Norman Spinrad - Rêve de fer

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Rêve de fer: краткое содержание, описание и аннотация

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Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

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Un moteur se mit en marche dans l’obscurité et, quelques instants plus tard, une motocyclette écarlate dont les grandes ailes chromées arboraient deux svastikas noirs dans des cercles blancs fut conduite à une extrémité du corridor de flammes par un Vengeur en justaucorps de cuir noir sur lequel était cousu un svastika blanc dans un cercle rouge. Le Vengeur mit pied à terre et appuya la moto sur sa béquille, le moteur toujours en marche, vibrant de puissance et grondant son défi.

« Je serai à un bout du couloir, cria Stopa, s’adressant autant aux Vengeurs qu’à Feric, et vous, Jaggar, traverserez le feu jusqu’à moi avec la moto de Sigmark. C’est à la portée de n’importe quel Vengeur authentique ; nos peaux sont trop épaisses pour être roussies par autre chose que le feu du ciel des Anciens. » À ces mots, les deux rangs de Vengeurs applaudirent et brandirent les torches au-dessus de leurs têtes.

Lentement, d’une démarche assurée, Feric se dirigea vers la moto qui l’appelait de sa voix métallique à l’entrée de la tranchée de feu. À travers les flammes dansantes du périlleux couloir, il pouvait voir Stopa le dévisager avec une sombre rage d’ivrogne, l’insolence de sa face empourprée lançant un défi délibéré à la virilité de Feric. Devant une telle attitude, celui-ci décida qu’il ferait plus que triompher de l’épreuve ; il saisirait l’occasion qui lui était ainsi offerte pour braver la face arrogante de Stoppa. Ainsi ce gaillard impétueux, mais simple, serait remis à sa vraie place.

Le Vengeur nommé Sigmark donna à Feric quelques brèves instructions sur le maniement de la motocyclette : abaisser d’un coup le levier se trouvant sous le pied gauche, engager successivement les vitesses, tourner la poignée droite pour les gaz ; sous le pied droit et la main droite se trouvaient respectivement les commandes des freins avant et arrière, alors que le levier à main gauche actionnait l’embrayage. Tout cela semblait assez simple.

Feric enfourcha l’étalon de métal et saisit fermement le guidon. Il débraya, tourna la poignée droite ; instantanément, le moteur hurla et il en sentit la puissance frémir jusque dans ses os. Un rapport immédiat parut s’établir entre eux, comme si la machine avait été le prolongement même de sa propre chair, comme si l’incroyable force engendrée par l’engin hurlant se fût frayé passage jusqu’à son âme. À cet instant, Feric eut la ferme conviction que son coursier le porterait à travers le feu sans une brûlure, et qu’il était parfaitement capable de triompher de cette épreuve, comme l’exigeaient les circonstances, sans l’ombre d’une hésitation. Il ne s’agissait pas de prouesse physique, mais plutôt d’héroïsme. Un héros authentique devait s’en tirer indemne ; mais il suffisait d’un soupçon de peur ou d’hésitation pour engendrer un désastre Feric ne pouvait qu’admirer l’instinct des hommes qui avaient imaginé un test aussi parfait de réelle virilité.

Sans plus hésiter, il fit sauter la béquille, se pencha le plus possible sur le réservoir d’essence, de sorte qu’il avait l’air pendu au guidon, puis, arrachant au moteur un rugissement terrible qui répandit des vagues de puissance dans son corps, il mit l’engin en prise d’une vigoureuse application de son pied sur le levier et relâcha l’embrayage.

Dans un grand jet de pierres et de poussière, la motocyclette se cabra l’espace d’une seconde, puis bondit en avant. Stoïquement confiant dans cette sorte d’osmose de l’homme et de la machine qu’il ressentait dans son âme et son corps, Feric dirigea la moto droit sur le couloir de feu. Loin d’être terrifié, il était animé d’une certaine exaltation, un frisson viril, à plonger résolument dans les flammes.

D’un seul élan, Feric pénétra dans un univers de chaleur intense, de flammes orange et de vitesse terrifiante ; rien d’autre n’existait plus pour lui que ces éléments fondus en une quintessence de puissance qui nourrissait son être et comblait l’exigence de son esprit. Sa seule pensée fut de garder les gaz largement ouverts et de maintenir son coursier en ligne droite. Il ne ressentait ni douleur ni peur, seulement l’impression de chevaucher la cavale du destin ; il ne parut s’écouler que quelques secondes avant qu’il jaillît des flammes et émergeât, roussi mais indemne, de l’autre côté.

