George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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Je menai Kmuzu vers le sud, puis remontai la Rue. Il me suivit avec un air solennel et désapprobateur. Ce n’était pas le parfait compagnon de beuverie, mais enfin il était loyal. Je savais qu’il ne m’abandonnerait pas même s’il croisait quelque part une fille torride.

« Et si tu te décoinçais un peu ?

— C’est pas mon boulot de me décoincer.

— T’es un esclave. C’est ton boulot d’être comme je te dis d’être. Alors, décoince-toi un brin. »

J’eus droit à un chouette accueil à mon entrée dans la boîte. « Et le voilà, mesdames, lança Chiri, môssieur le Chef. » Ce coup-ci, le ton n’était pas aigre-doux. Il y avait trois sexchangistes et deux débs au turf avec elle. Toutes les vraies filles étaient dans l’équipe de jour, avec Indihar.

Ça faisait du bien de se sentir enfin chez soi quelque part. « Comment ça se passe, Chiri ? »

Elle prit un air dégoûté. « Mollo, fit-elle. L’argent rentre pas, ce soir.

— Tu dis toujours ça. » J’allai m’installer à ma place habituelle, tout au bout du comptoir, là où il s’incurvait en direction de la scène. De là, je prenais tout le bar en alignement et pouvais en même temps surveiller les entrées. Kmuzu s’assit à côté de moi.

Chiri fit glisser vers moi un rond de bière. Je tapai sur le comptoir devant Kmuzu, et Chiri acquiesça. « Qui est ce beau ténébreux ? demanda-t-elle.

— Il s’appelle Kmuzu. Il est pas très communicatif. »

Grand sourire de Chiri. « Je peux arranger ça. D’où tu viens, chou ? »

Il répondit à Chiri dans quelque dialecte africain, mais ni elle ni moi n’y comprîmes un mot. Alors, il répéta : « Je suis l’esclave de sidi Marîd. »

Chiri était interloquée. Elle en resta quasiment sans voix. « Esclave ? Pardonne-moi de te dire ça, mon chou, mais être esclave, y pas de quoi s’en vanter. Et à t’entendre, on croirait vraiment que c’est une promotion, tu vois ? »

Kmuzu hocha la tête. « C’est une bien longue histoire.

— J’imagine. » Chiri me regarda, attendant une explication.

« S’il y a une histoire, personne me l’a racontée, observai-je.

— Papa te l’a donné, un point c’est tout, hein ? Comme il t’a donné le club. » J’acquiesçai. Chiri déposa sur mon rond un gin-bingara et la même chose devant Kmuzu. « Si j’étais toi, ajouta-t-elle, je ferais gaffe, dorénavant, à ce que je vais déballer sous son arbre de Noël. »

Yasmin m’observa pendant une demi-heure avant de venir dire bonjour, et encore, seulement parce que deux autres changistes étaient venues se coller et se frotter à moi, histoire de se mettre bien avec le nouveau proprio. Ça aussi, ça marchait. « T’en as fait du chemin, Marîd. »

Je haussai les épaules. « J’ai toujours l’impression d’être le simple petit noraf que j’ai toujours été.

— Tu sais bien que ce n’est pas vrai.

— Eh bien, c’est à toi que je dois tout ça. C’est toi qui m’as poussé à me faire amplifier le cerveau, à faire ce que voulait Papa. »

Yasmin détourna les yeux. « Ouais, je suppose. » Elle me regarda de nouveau. « Écoute, Marîd, je suis désolée si…»

Je posai la main sur la sienne. « Ne dis plus jamais que t’es désolée, Yasmin. On a tiré un trait là-dessus depuis longtemps. »

Elle parut reconnaissante. « Merci, Marîd. » Elle se pencha et m’embrassa sur la joue. Puis elle regagna rapidement le bout du bar où venaient de s’installer deux marins noirs de la marchande.

Le reste de la nuit passa rapidement. Je descendis un verre après l’autre en prenant soin que Kmuzu fasse de même. Il continuait à s’imaginer boire de l’eau gazeuse aromatisée d’un vague jus de citron bizarre.

