George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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— C’est loin ? » m’enquis-je. L’après-midi était agréable mais ça ne me disait trop rien de marcher.

« Quatre, cinq kilomètres, peut-être.

— Alors laisse tomber. Je cherche un taxi. » Il y en a toujours sept ou huit qui guettent le client sur le boulevard Il-Djamil, près de la porte orientale du Boudayin. Je cherchai du regard mon ami Bill, mais ne le vis pas. Nous montâmes dans un autre taxi, et Shaknahyi donna son adresse au chauffeur.

C’était un immeuble dans un quartier nommé Haffé al-Khala, la Lisière du désert. Shaknahyi et sa famille vivaient quasiment à l’extrême limite méridionale de la cité, si près du désert que des monticules de sable, comme des bébés-dunes, s’étaient infiltrés jusqu’entre les murs des édifices. Il n’y avait ni fleurs ni arbres dans ces rues-là. C’était un coin désolé, calme et mort, plus sinistre que tout ce que j’avais vu.

Shaknahyi devait avoir deviné mes pensées. « C’est tout ce que je peux me payer, confia-t-il, amer. Allez, viens quand même. C’est plus sympa à l’intérieur. »

Je le suivis dans le hall de l’immeuble, puis dans les étages, jusqu’à son appartement au troisième. Il déverrouilla la porte d’entrée et fut aussitôt assailli par deux mioches. Ils s’accrochèrent à ses jambes comme il pénétrait dans le salon. Shaknahyi se pencha en riant, posa les mains sur la tête des garçons. « Mes fils, dit-il fièrement. Voici Petit Jirji, huit ans, et Hâkim, quatre ans. Zahra en a six. Elle est sans doute dans les jambes de sa mère, à la cuisine. »

Bon, je n’ai pas des masses de patience avec les gosses. Je suppose qu’ils sont parfaits pour les autres, mais je n’ai jamais vraiment compris leur utilité. Cela dit, je peux quand même me montrer poli à leur sujet, quand il le faut. « Tes fils sont très beaux, dis-je à mon hôte. Ils te font honneur.

— C’est la volonté d’Allah », dit Shaknahyi. Il était radieux comme une vraie torche.

Il se dégagea de Petit Jirji et d’Hâkim et, à mon grand désarroi, me laissa seul avec eux pour aller voir comment avançait le souper. Je ne voulais vraiment pas le moindre mal à ces gosses mais ma philosophie en matière d’éducation est assez extrémiste. J’estime qu’on devrait garder un bébé pendant quelques jours après la naissance – jusqu’à ce que l’attrait de la nouveauté se dissipe – puis le fourrer dans une grande boîte en carton garnie des meilleurs bouquins sur la civilisation orientale et occidentale. Ensuite, on enterre la boîte et on la ressort quand le gosse a dix-huit ans.

C’est donc avec un certain malaise que je les observai, tandis que, d’abord Petit Jirji, ensuite Hâkim remarquaient ma présence, assis sur le canapé. Hâkim tituba vers moi, un pantin d’un beau rouge vif dans la main droite, un autre dans la bouche. « Et qu’est-ce que je fais, moi, maintenant ? » marmonnai-je.

« Alors, comment ça se passe, les enfants ? » lança Shaknahyi. J’étais sauvé. Il ressortit de la cuisine et s’installa près de moi dans un vieux fauteuil défoncé.

« Impec », dis-je. J’adressai une petite prière à Allah. Voilà une soirée qui risquait d’être longue.

Une petite fille au visage très mignon, très sérieux, entra dans le salon, avec une assiette en faïence garnie de pain et de hoummous [5] « Purée de pois chiches salée et plus ou moins épicée que l’on sert en canapés à l’apéritif ou avec laquelle on prépare des sauces (N.d.T.) » , Shaknahyi lui prit l’assiette des mains et l’embrassa sur les deux joues. « Et voici Zahra, ma petite princesse. Zahra, je te présente oncle Marîd. »

Oncle Marîd ! Je n’avais jamais rien entendu d’aussi grotesque de toute ma vie !

Zahra me jaugea, rougit furieusement et détala se réfugier dans la cuisine tandis que son père riait aux éclats. J’ai toujours eu cet effet sur les femmes.

