Thimas Disch - 334
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- Название:334
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- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:1976
- Город:Paris
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Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.
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M me Hanson aspira bruyamment son Kafé. Le bruit (son propre bruit, celui qu’elle faisait) la rassura et elle recommença à parler, à produire davantage de ses propres bruits. La panique disparut peu à peu. Boz ferma les yeux.
— Cette M me Miller est pleine de bonnes intentions, bien sûr, mais elle ne comprend pas ma situation. Tu sais ce qu’elle m’a dit que je devrais faire, l’autre jour ? Que je devrais visiter l’hospice de la Douzième Rue ! Elle a dit que ce serait un exemple. Pas pour moi, pour eux. De voir quelqu’un de mon âge être responsable d’une famille et déployer une telle énergie. De mon âge ! On croirait que je suis sur le point de m’en aller en poussière comme un de ces trucs, tu sais. Je suis née en 1967, l’année où le premier homme a atterri sur la Lune. Mille neuf cent soixante-sept ! Je n’ai même pas soixante ans, mais même si je les avais, c’est pas interdit, que je sache ? Écoute, tant que je pourrai monter ces escaliers, ils ont pas besoin de s’en faire pour moi. Ces ascenseurs, c’est un crime. Je peux même pas me rappeler la dernière fois… Attends une minute… si ! je peux. Tu avais huit ans, et chaque fois que je t’y faisais monter tu te mettais à pleurer. Tu pleurais pour un oui ou pour un non, remarque bien. C’était ma faute, je te gâtais beaucoup trop, et tes sœurs aussi. La fois où en rentrant je t’ai trouvé déguisé dans les vêtements de Lottie, avec du rouge à lèvres et tout, et dire qu’elle t’avait aidé ! En tout cas, j’ai mis un terme à tout ça ! Si c’avait été Shrimp, j’aurais compris. Shrimp est un peu comme ça elle-même. J’ai toujours dit à M me Holt du temps où elle était encore en vie, elle était vraiment vieux jeu, M me Holt, que tant que Shrimp avait ce qu’elle voulait, on n’avait pas à s’en mêler, ni elle ni moi. Et de toute façon il faut avouer qu’elle était un peu ternasse, tandis que ma Lottie, ah ! ma Lottie était si belle. Même au lycée. Elle passait son temps à se regarder dans une glace, et on pouvait pas lui en vouloir. Une vraie vedette de cinéma.
Elle baissa la voix, comme pour confier un secret à la pellicule verdâtre d’huile végétale qui flottait à la surface de son Kafé.
— Et dire qu’elle a été me faire un coup pareil. Je pouvais pas en croire mes yeux quand je l’ai vu. Si c’est avoir des préjugés que de vouloir ce qu’il y a de mieux pour ses enfants, eh bien j’ai des préjugés. Pas désagréable à regarder, comme garçon, je n’ai jamais dit le contraire, et même pas bête, à sa façon, je suppose. Il lui écrivait des poèmes. En espagnol, pour que je ne puisse pas les comprendre. Je lui ai dit, c’est ta vie, Lottie, si ça te fait plaisir de la gâcher, vas-y. Mais ne viens pas me raconter que j’ai des préjugés. Vous autres, enfants, vous ne m’avez jamais entendue et ne m’entendrez jamais utiliser des mots comme ça. J’ai peut-être jamais été plus loin que le lycée, mais je sais voir la différence entre… ce qui est bon et ce qui est mauvais. Au mariage elle portait une robe bleue et je ne me suis jamais plainte de ce qu’elle était trop courte. Si belle. Ça me fait encore pleurer.
Elle fit une pause. Puis, très solennellement, comme si c’était la seule conclusion inéluctable que toutes ces constatations exigeaient impitoyablement d’elle :
— Il était toujours très poli avec moi.
Une nouvelle pause, plus longue.
— Tu ne m’écoutes pas, Boz.
— Si, je t’écoute. Tu disais qu’il était toujours très poli avec toi.
— Qui ça ?
Boz feuilleta son album de famille intérieur à la recherche de quelqu’un qui aurait pu se conduire poliment envers sa mère.
— Mon beau-frère ?
M me Hanson hocha la tête.
— Exactement. Juan. Et elle a également dit pourquoi est-ce que je n’essayais pas la religion.
Elle leva les yeux au ciel, mimant la stupéfaction devant le fait que de telles choses fussent possibles.
— Elle ? Qui ça, elle ?
