George Effinger - Privé de désert

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Privé de désert: краткое содержание, описание и аннотация

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Marîd Audran, détective privé « câblé », entame sa traversée du désert. Naguère sans le sou mais libre dans le dédale du Boudayin, ce ghetto arabe d’une Terre future balkanisée, le voilà devenu flic côté jour et, côté nuit, bras droit du « parrain » local, « Papa » Friedlander bey.
Résultat: bonjour l’opulence… mais adieu l’indépendance… et les vieux amis du Boudayin.
Et puis voilà Marîd désormais affublé d’une vieille maman pas très présentable : un souci de plus pour qui a déjà fort à faire entre les meurtres sadiques, les trafics d’enfants et de modules électroniques, et les manœuvres suspectes d’un parrain rival de « Papa »… Faisant suite à Gravité à la manque, mais pouvant se lire indépendamment, une nouvelle incursion dans l’orient déglingué d’Effinger, la paix d’Allah soit sur lui.

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Le sergent Catavina nous retrouva dans le corridor. Je n’en savais guère sur lui, sauf qu’il était le bras droit d’Hadjar, ce qui signifiait qu’il avait dû se faire acheter d’une manière ou d’une autre. C’était un type trapu qui se trimbalait trente kilos de trop, facile. Il avait des cheveux bruns ondulés séparés par une broche à mamie, avec en permanence au moins un papie connecté dessus parce qu’il ne comprenait pas trois mots d’arabe. Comment Catavina avait atterri ici était pour moi un mystère total. « J’vous cherchais, vous deux », dit-il. Il avait une voix perçante, même après filtrage par son papie d’arabe.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

Ses yeux bruns d’oiseau de proie faisaient le va-et-vient entre Shaknahyi et moi. « On vient d’avoir un tuyau sur un éventuel homicide. » Il tendit à Shaknahyi un bout de papier avec une adresse. « Allez y jeter un œil.

— Dans le Boudayin, dit Shaknahyi.

— Ouais, confirma le sergent.

— L’informateur qui a appelé, quelqu’un a reconnu sa voix ?

— Pourquoi quelqu’un devrait-il reconnaître la voix ? » demanda Catavina.

Shaknahyi haussa les épaules. « On a eu deux ou trois pistes dans ce genre ces deux derniers mois, voilà tout. »

Catavina me regarda. « C’est un parano de la conspiration. Il en voit partout. » Le sergent s’éloigna en secouant la tête.

Shaknahyi jeta de nouveau un coup d’œil à l’adresse puis fourra le bout de papier dans sa poche de chemise. « Au fin fond du Boudayin, à un jet de salive du cimetière.

— Si c’est pas encore un appel bidon, remarquai-je. S’il y a effectivement un corps, pour commencer.

— Il y en aura un. »

Je le suivis au garage en sous-sol. Nous montâmes dans notre voiture de patrouille, traversâmes le boulevard Il-Djamil pour passer sous la grande porte. Il y avait beaucoup de piétons dans la Rue ce matin-là, aussi Shaknahyi obliqua-t-il au sud, par la Première Rue puis prit à l’ouest, empruntant une de ces ruelles étroites et jonchées de détritus qui sinuent entre les maisons au toit en terrasse, à la façade en stuc, et les antiques immeubles de briques.

Shaknahyi gara la voiture à cheval sur le trottoir. Nous descendîmes pour avoir une vue d’ensemble des lieux : c’était une maison de deux étages, vert pâle, dans un état de délabrement extrême. L’entrée et le salon puaient l’urine et le vomi. Les persiennes en bois masquant les fenêtres avaient, à première vue, été défoncées depuis un bon bout de temps. Dans toutes les pièces, des morceaux de brique et des éclats de verre crissaient sous nos pas. L’endroit était sans doute abandonné depuis de nombreux mois, voire de nombreuses années.

Silence de mort typique d’une maison privée de courant où manque jusqu’au faible murmure des moteurs électriques. Alors que nous montions visiter les chambres à l’étage, je crus entendre quelque chose détaler parmi les ordures devant nous. De petit et de rapide. Je sentis mon cœur battre dans ma poitrine – je regrettais la sensation de calme compétence que m’avait procurée le Parfait protecteur.

Ensemble, nous visitâmes une vaste chambre qui avait appartenu jadis au propriétaire et à sa femme, puis une seconde, qui avait été celle d’un enfant. Sans rien y trouver que d’autres tristes marques de destruction. Un coin de la bâtisse s’était entièrement effondré, laissant la pièce béante sur l’extérieur ; les intempéries, la vermine et les vagabonds avaient achevé la ruine de la chambre d’enfant. Au moins, l’air du dehors avait-il balayé l’aigre odeur de moisi qui empestait le reste de la maison.

