Terry Pratchett - Les petits dieux

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Or il advint qu’en ce temps-là le grand dieu Om s’adressa à Frangin, l’Elu : “Psst !” Frangin s’arrêta au milieu d’un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. “Pardon ?” lança-t-il. C’était une belle journée de printemps prime. Les moulins à prière tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s’adressa derechef à Frangin l’Elu : “T’es sourd, mon gars ?” Une lourde responsabilité attend le jeune novice : prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre, contrairement au dogme de l’Eglise, que le monde est plat et qu’il traverse l’univers sur le dos d’une immense tortue…

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« Quoi ? »

Hochement de tête, sourire, signe de main. Hochement de tête, sourire, signe de main, sourire.

De sa démarche qui tenait à la fois du crabe et du singe, Lou-tsé se rendit au petit secteur au fond du jardin enclos qui recelait ses divers tas de détritus, les rayonnages de pots de fleurs et tous les produits de la beauté horticole. L’homme devait y dormir, soupçonna Frangin.

Hochement de tête, sourire, signe de main.

Une petite table sur tréteaux se dressait au soleil près d’un rayonnage de rames pour haricots.

On y avait étendu un paillasson sur lequel reposaient une demi-douzaine de gros cailloux pointus hauts d’une trentaine de centimètres.

Autour d’eux, on avait disposé avec soin des tuteurs. Des morceaux de bois fin donnaient de l’ombre à certaines parties des cailloux. De petits miroirs métalliques dirigeaient la lumière du soleil vers d’autres. Des cônes de papier curieusement orientés avaient l’air de canaliser le vent sur des points précis.

Frangin n’avait jamais entendu parler de l’art du bonsaï, surtout appliqué aux montagnes.

« C’est… très joli », dit-il d’un ton hésitant.

Hochement de tête, sourire, saisie d’un petit rocher, sourire, insistance, insistance.

« Oh, je ne peux pas accepter… »

Insistance, insistance. Grand sourire, hochement de tête.

Frangin prit la montagne miniature. Il lui trouva un poids étrange, irréel – sa main lui disait qu’elle pesait en gros une livre, mais sa tête des milliers de toutes, toutes petites tonnes.

« Euh… Merci. Merci beaucoup. »

Hochement de tête, sourire, poussée polie.

« C’est très… montagneux. »

Hochement de tête, grand sourire.

« Ça n’est tout de même pas de la neige au sommet, dites…

— Frangin ! »

Il releva la tête d’un coup. Mais la voix venait de l’intérieur.

Oh non, songea-t-il pitoyablement.

Il repoussa la petite montagne dans les mains de Lou-tsé.

« Mais, euh… vous me la mettez de côté, oui ?

— Frangin ! »

Je rêvais, non ? Avant que je devienne important et que des diacres m’adressent la parole.

« Non, tu ne rêvais pas ! Au secours ! »

Les pétitionnaires s’égaillèrent lorsque l’aigle effectua un passage au-dessus de la place des Lamentations.

Il vira en rase-mottes et alla se percher sur la statue du Grand Om piétinant les infidèles.

C’était un oiseau magnifique brun doré dont les yeux jaunes passèrent en revue la foule d’un air froid et dédaigneux.

« C’est un signe ? fit un vieillard affublé d’une jambe de bois.

— Oui ! Un signe ! répéta une jeune femme près de lui.

— Un signe ! »

On se rassembla autour de la statue.

« C’est un connard », lança quelque part du côté de leurs pieds une voix que personne n’entendit.

« Mais un signe de quoi ? fit un homme assez âgé qui campait sur la place depuis trois jours.

— Comment ça : de quoi ? C’est un signe ! fit l’homme à la jambe de bois. Pas besoin que ce soit un signe de quelque chose. “Un signe de quoi ?” Poser une question pareille ! En voilà de la méfiance !

— C’est forcément un signe de quelque chose, insista l’autre. C’est un chaispaquoi référentiel. Un gérondif. Bien possible, ça, un gérondif. »

Une silhouette maigre apparut en bordure du groupe ; elle se déplaçait discrètement mais avec une rapidité étonnante. Elle portait la jolhiba des tribus du désert, mais un plateau lui pendait au cou par une lanière. Il s’en dégageait un avant-goût alarmant de sucreries poisseuses nappées de poussière.

