Norman Spinrad - Rêve de fer

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Rêve de fer: краткое содержание, описание и аннотация

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Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

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Ce camp, comme tous ceux construits dans les territoires conquis, était beaucoup plus vaste que sur le territoire du vieil Heldon, la tâche étant ici proportionnellement plus grande, mais il était toujours bâti sur le même modèle. Dans ce seul camp, près de cent mille Borgraviens se trouvaient parqués dans un grand clapier de baraques, à l’intérieur d’un immense rectangle de barbelés électrifiés.

Alors que le chauffeur arrêtait la voiture devant la haute clôture, Feric fut confronté au spectacle le plus révoltant qu’il lui eût été donné de voir. Derrière le barbelé s’entassait une foule innombrable de créatures grotesques défiant la description la plus nauséeuse. Des milliers de Perroquets claquaient du bec. Des nains bossus tournaillaient comme autant de crabes monstrueux, tous dissemblables. Leurs bras traînant derrière elles sur le sol, des créatures simiesques erraient sans but. La plus grande variété de couleurs cancéreuses se rencontraient ici : peaux vertes, bleues, rouges, brunes, violettes. Des Têtes-d’Épingle se frottaient à d’ignobles Hommes-Crapauds. De surcroît, la fiente, les ordures et la saleté s’étalaient partout, et les miasmes qui montaient du camp n’étaient rien moins que terrifiants.

« Je souhaitais vous faire toucher du doigt la réalité du problème, Commandeur, dit Remler. Nous avons regroupé tous les Borgraviens jusqu’au dernier, et les S.S. se tirent fort bien de la tâche de les enfermer dans des camps ; même un aveugle n’aurait aucun mal à séparer les vrais humains de ces rebuts génétiques, en admettant qu’il ait encore l’usage de son nez. Mais qu’allons-nous faire de ces sordides créatures ? Nous en avons des millions dans les camps borgraviens, et la situation n’est pas meilleure dans les autres provinces conquises. »

Derrière les barbelés, Perroquets, Peaux-Bleues, Hommes-Crapauds et autres monstres fouillaient de leurs doigts l’ordure et la fiente à la recherche de bribes de nourriture qu’ils portaient directement à leurs bouches. Feric sentit monter une nausée.

« Il est évident qu’il faut tous les stériliser et les exiler dans les déserts, dit-il.

— Mais, Commandeur, qu’est-ce qui empêchera ces millions de misérables de revenir tranquillement sur leurs lieux d’habitation ? Vous avez vu les miracles que nous avons opérés ici ; dans quelques mois, on ne pourra pas différencier ce pays de Heldon. Mais comment mener à bien cette tâche si des hordes de mutants mendiants s’ébattent dans la campagne ? »

Sans nul doute, Remler avait des arguments de poids. Quel contraste entre l’allure à présent parfaitement civilisée de la région de Pontville et la porcherie fétide qu’était cette même région quand elle était infestée par une fange comparable à celle qui se trouvait derrière les barbelés ! Comment serait-il possible d’encourager les Helders à coloniser les nouvelles provinces s’ils étaient constamment confrontés à l’ignoble spectacle de cette vermine dégénérée ?

« Peut-être serait-il préférable de garder définitivement ces créatures dans des camps, dit Feric, alors qu’un Crapaud à l’œil morne, à moins de dix mètres de la voiture, baissait son pantalon et se mettait à déféquer.

— C’est mon sentiment, Commandeur, répondit Remler. Mais le coût de la nourriture et du logement de ces millions de bouches inutiles pendant des décennies dépasse l’imagination. Et pour quelle utilité ?

— Je vois où vous voulez en venir, répondit Feric. De par ma propre expérience des Borgraviens, je sais qu’ils mènent tous une existence sordide et misérable ; ils sont génétiquement incapables d’amélioration. Sans aucun doute, l’euthanasie serait un service à rendre à ces malheureux, aussi bien que la solution la plus réaliste pour nous. Mais j’insiste absolument sur le fait que cette tâche doit être menée à bien avec le minimum de souffrances, le maximum d’efficacité, et au meilleur coût.

