Alber Robida - Le vingtième siècle - la vie électrique

Здесь есть возможность читать онлайн «Alber Robida - Le vingtième siècle - la vie électrique» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: sf_stimpank, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le vingtième siècle: la vie électrique: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le vingtième siècle: la vie électrique»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le vingtième siècle: la vie électrique — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le vingtième siècle: la vie électrique», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Georges et Estelle entreprirent, à Ploudescan, une série de petites promenades. Sulfatin ne les accompagnait pas toujours, il était de plus en plus préoccupé, il s’absentait maintenant assez souvent et laissait son malade aux soins de Grettly.

Où allait-il pendant ces absences mystérieuses?

Nous allons le dire et révéler, quoiqu’il nous en coûte, les faiblesses de Sulfatin, cet homme si remarquable d'ailleurs et que nous pouvions croire d’un modèle nouveau. Ploudescan est situé sur la limite du Parc national ; à trois quarts de lieue se trouve Kerloch, station de Tubes, pourvu de toutes les facilités que nous assure la science moderne. Tous les jours.

Sulfatin s’en allait à Kerloch et accaparait, pour une heure ou deux, l’un des Télés de la station.

Pénétrons avec lui dans la cabine du téléphonoscope qui permet nimporte où et - фото 80 Pénétrons avec lui dans la cabine du téléphonoscope qui permet nimporte où et - фото 81

Pénétrons avec lui dans la cabine du téléphonoscope qui permet n’importe où et n’importe quand de retrouver les êtres aimés restés au logis,

de revoir lusine ou le bureau quon a laissés au loin Chaque jour Sulfatin - фото 82

de revoir l’usine ou le bureau qu’on a laissés au loin... Chaque jour, Sulfatin demande la communication, soit avec Paris, 375, rue Diane-de-Poitiers, quartier de Saint-Germain-en-Laye, soit avec Paris, Molière-Palace, loge de M lleSylvia. A Saint-Germain, la correspondante de Sulfatin est également M lleSylvia; le 373 de la rue Diane-de-Poitiers, élégant petit hôtel tout neuf, a l’honneur d’abriter la célèbre artiste Sylvia, la tragédieune-médium, étoile de Molière-Palace, qui fait courir depuis six mois tout Paris à l’ancien Théâtre-Français.

Bien entendu, courir est une manière de parler, les théâtres, même avec les plus grands succès, étant souvent presque vides, maintenant qu’avec le Télé on peut suivre les représentations de n’importe quelle scène sans bouger de chez soi, sans sortir de table même, si l’on veut, si bien qu’on a été amené à réduire considérablement les salles et qu'on parle même de les supprimer complètement, ce qui apportera une notable diminution aux frais des entreprises théâtrales et permettra d’abaisser encore le prix des abonnements pour le théâtre à domicile. Sylvia, la tragédienne-médium, a, en six mois, amené quatre cent mille abonnés téléphonoscopiques au Molière-I'alaee, qui réalise des bénéfices fantastiques, malgré le faible prix de l’abonnement.

Précédemment, Molière-Palace languissait quelque peu, malgré ses tentatives plus ou moins heureuses, malgré ses changements de genre ; il avait eu beau donner de resplendissants ballets et réunir un superbe ensemble de ballerines di primo cartello et de mimes extrêmement remarquables, il avait eu beau engager les clowns les plus extravagants, le public le délaissait de plus en plus, lorsque le directeur de Molière-Palace vit un jour, par hasard, M lleSylvia, sujet extraordinairement doué sous le rapport de la médiumnité, dans une évocation de Fiacine sur la scène d’un petit théâtre spirite. En écoutant M lleSylvia dire des vers de Phèdre avec l’organe de Racine lui-même, évoqué pour la circonstance, le directeur de Molière-Palace entrevit le parti à tirer de la tragédienne-médium et l’engagea aussitôt.

Avec sa tragédienne-médium, devenue tout de suite étoile de première grandeur, Molière-Palaee revint au genre qui avait, plusieurs siècles auparavant, fait sa fortune et sa gloire, au théâtre classique, mais en introduisant dans les vieux drames, dans les antiques tragédies, d’importants changements, en les corsant par des attractions nouvelles. Tous les événements qui se narraient d’un mot au cours de ces vieilles pièces, tout ce qui était récit, tout ce qui se passait simplement à la cantonade, était mis en scène et fournissait des tableaux souvent bien plus intéressants que la pièce elle-même, qui n’était plus que l’assaisonnement. Quand la pièce ne fournissait pas suffisamment, on trouvait tout de même le moyen de la bourrer d’attractions. On vit ainsi, sur la scène transformée de l’antique et jadis trop solennelle maison de Molière, des combats d’animaux féroces, des sièges, des tournois, des batailles navales, des courses de taureaux, des chasses avec du vrai gibier.

