George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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Mes vêtements n’étaient pas sous le lit, ce qui était pourtant l’endroit logique. Il n’étaient pas non plus dans l’armoire, ni dans la penderie, ni dans la salle de bains. Je regardai sur la table du coin-repas de ma cuisinette. Macache. Je finis par retrouver mes souliers et ma chemise roulée en boule dans la bibliothèque, coincés entre deux éditions en poche de Lufty Gad, un auteur de polars palestinien du milieu du XXIe siècle. Mon jean avait été soigneusement plié et planqué sur mon bureau entre plusieurs liasses épaisses de papier d’imprimante.

Je ne pris même pas la peine de l’enfiler. Je sortis la boîte et regagnai la chambre en hâte. Mon plan était d’avaler quelques opiacés, peut-être une douzaine de soléines, avec le jus d’orange.

Trop tard. Kmuzu était en train de contempler, horrifié, la mare gluante et douceâtre répandue sur ma literie. Il leva les yeux à mon entrée. « Je vais nettoyer tout ça, dit-il en ravalant une ultime nausée. Immédiatement. » Son expression trahissait qu’il s’attendait à perdre son boulot peinard dans la Grande Maison et se voir expédié dans les champs poussiéreux en compagnie des autres brutes incultes.

« T’inquiète pas de ça pour l’instant, Kmuzu. Donne-moi plutôt cette tasse de…»

Il y eut un crissement discret tandis que tasse et soucoupe glissaient vers le bas pour basculer par-dessus le rebord du plateau. Je contemplai les draps dévastés. Enfin, comme ça, on ne voyait plus la tache de jus d’orange.

« Yaa sidi

— Je voudrais un verre d’eau, Kmuzu. Tout de suite. »

Ç’avait été une nuit d’enfer. J’avais eu la brillante idée de faire une virée dans le Boudayin après le boulot. « Ça fait un bail que je n’ai pas eu une soirée de libre », avais-je prévenu Kmuzu quand il était venu me prendre au commissariat.

« Le maître de maison est content de vous voir concentré sur votre travail.

— Ouais, c’est ça, t’as raison, mais ça m’interdit pas de voir mes potes de temps en temps. » Et je lui indiquai la direction de la boîte grecque de Jo-Mama.

« Si vous faites cela, vous ne serez pas rentré avant une heure tardive, yaa sidi .

— Je le sais bien, qu’il sera tard. T’aimerais mieux que je sorte boire le matin ?

— Vous devez être au commissariat le matin.

— On a le temps d’ici là, remarquai-je.

— Le maître de maison…

— Tourne à gauche ici, Kmuzu. Maintenant ! » Je n’avais pas l’intention de discuter plus avant. Je le guidai en direction du nord-ouest dans le dédale des ruelles sinueuses. Nous laissâmes la voiture sur le boulevard pour franchir à pied la porte du Boudayin.

Le club de Jo-Mama était dans la Troisième Rue, plaqué tout contre la haute muraille nord du quartier. Rocky, la barmaid suppléante, fronça les sourcils quand je pris un tabouret au comptoir. Elle était petite, boulotte, avec des cheveux bruns crépus, et n’avait pas l’air ravie de me voir. « On veut voir ma licence, le flic ? fit-elle d’une voix aigre.

— On se calme, Rocky. Je veux juste un gin-bingara. » Je me tournai vers Kmuzu qui était toujours debout derrière moi. « Prends-toi un siège.

— Qui est-ce ? demanda Rocky. Ton esclave ou quoi ? »

J’opinai. « File-lui la même chose. »

Kmuzu leva la main. « Juste un verre d’eau gazeuse, je vous prie. » Rocky me lorgna, et je hochai discrètement la tête.

Jo-Mama sortit de son bureau et me fit un grand sourire. « Marîd ! Quelle bonne surprise ! On te voyait plus, ces temps-ci.

— Le boulot », dis-je. Rocky déposa un verre devant moi et son jumeau devant Kmuzu.

Jo-Mama lui écrasa sa patte sur l’épaule. « Tu sais qu’ton patron, là, il a du cran ? fit-elle, admirative.

— J’ai entendu raconter, oui, dit Kmuzu.

— Ouais, comme tout le monde, pas vrai ? » dit Rocky. En retroussant imperceptiblement la lèvre.