Quelque part en cours de route, j’ai dû commencer à être saoul et à ce moment-là Kmuzu ne devait plus être en état de faire grand-chose. Je me souviens que Chiri ferma le bar vers les trois heures du matin. Elle fit la caisse et me donna la monnaie. Je lui restituai la moitié de la recette comme convenu, puis réglai Yasmin et les quatre autres. Ça me laissait quand même une belle liasse de billets.

J’eus droit à un baiser d’adieu particulièrement enthousiaste de la part d’une changiste nommée Lily, et à un bout de papier portant un code-phone de la part d’une certaine Rani. Je crois que Rani glissa également un bout de papier à Kmuzu, histoire de répartir les risques.

C’est à partir de là que c’est le noir total. Je ne sais plus comment Kmuzu et moi sommes rentrés, mais en tout cas on n’avait pas ramené la voiture. Je suppose que Chiri nous a appelé un taxi. Ensuite, je me suis réveillé, j’étais au lit et Kmuzu s’apprêtait à m’asperger de jus d’orange et de café brûlant.

« Où est cette flotte ? » lançai-je. Je parcourus ma suite en titubant, mes soleils dans une main, mes souliers dans l’autre.

« Tenez, yaa sidi . »

Je lui pris le verre des mains et avalai les comprimés. « Il en reste deux pour toi. »

Air atterré du Kmuzu : « Je ne peux pas…

— C’est pas pour le plaisir. C’est pour soigner. » Kmuzu surmonta son aversion pour les drogues assez longtemps pour prendre une unique soléine.

J’étais encore loin d’être frais et les soleils n’étaient pas pour améliorer la situation. La douleur était passée, mais je n’étais que très vaguement conscient. Je m’habillai en vitesse sans trop prêter attention à ce que je mettais. Kmuzu me proposa un petit déjeuner, mais cette seule idée me retournait l’estomac ; pour une fois, il ne me força pas à manger. Je crois qu’il était soulagé de ne pas avoir à faire la cuisine.

Nous descendîmes au radar. J’appelai un taxi pour me conduire au boulot, et Kmuzu m’accompagna pour aller récupérer la berline. Dans le taxi, j’appuyai la tête contre le dossier du siège, fermai les yeux et écoutai les bruits étranges qui résonnaient sous mon crâne. J’avais les oreilles qui carillonnaient comme la salle des machines d’un vieux remorqueur délabré.

« Que votre journée soit bénie », dit Kmuzu quand nous arrivâmes au commissariat.

« Que je survive jusqu’au déjeuner, tu veux dire », répliquai-je. Je sortis du bahut et jouai des coudes pour traverser ma foule de jeunes fans, leur jetant quelques pièces au passage.

Le sergent Catavina me lança un regard désapprobateur quand je rejoignis mon cagibi. « Z’avez pas l’air bien, remarqua-t-il.

— Je ne suis pas bien. »

Catavina fit claquer sa langue. « Je vais vous dire ce qu’il faut faire quand on a la gueule de bois.

— On se pointe pas au boulot », dis-je en m’effondrant dans ma chaise en plastique moulé. Je ne me sentais pas d’humeur à tailler une bavette.

« Ça aussi, ça marche toujours. » Il se retourna et quitta mon réduit. Il n’avait pas l’air de m’aimer des masses, et ça n’avait pas l’air de me chagriner.

Shaknahyi débarqua un quart d’heure plus tard. Je regardais toujours fixement ma console, incapable de me plonger dans la montagne de paperasses qui attendait sur mon bureau. « Ça boume ? » demanda-t-il. Il n’attendit pas la réponse. « Hadjar veut nous voir tous les deux immédiatement.

— Je suis pas disponible, fis-je, morose.

— C’est ça, on lui dira. Allez viens, bouge ton cul. »

Je le suivis à contrecœur jusqu’au cagibi vitré d’Hadjar, au bout du couloir. Nous restâmes plantés devant son bureau pendant qu’il jouait avec un petit tas de trombones. Au bout de plusieurs secondes, il leva les yeux et nous scruta. C’était un manège étudié. Il avait quelque chose de délicat à nous dire et voulait bien nous faire comprendre que ça-lui-ferait-plus-de-mal-à-lui-qu’à-nous. « J’aime pas avoir à faire ça », commença-t-il. C’est qu’il avait vraiment l’air triste !

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