Thimas Disch - 334

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Ils décidèrent que ce serait une fille : Loretta, d’après la sœur de Boz. Plus tard, ils se redécidèrent pour : Aphra, Murray, Albergra, Sniffles (les préférés de Boz) et Pamela, Grace, Lulu, et Maureen (les préférences de Milly).

Boz tricota une sorte de couverture.

Les journées rallongèrent et les nuits raccourcirent. Puis ce fut le contraire. La décantation de Cacahuète (c’est ainsi qu’ils l’appelaient chaque fois qu’ils n’arrivaient pas à lui choisir un vrai prénom) était prévue pour la veille de Noël 2025.

Mais plus que de comprendre la microchimie de la conception à la naissance, l’important c’était de s’adapter psychologiquement à sa condition de futur parent, ce qui n’avait rien de simple.

Voici comment McGonagall expliqua la chose à Boz et Milly lors de leur dernière entrevue :

« Notre façon de travailler, notre façon de parler, notre façon de regarder la télévision ou de marcher dans la rue, même notre façon de baiser, ou peut-être surtout notre façon de baiser – toutes ces choses font partie du problème de notre identité. On ne peut faire aucune de ces choses authentiquement sans avoir d’abord découvert qui nous sommes vraiment et être devenu cette personne-là, à l’intérieur comme à l’extérieur, au lieu de la personne que les autres voudraient que nous soyons. Généralement les autres, s’ils veulent que nous soyons autre chose que ce que nous sommes, nous utilisent comme laboratoires pour résoudre leurs propres problèmes d’identité.

« Boz, nous avons vu comment, de mille petites façons différentes par jour, on attend de vous que vous soyez un individu dans vos rapports personnels et un individu complètement différent dans d’autres circonstances. Ou, pour employer vos propres termes, vous n’êtes « qu’un homme au foyer ». Cette façon de couper un individu en deux est née au cours du siècle dernier, avec l’apparition de l’automatisme. D’abord les boulots sont devenus moins fatigants, puis plus rares – surtout le genre de boulot qu’il était convenu d’appeler « un travail d’homme ». Dans tous les secteurs, les hommes travaillaient côte à côte avec des femmes. Pour certains hommes, la seule façon d’extérioriser leur virilité était de porter des Levis pendant les week-ends et de fumer la marque de cigarettes qu’il fallait. Des Marlboro, d’habitude.

Ses lèvres se serrèrent et ses doigts se plièrent délicatement tandis qu’une fois de plus, sa bouche et ses poumons étaient le théâtre de la lutte séculaire entre le désir et la volonté. C’est avec de tels mouvements qu’un stylite aurait parlé des tentations de la chair, n’esquissant les vieux gestes du plaisir que pour mieux les conjurer.

« Ce que cela voulait dire, psychologiquement parlant, c’est que les hommes n’avaient plus besoin d’une structure de caractère rigide et agressive, pas plus qu’ils n’avaient besoin du physique musclé de lutteur qui allait de pair avec cette structure de caractère. Même comme plumage sexuel, ce genre de physique devint démodé. Les filles commencèrent à préférer les ectomorphes petits et sveltes. Le couple idéal vous ressemblait un peu, à vrai dire – chacun étant un peu le reflet de l’autre. C’était un rapprochement des pôles de la sexualité, en quelque sorte.

« Aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les hommes sont libres d’exprimer l’élément essentiellement féminin de leur personnalité. En fait, du point de vue économique, ils y sont presque obligés. Évidemment je ne parle pas de l’homosexualité. Un homme peut être féminisé à un degré dépassant largement le travestisme sans pour autant perdre sa préférence pour de la chatte, préférence qui est une conséquence inéluctable du fait qu’il a un zob. »

Il s’arrêta, le temps d’admirer sa propre cinglante honnêteté – un républicain parlant à un banquet en l’honneur d’Adlai Stevenson !

« Tout ça a dû vous être répété cent fois au cours de votre scolarité, mais c’est une chose que de comprendre un concept intellectuellement et c’en est une autre de le sentir dans votre corps. Ce que la plupart des hommes ressentaient – je veux parler de ceux qui acceptaient de suivre les tendances féminisantes de l’époque – c’était une culpabilité horrible, débilitante, une culpabilité qui devint vite un fardeau plus pesant que la répression initiale. Et c’est ainsi que la révolution sexuelle des années 60 fut suivie par la lugubre contre-révolution des années 70 et 80, alors que j’étais enfant. Il faut que je vous dise, bien que sans aucun doute on vous l’ait déjà dit cent fois, que c’était tout simplement horrible. Tous les hommes s’habillaient en noir ou en gris, ou à l’extrême rigueur, quand ils étaient aventureux, en marron sale. Ils avaient les cheveux courts et marchaient – ça se voit dans les films de l’époque – comme des robots de la première génération. Ils faisaient de tels efforts pour nier ce qui était en train de se passer, que chez eux tout ce qui se trouvait au-dessous de la ceinture était devenu de bois. Le phénomène prit une telle extension qu’à un moment donné on ne comptait pas moins de quatre feuilletons télévisés sur des zombies en même temps.

« Excusez-moi si je ressasse de l’histoire ancienne, mais si je le fais c’est parce que je ne crois pas que les gens de votre âge se rendent compte à quel point ils ont de la chance de ne pas avoir connu ça. La vie pose encore des problèmes – sans quoi je serais au chômage – mais au moins de nos jours les gens qui veulent les résoudre ont une chance d’y arriver.

« Mais revenons à la décision que tu dois prendre, Boz. C’est à la même époque, au début des années 80 (au Japon, bien sûr, puisque ç’aurait été interdit à coup sûr aux États-Unis à l’époque) qu’on entreprit les recherches qui allaient permettre à la féminisation d’être plus qu’un simple processus cosmétique… Malgré cela, il fallut des années pour que ces procédés se répandent. Cela ne s’est fait qu’au cours des vingt dernières années, à vrai dire. Avant notre époque, chaque homme était obligé, pour des raisons purement biologiques, de refouler l’instinct maternel profondément ancré en lui. La maternité est fondamentalement un phénomène psychosocial, et non un phénomène sexuel. Tout enfant, fille ou garçon, devient adulte en apprenant à imiter sa mère. Il (ou elle) joue à la poupée et fait des pâtés de sable, s’il habite quelque part où l’on peut trouver du sable. Il s’installe dans le chariot au supermarché, comme un petit kangourou. Etc.

Il est donc tout à fait normal que les hommes, une fois arrivés à l’âge adulte, désirent devenir eux-mêmes des mères, si leur situation sociale et économique le permet – autrement dit, s’il a le temps, puisque tous les autres obstacles ont été surmontés !

« En somme, Milly, Boz a besoin de quelque chose de plus que votre amour, ou que l’amour de n’importe quelle femme ou même de n’importe quel homme. Comme vous, il a besoin d’un autre genre de satisfaction. Il a besoin, comme vous, d’un enfant. Il a besoin, plus encore que vous, de faire l’expérience de la maternité. »

5

En novembre, à l’hôpital du Mont-Sinaï, Boz subit l’intervention chirurgicale – et Milly aussi, bien sûr, puisqu’elle devait être la donneuse. Il avait déjà eu droit aux implantations de « faux seins » en plastique destinés à préparer la peau de sa poitrine aux nouvelles glandes qui allaient y élire domicile – et à préparer Boz spirituellement à sa nouvelle condition. Simultanément, un traitement aux hormones créait un nouvel équilibre chimique dans son corps de façon que les glandes mammaires s’y intègrent comme un organe opérationnel et donnent dès le début un lait nourrissant.

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