Terry Pratchett - La huitième fille

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La huitième fille: краткое содержание, описание и аннотация

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Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise le legs de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-monde. (Vous y êtes ? Nous y sommes.) La succession s’y opère de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi procède le mage. Puis il meurt.
Or il apparaît que le huitième fils en cause est… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité.
Trop tard ; la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps…

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« Elle est morte ? » demanda Gulta, comme si Esk était une experte en la matière.

Les yeux d’Esk remontèrent sur Mémé Ciredutemps. La vieille femme avait le visage gris, amaigri. C’était à ça que ressemblaient les morts ? Sa poitrine n’aurait-elle pas dû monter et descendre ?

Gulta se ressaisit.

« Faudrait aller chercher quelqu’un et faudrait se décider maintenant parce qu’il va faire noir sous peu, dit-il tout net. Mais Cern va rester ici. »

Son frère le regarda, horrifié.

« Pourquoi donc ? fit-il.

— Parce qu’il faut toujours que quelqu’un reste avec les morts, répondit Gulta. Tu t’rappelles quand l’oncle Derghart est mort et que Père a dû l’veiller jusqu’au matin avec les bougies et tout ? Sinon, il s’en vient quelque chose de mauvais qui emporte ton âme dans… quelque part, acheva-t-il maladroitement. Et après les gens reviennent te hanter. »

Cern ouvrit la bouche pour se remettre à pleurer. Esk s’empressa de proposer : « Moi, j’vais rester. Je m’en fiche. C’est que Mémé. »

Gulta la regarda avec soulagement.

« Allume des bougies ou quelque chose, dit-il. J’crois que c’est ce qu’il faut faire. Après…»

Il y eut un grattement sur le rebord de la fenêtre. Un corbeau s’y était posé et les regardait avec méfiance en clignant des yeux. Gulta cria et lui jeta son chapeau. L’oiseau s’envola sur un croassement de reproche et le garçon referma la fenêtre.

« Je l’ai déjà vu par ici, dit-il. J’crois que Mémé lui donne à manger. Lui donnait, se corrigea-t-il tout seul. En tout cas, on va revenir avec du monde, ça sera pas long. Viens, Cern. »

Ils descendirent bruyamment l’escalier sombre. Esk les vit sortir de la maison et verrouilla la porte derrière eux.

Le soleil était une boule rouge au-dessus des montagnes et les premières étoiles apparaissaient déjà.

Elle fureta dans la cuisine obscure et finit par trouver un bout de chandelle et un briquet à amadou. Après bien des efforts, elle parvint à allumer la chandelle et la posa sur la table, mais la flamme n’éclairait pas vraiment la pièce, elle ne faisait que peupler d’ombres l’obscurité. Puis elle découvrit le rocking-chair de Mémé près de l’âtre froid et elle s’y installa pour attendre.

Le temps s’écoula. Il ne se passait rien.

Puis il y eut des petits coups à la fenêtre. Esk prit le bout de chandelle et scruta par les épaisses vitres rondes.

Un œil jaune en trou de vrille cligna à son intention.

La chandelle coula et s’éteignit.

Esk, clouée sur place, osait à peine respirer. Les petits coups reprirent, puis s’arrêtèrent. Un court silence suivit, puis le loquet de la porte grinça.

Quelque chose de mauvais s’en vient, avaient dit les garçons.

Elle retraversa la pièce à tâtons et manqua trébucher sur le rocking-chair qu’elle traîna pour le ramener devant la porte où elle le cala du mieux possible. Sur un dernier claquement, le loquet se tut.

Esk attendit, écouta jusqu’à ce que le silence lui rugisse dans les oreilles. Puis quelque chose se mit à cogner contre la petite fenêtre de l’arrière-cuisine, doucement mais avec insistance. Au bout d’un moment, ça s’arrêta. Quelques instants plus tard ça recommença dans la chambre au-dessus : un grattement léger, comme un bruit de griffe.

Esk sentait qu’il fallait faire montre de bravoure, mais par une nuit pareille la bravoure durait le temps qu’une chandelle donnait de la lumière, pas davantage. Elle retraversa la cuisine obscure à tâtons, les yeux étroitement fermés, et atteignit la porte.

