Thimas Disch - 334

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Havelock se tenait à l’intérieur et parlait au téléphone.

Le service était un labyrinthe de rideaux bleus, de couches translucides alternant avec des couches d’ombre. Un rayon de soleil formait un triangle de lumière sur le carrelage rouge à l’autre bout de la salle : l’aube.

Le box n° 7 était ouvert. À un moment donné ou à un autre, Chapel avait dû véhiculer celle qui l’occupait en direction et en provenance de tous les services de l’hôpital : SCHAAP, FRANCES. 3/3/04. Ce qui lui donnait dix-huit ans à peine. Son visage et son cou étaient couverts d’innombrables taches rouges en forme d’étoile, mais Chapel se souvenait du temps où ce visage avait été joli. Lupus.

Un petit appareil gris près du lit remplaçait tant bien que mal son foie défaillant. À intervalles irréguliers un voyant rouge s’allumait, puis s’éteignait rapidement – avertissements infinitésimaux auxquels personne ne prêtait attention.

Chapel sourit. Les petits miracles commençaient à prendre effet dans son sang, mais là n’était pas l’essentiel. L’essentiel, c’était, simplement, qu’ils mouraient et que lui vivait. Il avait survécu et eux étaient des cadavres. Les rayons du soleil printanier ajoutaient une touche de bonne humeur à l’ici du paradis et au maintenant de six heures du matin.

Dans une heure il serait chez lui. Il se reposerait un peu, puis il regarderait la télé. Il y avait de quoi se frotter les mains à l’avance.

Sur la Première Avenue, Ab, rentrant chez lui, sifflotait un air idiot qu’il avait dans la tête depuis quatre jours, une chanson vantant les mérites d’une pilule appelée Yes qui était censée vous remonter le moral – ce qui, dans son cas, aurait été fort inutile.

Les cinquante dollars qu’il avait touchés pour le corps de la petite Newman avaient porté ses gains de la semaine au total confortable de cent quinze dollars. Une fois qu’il avait vu ce que lui proposait Ab, White n’avait même pas cherché à marchander. Sans être personnellement nécrophile (pour Ab un cadavre ne représentait rien de plus qu’un travail à exécuter, quelque chose qu’il descendait d’un des services de l’hôpital pour le brûler – ou, s’il y avait au contraire de l’argent à flamber – qu’il transférait à un centre de congélation) Ab comprenait suffisamment le marché pour avoir reconnu en Bobbi Newman une sorte d’archétype idéal de la mort. Le lupus avait progressé chez elle à un rythme foudroyant, détruisant les organes internes les uns après les autres mais en laissant miraculeusement intact le grain soyeux de la peau. Certes, la maladie avait réduit le visage et les membres à l’état quasi squelettique, mais après tout, n’était-ce pas précisément ce que recherchait le nécrophile ? Pour Ab, qui les aimait bien en chair, douces et pleines d’entrain, tous ces chichis autour d’un cadavre semblaient pour le moins incompréhensibles, mais sa devise était : « Chacun à son goût [3] En français dans le texte (N.D.T.). . » Il y avait des limites, bien sûr. Par exemple, il aurait volontiers assisté à la castration de n’importe quel républicain de la ville, et l’aversion que lui inspiraient les extrémistes de tout bord était presque aussi violente. Mais il possédait la tolérance élémentaire de tout être civilisé à l’égard de toute particularité humaine susceptible de lui rapporter de l’argent.

Ab considérait les commissions que lui versaient les entremetteurs comme des cadeaux tombés du ciel, et destinées à être dépensées avec la même insouciance que le sort avait montrée en les lui prodiguant. En fait, quand on faisait le total des prestations MODICUM auxquelles les Holt n’avaient pas droit en raison de son salaire, le revenu d’Ab (soustraction faite de ces à-côtés occasionnels) n’était guère plus élevé que ce que le gouvernement lui aurait versé pour se donner la peine de vivre en se tournant les pouces. Ab parvenait habituellement à éluder la conclusion logique de tout cela, à savoir que les à-côtés constituaient l’essentiel de son salaire, que c’était cet argent-là qui, dans son esprit même, faisait de lui un franc-tireur, l’égal de n’importe quel ingénieur, expert ou criminel de la ville. Ab était un homme, doué d’une faculté d’homme d’acheter, dans le cadre de certaines limites, tout ce qu’il voulait.