« C’est peut-être un messager du grand dieu lui-même, dit la femme.

— C’est un putain d’aigle, voilà ce que c’est, fit une voix résignée quelque part au milieu de l’homicide ornemental de bronze à la base de la statue.

— Dattes ? Figues ? Sorbets ? Saintes reliques ? Indulgences toutes fraîches ? Lézards ? En bâtonnets ? proposa l’homme au plateau d’un ton encourageant.

— Moi j’croyais qu’il apparaissait aux mortels sous forme de cygne ou de taureau, dit la jambe de bois.

— Hah ! cracha en pure perte la voix de la tortue.

— Ça m’a toujours intrigué, intervint un jeune novice au dernier rang. Vous savez… Ben… Des cygnes ? Pas très… macho, croyez pas ?

— Que tu sois lapidé à mort pour blasphème ! lui jeta violemment la femme. Le grand dieu entend chacune des paroles irrévérencieuses que tu prononces !

— Hah ! » fit-on sous la statue. Et l’homme au plateau se coula un peu plus en avant. « Délice klatchien. Guêpes au miel ? Profitez-en tant que c’est froid ! proposa-t-il encore.

— C’est tout de même pas mal, fit l’homme âgé du ton assommant que rien ne peut arrêter. J’veux dire, y a quelque chose de très divin dans un aigle. Le roi des oiseaux, j’ai pas raison ?

— Rien d’autre qu’une dinde améliorée, fit la voix sous la statue. Un cerveau pas plus gros qu’une noix.

— Un oiseau très noble, l’aigle. Et intelligent avec ça, renchérit l’homme âgé. Détail intéressant : c’est le seul oiseau qui arrive à manger les tortues. Vous saviez ça ? Il attrape la tortue, ensuite il s’envole très haut et la laisse tomber sur les rochers. Elle s’écrase et elle s’ouvre en deux. Étonnant.

— Un de ces quatre, fit une voix morne à ras du sol, je vais retrouver ma pleine forme et tu vas drôlement regretter tes paroles. Pendant très longtemps. Je pourrais même aller jusqu’à étirer le temps pour que t’en baves davantage. Ou alors… non, je vais te changer en tortue. On verra si ça te plaît, hein ? Le vent qui se rue autour de la carapace, le sol qui grossit de seconde en seconde. Ça, c’est un détail intéressant !

— Je trouve ça affreux, dit la femme en levant la tête vers le regard mauvais de l’aigle. Je me demande ce qui passe par la tête de la pauvre petite bête quand elle tombe.

— Sa carapace, madame », dit le grand dieu Om en s’efforçant de se glisser encore plus profondément sous le surplomb de bronze.

L’homme au plateau avait l’air découragé. « Attendez voir, fit-il. Deux sachets de dattes au sucre pour le prix d’un, qu’est-ce que vous en pensez ? Et là, autant dire que je m’tranche la main. »

La femme jeta un coup d’œil au plateau.

« Dites, y a des mouches partout !

— Des raisins secs, madame.

— Pourquoi ça s’envole, alors ? »

L’homme regarda son plateau. Puis il releva la tête vers la femme.

« Un miracle ! s’écria-t-il en agitant les mains d’un air théâtral. Le temps des miracles est venu ! »

L’aigle bougea, mal à l’aise.

Il ne voyait dans les êtres humains que des bouts de paysage mobile qui, en période d’agnelage en montagne, s’accompagnaient de jets de pierres quand il plongeait sur l’agneau nouveau-né, mais ne présentaient par ailleurs pas plus d’intérêt à ses yeux que les buissons et les rochers. Il n’en avait pourtant jamais approché autant. Son regard dément allait et venait, incertain.

À cet instant des trompettes retentirent sur la place.

L’aigle regarda en tous sens d’un air affolé pendant que son cerveau réduit s’efforçait d’assimiler cette surcharge soudaine.

Il bondit. Les fidèles se battirent pour s’écarter de sa trajectoire alors qu’il piquait sur les dalles avant de s’élever majestueusement vers les tourelles du grand temple et la chaleur des cieux.

En dessous, les portes du grand temple, quarante tonnes chacune de bronze doré, s’ouvrirent sous le souffle (disait-on) du grand dieu lui-même, pivotèrent pesamment et – sainteté suprême – silencieusement.

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