Thimas Disch - 334
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- Название:334
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- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:1976
- Город:Paris
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Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.
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Pour que la maternité (comme McGonagall l’avait souvent expliqué) soit une expérience réellement enrichissante et libératrice, elle devait être vécue totalement, sans arrière-pensées. Elle devait devenir partie intégrante du système nerveux et des tissus, plutôt qu’être simplement un procédé ou une habitude ou un rôle social.
Au cours de ce premier mois, les crises d’identité se succédèrent au rythme d’une toutes les heures. Un instant devant la glace pouvait déclencher chez Boz de douloureuses crises de fou rire ou le précipiter dans un abîme de dépression. À deux reprises, en rentrant de son travail, Milly fut convaincue que son mari avait flanché, mais chaque fois, elle arriva, grâce à une nuit de tendresse et de patience, à lui faire traverser la mauvaise passe. Le lendemain matin, ils allaient à l’hôpital voir Cacahuète qui flottait dans son flacon de verre teinté avec la grâce d’un nénuphar. Elle était complètement formée à présent – un être humain au même titre que sa mère ou son père. En ces moments-là Boz trouvait incompréhensibles ses tourments de la veille. Si quelqu’un avait dû souffrir de la situation, ç’aurait dû être Milly, car elle était là, sur le point de devenir mère, svelte et élancée, avec des tubes de silicone liquide en guise de seins, dépouillée par l’hôpital et par son mari du plaisir de donner le jour à son enfant. Et pourtant elle ne semblait avoir que de la vénération pour cette nouvelle vie qu’ils avaient créée à eux deux. On aurait presque pu croire que Milly, et non pas Boz, était le père de l’enfant, et que sa naissance était un mystère qu’elle pouvait admirer de loin mais ne serait jamais à même de partager totalement, intimement.
Et puis exactement comme prévu, à sept heures du soir le 24 décembre, Cacahuète (dont c’était le prénom officiel et définitif, ses parents n’ayant jamais pu se mettre d’accord sur autre chose) fut extraite du giron en verre teinté, retournée la tête en bas, tapotée sur le dos. Avec un vagissement franc et sonore (qu’on devait lui faire ré-écouter à l’occasion de chacun de ses anniversaires jusqu’à ses vingt et un ans, année où elle se révolta et jeta la bande magnétique dans l’incinérateur), Cacahuète Hanson fit son entrée dans le monde des hommes.
Ce qui le prit totalement – et délicieusement – au dépourvu, ce fut la quantité de travail que ça lui donnait. Jusque-là son problème avait toujours été d’inventer de nouvelles occupations pour meubler les heures vides de la journée, mais dans l’extase de son nouvel altruisme il ne trouvait pas le temps de faire la moitié de ce qu’il voulait faire. Il ne s’agissait pas uniquement de subvenir aux besoins de Cacahuète, encore que ceux-ci s’étaient révélés prodigieux depuis le début et atteignaient des proportions héroïques. Mais la naissance de sa fille l’avait converti à une forme originale et éclectique d’autoconservation. Il se remit à mijoter des petits plats, et cette fois sans que le budget nourriture en souffre. Il fit du yoga avec un jeune et beau yogi sur la 3 e chaîne. (Avec ses nouvelles responsabilités, il n’avait naturellement plus le temps de regarder les films d’art et d’essai de quatre heures.) Il limita sa consommation de Kafé à une tasse le matin avec Milly.
Qui plus est, son ardeur resta inchangée semaine après semaine, mois après mois. D’une façon plus modeste, la vision – sinon la réalité – d’une structure de vie plus fertile, plus enrichissante, plus responsable ne le quitta jamais.
Cacahuète, cependant, grandissait. En deux mois elle doubla son poids, passant de 3,060 kg à 6,120 kg. Elle souriait aux visages qui se penchaient sur elle et acquit un répertoire de bruits intéressants. Elle mangeait – tout d’abord une cuillerée à café à la fois – de la bouillie de bananes, de la bouillie de poires et des céréales. Elle eut bientôt goûté à tous les parfums de légume que Boz put trouver pour elle. Ce n’était que le début de ce qui allait être une carrière longue et variée de consommatrice.