Shaknahyi indiqua le plat de hoummous. « Je t’en prie, rafraîchis-toi.

— Que ta prospérité s’accroisse, Jirji.

— Que Dieu prolonge ton existence. Je vais nous chercher du thé. » Il se releva et retourna dans la cuisine.

J’aurais bien aimé qu’il cesse de s’agiter. Ça me rendait nerveux et surtout en état d’infériorité numérique face à la marmaille. Je rompis un morceau de pain et le trempai dans le hoummous, sans cesser d’avoir l’œil sur Hâkim et Petit Jirji. Ils semblaient jouer paisiblement ensemble et m’avoir apparemment complètement oublié ; mais je n’allais pas me laisser berner si aisément.

Shaknahyi revint au bout de quelques minutes. « Je crois que tu connais ma femme », dit-il. Je levai les yeux. Il était devant moi avec Indihar. Il arborait son satané sourire ; elle, en revanche, n’avait pas franchement l’air heureuse.

Je me levai, ahuri. « Indihar, comment vas-tu ? » Je me sentais pas l’air crétin. « Je ne savais même pas que t’étais mariée.

— Personne n’est censé le savoir », répondit-elle. Elle lança un œil noir à son époux puis se tourna pour me fusiller du regard.

« Pas de problème, ma gazelle, dit Shaknahyi. Marîd n’en parlera à personne, n’est-ce pas ?

— Marîd est un…», commença Indihar puis elle se souvint que j’étais son hôte. Elle baissa pudiquement les yeux. « Tu honores notre famille par ta visite, Marîd », dit-elle.

Je ne savais que répondre. C’était un sacré choc : Indihar, danseuse superbe au Boudayin le jour, épouse musulmane, timide et réservée, la nuit. « Je t’en prie, dis-je, mal à l’aise, ne te mets surtout pas en frais pour moi. »

Indihar me regarda en battant des paupières avant de conduire Zahra hors du salon. Je n’aurais su dire ce qu’elle pensait.

« Prends du thé, dit Shaknahyi. Et reprends donc du hoummous. » Hâkim avait fini par trouver le courage de m’examiner. Il m’agrippa la jambe en bavant sur mon pantalon.

Ça s’annonçait encore pire que je ne l’avais craint.

9.

C’était le petit calepin marron de Shaknahyi, celui qu’il gardait toujours dans sa poche revolver. La première fois que je l’avais vu, c’était quand nous avions enquêté sur l’assassinat de Blanca. À présent, j’en contemplais la couverture de vinyle, maculée d’empreintes sanglantes, en m’interrogeant sur les notes codées qu’il y avait consignées. J’étais censé découvrir ce qu’elles pouvaient signifier.

Cela se passait une semaine après ma visite chez Jirji et Indihar. La journée avait mal débuté et ça ne s’était pas amélioré par la suite. J’ouvris les yeux pour découvrir Kmuzu debout près de mon lit avec un verre de jus d’orange, des toasts et du café. Je suppose qu’il devait attendre que mon papie-réveil fasse effet. Le pauvre bougre avait l’air si malade qu’il me fit presque pitié. « Bonjour, yaa sidi », dit-il à mi-voix.

Je ne me sentais pas trop bien moi non plus. « Où sont mes vêtements ? »

Grimace de Kmuzu. « Je ne sais pas, yaa sidi . Je ne me souviens plus de ce que vous avez fait hier soir. »

Je ne m’en souvenais guère mieux. Il n’y avait rien qu’une obscurité navrante depuis le moment où j’étais parvenu devant la porte d’entrée, cette nuit, et mon réveil quelques instants plus tôt. Je rampai tout nu hors du lit, des élancements dans la tête, l’estomac menaçant de se retourner. « Aide-moi à trouver mon jean, dis-je. Ma boîte à pilules est dedans.

— Voilà pourquoi le Seigneur interdit de boire », dit Kmuzu. Je le regardai ; il avait fermé les yeux et tenait toujours son plateau mais celui-ci s’inclinait dangereusement. Il allait y avoir du café et du jus d’orange plein mes draps d’ici quelques secondes. Mais pour l’heure, c’était le cadet de mes soucis.

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