Un gros paquet de suie tomba dans l’âtre avec un bruit mat, et lorsqu’elle entendit les affreux grattements dans la cheminée elle fit glisser les verrous, ouvrit la porte à la volée et fila comme une flèche dans la nuit.

Le froid la frappa comme un poignard. La gelée avait formé une croûte sur la neige. Où elle allait, elle s’en fichait, mais une terreur sourde lui donnait l’envie folle de s’y rendre au plus vite.

* * *

À l’intérieur de la chaumière, le corbeau atterrit lourdement dans l’âtre, au milieu de la suie, et marmonna tout seul avec humeur. Il sautilla et s’enfonça dans l’ombre ; un moment plus tard le loquet de la porte au bas des marches retomba avec fracas et des ailes battirent dans la cage d’escalier.

* * *

Esk tendit le bras aussi haut que possible et tâtonna autour de l’arbre à la recherche du jalon. Cette fois elle avait de la chance, mais la combinaison de points et de traits lui apprit qu’elle se trouvait à plus d’un kilomètre et demi du village et qu’elle avait couru dans la mauvaise direction.

Elle leva les yeux vers une lune en croûte de fromage et quelques malheureuses étoiles, petites, lumineuses, impitoyables. La forêt autour d’elle composait un décor de neige pâle et d’ombres noires, des ombres qui, elle en avait conscience, n’étaient pas toutes immobiles.

Tout le monde savait qu’il y avait des loups dans les montagnes parce que certaines nuits les échos de leurs hurlements rebondissaient depuis les hauteurs, mais ils s’approchaient rarement du village – les loups modernes étaient les descendants d’ancêtres qui avaient survécu pour avoir appris que la chair humaine avait des arêtes tranchantes.

Mais l’hiver était rude, et cette bande-là avait assez faim pour tout oublier de la sélection naturelle.

Esk se souvint de ce qu’on répétait à tous les enfants. Grimpez à un arbre. Allumez un feu. En dernier recours, trouvez un bâton et au moins blessez-les. N’essayez jamais de les distancer à la course.

L’arbre dans son dos était un hêtre, lisse, impossible à escalader.

Esk regarda une ombre effilée se détacher d’une mare d’obscurité devant elle et se rapprocher un peu. Elle s’agenouilla, épuisée, effrayée, incapable de réfléchir, et gratta sous la neige brûlante de froid à la recherche d’un bâton.

* * *

Mémé Ciredutemps ouvrit les yeux et fixa le plafond fissuré, bombé comme une tente.

Elle se concentra pour se rappeler qu’elle avait des bras, non des ailes, et qu’elle n’avait pas besoin de sautiller. Il était toujours prudent de rester un moment allongé après un Emprunt, pour que l’esprit s’habitue au corps, mais elle savait qu’elle manquait de temps.

« Fichue gamine », marmonna-t-elle, et elle essaya de voler jusque sur le rebord du lit. Le corbeau, qui était déjà passé par cette expérience des dizaines de fois et considérait – pour autant que les oiseaux en soient capables, ce qui ne les mène pas loin à la vérité – qu’un régime régulier de couenne de lard, des rogatons de choix et un nid douillet pour la nuit compensaient largement l’inconvénient de laisser de temps en temps Mémé partager sa tête, le corbeau, donc, suivait la scène sans grand intérêt.

Mémé mit la main sur ses chaussures et descendit lourdement l’escalier, réfrénant impitoyablement son envie de glissade. La porte était grande ouverte et une fine couche de neige poudreuse recouvrait déjà le sol de la cuisine.

« Oh, fait chier », lâcha-t-elle. Elle se demanda si ça valait la peine d’essayer de trouver l’esprit d’Esk ; les humains ne l’avaient pas aussi précis et clair que les animaux, et de toute façon celui de la forêt, plus puissant, rendait toute recherche improvisée aussi vaine que l’espoir d’entendre une chute d’eau par temps d’orage. Mais même sans regarder, elle sentait l’esprit unitaire de la bande de loups, une sensation acre, fétide, qui emplissait la bouche d’un goût de sang.

Elle parvint seulement à distinguer les petites traces de pas dans la croûte de gel, à demi comblées de neige fraîche. Jurant et grommelant, Mémé Ciredutemps s’enveloppa dans son châle et se mit en route.

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