William Gibson - Mona Lisa s'éclate

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Mona Lisa s'éclate: краткое содержание, описание и аннотация

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Une nouvelle macroforme est apparue dans le Conurb :
. Un gigantesque empilement de biopuces capables de reconstituer tous les savoirs, toutes les données de l’univers. Un fantastique instrument de pouvoir !
Tous les pirates de cyberspace sont à sa recherche. Mais qui le détient réellement ? Bobby, un génie du logiciel ? Dame 3Jane, l’héritière clonée de l’empire Tessier-Ashpool ? Ou Angie, vedette de cinéma, fille du savant Mitchell, le célèbre créateur des biopuces ?
L’enjeu est de taille ! Ils l’ignorent encore mais celui qui, au risque de sa vie, saura se rendre maître de l’aleph possèdera les clés d’un monde nouveau, un monde au-delà de l’humanité…

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Dix minutes plus tard, elle sortait par une porte latérale, à l’écart du hall principal, la tête bourdonnante de wiz.

Dehors, il tombait un petit crachin, peut-être dû à la condensation du dôme. Elle avait passé l’imper blanc pour traverser le hall – après tout, Prior devait savoir ce qu’il faisait et elle n’était pas mécontente de l’avoir. Elle sortit d’une poubelle archipleine une feuille de jourlex et se la mit sur la tête pour garder les cheveux secs. Il ne faisait pas aussi froid qu’avant, ce qui était encore un bon point. Aucun de ses nouveaux vêtements ne pouvait être qualifié de chaud.

Parcourant du regard les deux côtés de l’avenue, pour décider de la direction à prendre, elle avisa une demi-douzaine de façades d’hôtel quasiment identiques, une file de vélo-taxis, l’éclat mouillé de pluie d’une rangée de boutiques. Et des gens, pleins de gens, comme au centre de Cleveland, mais ici tous sapés chic, l’air de dominer la situation, d’avoir un but précis. T’as qu’à faire avec , songea-t-elle alors que le wiz lui envoyait gentiment une seconde poussée qui la fit plonger dans ce flot de gens superbes sans même qu’elle ait à y penser ; elle trottinait dans ses souliers neufs, le jourlex toujours au-dessus de sa tête, quand elle s’aperçut – nouveau coup de bol – que la pluie avait cessé.

Elle n’aurait pas craché sur une occasion de lorgner les vitrines, tandis que la foule la balayait, mais le flot était pur plaisir et personne ne s’arrêtait. Elle se contenta de jeter de brefs regards obliques aux étalages. Les vêtements étaient semblables à ceux de la stim, certains d’un style qu’elle n’avait jamais vu nulle part.

J’aurais dû venir ici , songea-t-elle, être ici depuis le début. Pas dans un élevage de poissons-chats, pas à Cleveland, pas en Floride. Ici, c’est du concret, du réel, tout le monde peut y venir, on n’est pas obligé d’y accéder par la stim. Le fait est qu’elle n’avait jamais vu ce coin-là dans une stim, celui des gens ordinaires. Une star comme Angie, ce genre de quartier n’était pas pour elle. Angie était plutôt là-haut, dans les grands châteaux en compagnie d’autres stars de la stim, pas ici, au ras du trottoir. Mais Dieu que c’était joli, cette nuit si claire, cette foule qui grouillait autour d’elle, cet étalage de bonnes choses qu’on pouvait obtenir, à condition d’avoir un peu de chance !

Eddy, il n’aimait pas. En tout cas, il avait toujours dit que c’était merdique ici, trop de monde, des loyers trop élevés, trop de flics, trop de compétition. Même s’il n’avait pas hésité une seconde quand Prior lui avait fait son offre, se souvint-elle. Et de toute manière, elle avait sa petite idée sur les raisons des critiques émises par Eddy. Elle supposa qu’il avait dû se planter ici, jouer plus ou moins le wilson. Soit il n’avait pas envie qu’on lui rappelle sa bourde, soit des gens ne manqueraient pas de la lui rappeler s’il remettait les pieds dans le secteur. C’était là, sous-jacent, dans sa façon dédaigneuse de parler d’ici, avec le même ton qu’il utilisait pour critiquer ceux qui jugeaient ses plans foireux. Le nouveau pote si foutrement intelligent la veille n’était plus qu’un crétin de wilson le lendemain, complètement nul, aucune vision , ce mec.

Elle passa devant un imposant magasin avec du super-matos de stim en vitrine, minces boîtiers noir mat, le tout présidé par le voluptueux hologramme d’Angie qui les regardait tous glisser devant elle avec son léger sourire triste. La reine de la nuit, ouais.

