Terry Pratchett - Les petits dieux

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Les petits dieux: краткое содержание, описание и аннотация

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Or il advint qu’en ce temps-là le grand dieu Om s’adressa à Frangin, l’Elu : “Psst !” Frangin s’arrêta au milieu d’un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. “Pardon ?” lança-t-il. C’était une belle journée de printemps prime. Les moulins à prière tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s’adressa derechef à Frangin l’Elu : “T’es sourd, mon gars ?” Une lourde responsabilité attend le jeune novice : prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre, contrairement au dogme de l’Eglise, que le monde est plat et qu’il traverse l’univers sur le dos d’une immense tortue…

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Il fallait qu’il monte. C’est ça, la hiérarchie. Pour trouver l’homme en haut de l’échelle, on monte.

D’une démarche un peu cahotante sous sa carapace agitée de saccades latérales, l’ancien grand dieu Om entreprit l’exploration de la citadelle érigée à sa plus grande gloire.

Il ne put s’empêcher de remarquer que les choses avaient bien changé en trois mille ans.

« Moi ? fit Frangin. Mais… Mais…

— Je ne crois pas qu’il a l’intention de te punir, dit Nonroid. Même si tu mérites largement d’être puni, évidemment. Nous le méritons tous largement, ajouta-t-il pieusement.

— Mais pourquoi ?

— … pourquoi ? Il a dit qu’il voulait seulement te parler.

— Mais ce que je pourrais dire, aucun quisiteur n’a envie de l’entendre ! gémit Frangin.

— … l’entendre. Tu ne contestes pas les désirs du diacre, j’en suis sûr, fit Nonroid.

— Non. Non. Bien sûr que non », convint Frangin. Il baissa la tête.

« Brave garçon. » Nonroid lui tapota le dos aussi haut qu’il put lever la main.

« Cours-y vite, fit-il. Je suis certain que tout se passera bien. » Puis, parce que lui aussi avait été élevé dans le respect de l’honnêteté, il ajouta : « Probablement. »

Les marches étaient rares dans la Citadelle. Le cheminement des nombreuses processions qui ponctuaient les rituels alambiqués du Grand Om exigeait de longues pentes douces. Les quelques marches existantes restaient assez basses pour accueillir le pas chancelant des grands vieillards. Et les grands vieillards, eux, n’étaient pas rares dans la Citadelle.

Le vent ramenait sans cesse du sable du désert. Des monticules se formaient sur les marches et dans les cours malgré tous les efforts d’une armée de novices balayeurs.

Mais une tortue est affligée de pattes parfaitement inefficaces.

Tu bâtiras des marches moins hautes, siffla Om en se hissant sur l’une d’elles.

Des pieds défilaient dans un martèlement sourd tout près de lui. Il suivait une des voies principales de la Citadelle ; elle menait à la place des Lamentations et des milliers de pèlerins l’empruntaient chaque jour.

Une ou deux fois une sandale vagabonde se prit dans sa carapace et le fit tournoyer.

« Que tes pieds s’envolent de ton corps et s’enterrent dans une termitière ! » hurla-t-il.

Après quoi il se sentit un peu mieux.

Un autre pied le happa et l’envoya glisser sur les pavés. Il atterrit avec un claquement métallique contre une grille courbe enchâssée au ras du sol dans un mur. Seul un mouvement rapide comme l’éclair des mâchoires l’empêcha de disparaître à travers les barreaux. Il se retrouva pendu par le bec au-dessus d’une cave.

Une tortue possède dans les mâchoires des muscles d’une puissance étonnante. Om se balança doucement en gigotant des pattes. D’accord. Une tortue en terrain rocheux et crevassé est rompue à ce genre d’incident. Il suffit qu’une patte s’accroche…

De faibles bruits attirèrent son attention. Un cliquetis de métal suivi d’un gémissement à peine perceptible.

Om fit pivoter son œil.

La grille se situait tout en haut d’un mur d’une salle très longue et basse. Les puits de lumière qui criblaient la Citadelle éclairaient brillamment les lieux.

Vorbis avait insisté là-dessus. Les inquisiteurs ne devaient pas œuvrer dans l’ombre, affirmait-il, mais dans la lumière. Où ils voyaient distinctement ce qu’ils faisaient.

Om le voyait aussi.

Il resta un moment suspendu à sa grille, incapable de détacher son œil de la rangée d’établis.

