William Gibson - Mona Lisa s'éclate

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Mona Lisa s'éclate: краткое содержание, описание и аннотация

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Une nouvelle macroforme est apparue dans le Conurb :
. Un gigantesque empilement de biopuces capables de reconstituer tous les savoirs, toutes les données de l’univers. Un fantastique instrument de pouvoir !
Tous les pirates de cyberspace sont à sa recherche. Mais qui le détient réellement ? Bobby, un génie du logiciel ? Dame 3Jane, l’héritière clonée de l’empire Tessier-Ashpool ? Ou Angie, vedette de cinéma, fille du savant Mitchell, le célèbre créateur des biopuces ?
L’enjeu est de taille ! Ils l’ignorent encore mais celui qui, au risque de sa vie, saura se rendre maître de l’aleph possèdera les clés d’un monde nouveau, un monde au-delà de l’humanité…

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— Michael.

— Hein ?

— Mon nom : Michael.

— Oh. Mona. Moi, c’est Mona.

— Et vous venez d’où, Mona ?

— De Floride.

Lanette ne lui aurait-elle pas dit : Vas-y, fonce ?

Eddy détestait les foules artistes : ces gens-là n’achetaient pas ce qu’il avait à vendre. Il aurait détesté encore plus Michael parce que Michael avait un boulot et que son loft était en copropriété. Son appartement était plus petit que l’idée qu’elle se faisait d’un loft. L’immeuble était ancien, une usine ou Dieu sait quoi ; certains des murs étaient en brique sablée et les plafonds en bois à poutres apparentes. Mais l’ensemble avait été subdivisé en appartements comme celui de Michael, une chambre guère plus grande que celle de l’hôtel, avec la zone repos d’un côté et le coin-cuisine-salle de bains de l’autre. Il était toutefois situé au dernier étage, de sorte que le plafond était presque entièrement formé d’une verrière ; peut-être cela en faisait-il un loft. Un grand paravent de papier rouge était tendu à l’horizontale sous la verrière, accroché par des cordes et des poulies, comme un immense cerf-volant. Il régnait dans la pièce un certain désordre mais les objets épars semblaient tous neufs : des chaises en fil de fer blanc, avec une assise en lanières de plastique transparent, une pile de médiamodules, un poste de travail et un divan en cuir argent.

Ils commencèrent sur le divan mais elle n’en aimait pas la matière qui lui collait à la peau aussi passèrent-ils sur le lit, derrière, dans son alcôve.

C’est à ce moment-là qu’elle vit le matériel d’enregistrement, l’équipement de stim rangé sur des étagères blanches le long du mur. Mais le wiz venait de frapper à nouveau et puis, de toute façon, quand on avait décidé de se lancer, autant y aller à fond. Il lui enfila le capteur, un collier en caoutchouc noir muni de doigts terminés par des trodes qui lui pressaient la nuque. Sans fil, elle savait que ce n’était pas donné.

Pendant qu’il coiffait son propre capteur et réglait ses appareils sur les murs, il parla de son boulot : il bossait pour une boîte de Memphis qui inventait des noms pour les sociétés. En ce moment précis, ils étaient en train de réfléchir à un nouveau nom pour une firme appelée Cathode Cathay. Ils en avaient vachement besoin, dit-il en riant, mais il ajouta aussitôt que ce n’était pas facile. Parce qu’il y avait déjà tellement de sociétés que tous les noms valables avaient été pris. Il avait un ordinateur qui connaissait tous les noms de toutes les sociétés, et un autre qui inventait des mots qui pouvaient servir de noms, et un troisième enfin pour vérifier que les noms trouvés ne voulaient pas dire « tête de nœud » ou Dieu sait trop quoi en chinois ou en finnois. Mais la boîte ou il bossait ne se contentait pas de vendre des noms. Ils vendaient ce qu’ils appelaient une image, de sorte qu’il était obligé de travailler avec tout un tas d’autres gens pour s’assurer que le nom auquel il avait abouti s’accordait avec l’image d’ensemble de la société.

Puis il coucha avec elle et ce ne fut pas vraiment super, comme si le plaisir était parti. Elle aurait aussi bien pu se trouver avec un client, allongée comme ça à se dire qu’il était en train d’enregistrer le tout, pour pouvoir se le repasser quand il voudrait, et d’ailleurs, combien déjà en avait-il en stock ?

