William Gibson - Mona Lisa s'éclate

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Mona Lisa s'éclate: краткое содержание, описание и аннотация

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Une nouvelle macroforme est apparue dans le Conurb :
. Un gigantesque empilement de biopuces capables de reconstituer tous les savoirs, toutes les données de l’univers. Un fantastique instrument de pouvoir !
Tous les pirates de cyberspace sont à sa recherche. Mais qui le détient réellement ? Bobby, un génie du logiciel ? Dame 3Jane, l’héritière clonée de l’empire Tessier-Ashpool ? Ou Angie, vedette de cinéma, fille du savant Mitchell, le célèbre créateur des biopuces ?
L’enjeu est de taille ! Ils l’ignorent encore mais celui qui, au risque de sa vie, saura se rendre maître de l’aleph possèdera les clés d’un monde nouveau, un monde au-delà de l’humanité…

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Elle passa l’après-midi seule dans la salle de billard, blottie dans un fauteuil en cuir, à regarder la neige tomber dans le jardin et le cadran solaire se muer en une lisse stèle verticale. Elle imagina sa mère, engoncée dans une fourrure sombre, seule dans le jardin tandis que tombait la neige, princesse-ballerine noyée dans les eaux nocturnes de la Sumida.

Elle se leva, frigorifiée, et contourna la table de billard pour s’approcher de l’âtre en marbre où la flamme du gaz sifflait doucement sous des charbons à jamais incombustibles.

15. LES CHEMINS D’ARGENT

Elle avait cette amie à Cleveland, Lanette, qui lui avait appris tout un tas de trucs. Comment sortir en vitesse d’une voiture si un client essayait de verrouiller les portes, comment s’y prendre quand on décidait de faire un achat. Lanette était un petit peu plus âgée et marchait surtout au wiz, pour, selon sa propre expression, « surmonter la redescente », un état chronique chez elle, à force de se défoncer avec n’importe quoi, des endorphines à ce bon vieil opium du Tennessee. Sinon, expliquait-elle, elle restait plantée douze heures d’affilée devant sa vidéo à regarder n’importe quel genre de merde. Quand le wiz ajoutait un peu de mobilité à la tiède invulnérabilité d’une bonne redescente, disait-elle, on tenait vraiment quelque chose. Mais Mona avait remarqué que les gens sérieusement accrochés aux opiacés passaient le plus clair de leur temps à vomir, et elle ne voyait pas l’intérêt de regarder la vidéo quand on pouvait aussi facilement partir en stim (Lanette disait que la simstim était encore un de ces trucs qu’elle cherchait à fuir).

Elle pensait à Lanette parce que celle-ci avait coutume de lui donner parfois des conseils, par exemple, comment éviter de passer une mauvaise soirée. Ainsi ce soir, Lanette lui aurait dit de se trouver un bar et de la compagnie. Il lui restait un peu d’argent de sa dernière nuit de turbin en Floride, il s’agissait donc simplement de dénicher une boîte qui accepte le liquide.

Elle tomba sur la bonne, du premier coup. Bon signe. Au pied d’une étroite volée de marches en béton, dans le bourdonnement enfumé des conversations et de la pulsation sourde et familière de Diamants blancs , de Shabu. Pas un bar pour complets-gris mais pas non plus ce que les macs de Cleveland appelaient un « bon coin ». Elle n’avait pas la moindre envie de boire dans un bon coin, pas ce soir.

Quelqu’un quittait le bar juste comme elle entrait, aussi se glissa-t-elle en vitesse sur le tabouret laissé vacant : le plastique était encore chaud, deuxième bon présage.

Le barman pinça les lèvres et opina du chef quand elle lui exhiba l’un de ses billets ; elle commanda un baby bourbon accompagné d’une bière. En général Eddy prenait toujours ça quand c’était lui qui payait. Si c’était un autre de ses clients, il commandait un cocktail inconnu du barman et passait alors un long moment à lui expliquer par le menu comment le concocter. Puis il le buvait et faisait la fine bouche en expliquant qu’il n’était pas aussi bon que les cocktails qu’on servait à L.A., à Singapour ou dans tout autre endroit où elle savait qu’il n’avait jamais mis les pieds.

Le bourbon d’ici était bizarre, un peu amer mais vraiment bon une fois avalé. Elle le signala au barman qui lui demanda où elle en buvait d’habitude. Elle lui dit à Cleveland, et il hocha la tête. C’était une mixture d’éther et d’une merde quelconque censée évoquer le bourbon, lui dit-il. Quand il lui rendit sa monnaie, elle remarqua que ce bourbon de la Conurb n’était pas donné. Il faisait malgré tout son effet, émoussant les angles douloureux, si bien qu’elle le termina avant d’attaquer sa bière.