En général, Vorbis déconseillait les fers portés au rouge, les chaînes à pointes et les bidules pourvus de forets et de grosses vis, sauf pour une représentation publique un jour de jeûne important. C’était étonnant les résultats qu’on obtenait, disait-il toujours, avec un simple couteau…

Mais nombre d’inquisiteurs préféraient les vieilles méthodes.

Au bout d’un moment, Om se hissa tout doucement jusqu’à la grille dans des contractions convulsives des muscles du cou. L’esprit ailleurs, il accrocha d’abord une patte antérieure à un barreau, puis l’autre. Ses postérieures gigotèrent un instant et une griffe trouva une prise sur la maçonnerie grossière.

Il peina quelque temps puis se hala de nouveau dans la lumière.

Il s’éloigna lentement en rasant le mur afin d’éviter les pieds des passants. Il ne pouvait faire autrement que marcher lentement, de toute façon, mais à présent il marchait lentement parce qu’il réfléchissait. La plupart des dieux ont du mal à marcher et réfléchir en même temps.

Tout le monde avait accès à la place des Lamentations. C’était une des grandes libertés de l’omnianisme.

Il existait toutes sortes de manières d’implorer le grand dieu, mais elles dépendaient largement des moyens financiers dont on disposait, ce qui n’était que justice et dans l’ordre naturel des choses. Après tout, ceux qui avaient réussi dans la vie y étaient évidemment parvenus avec l’approbation du grand dieu ; on n’imaginait pas leur succès possible sinon. De la même façon, la Quisition pouvait agir sans la moindre restriction. Le soupçon avait valeur de preuve. Comment pouvait-il en être autrement ? Le grand dieu n’aurait pas jugé opportun de placer le soupçon dans l’esprit de ses exquisiteurs sans raison valable. La vie devenait très simple quand on croyait dans le grand dieu Om. Et parfois très courte aussi.

Mais il restait toujours les imprévoyants, les idiots et ceux qui, par oubli ou négligence dans cette vie ou une précédente, n’avaient même pas les moyens de se fendre d’une pincée d’encens. Et le grand dieu, dans sa sagesse et sa miséricorde telles que la distillaient ses prêtres, avait pris des dispositions à leur intention.

On pouvait offrir prières et supplications sur la place des Lamentations. Elles seraient assurément entendues. Voire prises en compte.

Derrière la place, carré de deux cents mètres de côté, se dressait le grand temple proprement dit.

Là, sans l’ombre d’un doute, le dieu écoutait.

Ou quelque part à proximité, en tout cas…

Des milliers de pèlerins visitaient la place chaque jour.

Un talon cogna dans la tortue et la propulsa contre le mur. Au rebond, une béquille percuta le bord de sa carapace et l’envoya toupiller dans la foule comme une pièce de monnaie. Elle rebondit contre le sac de couchage d’une vieille femme qui, à l’instar de beaucoup d’autres, estimait que l’efficacité de sa supplique s’accroissait en fonction du temps passé sur la place.

Le dieu cligna de l’œil, abruti. Il se demandait s’il ne préférait pas les aigles. Voire la cave… Non, pas la cave, il ne fallait pas exagérer…

Il saisit quelques mots avant qu’une autre sandale de passage l’expédie au loin.

« C’est la sécheresse depuis trois ans dans notre village… Une petite pluie, ô Seigneur ? »

Alors qu’il tournoyait sur le dos en se demandant vaguement si la bonne réponse empêcherait les gens de lui flanquer des coups de pied, le grand dieu marmonna : « Pas de problème. »

Une autre sandale le catapulta, sans que personne ne le remarque, dans la forêt de jambes. Le monde n’était qu’une tache floue.

Il entendit une voix âgée, croupissante de désespoir, qui disait : « Seigneur, Seigneur, pourquoi prendre mon fils pour l’enrôler dans votre Légion divine ? Qui va s’occuper de la ferme, maintenant ? Vous pouviez pas en choisir un autre ?

— Ne vous en faites pas pour ça », couina Om.

Une sandale le souleva sous la queue et l’expédia à plusieurs pas sur la place. Personne ne regardait par terre. On croyait d’ordinaire que fixer des yeux les cornes dorées sur le toit du temple tout en marmonnant sa prière augmentait la portée de cette prière. Les fidèles qui enregistraient vaguement la présence de la tortue par un choc du côté de la cheville s’en débarrassaient aussitôt d’une poussée de l’autre pied.

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