Les Vengeurs agitèrent leurs torches et poussèrent des hourras sauvages pendant que Feric faisait demi-tour vers Stopa. Il avait décidé, quant à lui, que ce petit jeu n’avait pas encore été joué jusqu’au bout ; certes, il avait assez facilement évité l’échec, mais il ne serait satisfait qu’après avoir véritablement gagné.

Arrêtant la moto à la hauteur de Stopa, il lança son défi : « Retournez avec moi, Stopa, si vous l’osez ! »

Une surprenante palette d’expressions se fit jour sur les traits avinés de Stopa : colère, peur, défiance, rage.

« Allez, Stopa, ne laissons pas le feu s’éteindre, aboya Feric. Si vous n’êtes pas assez viril, dites-le-moi ! »

Avec un cri guttural de fureur et de défi, Stopa bondit sur la moto, derrière Feric. Sans laisser au chef des Vengeurs le temps de lancer un salut plus héroïque, Feric mit les gaz et la moto se rua dans les flammes.

De nouveau, Feric fut plongé dans un univers de feu triomphant et de vitesse d’enfer ; de nouveau, la motocyclette émergea du tunnel de flammes, ses occupants roussis mais saufs.

Les Vengeurs rompirent les rangs en hurlant et se mirent à danser, torches brandies, en une sorte de rite sauvage autour d’eux alors que Feric, arrêtant la moto dans un grand gémissement, la calait sur sa béquille et que Stopa, dans le même temps, mettait pied à terre.

Stopa contempla Feric avec autant de respect que de fureur. Selon toute apparence, il comprenait à présent qu’il se trouvait impliqué dans une compétition de volonté et d’héroïsme avec un homme qui était pour le moins un égal. Un être moins fier aurait à ce moment-là reconnu le fait par quelque geste de camaraderie, se tirant ainsi avec élégance de la situation, sans guère entamer son honneur.

Mais, à son honneur, la fureur de Stopa ne s’était en rien apaisée : il avait manifestement décidé – et c’était là sa forme d’héroïsme – de disputer cette compétition pour la suprématie spirituelle et physique jusqu’à sa conclusion, sans prendre en considération la futilité de la cause.

« La dernière épreuve est celle du fer, Jaggar ! lança-t-il à la cantonade. Elle se jouera entre nous deux, avec des massues. D’ordinaire, je ne fais que jouer avec l’avorton qui m’est opposé jusqu’à ce que je sois satisfait de ses qualités ou, au contraire, que je décide de l’abattre. Si j’avais demandé à chaque nouveau Vengeur de me défaire en combat singulier, nous n’aurions jamais accueilli de nouveau frère, car personne n’a jamais pu m’égaler à la massue. »

Stopa se tut et fixa Feric d’un regard froid, injecté de sang, où ruse et admiration avaient fait place à une froide détermination. Quelque chose dans le halo psychique qu’engendrait cette confrontation obligea les Vengeurs à taire leurs hurlements et leurs gesticulations et à observer en silence leur chef et son vaillant challenger.

« Mais dans votre cas, Jaggar, poursuivit Stopa, nous ferons les choses avec plus de classe. Au lieu de nous borner à des horions, tels des enfants aux prises, nous combattrons, vous et moi, avec des massues d’acier jusqu’à la mort. Que le meilleur conserve la vie ! »

Le silence se fit plus profond ; les railleries et la rude bonne humeur qui avaient jusque-là accompagné l’initiation s’évanouirent d’un coup. Chaque homme présent réalisait subitement, eût-on dit, que son propre destin se trouvait lié à l’issue du duel qui allait s’engager. Feric comprenait d’instinct que celui qui vaincrait le vieux chef prendrait sa place ; dans une troupe comme celle-ci, c’était la seule règle – hormis une mort accidentelle, permettant au pouvoir de changer de mains. Cette loi était inscrite au plus profond des gènes des vrais hommes ; plus encore, c’était une loi inhérente au protoplasme lui-même, la règle de base de l’évolution, la loi du plus fort. Bogel lança à Feric un regard d’abord froid puis empli d’orgueil, indiquant par là qu’il saisissait pleinement l’importance de la situation, et que sa foi en Feric était aussi forte et inébranlable que l’acier.

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