Thimas Disch - 334

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334: краткое содержание, описание и аннотация

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Il restait assis sur son lit, adossé à des coussins, à un mètre cinquante de l’écran, la respiration haletante, entièrement captivé par les sons et les clignotements de l’appareil, qui constituaient, bien plus que n’importe lesquelles de ses propres actions, sa vie, le pivot de sa conscience, la source de tout ce que Chapel avait jamais connu en fait de bonheur.

Un téléviseur lui avait appris à lire. Il lui avait appris à rire. Il avait enseigné jusqu’aux muscles de son visage comment exprimer la douleur, la peur, la colère, la joie. C’est un téléviseur qui lui avait appris les mots à utiliser dans toutes les situations déconcertantes de son autre vie, sa vie extérieure. Et il avait beau ne pas lire, ne pas rire, ne pas froncer les sourcils ou parler ou marcher ou faire quoi que ce fût aussi bien que ses avatars à l’écran, il faut croire qu’ils lui avaient quand même été d’un certain secours, sans quoi il n’aurait pas été là aujourd’hui à se revivifier par un retour aux sources.

Ce qu’il y cherchait, et ce qu’il y trouvait, allait beaucoup plus loin que l’art, auquel il lui était arrivé de tâter certaines fins d’après-midi et qui le laissait complètement froid. C’était le fait de retrouver, après une journée de labeur, un visage qu’il pouvait reconnaître et aimer, que ce fût le sien ou celui de quelqu’un d’autre. Ou auquel, s’il ne l’aimait pas, il portait un sentiment tout aussi fort. Et de savoir avec certitude qu’il éprouverait ces mêmes sentiments demain, et après-demain. En d’autres temps la religion avait rempli cette fonction, à savoir raconter aux gens l’histoire de leur vie, puis au bout d’un certain laps de temps, leur raconter de nouveau.

Une émission que Chapel avait suivie sur la C.B.S. avait eu un indice de popularité tellement désastreux pendant six mois d’affilée qu’elle avait fini par être annulée. Un païen converti de force à une autre religion n’aurait pas éprouvé un sentiment plus terrible de manque (en tout cas, pas avant qu’une nouvelle déité fût venue habiter les formes du dieu mort) que celui éprouvé par Chapel à l’époque tandis qu’il regardait les visages inconnus qui peuplaient l’écran de sa Yamaha pendant une heure tous les après-midi. C’était comme s’il se regardait dans une glace et n’y trouvait plus son image. Au cours du premier mois sa douleur à l’épaule était devenue tellement ineffablement plus aiguë qu’il avait été presque incapable de remplir ses fonctions au Bellevue. Puis, lentement, en la personne du jeune D r Landry, il avait redécouvert les éléments de sa propre identité.

C’est à deux heures quarante-cinq, au beau milieu d’un spot publicitaire sur les Carnation Eggies, qu’Ab vint frapper avec force vociférations à la porte de sa chambre. Maud était sur le point de rendre visite au fils de sa belle-sœur, qui se trouvait dans le centre d’observation où l’avait placé le tribunal. Elle ne savait pas encore que le D r Landry était officiellement chargé de soigner le petit garçon.

— Chapel, beugla Ab, je sais que tu es là, alors ouvre-moi. Sinon je défonce la porte.

La scène suivante se passait dans le bureau du D r Landry. Il essayait de faire comprendre à M me Hanson, celle de la semaine dernière, qu’une grande part des problèmes de sa fille trouvaient leur origine dans son propre égoïsme. Mais M me Hanson était une Noire, et la sympathie de Chapel allait tout naturellement vers les Noirs, dont la fonction essentielle sur le plan dramatique était de rappeler aux spectateurs l’existence de l’autre monde, celui qu’ils habitaient et dans lequel ils étaient malheureux.

Maud frappait à la porte du D r Landry : gros plan sur des doigts gantés martelant le panneau en papier.

Chapel se leva et alla ouvrir. Il n’était pas trois heures lorsque Chapel accepta, bien que sans enthousiasme, d’aider Ab à trouver un cadavre pour remplacer celui qu’il avait perdu.

