William Gibson - Mona Lisa s'éclate

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Mona Lisa s'éclate: краткое содержание, описание и аннотация

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Une nouvelle macroforme est apparue dans le Conurb :
. Un gigantesque empilement de biopuces capables de reconstituer tous les savoirs, toutes les données de l’univers. Un fantastique instrument de pouvoir !
Tous les pirates de cyberspace sont à sa recherche. Mais qui le détient réellement ? Bobby, un génie du logiciel ? Dame 3Jane, l’héritière clonée de l’empire Tessier-Ashpool ? Ou Angie, vedette de cinéma, fille du savant Mitchell, le célèbre créateur des biopuces ?
L’enjeu est de taille ! Ils l’ignorent encore mais celui qui, au risque de sa vie, saura se rendre maître de l’aleph possèdera les clés d’un monde nouveau, un monde au-delà de l’humanité…

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Prior avait un méchant sourire mais ce n’était qu’un joueur, un complet-gris tordu. S’il avait du fric, c’était celui d’un autre. Quant à Eddy, il ne lui faisait plus peur ; au contraire, elle aurait presque eu peur pour lui maintenant qu’elle voyait pour quoi les gens le prenaient.

Enfin, se dit-elle, tout ça n’a plus d’importance ; terminé, l’élevage de poissons-chats à Cleveland, et plus question qu’on la fasse retourner en Floride.

Elle se souvint du réchaud à alcool, des petits matins froids en hiver, du vieil homme voûté dans son grand manteau gris. L’hiver, il rajoutait une seconde couche de plastique sur les fenêtres. Le réchaud suffisait pour chauffer la semi-remorque, parce que les parois étaient recouvertes de plaques de mousse rigide cachées sous des feuilles d’isorel. Aux endroits où la mousse était visible, on pouvait la retirer avec le doigt, y creuser des trous ; s’il vous surprenait à faire ça, il poussait les hauts cris. Garder les poissons au chaud par temps froid exigeait un surcroît de travail ; il fallait pomper l’eau jusqu’au toit où étaient installés les réflecteurs solaires, pour qu’elle passe dans les tubes de plastique transparent. Mais les matières végétales qui fermentaient sur le bord des cuves aidaient également ; de la vapeur s’en élevait quand on allait prendre un poisson au filet. Le vieux échangeait son poisson contre toutes sortes de produits cultivés par les autres, de l’alcool à brûler ou à boire, des graines de café, des détritus pour nourrir le poisson.

Il n’était pas son père, il l’avait assez souvent répété quand il daignait ouvrir la bouche. Parfois, elle se demandait encore s’il ne l’avait pas été. La première fois qu’elle lui avait demandé son âge, il avait répondu soixante ans, alors elle comptait en partant de là.

Elle entendit la porte s’ouvrir dans son dos et se retourna ; Prior était là, le trousseau de clés en plastique doré dans la main, avec son éternel sourire.

— Mona, dit-il en entrant, je vous présente Gerald.

Grand, chinois, complet gris, cheveu grisonnant, Gerald sourit aimablement, se faufila devant Prior pour aller droit vers la commode au pied du lit. Il y déposa une mallette noire qu’il déverrouilla avec un déclic.

— Gerald est un ami. Il est dans le milieu médical. Il aimerait vous examiner.

— Mona, dit Gerald en retirant un objet de sa mallette, quel âge avez-vous ?

— Seize ans, répondit Prior. C’est cela, Mona ?

— Seize ? dit Gerald. (L’objet entre ses mains ressemblait à une paire de grosses lunettes noires, des lunettes de soleil hérissées de fils et d’excroissances.) C’est tirer un peu sur la corde, non ?

Coup d’œil à Prior.

Ce dernier sourit.

— Vous rabotez quoi ? dix ans ?

— Pas tout à fait, dit Prior. Nous ne faisons pas dans la précision.

Gerald le regarda.

— Vous ne risquez pas de l’avoir. (Il s’accrocha les lunettes au-dessus des oreilles et tapa quelque chose ; une lampe s’alluma sous la lentille droite.) Mais il y a plusieurs degrés d’approximation. (La lumière pivota vers elle.)

— Nous parlons d’une intervention de chirurgie plastique, Gerald.

— Où est Eddy ? demanda-t-elle tandis que Gerald s’approchait.

— Au bar. Dois-je l’appeler ? (Prior décrocha le téléphone mais le reposa sans l’avoir utilisé.)

— Qu’est-ce que c’est ? (Mona recula devant Gerald.)

— Un simple examen médical, dit Gerald. Rien de douloureux. (Il l’avait coincée contre la fenêtre ; au-dessus de la serviette-éponge, ses omoplates nues s’appuyaient contre la vitre froide.)

