Terry Pratchett - La huitième fille

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La huitième fille: краткое содержание, описание и аннотация

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Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise le legs de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-monde. (Vous y êtes ? Nous y sommes.) La succession s’y opère de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi procède le mage. Puis il meurt.
Or il apparaît que le huitième fils en cause est… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité.
Trop tard ; la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps…

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* * *

Il ne se passa pas grand-chose pendant sept ans, sauf que l’un des pommiers du verger de la forge poussa notablement plus haut que les autres ; il y grimpait souvent une fillette brune à qui manquait une dent sur le devant, une fillette à la physionomie qui promettait, sinon une beauté future, du moins un charme intéressant.

Elle avait reçu le nom d’Eskarina, sans raison particulière autre que la sonorité du mot qui plaisait à sa mère, et Mémé Ciredutemps, qui la surveillait de près, n’avait jamais décelé en elle le moindre signe de magie. Il est vrai que la gamine passait plus de temps à grimper aux arbres et à courir en braillant que ne le font normalement les petites filles, mais avec quatre frères plus âgés encore à la maison elle avait des excuses. En vérité, la sorcière commençait à se rassurer et à croire que la magie n’avait pas pris, en fin de compte.

Mais la magie a pour habitude de garder un profil bas, comme un râteau dans l’herbe.

* * *

L’hiver revint une fois de plus. Un mauvais hiver. Les nuages s’agglutinaient autour des montagnes du Bélier comme de gros moutons gras, remplissaient les ravines de neige et transformaient les forêts en cavernes silencieuses et lugubres. Les hauts cols étaient fermés et les caravanes ne repasseraient pas avant le printemps. Trou-d’Ucques devint un îlot de chaleur et de lumière.

Au petit-déjeuner, la mère d’Esk lança : « Je m’inquiète au sujet de Mémé Ciredutemps. On la voit plus depuis un moment. »

Lefèvre la regarda par-dessus sa cuillerée de porridge.

« C’est pas moi qui vais m’en plaindre, dit-il. Elle…

— Elle a un grand nez », le coupa Esk.

Ses parents lui jetèrent un regard courroucé.

« T’as pas à faire ce genre de réflexion, dit sa mère d’un ton sévère.

— Mais père a dit qu’elle fourre toujours son…

— Eskarina !

— Mais il a dit…

— Moi, j’te dis…

— Oui, mais il l’a dit, qu’elle avait…»

Lefèvre allongea le bras et lui flanqua une claque. Elle n’était pas très forte et il la regretta aussitôt. Les garçons avaient droit à des taloches voire à sa ceinture toutes les fois qu’ils le méritaient. L’ennui avec sa fille, plutôt que de la désobéissance ordinaire, c’était cette façon exaspérante qu’elle avait de continuer à discuter longtemps après qu’elle aurait dû se taire. Ça le mettait toujours hors de lui.

Elle éclata en sanglots. Lefèvre se leva, gêné, en colère après lui-même, puis il s’en fut d’un pas lourd à la forge.

Il y eut un grand choc suivi d’une chute sourde.

On le trouva sans connaissance par terre. Par la suite il ne cessa de soutenir qu’il s’était cogné la tête dans l’encadrement de la porte. Ce qui paraissait bizarre vu qu’il n’était pas très grand et qu’il y avait toujours eu assez d’espace entre son crâne et le chambranle jusque-là, mais ce qui s’était passé n’avait aucun rapport, il en était sûr, avec le mouvement fugitif aperçu dans l’angle le plus sombre de la forge.

Sans qu’on sache pourquoi, d’autres événements semblables marquèrent la journée. Ce fut une journée de vaisselle cassée, une journée où les gens se marchaient sur les pieds et ronchonnaient. La mère d’Esk laissa tomber une cruche qui avait appartenu à sa grand-mère et une caisse entière de pommes se révéla moisie dans le grenier. Dans l’atelier, la forge, récalcitrante, refusa de tirer. Jaims, le fils aîné, glissa sur la glace tassée de la route et se fit mal au bras. Le chat blanc – mais c’était peut-être un de ses descendants car les chats menaient leur vie personnelle et compliquée dans le fenil voisin de la forge – le chat blanc, donc, alla grimper dans la cheminée de l’arrière-cuisine et refusa de redescendre. Même le ciel s’affaissait comme un vieux matelas, et l’atmosphère était étouffante, malgré la neige.