Un jour au début de mai, après un printemps pluvieux et frais, la température monta tout à coup à 25°. Un vent venant de la mer rinça le ciel de sa grisaille habituelle et lui rendit sa couleur azur.
Boz décida que le moment était venu de faire faire à Cacahuète son premier voyage dans l’inconnu. Il descella la porte-fenêtre donnant sur le balcon et poussa le petit landau dehors.
Cacahuète se réveilla. Elle avait des yeux couleur noisette mouchetés d’or. Sa peau était aussi rose qu’une bisque de homard. Elle se balança dans son landau avec entrain. Boz regarda les petits doigts jouer des gammes sur l’air printanier de la ville, et gagné par sa bonne humeur, il lui chanta une chanson bizarre, sans queue ni tête, qu’il avait entendu sa sœur Lottie chanter pour Amparo, une chanson que Lottie avait entendu sa mère chanter à Boz :
Pepsi cola est dans le coup
Deux verres, garçon, merci beaucoup.
J’ai perdu mon truc, j’ai perdu mon trac,
J’ai perdu mon bail, je prends mes cliques et mes claques.
Une brise joua avec les cheveux noirs et soyeux de Cacahuète, toucha les boucles blond roux plus lourdes de Boz. Le soleil et l’air étaient comme les films d’il y a un siècle, si incroyablement propres. Il ferma les yeux et s’exerça à respirer.
À deux heures précises, avec la ponctualité d’un bulletin d’informations, Cacahuète se mit à pleurer. Boz la sortit du landau et lui donna le sein. Depuis quelque temps, Boz ne prenait plus la peine de s’habiller, sauf lorsqu’il quittait l’appartement. La petite bouche se referma sur le mamelon et les petites mains agrippèrent la peau tendre du sein et l’écrasèrent pour faire ressortir le téton. Boz sentit le frisson habituel de plaisir, mais cette fois au lieu de s’évanouir lorsque Cacahuète s’installa dans son rythme régulier de succion et de déglutition, il se répandit sur la surface et dans les profondeurs de son sein ; il fleurit à l’intérieur de sa poitrine. Sans se raidir, son sexe fut visité par des frissonnements de plaisir délicat, et ce plaisir voyagea par vagues vers ses reins et jusque dans les muscles de ses jambes. L’espace d’un instant, il se dit qu’il lui faudrait arrêter l’allaitement, tant la sensation était devenue exquise, intense, insupportable.
Ce soir-là il essaya d’expliquer la chose à Milly, mais elle ne manifesta qu’un intérêt poli. Une semaine auparavant, elle avait été élue à un poste important dans son syndicat, et son esprit était rempli de la satisfaction sombre et dure qu’apporte l’ambition satisfaite, le fait d’avoir posé un orteil sur le premier barreau de l’échelle sociale. Il décida que ce ne serait pas gentil de continuer plus avant sur ce sujet, et garda son histoire pour la prochaine fois que Shrimp viendrait à passer. Shrimp avait eu trois enfants au fil des années (ses résultats aux tests génétiques étaient si bons que ses grossesses avaient été prises en charge par le Conseil national de la génétique), mais par un effet d’autodéfense émotionnel, Shrimp s’était toujours gardée d’avoir des liens affectifs trop intenses avec ses bébés pendant ses maternités d’un an (période après laquelle ils étaient envoyés aux écoles du Conseil, dans le Wyoming et dans l’Utah). Elle lui assura que ce qu’il avait ressenti cet après-midi-là sur le balcon n’avait rien d’extraordinaire, et que ça lui arrivait tout le temps à elle, mais Boz savait que ç’avait été l’essence même de l’inhabituel. C’était, selon les propres termes de Krishna notre seigneur, un moment privilégié, un coup d’œil derrière le voile.
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