F. Wilson - Le donjon

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Adressé durant l'hiver 41 au Q.G. des armées du III
Reich, cet incroyable message, venu d'une antique forteresse de Transylvanie, est signé du capitaine Woermann, un soldat d'expérience…
Aussitôt le major SS Kaempffer lui est envoyé. Homme de fer, il va cependant découvrir la peur face au spectacle des cadavres atrocement déchiquetés. Et sa garde de SS est impuissante : chaque nuit fait une nouvelle victime, gorge sectionnée…
Alors Kaempffer, qui ne veut ni fuir ni renoncer, appelle à la forteresse un vieil archéologue et sa fille qui ont été tous deux initiés aux sciences interdites…
Mais d'où vient qu'à cet instant, au Portugal, un homme reçoit en rêve l'ordre impérieux de se rendre là-bas ? Il partira.
Bientôt tout est prêt pour un combat aux dimensions de l'humanité…

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Il contempla la table en désordre, certain de ne rien trouver de menaçant dans ces livres tant décriés. Il comprenait à présent pourquoi on avait cherché à les détruire : ces ouvrages étaient de véritables abominations. Mais ils lui étaient fort précieux dans le petit jeu qu’il jouait avec les officiers allemands. Il devait demeurer au donjon tant qu’il n’aurait pas tout appris de l’être qui y vivait. Ensuite, les Allemands pourraient faire de lui ce qu’ils voudraient.

Mais Magda… Magda devait être en sécurité. Et puisqu’elle ne voulait pas partir d’elle-même, peut-être pourrait-il la faire chasser ? Le capitaine Woermann allait être fort utile. Il ne semblait pas particulièrement heureux de voir une femme errer parmi ses hommes. Oui, si Woermann pouvait être provoqué…

Cuza se méprisait déjà de ce qu’il allait faire.

— Magda ! appela-t-il. Magda !

Elle ouvrit la porte et passa la tête.

— J’espère que ce n’est pas pour me demander à nouveau de quitter le donjon parce que je ne…

— Non, pas le donjon, la chambre seulement. J’ai faim, et les Allemands nous ont dit que nous pourrions prendre à manger aux cuisines.

— Ils n’ont rien apporté ?

— Non, et je suis sûr qu’ils ne le feront pas. Il faut que tu ailles chercher quelque chose.

— Comment, tu veux que je traverse la cour après ce qui vient d’arriver ?

— Je suis certain que cela ne se reproduira plus…

Il détestait lui mentir mais il ne pouvait agir autrement.

— Les hommes ont reçu des consignes de leurs officiers. Et puis, tu ne seras pas dans une pièce sombre mais à l’air libre.

— Oui, mais leur façon de me regarder…

— Nous devons manger.

Sa fille le contempla longuement puis elle hocha la tête.

— Tu as raison.

Magda boutonna sa veste de laine jusqu’au dernier bouton puis elle traversa la pièce sans rien ajouter.

Cuza la regarda passer. Elle était courageuse, et elle mettait en lui toute sa confiance… une confiance qu’il était en train de trahir. Il savait ce qu’elle allait trouver au-dehors et pourtant, il l’y avait envoyée. Pour chercher à manger.

Lui qui n’avait jamais eu aussi peu faim.

XVI

DELTA DU DANUBE, ROUMANIE ORIENTALE
Mercredi 30 avril
10 heures 35

La terre était à nouveau en vue, après seize interminables heures de frustration, longues chacune comme des jours sans fin.

Le rouquin se tenait à la proue et regardait en direction des côtes. Le sardinier avait traversé l’étendue monotone de la mer Noire à un rythme régulier, bien trop lent toutefois pour son unique passager. Au moins, il ne s’était pas fait arrêter par les patrouilleurs roumains ou russes qu’il avait doublés. Cela aurait été catastrophique.

Devant lui s’étirait le delta complexe par lequel le Danube se jetait dans la mer Noire. Le littoral verdâtre et marécageux se caractérisait par d’innombrables petites baies. Accoster ne serait pas très difficile mais il perdrait beaucoup de temps à tenter de regagner les terres plus fermes de l’intérieur. Et le temps était compté !

Il fallait qu’il trouve une solution.

Il contempla le delta, puis la barre du bateau, puis à nouveau le delta. Le tirant d’eau du sardinier était assez faible, il pourrait sans dommage naviguer par trois ou quatre pieds d’eau, remonter une partie du delta à contre-courant et atteindre le Danube…

Il fouilla dans sa ceinture et en sortit deux pièces mexicaines de cinquante pesos. Leur poids total devait avoisiner les soixante-dix grammes d’or. Il les montra au Turc et, s’adressant à lui dans sa propre langue, dit :

— Kiamil ! Deux autres pièces si tu me fais remonter le courant !