Les lèvres sèches firent une moue déçue. Elle avait sauté exprès du coq-à-l’âne, pour lui tendre un piège, mais Boz l’avait esquivé. Elle savait qu’il n’écoutait pas, mais elle ne pouvait pas le prouver.
— M me Miller. Elle a dit que ça me ferait du bien. Je lui ai répondu qu’une dingue de la religion dans la famille c’était bien assez et que d’ailleurs je n’appelais pas ça de la religion. Je veux dire, je ne crache pas sur un bâtonnet d’Oraline de temps en temps, mais la religion, ça doit venir du cœur.
Une fois de plus elle froissa les flammes mauves, orange et or de sa robe. Quelque part là-dessous il se remplissait de sang et le refoulait dans les artères : son cœur.
— Et toi, tu es toujours branché là-dessus ? lui demanda-t-elle.
— Sur la religion ? Non, j’ai laissé tomber avant de me marier. Milly est à cent pour cent contre, elle aussi. Tout ça, c’est de la chimie.
— Va raconter ça à ta sœur.
— Oh ! mais pour Shrimp ça a un sens. Elle sait bien que c’est de la chimie. Mais elle s’en fiche, du moment que ça marche.
Boz savait d’expérience qu’il fallait éviter de prendre parti dans les querelles de famille. Une fois déjà dans sa vie il avait dû se libérer de ces liens, et il connaissait leur force.
Mickey revint avec le courrier, le posa sur le poste de télévision et disparut avant que sa grand-mère pût inventer une nouvelle course à lui faire faire.
Une seule enveloppe.
— C’est pour moi ? demanda M me Hanson.
Boz ne bougea pas d’un poil. Elle prit une profonde et laborieuse inspiration et se hissa sur ses pieds.
— C’est pour Lottie, annonça-t-elle en l’ouvrant. C’est de l’école Alexander Lowen, là où Amparo veut aller.
— Qu’est-ce qu’elle dit ?
— Elle est acceptée. Elle a une bourse d’un an. Six mille dollars.
— Merde. C’est vachement bien.
M me Hanson s’assit sur le sofa, en travers des jambes de Boz, et pleura. Elle pleura pendant plus de cinq minutes. Puis le compte-minutes de la cuisine sonna. Ainsi va le monde. Elle n’avait pas raté un seul épisode depuis des années et Boz non plus. Elle s’arrêta de pleurer. Ils regardèrent le feuilleton.
Assis là, cloué au sofa par le poids de sa mère, réchauffé par son corps, Boz se sentait bien. Il pouvait rapetisser, rétrécir à l’état d’un timbre-poste, d’une perle, d’un petit pois, d’un truc minuscule, vide de toute pensée, heureux, inexistant, complètement perdu dans la masse du courrier.
3
Shrimp avait Dieu dans la peau, et Dieu (elle en était sûre) avait Shrimp dans la peau. Elle : ici, sur le toit du 334 ; Lui, là-bas, quelque part dans le smog mordoré du crépuscule, dans les ineffables poisons couvrant Jersey, partout. Ou peut-être que ce n’était pas Dieu mais quelque chose allant vaguement dans ce sens.
Boz, assis sur le garde-fou les pieds dans le vide, regardait les arabesques moirées de sa robe et de sa peau. Les spirales de l’étoffe tournaient dans un sens, leur ombre sur sa peau en sens inverse. Le vent de mars joua avec l’étoffe et Shrimp oscilla et les spirales tournèrent, tourbillons or et vert, illusions lyriques.
Quelque part sur un autre toit un chien illégal se mit à aboyer. Ouah, ouah, ouah ; je t’aime, je t’aime, je t’aime.
Généralement Boz essayait de rester à la surface de quelque chose d’aussi agréable, mais aujourd’hui il était exilé à l’intérieur de lui-même, redéfinissait son problème, s’y attaquait avec réalisme. Fondamentalement (décida-t-il) c’était dans son propre caractère que résidait le problème. Il était faible. Il s’était laissé mener par le bout du nez par Milly, au point qu’elle en était arrivée à oublier que Boz avait peut-être, lui aussi, des exigences légitimes. Boz lui-même l’avait oublié. Ils avaient des rapports à sens unique. Il se sentait disparaître, se volatiliser, être aspiré par le tourbillon or et vert. Un cafard noir. Les pilules l’avaient entraîné dans la direction contraire à celle qu’il aurait dû prendre, et Shrimp, là-bas au pays de sainte Thérèse, ne lui était d’aucun secours.
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