Terry Pratchett - Les petits dieux

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Or il advint qu’en ce temps-là le grand dieu Om s’adressa à Frangin, l’Elu : “Psst !” Frangin s’arrêta au milieu d’un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. “Pardon ?” lança-t-il. C’était une belle journée de printemps prime. Les moulins à prière tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s’adressa derechef à Frangin l’Elu : “T’es sourd, mon gars ?” Une lourde responsabilité attend le jeune novice : prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre, contrairement au dogme de l’Eglise, que le monde est plat et qu’il traverse l’univers sur le dos d’une immense tortue…

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Certaines nouvelles connaissances lui avaient montré une manière étonnante de produire des éclairs. On tape sur une pierre avec quelque chose de dur et on déclenche de petites parcelles d’éclairs, elles tombent sur de la matière sèche qui rougit et devient chaude comme le soleil. Quand on y ajoute du bois, ça grandit, et quand on met un poisson dessus, le poisson devient noir, sauf si on fait vite, alors il ne devient pas noir mais brun et il a meilleur goût que tout ce que Fissa Benj a jamais mangé, ce qui n’est pas difficile. On lui avait aussi donné des couteaux qui n’étaient pas en pierre et des vêtements qui n’étaient pas en roseau.

L’un dans l’autre, la vie s’améliorait pour Fissa Benj et son peuple.

Il ne voyait pas très bien pourquoi des tas de gens auraient voulu taper sur l’oncle de Pacha Moj avec un gros caillou, mais ça accélérait sûrement la marche du progrès technologique.

Personne, pas même Frangin, ne remarqua que Lou-tsé ne traînait plus dans le secteur. Ne pas se faire remarquer, aussi bien par sa présence que par son absence, appartient à la panoplie traditionnelle du moine historien.

À vrai dire, il avait ramassé son balai et ses montagnes bonsaï puis s’en était allé par des tunnels secrets et des moyens détournés vers la vallée dissimulée entre les cimes centrales où l’attendait le père supérieur. Celui-ci jouait aux échecs dans la longue galerie qui surplombait la vallée. Des fontaines gargouillaient dans les jardins et des hirondelles entraient et sortaient par les fenêtres.

« Tout s’est bien passé ? demanda le père supérieur sans lever les yeux.

— Très bien, monseigneur, répondit Lou-tsé. J’ai dû donner quelques coups de pouce, remarquez.

— J’aimerais que vous évitiez ce genre de procédé, dit le père supérieur en tripotant un pion. Un jour vous dépasserez les bornes.

— L’histoire n’est plus ce qu’elle était, fit Lou-tsé. Très mauvaise qualité, monseigneur. Je passe mon temps à la rafistoler…

— Oui, oui…

— On avait une bien meilleure histoire autrefois.

— Tout est toujours moins bien aujourd’hui qu’autrefois. C’est dans la nature des choses.

— Oui, monseigneur. Monseigneur ? »

Le père supérieur leva la tête, vaguement exaspéré.

« Euh… d’après les livres, Frangin est mort et il s’en est suivi un siècle de guerre épouvantable, vous le savez ?

— Vous n’ignorez pas que ma vue n’est plus ce qu’elle était, Lou-tsé.

— Ben… ce n’est pas exactement ce qui s’est passé en réalité.

— Du moment que la fin est conforme, fit le père supérieur.

— Oui, monseigneur, dit le moine historien.

— Vous avez quelques semaines de répit avant votre prochaine affectation. Pourquoi ne pas vous reposer ?

— Merci, monseigneur. Je me disais que je pourrais peut-être descendre dans la forêt regarder tomber quelques arbres.

— Bon exercice. Bon exercice. La tête toujours au travail, hein ? »

Alors que sortait Lou-tsé, le père supérieur leva brièvement les yeux sur son adversaire.

« Brave homme, dit-il. À vous de jouer. »

L’adversaire étudia longuement et fixement l’échiquier.

Le père supérieur attendit de voir quelles stratégies tortueuses et à long terme s’élaboraient. Puis son adversaire tapota une pièce du jeu d’un doigt osseux.

« RAPPELEZ-MOI DONC, fit-il, COMMENT SE DÉPLACENT LES PIONS EN FORME DE CHEVAL. »

Frangin finit par mourir, et dans des circonstances singulières.

Il avait atteint un grand âge, détail en revanche nullement singulier au sein de l’Église. Comme il disait, il fallait trouver à s’occuper tous les jours.

