George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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— Dans plein d’endroits », répondit Saad. Il y avait de la terreur dans sa voix.

Papa recommença à se masser le front. Il fixa le plateau de son bureau mais agita les doigts à l’adresse des Rocs parlants. Les deux malabars accentuèrent leur pression sur les épaules du jeune homme. Le sang reflua du visage de Saad qui poussa un cri étranglé.

« Avant de venir dans notre ville, répéta calmement Friedlander bey, où vivais-tu ?

— En dernier lieu, à Paris, ô cheikh. » D’une voix ténue et crispée.

La réponse surprit Papa. « Ta mère aimait-elle vivre parmi les Franj ?

— Je suppose. »

Friedlander bey jouait à merveille l’ennui profond. Il saisit un coupe-papier en argent et se mit à jouer avec. « Et vous viviez bien, à Paris ?

— Je suppose. » Habib et Labib appuyèrent un peu plus sur les clavicules de Saad. Ça l’encouragea à fournir plus de détails. « Nous avions un grand appartement dans la rue de Paradis, ô cheikh. Ma mère aime bien manger et elle aime donner des soirées. Les mois passés à Paris ont été agréables. Cela m’a surpris quand elle m’a annoncé que nous venions ici.

— Et est-ce que tu travaillais pour gagner de l’argent, et permettre à ta mère de manger de la cuisine franj et porter des habits franj ?

— Je ne travaillais pas, ô cheikh. »

Papa plissa les paupières. « D’où crois-tu que provenait l’argent pour payer toutes ces choses ? »

Saad hésita. Je l’entendis gémir lorsque les Rocs accentuèrent leur pression. « Elle me disait qu’il venait de son père, s’écria-t-il.

— Son père ? » Friedlander bey lâcha le coupe-papier pour regarder directement Saad.

« De vous, ô cheikh. »

Papa grimaça et fit un geste bref. Les Rocs s’écartèrent du jeune homme. Celui-ci glissa vers l’avant, les yeux hermétiquement clos. Il avait le visage luisant de sueur.

« Laisse-moi te dire une chose, ô astucieux garçon, dit Papa. Et rappelle-toi que je ne mens jamais. Je ne suis pas le père de ta mère et je ne suis pas ton grand-père. Nous ne sommes pas du même sang. Maintenant, va. »

Saad voulut se lever mais il s’affala de nouveau dans le siège. Son expression était sévère et résolue, et il fixait Friedlander bey d’un regard noir, comme s’il voulait mémoriser dans les moindres détails les traits du vieillard. Papa venait de traiter Umm Saad de menteuse, et je suis sûr qu’à cet instant précis le garçon nourrissait quelque pitoyable rêve de vengeance. En fin de compte, il parvint à se redresser et gagner la porte d’un pas chancelant. Je l’interceptai.

« Tiens », lui dis-je. J’avais sortis ma boîte à pilules et lui donnai deux comprimés de soléine. « Tu te sentiras nettement mieux dans quelques minutes. »

Il prit les comprimés, me lança un regard farouche et les laissa tomber par terre. Puis il me tourna le dos et quitta le bureau de Friedlander bey. Je m’accroupis pour récupérer les soléines. Pour paraphraser un dicton local : un comprimé blanc pour un jour noir.

Après les salutations d’usage, Papa m’invita à me mettre à l’aise. Je m’assis dans le siège que venait de déserter Saad. Je dois admettre que je réprimai un léger frisson. « Pourquoi le garçon était-il ici, ô cheikh ?

— Il l’était à mon invitation. Lui et sa mère sont à nouveau mes hôtes. »

Quelque chose avait dû m’échapper. « Ton amabilité est proverbiale, ô mon oncle ; mais pourquoi permets-tu à Umm Saad de venir troubler la paix de ta demeure ? Car je sais que cette femme te dérange. »

Papa se carra dans son fauteuil et laissa échapper un soupir. À cet instant, il trahissait la durée de sa longue existence. « Elle est venue me voir avec humilité. Elle implorait mon pardon. Elle m’a apporté un présent. » Il m’indiqua un plateau de dattes fourrées d’amandes et roulées dans le sucre. Il sourit avec regret : « J’ignore d’où lui est venue l’information mais quelqu’un lui a dit que c’était ma friandise préférée. Son ton était respectueux, et je ne pouvais lui refuser l’hospitalité telle qu’elle la revendiquait. » Il ouvrit les mains comme si cela expliquait tout.

