Thimas Disch - 334

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Boz haussa les épaules, en chien battu de toujours, toujours séduisant.

— J’ai trouvé ça drôle.

— Ha ! fit McGonagall, ça, c’est ce que vous avez pensé. Mais qu’est-ce que vous avez ressenti ? Vous aviez envie de la frapper ? Vous aviez peur ? Ou étiez-vous secrètement ravi ?

— Tout ça, et d’autres choses encore.

Le corps de McGonagall s’enfonça dans quelque chose de pneumatique et de bleu et resta à flotter là comme une grosse pieuvre blanche flottant sur une mer calme d’été.

— Voyons, parlez-moi un peu de votre vie sexuelle, madame Hanson.

— Notre vie sexuelle est mignonne, dit Milly.

— Aventureuse, poursuivit Boz.

— Et très fréquente.

Elle croisa ses mignons petits bras.

— Quand on se voit, ajouta Boz.

Une gracieuse touche d’amertume décorait l’ironie sobre de cette remarque. Déjà il sentait ses tripes extraire quelques larmes désœuvrées des glandes adéquates, tandis que, dans d’autres glandes, Milly avait commencé à transformer quelques griefs mesquins en une belle colère jaune et juteuse à souhait. En cela, comme en tant d’autres choses, ils parvenaient à une sorte de symétrie, ils formaient une paire.

— Vos professions ?

— Tous les trucs de ce genre figurent à nos dossiers. Vous avez eu un mois pour les consulter. Ou en tout cas, une demi-heure.

— Mais votre dossier, madame Hanson, ne fait nullement état de cette réticence remarquable dont vous faites preuve, et qui fait qu’on a l’impression de vous arracher chaque mot.

Il leva deux doigts ambigus, la réprimandant et la bénissant d’un seul geste. Puis, se tournant vers Boz :

— Et vous, Boz, que faites-vous dans la vie ?

— Oh ! moi, je suis un homme au foyer. C’est Milly qui fait vivre le ménage.

Ils regardèrent tous les deux Milly.

— Je suis démonstratrice en éducation sexuelle dans les lycées.

— Parfois, dit McGonagall en se vautrant en travers sur son ballon bleu d’un air méditatif (comme tous les hommes gros très intelligents il savait jouer les Bouddha), ce qu’on croit être des problèmes conjugaux trouvent en fait leur origine dans des problèmes d’ordre professionnel.

Milly fit un sourire de porcelaine, plein d’assurance.

— Tous les six mois, la ville nous fait passer des tests de satisfaction professionnelle, monsieur McGonagall. La dernière fois j’ai obtenu une note assez haute au test d’ambition, mais pas plus élevée que la note moyenne de ceux qui ont été promus cadres administratifs. Boz et moi sommes là parce qu’on ne peut pas passer deux heures ensemble sans commencer à nous chamailler. Je ne peux plus dormir dans le même lit que lui, et il a des brûlures d’estomac quand on mange à la même table.

— Bon, admettons pour l’instant que vous avez une vie professionnelle sans histoire. Et vous, Boz, êtes-vous heureux dans votre condition d’homme au foyer ?

Boz tripota le tulle noué autour de son cou.

— Ben, non, je dois pas être tout à fait heureux, sinon je ne serais pas là. J’ai des moments de – oh ! je ne sais pas, de nervosité. De temps en temps. Mais je sais que ça ne me rendrait pas plus heureux de travailler. Avoir un emploi, c’est comme aller à l’église : c’est chouette une ou deux fois par an d’aller s’asseoir avec les autres et manger quelque chose et tout ça, mais à moins de croire vraiment qu’il y a quelque chose de sacré qui se passe, ça devient ennuyeux d’y aller tous les jours.

— Avez-vous jamais eu un emploi véritable ?

— J’en ai eu deux ou trois. Je détestais ça. Je crois que la plupart des gens doivent détester leur travail. Je veux dire, sinon pourquoi paierait-on les gens pour qu’ils travaillent ?

— Et pourtant il y a quelque chose qui cloche, Boz. Il y a quelque chose qui manque dans ta vie.

— Quelque chose. Je ne sais pas quoi.