Nous découvrîmes le corps dans la chambre suivante au bout du couloir. C’était celui d’une jeune femme, une sexchangiste du nom de Blanca ; une danseuse de la boîte de Frenchy Benoît. Je la connaissais juste bonjour-bonsoir, guère plus. Elle gisait sur le dos, les jambes pliées et tournées de côté, les bras rejetés au-dessus de la tête. Ses yeux d’un bleu profond étaient ouverts, fixant de biais les taches d’humidité au plafond, derrière mon épaule. Elle grimaçait, comme si elle avait découvert quelque chose d’horrible dans cette pièce, qui l’avait d’abord terrifiée puis tuée.

« Et ça te trouble pas, hein ? demanda Shaknahyi.

— De quoi tu causes ? »

Il repoussa la main de Blanca de la pointe de sa botte. « Tu vas pas gerber ou quoi, hein ?

— J’ai vu pire.

— C’est que j’voulais pas te voir dégueuler ou tout ça…» Il s’accroupit à côté de Blanca. « Écoulement de sang par le nez et les oreilles. Lèvres retroussées, doigts serrés comme des griffes. Elle s’est fait dégommer quasiment à bout portant par un électrostatique, j’parie. Regarde-la. Ça fait pas une demi-heure qu’elle est morte.

— Ah ouais ? »

Il souleva le bras gauche et le laissa retomber. « Pas de rigidité cadavérique. Et la chair est encore rose. Après la mort, la gravité fait redescendre le sang. Mais le médecin légiste pourra nous en dire plus. »

Quelque chose dans tout ça me paraissait bizarre. « Alors l’appel est parvenu au commissariat…

— J’t’échange mes kiams contre une portée de chatons que c’est l’assassin lui-même qui a passé le coup de fil. » Il sortit sa radio et son calepin électronique.

« Pourquoi un assassin ferait-il une chose pareille ? »

Shaknahyi me regarda, perdu dans ses pensées. « Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ? » dit-il enfin. Il appela Hadjar, pour demander une équipe d’enquêteurs. Puis il entra un bref rapport sur son calepin. « Touche à rien », me prévint-il sans lever les yeux.

Il n’avait pas besoin de me le dire. « On a fini ici ? lui demandai-je.

— Sitôt que la criminelle se sera pointée. T’as la bougeotte ? »

Je ne répondis pas. Je le regardai empocher son bloc-notes électronique. Puis il sortit une calepin à couverture de vinyle marron, un stylo, et consigna quelques annotations supplémentaires. « C’est pour quoi faire ?

— Juste quelques notes pour moi. Comme je disais, y a eu deux autres cas analogues récemment. Un macchab apparaît et chaque fois le tuyau semble venir du meurtrier. »

Je me jure in petto que s’il s’agit d’un maniaque, je prends mes cliques et mes claques et me tire pour de bon. Je lorgnai Shaknahyi, toujours accroupi près du corps de Blanca. « Tu penses pas qu’il s’agit d’un maniaque, non ? »

À nouveau, son regard parut me transpercer durant de longues secondes. « Nân, dit-il enfin. Je pense qu’il s’agit de bien pire. »

8.

Je me rappelai à quel point le prédécesseur d’Hadjar, le lieutenant Okking, aimait à m’en faire baver. Pourtant, malgré toutes les difficultés que j’avais eues à m’entendre avec lui, il avait toujours réussi à avoir le boulot fait. C’était un flic rusé, faute d’être brillant, et qui s’était toujours sincèrement préoccupé des victimes qu’il rencontrait durant le service. Hadjar était différent. Pour lui, tout ça c’était le service, d’accord, mais au-delà point final.

Je ne fus donc pas surpris de découvrir qu’Hadjar était à peu près incompétent. Shaknahyi et moi le regardâmes procéder à son enquête. Il fronça les sourcils, lorgna Blanca. « Morte, hein ? » observa-t-il.

Je vis Shaknahyi grimacer. « Nous avons tout lieu de le croire, lieutenant, dit-il d’une voix unie.

— Une idée de qui aurait voulu l’éliminer ? »

Shaknahyi me regarda, quêtant de l’aide. Je pris le relais :

« Ça pourrait être n’importe qui. Elle se sera sans doute à la fois trompée de mamie et trompée de client. »

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