Thimas Disch - 334

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334: краткое содержание, описание и аннотация

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Chapel rit.

— Mais qu’est-ce que je faisais en réalité ? Je bougeais des choses, d’ici jusque-là – il mima ici et là. Le petit doigt de sa main gauche, là, s’arrêtait à la première phalange. Il se l’était coupé lui-même lors de son admission dans les Knights of Columbus, vingt ans auparavant (vingt-cinq, pour être honnête) d’un seul coup de hachette, mais quand les gens lui posaient des questions il disait que ça venait d’un accident du travail et que c’était comme ça que ce satané système vous démolissait. Mais la plupart des gens n’étaient pas assez naïfs pour poser une question pareille.

— Mais je ne fabriquais strictement rien, tu comprends ? Et c’est pareil dans toutes les usines – on bouge les choses, ou on les assemble, même différence.

Chapel sentait qu’il était en train de perdre la partie. Ab parlait plus vite et plus fort, et ses propres mots se bousculaient dans sa bouche. Il n’avait pas eu l’intention de se laisser entraîner dans la discussion, mais Ab l’avait entortillé sans qu’il comprenne comment.

— Mais quelque chose, je ne sais pas, ce que vous dites est… Ce que je veux dire, c’est qu’il faut aussi avoir du bon sens.

— Non. C’est de science qu’il s’agit.

Ce qui amena un air de défaite tellement abject dans les yeux du vieil homme qu’on aurait dit que Ab avait balancé une bombe comme ça, pof, au milieu de sa tête noire et déconfite. Car qui peut lutter contre la science ? Pas Chapel, pour sûr.

Et pourtant il s’extirpa des décombres en défendant toujours la cause du bon sens.

— Mais il y a des choses qui sont fabriquées. Comment expliquez-vous cela ?

— Il y a des choses qui sont fabriquées – répéta Ab en prenant une voix de fausset, bien que des deux hommes ce fût Chapel qui eût la voix la plus grave. – Quelles choses ?

Chapel promena son regard sur la morgue, cherchant un exemple. Tout était familier au point d’être invisible – le marbre, les chariots, les piles de draps, l’armoire avec son stock de pâtes et de liquides, le bureau… Il prit un bracelet d’identification vierge dans le bric-à-brac qui encombrait le bureau.

— Du plastique, par exemple.

— Du plastique ? dit Ab d’un ton dégoûté. Tu ne fais que montrer ton ignorance, mon pauvre Chapel. Du plastique. – Ab secoua la tête.

— Du plastique, insista Chapel. Pourquoi pas ?

— Parce que le plastique, c’est tout simplement l’assemblage de plusieurs produits chimiques, espèce d’analphabète.

— Ouais, mais. – Il ferma un œil comme pour mieux faire une mise au point sur son idée. – Mais pour faire du plastique, on doit le… chauffer. Ou quelque chose comme ça.

— Exact ! Et qu’est-ce que c’est que la chaleur ? demanda-t-il en se croisant les mains sur le ventre, l’air suffisant. – La chaleur n’est rien d’autre que de l’énergie cinétique.

— Merde, maintint Chapel. Il massa son crâne brun et bosselé. Encore un argument de perdu. Il ne comprenait jamais comment ça arrivait.

— Des molécules qui bougent, résuma Ab. Tout se réduit à ça. C’est de la physique, une simple loi. – Il laissa échapper un pet sonore et montra du doigt juste à temps le bas-ventre de Chapel.

Avec un sourire, Chapel s’avoua vaincu. Pour de la science, c’était de la science. La science matait tout le monde si on la laissait faire. C’était comme si on essayait de discuter avec l’atmosphère de Jupiter, ou les prises électriques, ou les pilules qu’il devait prendre maintenant, toutes ces choses quotidiennes qui n’avaient aucun sens et n’auraient jamais aucun sens, jamais.