3

Martinez était à son bureau lorsqu’ils avaient téléphoné de chez Macy pour lui dire de mettre le corps de la jeune Newman de côté en attendant l’arrivée de leur chauffeur. Bien qu’il sût que les chambres froides ne contenaient que trois individus de sexe mâle et d’un âge avancé, il répondit par un marmonnement vaguement consentant et se mit en devoir de remplir les deux formulaires. Il laissa un message pour Ab au numéro où l’on pouvait le joindre en cas d’urgence, puis (suivant le principe que si ça allait chier, c’était à Ab de se sortir de la merde ou de payer les pots cassés, selon le cas) il fit dire à son cousin de se faire porter pâle pour la deuxième garde, celle qui allait de deux heures à huit heures. Quand Ab rappela, Martinez fut aussi bref que comminatoire : « Rapplique illico avec tu sais quoi, sinon tu sais quoi ».

Le chauffeur de chez Macy arriva avant Ab. Martinez eut presque envie de lui dire qu’il n’y avait aucun corps à la morgue répondant au nom de Newman, Bobbi. Mais ce n’était pas dans ses habitudes de dire la vérité quand un mensonge pouvait servir, surtout dans une situation comme celle-ci, où son propre gagne-pain ainsi que celui de son cousin se trouvaient menacés. Aussi sortit-il, non sans faire mentalement un signe de croix, l’un des vieillards de sa chambre froide et le confia-t-il au chauffeur qui, avec une saine indifférence à l’égard des formalités bureaucratiques, le chargea dans sa camionnette sans soulever le drap et sans vérifier le nom qui était inscrit au dossier : NORRIS, THOMAS.

Martinez avait été bien inspiré en improvisant ce tour de passe-passe. Comme leur chauffeur était aussi coupable que le personnel de la morgue, les gens de chez Macy s’abstiendraient selon toute probabilité de faire un scandale au sujet du retard qui en résulterait. La congélation post-mortem ultra-rapide était la règle dans l’industrie cryogénique, et on n’avait rien à gagner à faire du tam-tam autour des exceptions.

Ab arriva peu avant quatre heures. Avant toute autre chose il consulta le registre des entrées. La page du 14 avril était vierge. Une tuile rarissime, mais il ne fut pas surpris.

— Rien en perspective ?

— Rien.

— C’est incroyable, dit Ab, souhaitant que ce le fût.

Le téléphone sonna.

— Ça doit être Macy, dit Martinez avec flegme en enlevant sa blouse.

— Tu ne réponds pas ?

— À toi de jouer, maintenant, p’tit père.

Martinez lui fit un grand sourire de gagnant. Ils avaient tous les deux joué, mais Ab avait perdu. Il expliqua, tandis que le téléphone sonnait toujours, par quel stratagème il avait sauvé la vie d’Ab.

Lorsque Ab décrocha, ce fut pour avoir au bout du fil le directeur de la Clinique Macy en personne, et celui-ci était à ce point emporté par son juste courroux qu’Ab aurait été incapable de comprendre de quoi il retournait s’il n’avait déjà su à quoi s’en tenir. Ab fit montre d’une bassesse et d’une incrédulité adéquates et expliqua que le préposé qui avait commis l’erreur (et il ne s’expliquait toujours pas comment cette erreur avait pu se produire) était parti pour la journée. Il assura au directeur qu’il serait sévèrement sanctionné, qu’il serait probablement renvoyé si ce n’était plus. D’un autre côté, il ne voyait pas l’intérêt qu’il y aurait à signaler l’incident à l’attention de l’Administration, qui pourrait être tentée de faire porter une partie de la responsabilité à Macy et à son chauffeur. Le directeur convint que ce n’était guère souhaitable.

— Et dès qu’il arrivera, votre chauffeur pourra prendre livraison de M lle Newman. Je me chargerai personnellement du transfert. Et on pourra passer l’éponge sur cet incident regrettable, d’accord ?

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