Il se leva à l’aube et se rendit tranquillement à la fenêtre. Il aimait regarder le soleil se lever. On n’avait pas réussi à remplacer les portes du temple. Surtout que Tefervoir n’avait trouvé aucun moyen d’évacuer le monticule curieusement contrefait de métal fondu. On avait donc tout bonnement construit des marches par-dessus. Et au bout de deux ou trois ans, la population avait accepté la situation dans laquelle elle voyait comme un symbole. De quoi, elle ne savait pas trop, mais un symbole tout de même. Aucun doute là-dessus.

Le soleil se réfléchissait sur le dôme de cuivre de la bibliothèque. Frangin prit mentalement note de se renseigner sur les travaux de la nouvelle aile. Depuis quelque temps, les plaintes se multipliaient à propos des salles bondées.

On accourait de partout pour visiter la bibliothèque. C’était la bibliothèque non magique la plus importante du monde. On aurait dit que la moitié des philosophes d’Éphèbe y logeaient désormais, outre les deux ou trois dont Omnia pouvait maintenant s’enorgueillir. Même des prêtres venaient y passer un moment afin de consulter la collection de livres religieux. Dont le nombre s’élevait à mille deux cent quatre-vingt-trois, chacun s’estimant le seul qu’on avait jamais besoin de lire. C’était sympathique de les voir tous ensemble. Comme disait Honorbrachios, il y avait de quoi rigoler.

Ce fut pendant que Frangin prenait son petit-déjeuner que le sous-diacre chargé de lui lire ses rendez-vous de la journée et de s’assurer discrètement qu’il ne portait pas son caleçon par-dessus son pantalon lui adressa timidement ses félicitations.

« Mmm, fit Frangin dont le gruau coula de sa cuiller.

— Cent ans, dit le sous-diacre. Depuis votre traversée du désert, monsieur.

— Vraiment ? Je croyais que ça faisait… mm… cinquante ans. Sûrement pas plus de soixante, en tout cas, mon garçon.

— Euh… cent ans, monseigneur. Nous avons consulté les archives.

— Vraiment ? Cent ans ? Cent ans ? » Frangin reposa délicatement sa cuiller et fixa le mur blanc uni devant lui. Le sous-diacre se surprit à pivoter pour voir ce que regardait le cénobiarche, mais il n’y avait rien, seulement la blancheur du mur.

« Cent ans, médita Frangin. Mmm. Seigneur. J’avais oublié. » Il se mit à rire. « Moi, j’avais oublié ! Cent ans, hein ? Mais pour l’instant, on… »

Le sous-diacre se retourna vers lui.

« Cénobiarche ? »

Il s’approcha et le sang se retira de son visage.

« Monseigneur ? »

Il fit demi-tour et courut chercher de l’aide.

Le corps de Frangin bascula presque gracieusement et s’abattit sur la table. Son bol se renversa et du gruau s’égoutta par terre.

Puis Frangin se leva sans même un regard pour son cadavre.

« Hah. Je ne vous attendais pas », dit-il.

La Mort se décolla du mur contre lequel il s’appuyait.

« UNE CHANCE POUR VOUS.

— Mais il reste beaucoup à faire…

— OUI. COMME TOUJOURS. »

Frangin traversa le mur à la suite de la silhouette décharnée et, au lieu des cabinets qui se trouvaient de l’autre côté dans la topographie normale des lieux, découvrit…

… du sable noir.

La lumière tombait, brillante, cristalline, d’un ciel noir parsemé d’étoiles.

« Ah. Il y a donc bien un désert. Tout le monde y a droit ? demanda Frangin.

— ALLEZ SAVOIR.

— Et qu’est-ce qu’il y a au bout du désert ?

— LE JUGEMENT. »

Frangin réfléchit.

« À quel bout ? »

La Mort sourit et s’écarta.

Ce que Frangin avait pris pour un rocher était une silhouette assise sur le sable, repliée sur elle-même, qui s’étreignait les genoux.

Il la regarda, les yeux écarquillés.

« Vorbis ? » fit-il.

Il se tourna vers la Mort.

« Mais Vorbis est mort il y a cent ans !

— OUI. IL FALLAIT QU’IL MARCHE TOUT SEUL. SEUL AVEC LUI-MÊME. S’IL L’OSAIT.

— Il est resté là pendant cent ans ?

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