George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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— C’est le progrès », répliquai-je. Shaknahyi hocha simplement la tête.

Nous sortîmes de la voiture de patrouille, au chaud soleil de l’après-midi. Le terrain devant la maison d’Abou Adil avait été soigneusement paysagé. L’air embaumait le parfum des roses et la senteur agréable et forte des citrons. Il y avait des cages à oiseaux de part et d’autre d’une antique fontaine de pierre et leurs trilles musicaux meublaient l’après-midi d’une langueur paisible. Nous gravîmes le sentier pavé de céramique menant à la porte découpée dans un fronton géométrique. Un domestique l’avait déjà ouverte et attendait que nous lui expliquions la raison de notre présence.

« Je suis l’agent Shaknahyi et voici Marîd Audran. Nous venons voir cheikh Reda. »

Le domestique acquiesça mais ne dit mot. Nous le suivîmes à l’intérieur, et il referma derrière nous le lourd battant de bois. Le soleil entrait à flots par les hautes fenêtres treillissées. J’entendais, tout au loin, quelqu’un jouer du piano. Je pouvais sentir une odeur d’agneau rôti et de café. L’horreur sordide qui régnait à un jet de pierre d’ici était totalement oblitérée : la demeure était un petit univers autonome, et j’étais sûr qu’Abou Adil l’avait entendu ainsi.

On nous conduisit directement en présence du maître des lieux. Même moi, je ne pouvais aussi vite aborder Friedlander bey.

Reda Abou Adil était un vieillard imposant et gras. Il ressemblait à Papa, mais il était impossible de deviner son âge. Je savais avec certitude qu’il avait au moins cent vingt-cinq ans. Je n’aurais pas été surpris d’apprendre qu’il était en fait aussi âgé que Friedlander bey. Il était vêtu d’une ample tunique blanche sans le moindre ornement. Il portait moustache et barbe blanches taillées avec soin, et de son épaisse toison de cheveux blancs saillait un mamie gris tourterelle dans lequel étaient enfichés deux papies. Mon œil expert remarqua qu’Abou Adil n’avait pas une prise en saillie comme moi ; son module était directement encastré sur un connecteur corymbique.

Abou Adil était allongé sur un lit d’hôpital qu’on avait relevé pour lui permettre de nous voir confortablement pendant notre entretien. Une luxueuse couverture brodée main était étendue sur lui. Ses mains noueuses dépassaient de la couverture, bien à plat de chaque côté de son corps. Il avait les paupières lourdes, comme s’il était drogué ou terriblement fatigué. Il grimaçait et gémissait beaucoup tandis que, debout devant lui, nous attendions qu’il parle.

Il n’en fit rien. Et c’est un homme plus jeune, posté près du lit d’hôpital, qui prit la parole à sa place. « Cheikh Reda vous souhaite la bienvenue dans sa demeure. Mon nom est Umar Abdoul-Qawy. Vous pouvez à travers moi vous adresser à cheikh Reda. »

Cet Umar avait la cinquantaine. Des yeux vifs, pleins de défiance, et comme une expression perpétuellement renfrognée. Lui aussi avait l’air bien nourri, et il était vêtu d’une impressionnante robe couleur d’or et d’un caftan bleu métallisé. Il était tête nue et, comme chez son maître, un mamie séparait ses cheveux clairsemés. L’homme me déplut instantanément.

Il était clair que j’avais devant moi mon homologue. Umar Abdoul-Qawy faisait pour Abou Adil ce que je faisais pour Friedlander bey, même si j’étais certain qu’il était en poste depuis plus longtemps et devait être plus au fait des rouages intimes de l’empire de son maître. « Si le moment est mal choisi, intervins-je, nous pouvons revenir à un autre moment.

— Le moment est mal choisi, dit Umar. Cheikh Reda souffre les tourments d’un cancer en phase terminale. Vous voyez toutefois qu’un autre moment ne serait pas nécessairement meilleur.

— Nous prions pour son rétablissement », dis-je.