Nerfs en pelote, mécontentement et mauvaise humeur faisaient vibrer l’air comme par temps d’orage.

« Bon ! D’accord. Ça suffit comme ça ! s’écria la mère d’Esk. Cern… Gulta, Esk et toi, allez donc voir comment va Mémé et… Où elle est passée, Esk ? »

Les deux plus jeunes garçons sortirent la tête de sous la table où ils se bagarraient sans grande conviction.

« L’est rendue au verger, dit Gulta. Une fois d’plus.

— Allez la chercher, alors, et mettez-vous en route !

— Mais il fait froid !

— Il va retomber de la neige !

— Y a qu’un kilomètre et demi d’ici chez Mémé et la route est bien dégagée. Et puis, c’est pas vous qui demandiez à sortir quand on a eu la première neige ? Allez, filez et revenez pas tant que vous serez pas de meilleure humeur. »

Ils trouvèrent Esk assise sur une fourche du grand pommier. Les garçons ne l’aimaient pas beaucoup, cet arbre-là. D’abord, il était tellement couvert de gui qu’il paraissait vert même en plein hiver, ensuite il donnait de petits fruits, un jour aigres à vous retourner l’estomac, le lendemain pourris et infestés de guêpes, et sous son air facile à escalader il avait la manie de casser ses petites branches et de déloger les pieds aux mauvais moments. Cern avait une fois juré qu’une branche s’était tordue rien que pour le faire tomber. Mais le pommier tolérait Esk qui allait régulièrement s’y asseoir quand elle était contrariée, qu’elle en avait marre ou simplement envie d’être seule, et les garçons sentaient que le droit de tout frère à gentiment torturer sa sœur s’arrêtait au pied de l’arbre. Aussi lui lancèrent-ils une boule de neige. Qui passa à côté.

« On va voir la vieille Ciredutemps.

— Mais t’es pas forcée de venir.

— Parce que tu nous ralentirais et puis tu pleurnicherais, sûrement. »

Esk laissa tomber sur eux un regard grave. Elle ne pleurait pas beaucoup, ça n’avançait jamais à grand-chose, estimait-elle.

« Si vous voulez pas de moi, alors je viens », dit-elle. Ce genre de réponse passe pour de la logique entre frères et sœurs.

« Oh, on veut bien de toi, se hâta de dire Gulta.

— J’suis bien contente de le savoir », répliqua Esk qui se laissa tomber sur la neige durcie.

Ils avaient un panier de saucisses fumées, d’œufs en conserve et – parce que leur mère était prudente autant que généreuse – un grand pot de confitures de pêches qu’on n’appréciait guère dans la famille. Elle les faisait quand même tous les ans lorsque les petites pêches sauvages étaient mûres.

Les Trou-d’Ucquois avaient appris à vivre avec la neige des longs hivers ; ainsi les routes qui sortaient du village étaient-elles bordées de planches afin de réduire les formations de congères et, plus important, d’empêcher les voyageurs de s’égarer. Pour les habitants de la région, le risque n’était pas très grand, car un génie méconnu du conseil communal, plusieurs générations auparavant, avait eu l’idée de tailler des jalons tous les dix arbres dans la forêt autour du village, sur une distance de près de trois kilomètres. La tâche avait pris des années, et l’on pouvait toujours consacrer son temps libre au retaillage, mais certains hivers où le blizzard vous perdait un homme à quelques mètres de chez lui, plus d’une vie avait été sauvée grâce au dessin d’encoches que les doigts découvraient à tâtons sous la neige collée aux troncs.

Il neigeait à nouveau lorsqu’ils quittèrent la route et entreprirent de gravir le sentier où, l’été, la maison de Mémé Ciredutemps nichait dans une débauche de fourrés de framboisiers et de plantes à sorcières bizarres.

« Y a aucune trace de pas, observa Cern.

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