— Bien sûr, Commandeur ! dit Remler. Les savants S.S. ont mis au point un gaz qui fait perdre conscience, puis vie, au sujet, sans occasionner le moindre malaise. En outre, il est efficace à petites doses et d’un prix de revient assez bas. Nous pourrions traiter ainsi les détenus à l’intérieur des nouveaux territoires, ce qui limiterait la durée de l’existence des camps à six semaines. »

L’odeur des Borgraviens montait puissamment aux narines de Feric, comme les émanations pestilentielles de quelque gigantesque tas de fumier. Manifestement, le programme suggéré par Remler offrait le moyen le plus pratique de venir à bout des anciens habitants des territoires fraîchement conquis ; on ne pouvait exiger des Helders qu’ils sacrifient pendant des années d’énormes sommes pour l’entretien de ces malheureux monstres : il n’était pas plus concevable de les laisser occuper en liberté la terre humaine. De surcroît, ces pauvres créatures avaient certainement le droit d’attendre de leurs supérieurs humains qu’ils les sortent de leur misère aussi rapidement et insensiblement que possible, plutôt que de les laisser pourrir dans leur propre fange. Sur ce point, les exigences du pragmatisme et de la morale générale coïncidaient. Le devoir humanitaire de Heldon allait de pair avec ses nécessités économiques.

« Très bien, Remler, dit Feric. Procurez-vous le matériel nécessaire et achevez le traitement des pensionnaires des camps de sélection dans les deux mois.

— Ce sera fait dans six semaines, Commandeur ! promit Remler avec ferveur.

— Vous êtes l’honneur du Svastika, Remler ! » s’écria Feric.

Tout en sachant parfaitement que la lutte pour la préservation du pur génotype humain n’aurait pas de fin tant que les Doms et leurs sbires comploteraient dans la vaste Zind, Feric jugea que le peuple helder avait largement mérité une célébration. Il décida donc d’un jour de réjouissances nationales, qu’il fixa au septième jour après la chute de Kolchak, point d’orgue à la victoire du Svastika sur le dernier État bâtard de l’Ouest.

Des meetings du Parti furent préparés dans tout le Domaine de Heldon ; à Heldhime, Feric décida de mettre en scène le plus grand et le plus exaltant spectacle de tous les temps, qu’il ferait téléviser et retransmettre jusqu’au fin fond de la nation élargie pour récompenser et inspirer tous ses habitants.

Dans un champ ouvert non loin de la ville avait été érigée une énorme tribune. Alors que le soleil entamait sa course descendante vers l’ouest, des centaines de milliers de Helders, leur masse s’étirant à perte de vue, contemplaient cette construction d’une majesté incomparable. Elle se composait d’une série de cylindres de diamètre décroissant, empilés les uns sur les autres. La base de la tour formait une tribune annulaire de quinze mètres de haut, sur laquelle se tenaient mille pur-sang S.S., l’élite de l’élite ; aucun ne mesurait moins de deux mètres, tous avaient des cheveux de lin et des yeux d’un bleu perçant, et ils arboraient des uniformes de cuir noir très ajustés à parements chromés, si parfaitement polis que le soleil couchant embrasait ces milliers de facettes d’un feu orangé. Chacun de ces spécimens surhumains tenait une torche allumée, dont l’éclat rougeoyant s’harmonisait à la couleur de leurs capes souples ornées d’une croix gammée. Au sommet de ce piédestal géant de flammes, un cylindre plus petit, tendu d’un svastika écarlate, abritait les hauts dignitaires du Parti – Waffing, Best, Bogel et Remler, magnifiques dans leurs uniformes noirs. Enfin, l’élément central de la tribune était un fût long et étroit de quinze mètres de haut, au sommet duquel se tenait Feric en impeccable cuir noir et cape écarlate, la Grande Massue de Held, polie à neuf, suspendue à sa large ceinture de cuir. Soigneusement caché à la vue des spectateurs, un globe électrique délicatement teinté de rouge l’éclairait par en dessous, lui donnant l’apparence un bronze vivant, le regard perdu sur la mer infinie de ses partisans, à trente mètres plus bas.

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