Kmuzu goûta son gin-bingara et fit la grimace. « Cette eau gazeuse a un goût bizarre, remarqua-t-il.

— C’est le jus de citron vert, dis-je précipitamment.

— Ouais, je vous en ai mis un peu, intervint Rocky.

— Oh », dit Kmuzu. Il y regoûta.

Jo-Mama renifla. C’est la femme la plus imposante que je connaisse – grosse, forte, et souvent amicale. Elle a une voix de rogomme et une mémoire remarquable pour qui lui doit des sous ou lui a fait des crasses. Quand elle rit, on voit la bière déborder des chopes dans tout le bar ; et quand elle se met en colère, on n’a pas le temps de traîner pour voir quoi que ce soit. « Tes amis sont à une des tables du fond, m’indiqua-t-elle.

— Lesquels ?

— Mahmoud, le demi-Hadj et ce cul-pincé de chrétien.

— Mes ex-amis », rectifiai-je. Jo-Mama haussa les épaules. Je pris mon verre et m’enfonçai dans les profondeurs caverneuses du club. Kmuzu me suivit.

Mahmoud, Jacques, Saïed et son petit copain, Abdoul-Hassan, le jeune Américain, étaient installés à une table près de la scène. Ils ne m’avaient pas vu arriver parce qu’ils étaient occupés à jauger la danseuse, inconnue de moi mais manifestement une vraie fille. J’approchai deux chaises de la table et Kmuzu et moi nous assîmes.

« Comment va, Marîd ? dit le demi-Hadj.

— Tiens, qui voilà ? dit Mahmoud. T’es venu contrôler les permis ?

— Rocky m’a déjà fait cette blague nulle », dis-je.

Ça ne gêna pas Mahmoud. Même si, du temps où il était fille, il avait la silhouette assez fine et bien roulée pour danser ici même, chez Jo-Mama, il avait pris du muscle et du poids depuis son sexchangement. Je n’aimerais pas me battre avec lui pour voir qui est le plus fort.

« Pourquoi qu’on reluque cette morue ? » demanda Saïed. Abdoul-Hassan lorgnait d’un œil dédaigneux la fille sur scène. Le demi-Hadj l’éduquait bien.

« Elle est pas si mal », estima Jacques, nous offrant son point de vue de traditionaliste militant. « Elle est très mignonne, vous ne trouvez pas ? »

Saïed cracha par terre. « Même les débs du trottoir sont mieux.

— Les débs du trottoir sont des reconstructions, dit Jacques. Cette fille est naturelle.

— La toxine botulique est naturelle, si tu vas par là, contra Mahmoud. J’aime mieux contempler quelqu’un qui a consacré un minimum de temps et d’efforts à s’améliorer la tronche.

— Quelqu’un qui a consacré une fortune en biomodifs, tu veux dire, railla Jacques.

— Comment s’appelle-t-elle ? » demandai-je.

On ignora ma question. « T’es au courant que Blanca est morte ? dit Jacques à Mahmoud.

— L’a dû se faire tabasser à mort lors d’une bavure policière », répondit Mahmoud. Bref coup d’œil dans ma direction.

Je trouvais que ça commençait à bien faire. Je me levai. « Termine ton… eau gazeuse », dis-je à Kmuzu.

Saïed se leva aussi et s’approcha de moi. « Eh, Marîd, murmura-t-il, fais pas attention à eux. Ils cherchent juste à te foutre en rogne.

— Ben, c’est réussi.

— Ils s’en lasseront vite. Tout redeviendra comme c’était avant. »

J’éclusai le reste de mon verre. « Bien sûr », fis-je, surpris de la naïveté de Saïed. Abdoul-Hassan me lança une œillade ravageuse, en battant de ses épais faux cils. Je me demandai de quel sexe il serait quand il serait grand.

Jo-Mama avait à nouveau disparu dans son bureau, et Rocky ne prit pas la peine de nous dire au revoir. Kmuzu me suivit dehors en traînant les pieds. « Eh bien, lui dis-je, tu t’amuses bien ? »

Regard impavide. Il avait pas l’air.

Je le prévins : « On va passer chez Chiri. Là-bas, si jamais quelqu’un me regarde de travers, je peux le flanquer dehors. Je suis chez moi. » Je trouvais que ça sonnait bien.

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