grand romaniste, était de l’école du crayon, du papier et de la gomme, et si les machines étaient devenues indispensables pour garantir une information tirée de plus de trois mille œuvres, elles restaient à ses yeux, ici à ses oreilles, encore éloignées de son univers. C’est Bernard Quemada qui incarnait la jeune génération.

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