Le flot de la foule se déversait vers une sorte de place, un carrefour autour d’une fontaine. Les gens divergeaient dans plusieurs directions sans s’arrêter et, parce que Mona n’avait pas réellement de but, elle atterrit ici. Certaines personnes étaient assises sur la margelle en béton fissurée de la fontaine. Au centre de celle-ci se dressait une statue de marbre, toute polie par l’usure. Cela représentait une espèce de bébé chevauchant un gros poisson, un dauphin. Sa bouche devait cracher de l’eau, mais la fontaine ne marchait pas. Derrière la tête des gens assis, Mona voyait flotter des feuilles de jourlex chiffonnées, gorgées d’eau, et des gobelets blancs en plastique.

Puis il lui sembla que la foule derrière elle s’était fondue en un mur de corps, incurvé, ondulant, tandis que les trois personnages assis devant elle sur la margelle se détachaient comme sur une photo. Une grosse fille aux cheveux teints en noir, la bouche à demi ouverte, les lolos débordant d’un bustier en caoutchouc rouge ; une blonde au visage allongé barré d’un mince trait de rouge à lèvres bleu, qui d’une main crochue tenait sa cigarette ; un type aux bras nus huilés qui bravait le froid, muscles greffés et noueux comme des rocs sous le bronzage synthétique et méchants tatouages de taulard…

— Hé ! frangine, lança la grosse avec une espèce d’allégresse, j’espère qu’tu t’imagines pas faire tes affaires ici !

La blonde regarda Mona avec des yeux las, en lui adressant un sourire désabusé, un sourire « j’y-peux-rien », avant de détourner la tête pour regarder ailleurs.

Le mac se leva brusquement de la fontaine comme s’il était monté sur ressorts mais Mona avait compris le signal de la blonde et repartait déjà. Il la saisit par le bras mais la couture de son imper en plastique céda et, jouant des coudes, elle réintégra la foule. Le wiz prit le dessus et, sans transition, elle se retrouva au moins un pâté de maisons plus loin, affalée contre un lampadaire, haletante et prise d’une quinte de toux.

À présent, le wiz faisait l’effet inverse, comme cela se produisait parfois. Tout devenait affreux. Les visages dans la foule avaient un air dément, avide, comme si chaque passant avait sa propre mission désespérée à accomplir. Les lumières des magasins étaient devenues froides, mauvaises, et les articles derrière les vitrines semblaient posés là exprès pour lui dire qu’elle ne pourrait jamais les posséder. Elle entendit une voix au loin, une voix d’enfant en colère qui débitait une interminable litanie d’obscénités ; quand elle se rendit compte d’où elle provenait, elle ferma la bouche.

Son bras gauche était froid. Elle baissa la tête et vit que la manche de l’imper était partie, et la couture latérale déchirée jusqu’à la taille. Elle le retira pour le draper sur ses épaules comme une cape ; peut-être que ça le rendrait moins facile à remarquer.

Elle s’appuya le dos contre le mur tandis que le wiz déferlait sur elle comme une vague d’adrénaline-retard ; elle sentit ses genoux commencer à se dérober et crut qu’elle allait s’évanouir mais c’est le moment que choisit la drogue pour lui jouer un de ses tours et elle se retrouva dans la lumière d’un crépuscule d’été, accroupie dans la cour du vieux, terre grise cotonneuse griffée des traces de la partie qu’elle était en train de jouer, sauf que cette fois-ci, elle restait plantée là, stupide, le regard perdu derrière la masse des cuves, vers les lucioles qui puisaient dans l’entrelacs de ronces, au-dessus des vieux châssis tordus. Dans son dos, de la lumière provenait de la maison et elle pouvait sentir l’odeur du pain de maïs et du café que le vieux faisait bouillir et rebouillir, jusqu’à ce qu’une cuiller tienne debout dedans, disait-il, et il devait être là-bas en ce moment, en train de lire un de ses livres aux feuilles brunies et cassantes sans un coin de page intact ; il les récupérait dans de vieux sacs en plastique et parfois, ils tombaient simplement en poussière entre ses doigts. S’il trouvait quelque chose qu’il souhaitait garder, il sortait d’un tiroir un petit copieur de poche, glissait des piles dedans et le faisait courir sur la page. Elle aimait bien regarder les copies se dévider, toutes fraîches, avec leur odeur si particulière, mais il ne la laissait jamais manipuler l’appareil. Parfois, il lisait tout haut, une espèce d’hésitation dans la voix, comme un homme qui essaie de rejouer d’un instrument qu’il n’a plus touché depuis longtemps. Ce n’étaient pas des histoires qu’il lisait, pas de celles qui ont une fin ou qui racontent une blague. C’étaient plutôt comme des fenêtres ouvertes sur quelque chose de totalement étrange ; il n’essayait jamais de lui expliquer quoi que ce soit, sans doute n’y comprenait-il rien lui-même. Peut-être que personne non plus…

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