Un imperceptible sourire déforma le coin des lèvres d’Abou Adil. « Allah yisallimak , dit Umar. Dieu vous bénisse. Et maintenant, qu’est-ce qui vous amène ici en cet après-midi ? »

C’était d’une goujaterie inexcusable. Dans le monde musulman, on ne s’enquiert jamais des raisons d’une visite. L’usage veut en outre qu’on respecte, ne fût-ce qu’un minimum, les lois de l’hospitalité. Je m’étais attendu qu’on nous serve du café, sinon qu’on nous propose de manger. Je jetai un œil à Shaknahyi.

Ça ne semblait pas le chagriner. « Quels rapports cheikh Reda entretient-il avec Friedlander Bey ? »

La question parut surprendre Umar. « Eh bien, mais… aucun », dit-il en écartant les mains. Abou Adil laissa échapper un long gémissement de douleur et ferma hermétiquement les yeux. Umar ne se tourna même pas dans sa direction.

« Alors, cheikh Reda n’a aucun contact avec lui ? demanda Shaknahyi.

— Pas le moindre. Friedlander bey est un homme important et influent mais ses intérêts résident dans un quartier éloigné de cette ville. Les deux cheikhs n’ont jamais eu la moindre discussion concernant leurs affaires. Leurs domaines respectifs n’ont aucun point commun.

— De sorte que Friedlander bey ne constitue en rien une gêne ou un obstacle aux projets de cheikh Reda ?

— Regardez mon maître, dit Umar. Quel genre de plans pensez-vous qu’il cultive ? » Certes, Abou Adil avait l’air totalement impuissant dans son agonie. Je me demandais ce qui avait conduit le lieutenant Hadjar à nous envoyer sur cette fausse piste.

« Nous avions reçu certaines informations que nous devions vérifier, dit Shaknahyi. Nous sommes désolés de cette intrusion.

— Il n’y a absolument pas de mal. Kamal va vous raccompagner. » Umar nous fixa de son air impavide. Abou Adil, toutefois, fit une tentative pour lever la main afin de nous saluer ou nous bénir, mais elle retomba, inerte, sur la couverture.

Nous suivîmes le domestique jusqu’à la porte d’entrée. Dès que nous fûmes seuls dehors, Shaknahyi se mit à rire. « Un sacré numéro, hein !

— Quel numéro ? Quelque chose m’aurait-il échappé ?

— Si tu avais lu entièrement le dossier, tu aurais su qu’Abou Adil n’a pas le moindre cancer. Il n’en a jamais eu.

— Mais alors…»

La bouche de Shaknahyi dessina un pli méprisant. « Déjà entendu parler de L’Enfer à la carte ? Une bande de cinglés qui s’amusent à porter des mamies de contrebande, bricolés en fraude dans quelque arrière-salle. À partir d’enregistrements de gens réels placés dans des situations horribles. »

J’étais désemparé. « Et c’est ce que fait Abou Adil ? Porter le module mimétique d’un patient atteint d’un cancer en phase terminale ? »

Shaknahyi acquiesça tout en ouvrant la portière pour remonter en voiture. « Il est branché souffrance et douleur par procuration. Tu peux t’acheter sur mamie n’importe quelle sorte de maladie ou de situation au marché noir. Il y a quantité de masochistes dans son genre. »

J’entrai à mon tour dans la voiture. « Et moi qui croyais que les filles et les débs de la Rue détournaient les mamies de leur usage normal… Voilà qui ajoute un sens entièrement nouveau au mot perversion. »

Shaknahyi démarra et contourna la fontaine pour regagner la grille d’entrée. « On introduit une technologie nouvelle et peu importent ses bienfaits pour la majorité des gens, il se trouvera toujours un fils de pute assez givré pour la détourner vers un truc complètement tordu. »

Je réfléchis à ça, et à mes propres biomodifs, tandis que nous retournions au commissariat en traversant le quartier déshérité où vivaient parqués les fidèles disciples de Reda Abou Adil.

7.

Au cours de la semaine suivante, je passai autant de temps à bord de la voiture de patrouille que derrière mon ordinateur au troisième étage du commissariat. Je me sentais bien, après ma première expérience de flic en patrouille, même s’il était clair que j’avais encore beaucoup à apprendre de Shaknahyi. Nous intervenions sur les litiges domestiques, enquêtions sur les vols, mais il n’y eut plus de crises graves comme ce maladroit chantage à la bombe d’Al-Muntaqim.

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