Le pêcheur regarda les pièces sans dire un mot. Il avait déjà suffisamment d’or dans la poche pour devenir l’homme le plus riche du village. Du moins pendant quelque temps. Car rien ne dure éternellement, et il lui faudrait ensuite repartir hisser les filets. Deux pièces de plus n’étaient pas à négliger.

Le rouquin observa Kiamil qui, mentalement, effectuait des calculs. Il y avait beaucoup à gagner, mais les risques n’étaient pas absents : il faudrait voyager de jour, longer la rive au plus près et, surtout, s’aventurer dans des eaux roumaines avec une embarcation immatriculée en Turquie.

C’était de la folie. Au cas où, par miracle, ils rejoindraient sains et saufs le port de Galatzi, comment ferait-il pour redescendre le fleuve ? Il serait intercepté, emprisonné. Le rouquin parviendrait toujours à se tirer d’affaire. Mais lui, Kiamil, y perdrait son bateau et peut-être même la vie.

Le jeu n’en valait pas la chandelle. Kiamil repoussa les pièces.

— Cela ne fait rien, dit le rouquin. Restons-en à notre accord d’origine. Débarque-moi n’importe où.

Le vieux Turc soupira de soulagement quand le rouquin rangea les pièces dans sa ceinture. La vue de tout cet or risquait de lui faire perdre la tête.

Le rouquin jeta sur son épaule la couverture dans laquelle était enfermé tout son bien et prit sous son bras la longue caisse de bois. Kiamil renversa le moteur quand la proue fut assez proche du rivage, et le rouquin sauta à terre.

Il se retourna pour dire adieu au Turc qui, déjà, faisait marche arrière.

— Kiamil ! cria-t-il. Tiens, attrape !

Il lui lança les deux pièces mexicaines, qu’une vieille main calleuse s’empressa d’attraper au vol.

Les oreilles pleines de bénédictions bruyantes au nom de Mahomet et de tout ce qu’il y avait de sacré dans l’Islam, le rouquin fit demi-tour et s’enfonça dans les marais. Il allait devoir affronter des nuées d’insectes, des serpents venimeux, des sables mouvants. Puis les hommes de la Garde de Fer. Mais rien ne pourrait l’arrêter ; il serait ralenti dans sa progression, tout au plus. Car ces dangers n’étaient rien en comparaison de ce qu’il savait trouver à une demi-journée de cheval en direction de l’ouest, au col de Dinu.

XVII

LE DONJON
Mercredi 30 avril
16 heures 47

Debout près de la fenêtre, Woermann regardait les hommes dans la cour. Hier encore, ils étaient mélangés, uniformes noirs et uniformes gris. Aujourd’hui, une ligne invisible séparait les membres des einsatzkommandos des soldats de l’armée régulière.

Hier, ils avaient un ennemi commun, un être qui tuait sans se soucier de la couleur de l’uniforme. Mais l’ennemi n’avait pas frappé cette nuit, et ils se comportaient aujourd’hui en vainqueurs revendiquant chacun pour soi la responsabilité de la victoire. Cette rivalité était des plus naturelles. Les einsatzkommandos se considéraient comme des soldats d’élite capables de réagir en toute circonstance. Les hommes de l’armée régulière se prenaient pour les seuls véritables combattants ; bien sûr, ils redoutaient ce que représentait l’uniforme noir des SS, mais ils ne voyaient dans les einsatzkommandos rien de plus que des policiers supérieurs à la moyenne.

Les premières failles dans l’unité s’étaient manifestées au petit déjeuner. Tout avait été normal jusqu’à ce que Magda fît son apparition. Il y avait eu quelques plaisanteries, un peu de bousculade pour s’approcher d’elle tandis qu’elle remplissait deux assiettes, une pour son père et l’autre pour elle-même. On ne pouvait même pas parler d’incident, mais le groupe s’était divisé. Les SS avaient affirmé avoir la priorité sur elle puisqu’elle était juive ; les hommes de l’armée régulière ne reconnaissaient aucune priorité à qui que ce fût. Cette fille était splendide, et le fichu ou les vêtements trop grands ne pouvaient dissimuler ses charmes. Sa féminité se lisait sur ses lèvres, sur la douceur de sa gorge, le grain de sa peau, dans l’éclat de ses yeux.

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