— Quelqu’un s’apprête à vous engager et vous serez très bien payée ; mais ils veulent avoir l’assurance que vous êtes en bonne santé, (La lumière lui vrilla l’œil gauche.) Elle est sous l’effet d’un stimulant quelconque, dit-il à Prior, sur un ton différent. Essayez de ne pas cligner, Mona. (La lumière passa à son œil droit.) Qu’est-ce que c’était, Mona ? Quelle quantité en avez-vous pris ?

— Du wiz. (Se détournant de la lumière avec une grimace.)

Il lui prit le menton entre ses doigts frais pour lui réaligner la tête.

— Combien ?

— Un cristal…

La lumière avait disparu. Son visage lisse et placide était tout près, avec ses lunettes hérissées de lentilles, de fentes, de petites coupelles en grillage métallique noir.

— Pas moyen de juger de la pureté.

— C’était de l’extra-pur, dit-elle et elle gloussa.

Il lui lâcha le menton et sourit.

— Ça ne devrait pas être un problème, dit-il. Pouvez-vous ouvrir la bouche, je vous prie ?

— La bouche ?

— Je veux examiner vos dents.

Elle regarda Prior.

— De ce côté, vous avez de la veine, confia Gerald à Prior après avoir utilisé sa petite torche pour regarder dans la bouche de Mona. L’état est assez bon et proche de la configuration cible. Couronnes, plombages.

— Nous savions que nous pouvions compter sur vous, Gerald.

Gerald retira ses lunettes et regarda Prior. Il retourna vers la mallette noire pour les y déposer.

— Z’avez de la veine également, pour les yeux. Très voisins. Faudra juste changer la couleur. (Il retira de la mallette une enveloppe en alu et la déchira, en sortit un pâle gant chirurgical qu’il roula sur sa main droite.) Retirez votre serviette, Mona. Mettez-vous à l’aise.

Elle regarda Prior, Gerald.

— Vous voulez voir mes papiers, mes analyses sanguines, ce genre de trucs ?

— Non, dit Gerald, c’est très bien comme ça.

Elle regarda dehors, espérant apercevoir le bélier, mais il avait disparu et le ciel paraissait bien plus noir.

Elle défit la serviette, la laissa tomber, puis s’allongea sur le dos, sur la plaque de mousse beige.

Ce n’était pas si différent de ce pour quoi on la payait ; ça prit même moins longtemps.

Assise dans la salle de bains, la trousse à maquillage ouverte sur les genoux, tout en écrasant un autre cristal, elle décida qu’elle était en droit d’en avoir ras le bol.

Primo, Eddy se barre sans elle, ensuite Prior se pointe avec cet horrible docteur, et lui annonce qu’Eddy va dormir dans une autre chambre. Là-bas, en Floride, elle aurait volontiers admis qu’il lui lâche un peu la grappe, mais ici c’était différent. Elle n’avait pas envie de se retrouver toute seule et elle aurait eu peur de réclamer à Prior une clé. Il en avait pourtant bien une, qui lui permettait d’aller et venir à sa guise avec son terrifiant copain. Quel genre de plan était-ce là ?

Et le coup de l’imper en plastique, qui la gonflait pas mal également. Un putain d’imper jetable en plastique.

Elle saupoudra le wiz en poudre sur le crible en nylon, le versa soigneusement dans le pulvérisateur, se vida les poumons, porta l’embout à ses lèvres et pressa. Le nuage de poudre jaune tapissa les muqueuses de sa gorge ; une partie avait sans doute atteint les poumons. Elle avait entendu dire que c’était mauvais pour la santé.

Elle n’avait aucun plan précis en s’enfermant dans la salle de bains pour prendre sa dose mais, quand elle sentit le picotement lui gagner la nuque, elle se surprit à penser aux rues entourant l’hôtel et à ce qu’elle en avait vu à leur arrivée. Des boîtes, des bars, des vitrines aux rideaux tirés. De la musique. De la musique, ça serait impec, en ce moment, et la foule aussi. Pour pouvoir s’y perdre, s’y oublier, être là, simplement. La porte n’était pas verrouillée, elle le savait ; elle l’avait déjà essayée. Elle se refermerait toutefois derrière elle, et elle n’avait pas de clé. Mais elle était installée ici et Prior devait l’avoir inscrite à la réception. Elle envisagea de descendre demander une clé à la réceptionniste mais cette perspective la mettait mal à l’aise. Elle connaissait les complets-gris derrière les comptoirs, et leur façon de vous dévisager. Non, décida-t-elle, le mieux encore était de rester et de stimer ces nouvelles cassettes d’Angie.

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