Terry Pratchett - Les petits dieux

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Or il advint qu’en ce temps-là le grand dieu Om s’adressa à Frangin, l’Elu : “Psst !” Frangin s’arrêta au milieu d’un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. “Pardon ?” lança-t-il. C’était une belle journée de printemps prime. Les moulins à prière tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s’adressa derechef à Frangin l’Elu : “T’es sourd, mon gars ?” Une lourde responsabilité attend le jeune novice : prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre, contrairement au dogme de l’Eglise, que le monde est plat et qu’il traverse l’univers sur le dos d’une immense tortue…

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— Que tes jambes enflent comme des troncs d’arbres ! cracha la tortue.

— Mais… Mais… tu dis que les prophètes, c’étaient… de simples mortels qui recopiaient des choses !

— C’est exactement ça !

— Oui, mais ce n’est pas toi qui dictais !

— Peut-être que si, pour une partie, fit la tortue. J’ai… tant oublié, ces dernières années.

— Mais si tu es ici, sur terre, sous forme d’une tortue, qui écoute les prières ? Qui accepte les sacrifices ? Qui juge les morts ?

— Je ne sais pas. Qui le faisait, avant ?

— Toi !

— Moi ? »

Frangin se fourra les doigts dans les oreilles et entonna le troisième couplet de Voyez, les infidèles fuient la colère d’Om.

Au bout de deux minutes, la tortue pointa la tête hors de sa carapace.

« Dis, fit-elle, quand les incroyants sont brûlés vifs… est-ce que tu leur chantes d’abord une chanson ?

— Non !

— Ah. Une mort miséricordieuse. Je peux ajouter quelque chose ?

— Si tu veux une fois de plus mettre ma foi à l’épreuve… »

La tortue marqua un temps. Om fouillait sa mémoire défaillante. Puis il gratta la terre avec une griffe.

« Je… me souviens d’un jour… un jour d’été… tu avais… treize ans… »

La petite voix sèche raconta d’un ton monotone. La bouche de Frangin s’arrondit peu à peu jusqu’à former un O.

Il finit par demander : « Comment tu sais ça ?

— Tu es convaincu que le grand dieu Om voit tout ce que tu fais, non ?

— Tu es une tortue, tu n’as pas pu…

— Quand tu avais presque quatorze ans, ta grand-mère t’a battu pour avoir volé de la crème à l’office, ce qui était d’ailleurs faux, elle t’a enfermé à clé dans ta chambre, et tu as dit : “Je voudrais que tu sois…” »

Il y aura un signe, se disait Vorbis. Il y a toujours un signe pour qui le cherche. Le sage se place toujours sur le chemin du dieu.

Il déambulait dans la Citadelle. Il se faisait une règle d’effectuer une promenade quotidienne dans certains des niveaux inférieurs, mais bien entendu à des heures et selon un itinéraire différents. Dans la mesure où il tirait des plaisirs de l’existence, du moins tels que les entendait un être humain normal, il aimait voir la mine des humbles membres du clergé qui, au détour d’un croisement, se trouvaient nez à menton avec le diacre Vorbis de la Quisition. Il avait toujours droit à la petite respiration qu’on retenait, révélatrice d’une conscience coupable. Vorbis aimait voir des consciences bien coupables. Voilà à quoi servaient les consciences. La culpabilité, c’était la graisse dans laquelle tournaient les roues de l’autorité.

Il bifurqua à un angle et aperçut, gravé à la diable sur le mur d’en face, un vague ovale entouré de quatre pattes sommaires ainsi que d’une tête et d’une queue encore plus rudimentaires.

Il sourit. On en voyait davantage ces derniers temps, semblait-il. Que l’hérésie s’envenime, qu’elle monte en surface comme un furoncle. Vorbis savait manier la lancette.

Mais ces deux ou trois secondes de réflexion lui avaient fait manquer un embranchement et il déboucha soudain à la lumière du jour.

Il se trouva momentanément perdu malgré sa grande connaissance des chemins détournés de l’Église. Il reconnut un des jardins clos. Autour d’un superbe carré de blé de Klatch aux longues tiges décoratives, des plants de haricots dressaient leurs fleurs rouge et blanc vers le soleil ; entre les rangs de haricots, des melons cuisaient doucement à même la terre empoussiérée. En temps normal, Vorbis aurait pris acte et approuvé pareille utilisation efficace de l’espace, mais en temps normal il ne serait pas tombé sur un jeune novice rondouillard en train de se rouler en tous sens dans la poussière, les doigts dans les oreilles.