À ce moment précis du mois d’avril, alors que la circulation était si peu dense sur l’avenue qu’on pouvait boire l’air de la ville comme du 7-Up, alors que le soleil brillait et qu’il était libre comme l’air jusqu’à dix heures du soir avec cent quinze dollars de revenu discrétionnaire en poche, Ab se sentait comme un vieux film, plein de chansons et de violence et de montage ultra-rapide. Crac, vlan, tchac, voilà comment se sentait Ab en cette matinée d’avril, et comme les personnes du sexe opposé venaient vers lui sur le trottoir il sentait leurs regards se fixer sur lui, mesurant, évaluant, admirant, imaginant.

L’une d’elles, très jeune, très noire, en short argenté, fixa la main gauche d’Ab avec une extraordinaire intensité, comme si cette main était une tarentule s’apprêtant à remonter le long de sa jambe. (Ab était poilu de partout). Elle la sentait lui chatouiller le genou, la cuisse, l’imagination. Milly, quand elle était petite, avait eu la même réaction vis-à-vis du doigt manquant de son père – ça la rendait toute bêbête et toute chose. Les mutilations étaient censées être passées de mode, mais Ab savait d’expérience qu’il n’en était rien. Les filles faisaient encore pipi dans leur culotte en caressant un moignon, mais de nos jours les types étaient trop dégonflés pour se couper les doigts. Pour faire « Macho », maintenant, on portait une boucle d’oreille en or, crénom. Comme s’il n’y avait jamais eu de XX e siècle.

Ab lui fit un clin d’œil, et elle détourna son regard, mais en souriant. Pas mal, non ?

Il y avait bien un détail qui manquait pour que sa satisfaction fût totale : la liasse dans sa poche (deux billets de vingt dollars, sept de dix, un de cinq) était si maigre que pour un peu elle aurait semblé inexistante. Avant la réévaluation, une semaine de trois cadavres comme celle-ci aurait formé dans sa poche de pantalon une bosse aussi grosse qu’une deuxième queue – une comparaison qu’il avait fréquemment faite à l’époque. Un jour, Ab avait même été un millionnaire – pendant cinq jours consécutifs en 2008, la plus incroyable série de coups de chance de sa carrière. Aujourd’hui, ça lui aurait rapporté cinq, six mille dollars – une misère. Dans le quartier il y avait des tables de faro où on jouait encore avec les vieux billets, mais c’était comme un mariage qui aurait sombré dans l’indifférence : on prononçait encore les mots, mais ils s’étaient vidés de leur sens. On regardait le portrait de Benjamin Franklin et on se disait : c’est un portrait de Benjamin Franklin. Tandis qu’avec les nouveaux billets, cent dollars incarnaient la beauté, la vérité, la puissance, l’amour.

Comme si l’argent qu’il transportait avait agi sur lui à la façon d’un aimant l’y attirant, Ab tourna à gauche dans la Dix-Huitième Rue et s’engagea dans Stuyvesant Town. Les quatre terrains de jeux au centre du complexe immobilier constituaient le plus important marché noir de New York. Dans les média et à la télé ils utilisaient des euphémismes tels que « marché aux puces » ou « marché ouvert », puisque appeler froidement la chose un marché noir équivaudrait à dire qu’elle était une annexe du siège de la police et des tribunaux, ce qui était vrai.

Le marché noir faisait autant partie intégrante de New York (ou de n’importe quelle autre grande ville), était aussi indispensable à son existence que les chiffres de un à dix. En quel autre lieu pouvait-on acheter quelque chose sans que l’achat soit automatiquement enregistré par les ordinateurs du « service des acquisitions et revenus » ? Nulle part, et c’est pourquoi Ab, quand il était plein aux as, avait à choisir entre trois possibilités : les terrains de jeux, les clubs et les bains.

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