Lanette aimait les bars mais ne buvait jamais, juste du Coca ou l’équivalent. Mona se rappelait toujours la fois où elle s’était pris deux cristaux d’affilée, ce que Lanette appelait faire d’une pierre deux coups, et qu’elle avait alors entendu cette voix dans son crâne dire, aussi clairement que si ç’avait été un client dans la salle : Tout va si vite que ça devient immobile. Et Lanette, qui avait dissous une pointe d’allumette de noire de Memphis dans une tasse de thé de Chine une heure auparavant, s’était pris de son côté un demi-cristal puis elles étaient sorties faire un tour, zoner ensemble dans les rues noyées de pluie, avec pour Mona comme un sentiment de parfaite harmonie qui rendait inutile toute conversation. Cette voix intérieure avait eu raison, il n’y avait nulle discordance dans cette hâte, nulle trouille qui vous crispait les mâchoires, simplement l’impression que quelque chose, peut-être Mona elle-même, s’épanchait à partir d’un noyau de calme. Elles avaient trouvé un parc aux pelouses inondées de flaques d’argent, parcouru ses allées ; Mona avait un nom pour ce souvenir : les Chemins d’Argent.

Quelque temps après, Lanette avait purement et simplement disparu, plus personne ne l’avait revue ; certains disaient qu’elle était partie en Californie, d’autres parlaient du Japon, d’autres encore disaient qu’elle avait fait une surdose et s’était fait balancer par la fenêtre, ce qu’Eddy appelait un plongeon à sec, mais ce n’était pas le genre de choses auxquelles Mona voulait songer ce soir, aussi se redressa-t-elle sur son tabouret pour regarder autour d’elle et, ouais, c’était une boîte sympa, assez petite pour que les gens aient l’air un peu entassés mais parfois, il fallait ça. C’était ce qu’Eddy appelait une foule artiste, des gens qui avaient un minimum d’argent et s’habillaient plus ou moins comme s’ils ne l’étaient pas, habillés, sauf que leurs habits leur allaient parfaitement et que vous saviez qu’ils les avaient achetés neufs.

Il y avait une vidéo derrière le bar, au-dessus des bouteilles, et voilà qu’elle y découvrit Angie, qui regardait droit la caméra en disant quelque chose mais le son était trop bas pour qu’on entende sa voix dans le brouhaha. Puis ce fut la vue aérienne d’une rangée de maisons alignées tout au bord d’une plage et Angie revint à l’écran, riant et faisant voler ses cheveux en adressant à la caméra ce fameux demi-sourire triste.

— Eh, dit-elle au serveur, c’est Angie.

— Qui ça ?

— Angie. (Mona indiqua l’écran.)

— Ouais, fit-il, elle marche avec une de ces saloperies de synthèse et décide de décrocher, alors elle file en Amérique du Sud ou je ne sais où et leur file le paquet pour qu’ils tachent de blanchir son image.

— Elle peut pas marcher avec ça…

Coup d’œil du barman.

— Ça ou autre chose…

— Mais comment se fait-il qu’elle y ait simplement goûté ? Je veux dire, c’est Angie quand même, non ?

— Ça va avec son entourage.

— Regardez-la donc, un peu, protesta-t-elle. Avec cette mine superbe…

Mais Angie avait disparu, remplacée par un joueur de tennis noir.

— Vous croyez vraiment que c’est elle ? C’est une tête animée.

— Une tête ?

— Comme une marionnette, dit une voix derrière elle, et elle pivota pour découvrir une touffe de cheveux blondasse et un blanc sourire détendu.

— Une marionnette, répéta-t-il, la main levée, en agitant le pouce et l’index, vous savez ?

Le barman abandonna la conversation, et s’éloigna vers l’extrémité du comptoir. Le blanc sourire s’élargit.

— Comme ça, elle n’est pas obligée de faire tous ces trucs elle-même, pas vrai ?

Elle lui retourna son sourire. Mignon, de jolis yeux gris et une aura secrète qui lui renvoyait précisément le signal qu’elle désirait lire. Pas un complet-gris, ce client. Un rien décharné, ça ne lui déplairait pas ce soir, tout comme cette espèce de gaieté qui se dessinait sur ses lèvres et contrastait bizarrement avec les yeux intelligents et vifs.

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