Vorbis contempla Frangin à ses pieds. Puis il le poussa du bout de sa sandale.

« Qu’as-tu, mon fils ? »

Frangin ouvrit les yeux.

Il n’arrivait pas encore à reconnaître beaucoup de supérieurs hiérarchiques. Même le cénobiarche n’était pour lui qu’une tache indistincte dans la foule. Mais tout le monde reconnaissait Vorbis l’exquisiteur. Quelque chose en lui frappait la conscience des nouveaux venus à la Citadelle en deux ou trois jours seulement. Alors qu’on craignait simplement le dieu par habitude, pour la forme, on avait une peur bleue de Vorbis.

Frangin s’évanouit.

« Très curieux », fit Vorbis.

Un sifflement le fit se retourner.

Une petite tortue se tenait près de son pied. Sous le regard fulminant du diacre, elle voulut reculer sans cesser de le fixer et de siffler comme une bouilloire.

Il la ramassa et l’examina soigneusement, la tourna et la retourna dans ses mains. Puis il parcourut des yeux le périmètre du jardin clos jusqu’à ce qu’il trouve un emplacement en plein soleil où il reposa le reptile sur le dos. Après réflexion, il prit deux cailloux dans un des carrés de légumes et les coinça sous la carapace afin que les mouvements de la bestiole ne la retournent pas.

Vorbis estimait qu’il ne fallait jamais perdre une occasion d’enrichir ses connaissances personnelles, et il prit mentalement note de revenir dans quelques heures voir comment l’animal s’en sortait, si son travail le lui permettait.

Puis il reporta son attention sur Frangin.

Il y avait un enfer pour les blasphémateurs. Un autre pour ceux qui contestaient l’autorité légitime. Un grand nombre pour les menteurs. Et sans doute un enfer pour les petits garçons qui souhaitaient la mort de leur grand-mère. Ce n’étaient pas les enfers qui manquaient.

C’était la définition de l’éternité : la durée prévue par le grand dieu Om pour s’assurer que chacun recevait la punition qu’il méritait.

Les Omniens disposaient d’un grand choix d’enfers.

Pour l’heure, Frangin les traversait tous.

Frère Nonroid et frère Vorbis le regardaient s’agiter sur son lit comme une baleine échouée.

« C’est le soleil, dit Nonroid, presque calme à présent après le choc que lui avait causé l’exquisiteur venu le chercher. Le pauvre garçon travaille toute la journée dans ce jardin. Ça devait arriver.

— Avez-vous essayé les châtiments corporels ? demanda frère Vorbis.

— J’ai le regret de dire que taper sur le jeune Frangin revient à vouloir flageller un matelas, répondit Nonroid. Il crie “ouille” mais, à mon avis, c’est uniquement parce qu’il veut faire preuve de bonne volonté. Il est rempli de bonne volonté, Frangin. C’est lui dont je vous ai parlé.

— Il n’a vraiment pas l’air très futé.

— Il ne l’est pas. »

Vorbis hocha une tête approbatrice. Une intelligence excessive chez un novice n’avait pas que de bons côtés. Parfois on pouvait la canaliser pour la plus grande gloire d’Om, mais souvent elle était source de… non, pas d’ennuis, parce que Vorbis savait exactement que faire d’une intelligence mal employée, mais source de travail superflu.

« Et vous m’affirmez pourtant que ses professeurs le tiennent en très haute estime », dit-il.

Nonroid haussa les épaules.

« Il est très obéissant. Et… Ben, il y a sa mémoire.

— Quoi, sa mémoire ?

— Il en a beaucoup.

— Il a une bonne mémoire.

— “Bonne” n’est pas l’adjectif qui convient. Elle est étonnante. Il a une connaissance parfaite de l’ensemble des Sept…

— Mmm ? » fit Vorbis.

Nonroid vit le regard du diacre.

« Aussi parfaite que possible dans ce monde d’imperfection, j’entends, marmonna-t-il.

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