De plus, la tragédienne-médium, évoquant tour à tour les esprits des grands artistes d’autrefois, apporta dans l’interprétation des grands rôles tragiques une extraordinaire variété d’effets. Ce n’était pas seulement Sylvia, c’était la Clairon, c’était Adrienne Lecouvreur, c’était M lleGeorges, c’était Rachel ou Sarah Bernhardt apparaissant, revenant sur le théâtre de leurs anciens succès, retrouvant leurs voix éteintes depuis cent ou deux cents ans, pour redire encore, dans leur manière personnelle, les grandes tirades qui avaient enflammé les spectateurs de naguère. Bien de plus empoignant, de plus tragique même, que le changement a vue qui se pro

duisait lorsque la tragédienne Sylvia grande femme dapparence robuste - фото 83

duisait lorsque la tragédienne Sylvia, grande femme, d’apparence robuste, massive même, très calme et très bourgeoise d’allures quand le fluide ne rayonnait pas, après avoir quelque temps assez froidement occupe la scène, se trouvait soudain, avec une contraction amenée par un simpte cil or t de volonté, transligurée comme sous la secousse d'une pile électrique par l’esprit qui entrait en elle et chassait pour ainsi dire sa personnalité, par l'esprit de l’artiste depuis longtemps disparue qui reparaissait soudain sur les planches foulées autrefois, théâtre de ses anciens succès, qui volait à l'artiste vivante son âme ou l’annihilait, pour se substituer à elle et retrouver ainsi quelques heures d’une existence nouvelle.

Parfois, aux grands jours, c’était l’esprit des auteurs eux-mêmes que Sylvia évoquait, et l’on avait cette étonnante surprise d’entendre vraiment Racine, Corneille, Voltaire, Hugo, disant eux-mèmes leurs vers et introduisant parfois dans leurs sublimes ouvrages des variantes tombées dans l'oubli ou des changements marqués au sceau d’un génie progressant encore outre-tombe.

De bonne famille bourgeoise, la tragédienne-médium était, hors du théâtre, une femme très simple, vivant tranquillement avec scs parents, commerçants retirés des affaires, qui ne s’étaient jamais senti aucune puissance évocatrice ou suggestionniste. Sylvia était un phénomène, sa puissante médiumnité était pourtant d'origine ancestrale, car elle lui venait d’un arrière-grand-oncle que ses étranges facultés, son goût pour l’occultisme et les sciences de l’au delà, laissées jadis de côté ou abandonnées aux plus insignes charlatans, avaient fait enfermer comme fou!

Un soir, assis en sommeillant devant son Télé, Sulfatin l’a vue débuter dans la doua Sol du grand Hugo et le coup de foudre l’a frappé, véritable coup de foudre, car, oubliant qu’il suivait la représentation de loin, par téléphonoscope, Sulfatin, à un moment, emporté par une idée soudaine, absolument scientifique, croyez-le bien, voulut se précipiter vers l’aetriee et brisa la plaque du Télé.

Cette idée, c'était celle-ci : Que ne pourrait-il, s’il pouvait tourner an profit de la scienee l’étonnante puissance de l'aetriee-médium, s’il pouvait, grâce à elle, évoquer les génies des siècles lointains, les puissants cerveaux endormis dans la tombe, les faire parler, retrouver les scerets perdus, percer les mystères des sciences obscurcies de l’antiquité ! Qui sait? après le repos absolu, goûté pendant des centaines d’années au fond des tombeaux, ces génies réveillés, mis au courant des progrès modernes, ne trouveraient-ils pas tout à coup des merveilles auxquelles nos cerveaux, aceoutumés à certaines idées, entraînés par d’autres courants, ne pouvaient penser?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le vingtième siècle: la vie électrique»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le vingtième siècle: la vie électrique» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le vingtième siècle: la vie électrique»

Обсуждение, отзывы о книге «Le vingtième siècle: la vie électrique» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x