Friedlander bey observait des traditions d’honneur et de générosité qui ont quasiment disparu à l’époque actuelle. S’il voulait de nouveau accueillir une vipère sous son toit, je n’avais rien à y redire. « Alors tes instructions la concernant ont changé, ô cheikh ? »

Son expression ne varia pas. Il n’eut même pas un clignement de paupière. « Oh non, ce n’est pas ce que je veux dire. Je t’en prie, tue-la sitôt que tu en auras la possibilité, mais rien ne presse, mon fils. J’avoue être curieux de savoir à quoi Umm Saad espère aboutir.

— Je m’en vais conclure l’affaire sans tarder », lui dis-je. Il fronça les sourcils. « Inchallah , m’empressai-je d’ajouter. Penses-tu qu’elle travaille pour quelqu’un d’autre ? Un ennemi ?

— Reda Abou Adil, évidemment », dit Papa. Sur un ton très prosaïque, comme s’il n’y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat.

« Alors c’est bien toi, en fin de compte, qui as ordonné l’enquête sur Abou Adil. »

Il éleva une main grassouillette en signe de dénégation. « Non, fit-il, insistant, je n’ai rien à voir avec cette histoire. Interroge plutôt ton lieutenant Hadjar. »

Ça me ferait une belle jambe, tiens. « Ô cheikh, puis-je te poser une autre question ? Il y a quelque chose que je ne saisis pas concernant tes relations avec Abou Adil. »

Soudain, il retrouva son air las. Cela me mit sur mes gardes. Je jetai machinalement un regard derrière moi, m’attendant à moitié à voir les Rocs parlants approcher dans mon dos. « Ta fortune vient de la fourniture de dossiers tenus à jour à des gouvernements et des chefs d’État, n’est-ce pas ?

— C’est une schématisation outrancière, mon neveu.

— Et Abou Adil exerce la même activité. Pourtant, tu m’as dit que vous n’étiez pas en compétition.

— Bien des années avant ta naissance, avant même la naissance de ta mère, Abou Adil et moi sommes parvenus à un accord. » Papa ouvrit un exemplaire toilé du saint Qur’ân et regarda la page. « Nous avons évité la compétition parce qu’un jour ou l’autre elle risquait de déboucher sur la violence et nuire à nous-mêmes ou à ceux que nous aimons. En ce jour lointain, nous avons donc partagé le monde, depuis le Maroc, à l’extrême ouest, jusqu’à l’Indonésie, à l’extrême orient, en tout lieu où le bel appel du muezzin tire le fidèle de son sommeil.

— Comme le pape Alexandre traçant la ligne de démarcation entre l’Espagne et le Portugal », observai-je.

Papa parut mécontent. Il reprit : « Depuis cette époque, Reda Abou Adil et moi avons eu fort peu de rapports, bien que nous vivions dans la même cité. Lui et moi vivons en paix. »

C’est ça, t’as raison. Pour je ne sais quel motif, il n’allait pas m’aider directement. « Ô cheikh, dis-je, il est temps que je m’en aille. Je prie Allah qu’il te garde santé et prospérité. » Je m’avançai pour l’embrasser sur la joue.

« Je vais me sentir bien seul après ta visite, répondit-il. Mais va sans crainte. »

Je sortis du bureau de Friedlander bey. Dans le couloir, Kmuzu tenta de m’arracher ma serviette. « Il est inconvenant que vous portiez ceci quand je suis là pour vous servir.

— T’as surtout envie de fouiner dedans pour voir si t’y trouves de la drogue, lançai-je non sans irritation. Eh bien, tu n’en trouveras pas. Je la garde dans ma poche, et là, faudra que tu me maîtrises d’abord.

— Votre comportement devient absurde, yaa sidi .

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