Après, elle resta étendue près de lui, à l’écouter respirer, jusqu’à ce que le wiz se mette à tournoyer en petits cercles étroits à la base de son crâne, lui répétant interminablement la même séquence d’images sans suite : le sac en plastique où elle rangeait ses affaires en Floride, avec son nœud en fil pour empêcher les bestioles d’entrer ; le vieux, installé à sa table en agglo, en train d’éplucher une pomme de terre avec un couteau de boucher usé jusqu’à un moignon pas plus long que son pouce ; un stand de krill à Cleveland en forme de crevette ou de Dieu sait quoi, avec l’arc des plaques dorsales en feuilles de métal et de plastique transparent peintes en rose et orange ; le prédicateur qu’elle avait vu quand elle était sortie acheter ses nouveaux habits, lui et son jésus pâle et flou. Chaque fois que le prédicateur apparaissait, il s’apprêtait à dire quelque chose, mais il n’y parvenait jamais. Elle savait que cela ne cesserait que si elle se levait et s’occupait l’esprit. Elle rampa hors du lit et contempla Michael à la lueur grise de la verrière. L’extase. L’extase vient.

Alors, elle regagna le séjour et enfila sa robe parce qu’il faisait froid. Elle s’assit sur le divan argent. Le paravent rouge teintait de rose le gris de la verrière, à mesure que venait le jour. Elle se demanda combien pouvait coûter ce genre d’appartement.

Maintenant qu’elle ne l’avait plus sous les yeux, elle avait du mal à se rappeler à quoi il ressemblait. Enfin , se dit-elle, lui, il n’aura pas de mal à se souvenir de moi , mais cette idée lui donna l’impression d’avoir été frappée, blessée, malmenée, l’impression qu’il aurait mieux valu pour elle rester a l’hôtel et se stimer Angie.

La lumière gris-rose envahissait la pièce, s’y accumulait, commençait à se figer dans les angles. Quelque chose ici lui rappelait Lanette et ses récits de surdose. Parfois, des gens faisaient une surdose chez les autres, et le plus simple était encore de les balancer par la fenêtre, de sorte que les flics ne pouvaient pas savoir d’où ils venaient.

Mais elle n’allait pas se mettre à penser à ça ; elle se rendit dans la cuisine, ouvrit le frigo et les placards. Il y avait un sachet de café en grains au congélateur, mais le wiz plus le café vous flanquaient la tremblote. Il y avait tout un tas de petits sachets avec des étiquettes en japonais, des trucs lyophilisés. Elle trouva une boite de thé en sachets et décapsula une des bouteilles d’eau du frigo. Elle en versa un peu dans une casserole et tripota les boutons de la plaque chauffante jusqu’à ce qu’elle réussisse à l’allumer. Les éléments étaient des cercles blancs imprimés sur la paillasse noire ; on posait le récipient au milieu d’un cercle et l’on effleurait un point rouge imprimé juste à côté. Quand l’eau frémit, elle y jeta un des sachets de thé et retira la casserole de la plaque.

Elle se pencha au-dessus, inhalant la vapeur parfumée aux herbes.

Elle n’oubliait jamais la tête d’Eddy quand il était absent. Peut-être que c’était un pas-grand-chose mais malgré tout, il était bien là. On avait besoin de garder avec soi un visage qui ne change pas. Mais penser à Eddy en ce moment n’était peut-être pas non plus une bonne idée. Très bientôt, la redescente allait arriver, et avant que ça se produise, il allait falloir qu’elle trouve le moyen de regagner l’hôtel, mais soudain voilà que tout lui semblait compliqué, trop de choses à faire, d’aspects à envisager et voilà, c’était ça la redescente, quand il fallait commencer à se préoccuper du train-train quotidien.

Elle n’avait toutefois pas l’impression que Prior laisserait Eddy la frapper, parce que ce qu’il cherchait était en rapport avec son physique. Elle se retourna pour prendre une tasse.

Prior était là, en manteau noir. Elle entendit sa gorge émettre toute seule un drôle de petit bruit.

Elle avait déjà eu des visions, en redescendant du wiz ; si vous les fixiez avec attention, elles s’en allaient. Elle essaya avec Prior mais ce fut peine perdue.

Il était toujours là, une espèce de revolver en plastique à la main, il ne la visait pas, il tenait l’arme, simplement. Il portait des gants comme ceux qu’avait mis Gerald pour l’examiner. Il ne semblait pas furieux mais pour une fois, il ne souriait pas. Durant un long moment, il resta sans rien dire et Mona ne dit rien non plus.

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