Pauvre con de nègre, pensa Ab, se sentant d’autant plus bienveillant que Chapel était perplexe. Il aurait voulu pouvoir poursuivre un peu la discussion. Il y avait encore la religion, la psychose, l’enseignement, des tas de possibilités. Ab avait des arguments pour prouver que ces boulots, qui semblaient si cérébraux et abstraits à première vue, n’étaient en fait que des formes d’énergie cinétique.

L’énergie cinétique : une fois qu’on avait compris le principe de l’énergie cinétique, il y avait un tas de choses qui s’éclairaient.

— Tu devrais lire le livre, insista Ab.

— Mm, fit Chapel.

— Il donne des explications plus détaillées – Ab lui-même n’avait pas lu le livre en entier, seulement certains passages du résumé, mais il en avait saisi l’essentiel.

Mais Chapel n’avait pas le temps de lire. Chapel, comme le fit remarquer Chapel, n’avait rien d’un intellectuel.

Et Ab ? Était-il, lui, un intellectuel ? Voilà qui méritait réflexion. C’était comme s’il avait revêtu une tunique transparente aux jolies couleurs fruitées et se regardait dans la glace changeante d’une cabine d’essayage, sans oser même se montrer dans le magasin, mais ravi quand même de la façon dont elle lui allait : un intellectuel. Oui, peut-être que dans quelque autre incarnation, Ab avait été un intellectuel ; n’empêche que c’était une idée complètement dingue.

À une heure deux pile, ils reçurent un appel du bloc opératoire « A ». Un corps.

Il inscrivit le nom dans le registre. Comme il avait omis de commencer une nouvelle page, et que le messager n’était pas encore passé prendre celle de la veille, il nota onze heures cinquante-huit comme heure du décès et inscrivit soigneusement en capitales d’imprimerie : NEWMAN, BOBBI.

— Quand pouvez-vous monter la chercher ? demanda l’infirmière, pour qui un cadavre possédait encore un sexe.

— C’est comme si j’y étais, promit Ab.

Il se demanda quel âge aurait le corps. « Bobbi » était un prénom plutôt vieux jeu, mais il y avait toujours des exceptions.

Il mit Chapel à la porte, ferma à clé, et partit avec le chariot en direction de Chirurgie « A. » Au détour du couloir, juste avant la rampe, il dit au gamin qui avait été embauché depuis peu comme réceptionniste de prendre ses communications. Le gamin tortilla son petit cul et balança une vanne. Ab rit. Il se sentait en pleine forme, et ç’allait être une bonne nuit. Il le sentait.

Chapel était le seul à être de service, et M me Steinberg, qui avait la responsabilité des transferts ce soir-là sans être à proprement parler son supérieur hiérarchique, dit : « Chapel, service post-opératoire « B », et lui donna la fiche.

« Et au trot », ajouta-t-elle avec désinvolture, comme d’autres auraient dit : « Dieu te garde », ou « bonne chance ».

Chapel, toutefois, n’avait qu’un rythme. Les difficultés ne réduisaient pas sa vitesse ; les soucis ne lui faisaient guère presser le pas. S’il y avait eu des caméras braquées sur lui en permanence, des spectateurs étudiant ses moindres faits et gestes, Chapel ne leur aurait rien donné à interpréter. Que son chariot fût chargé ou à vide, il le poussait le long des couloirs à une allure constante, la même exactement que celle à laquelle il rentrait à son hôtel de la Soixante-Cinquième Rue après son travail. Régulier ? Comme une horloge.

Devant le service « B », au quatrième étage, devant les ascenseurs, un jeune homme blond tenait un urinal pressé contre lui et essayait de se faire pisser en émettant des gémissements à l’adresse du pot en métal. Sa robe de chambre était entrouverte et Chapel remarqua qu’on lui avait rasé les poils du pubis. C’était un signe presque certain d’hémorroïdes.

— Ça va pas trop mal ? demanda Chapel. – L’intérêt qu’il prenait aux histoires de ses patients était très sincère, surtout lorsqu’elles émanaient de patients du service des admissions ou de chirurgie.

Le jeune homme blond fit une grimace angoissée et demanda à Chapel s’il avait de l’argent.

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