Il prit un air malheureux.

McGonagall se pencha en avant et lui prit la main. Le contact humain revêtait une importance capitale dans la profession de McGonagall.

— Vous avez des enfants ? demanda-t-il en se tournant vers Milly après cet intermède plein de chaleur humaine et de sentiment.

— On n’a pas les moyens d’avoir des enfants.

— En voudriez-vous, si vous pensiez pouvoir vous le permettre ?

Elle fit une moue.

— Oh ! oui, certainement.

— Beaucoup d’enfants ?

— Oui, oui !

— Il y a des gens, vous savez, qui veulent avoir beaucoup d’enfants, qui en auraient autant qu’ils pourraient s’il n’y avait pas le système de l’évaluation génétique.

— Ma mère, avança Boz, a eu quatre gosses. Ils sont tous nés avant la loi sur l’évaluation génétique, bien sûr, sauf moi, mais moi elle a pu m’avoir seulement parce que Jimmy, son fils aîné, s’est fait tuer dans une émeute, ou un bal, ou quelque chose comme ça, quand il avait quatorze ans.

— Vous avez des animaux chez vous ?

On voyait clairement où il voulait en venir.

— Une chatte, dit Boz. Et une plante grasse.

— Qui s’occupe du chat ?

— Moi, mais c’est surtout parce que je suis là pendant la journée. Depuis que je suis parti, c’est Milly qui s’occupe de Tabby. Elle doit se sentir seule. Cette vieille Tabby, je veux dire.

— Elle a des chatons ?

Boz secoua la tête.

— Non, dit Milly. Je l’ai fait opérer.

Boz pouvait presque entendre McGonagall qui pensait : Aha ! Il savait quelle direction suivrait l’entrevue à partir de cet instant et savait que Milly l’avait remplacé sur la sellette. McGonagall avait peut-être raison ou il avait peut-être tort, mais il avait mis la main sur une idée et il n’allait pas la lâcher : Milly devait avoir un enfant (une vocation de femme) ; quant à Boz, eh bien, apparemment Boz allait être mère.

Il avait vu juste. La séance n’était pas finie que Milly se vautrait sur le sol blanc élastique, le dos cambré, en criant (« Oui, un enfant ! Je veux un enfant ! Oui, un enfant ! Un enfant ! ») et en proie à des spasmes hystériques simulant des contractions prénatales. C’était magnifique. Milly n’avait pas craqué, vraiment craqué, depuis combien de temps ? Des années. C’était à cent pour cent magnifique.

En quittant le bureau de McGonagall ils décidèrent de descendre par l’escalier, qui était sombre et poussiéreux et extraordinairement érotique. Ils firent l’amour sur le palier du vingt-huitième étage, et de nouveau, leurs jambes toutes flageolantes, sur celui du douzième. Le sperme giclait du sexe de Boz en hoquets démesurés, grisants, comme du lait jaillissant du goulot d’une bouteille pleine à ras bord, au point que l’un et l’autre en furent abasourdis : un petit déjeuner paradisiaque, un miracle prouvant leur existence, et une promesse qu’ils étaient tous deux bien décidés à tenir.

Ce ne fut pas une partie de plaisir, loin de là. Ils durent remplir plus de formulaires en une semaine qu’ils n’avaient rempli de questionnaires 1 004 dans toute leur vie. Et puis il y eut : les visites au conseiller prénatal ; l’expédition à l’hôpital afin d’obtenir les ordonnances pour les produits qu’ils devaient tous deux commencer à prendre ; la réservation d’un flacon à l’hôpital du Mont-Sinaï pour le quatrième mois de la grossesse (la ville prendrait en charge ces frais-là pour que Milly puisse continuer à travailler) ; et finalement le moment solennel au bureau des tests génétiques où Milly but le premier verre amer d’anticontraceptif. (Elle fut malade pendant le reste de la journée, mais était-elle femme à se plaindre ? Oui.) Pendant les deux semaines qui suivirent, elle n’eut pas le droit de toucher à l’eau du robinet, et puis enfin, le jour tant attendu arriva. Son test matinal se révéla positif.

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