Norman Spinrad - Rêve de fer

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Rêve de fer: краткое содержание, описание и аннотация

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Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

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À nouveau, les Vengeurs éclatèrent d’un rire bon enfant, auquel Stopa, cette fois, se joignit. Bogel, quant à lui, avait tout l’air de vouloir disparaître dans un trou pour échapper à la vue de tous.

« Amenez donc votre chien-chien ! fit Stopa. Il n’a qu’à monter avec Karm. Vous, Jaggar, venez avec moi. »

Stopa et ses Vengeurs poussèrent alors rudement Feric et Bogel hors du paquebus ; à l’extérieur les attendait le cercle tumultueux des motocyclettes.

IV

Bien que les ombres profondes et l’air frais du soir fussent descendus sur la Forêt d’Emeraude, l’atmosphère autour du vapeur faisait penser à un enfer impétueux de métal luisant ; cela grondait, aboyait, dans un nuage de fumée toxique. Feric suivit Stopa, qui se dirigeait vers sa moto, seul engin silencieux parmi les coursiers de métal qui rongeaient leur frein.

La machine de Stopa était d’une dimension et d’un dessin qui convenaient à la position de son propriétaire. Son moteur semblait plus important que les autres et ses accessoires chromés brillaient comme un miroir. Le guidon étincelant s’étirait, rappelant par sa forme les cornes d’un énorme bélier ; leur taille était telle que, lorsque Stopa enfourcha la moto et les saisit, ses poings arrivèrent à peu près à la hauteur de sa tête, les bras majestueusement tendus. Les sacoches de la moto, laquées de noir, s’ornaient de chaque côté d’une tête de mort chromée identique à celle que Stopa portait autour du cou. Le réservoir à pétrole, noir également, se parait de chaque côté d’un double éclair rouge. La selle de cuir noir était de taille à accueillir facilement deux passagers, offrant même une place supplémentaire pour le sac de Feric. À l’arrière de la moto s’élargissaient deux ailes roses, pareilles aux ailes d’un aigle. Sur le garde-boue avant, un phare jaillissait du bec béant d’une énorme tête d’aigle.

Alors que Feric s’installait, Stopa, d’une vigoureuse poussée de sa botte à semelle d’acier sur le kick, redonne vie au puissant engin. Feric pouvait, à travers le siège sentir les vibrations du moteur entre ses cuisses.

Stopa se tourna à demi, et adressa à Feric un sourire du carnassier. « Cramponnez-vous, si vous tenez à la vie » dit-il. Puis, s’adressant ses hommes, il hurla pour dominer le vacarme : « En avant ! »

Dans un grondement assourdissant, la moto de Stopa se rua en avant, coupant la respiration de Feric. Elle s’inclina dangereusement, tournoya quasiment sur place, et repartit dans la direction du goulet, atteignant en un instant quelque soixante kilomètres/heure. Quel engin ! Quel cavalier ! Quelle troupe d’assaut pourraient former ces Vengeurs !

Feric allongea le cou pour apercevoir les autres motards qui suivaient Stopa, horde dense et déguenillée, et, au milieu d’eux, il distingua Bogel, pâle comme un fantôme, les yeux presque fermés, cramponné pour sauver sa chère vie au siège de la machine qui suivait celle de Stopa. Feric lança dans le vent de la course un rire sauvage. Quelle fougue dans ces monstres ! Quelle magnifique impression se dégageait de leur masse ! Il ne leur manquait que la discipline…

En atteignant la gorge qui s’ouvrait sur la forêt, Stopa n’hésita pas : c’est à peine s’il leva le pied. La motocyclette jaillit hors de la route pavée et fonça sur une piste grossière au long des sombres couloirs forestiers, la troupe grondante sur ses traces.

Une course sauvage s’ensuivit dans les bois enténébrés, sur le sol cahoteux de la forêt. Jamais Feric, même dans ses rêves les plus extravagants, n’avait imaginé pareille chose. Slalomant entre les arbres à une vitesse exaltante dans les passages difficiles, rebondissant et glissant sur les racines, les pierres et toutes sortes de broussailles, Stopa conduisait sa monture avec un instinct sûr, une classe, un allant qui réussirent à mettre Feric totalement à l’aise. Le destin, semblait-il, dirigeait la moto, et Stopa, jusqu’à un certain point, en était conscient. Machine, cavalier et passager formaient un concentré de destin, rapide, sûr, irrésistible. Bien qu’il semblât à tout moment que la moto allait se briser en miettes contre quelque arbre ou culbuter sur un rocher, une racine ou bien dans un trou, Feric, le visage fouetté par le vent, put se détendre et jouir de cette sensation de puissance mêlée de danger, de l’intense pulsation du moteur sous lui.

Et il éprouva un certain regret lorsque, après environ une heure de course démoniaque, Stopa, ayant emprunté un sentier de chèvres, déboucha quelques instants plus tard sur une cuvette aride entre deux collines boisées, où manifestement se trouvait installé le camp des Vengeurs.

Une bonne douzaine de cabanes s’élevaient, disposées au hasard dans la clairière. Piètres demeures ; parmi les plus présentables, certaines avaient été dotées de portes en fer-blanc et de petites fenêtres empruntées aux vapeurs et aux voitures à essence naufragés. L’une d’elles, plus grande, se détachait du lot, ainsi que deux grandes remises en tôles rouillées. Derrière ce semblant d’installation s’ouvrait une grotte, selon toute apparence habitée ; en témoignaient un sentier battu et divers débris épars. Bref, un camp misérable qui attestait néanmoins une connaissance sommaire de l’architecture.

Stopa atteignit le centre du campement et arrêta sa machine dans un effet de cirque : actionnant la béquille d’un coup de pied et coupant le contact, il la fit tournoyer sur place. Elle s’immobilisa en équilibre dans un nuage de poussière. Quelques secondes plus tard, les autres motocyclistes exécutaient le même numéro.

Sans attendre Stopa, et au moment même où la moto s’arrêtait, Feric mit pied à terre, entendant ainsi priver le chef des Vengeurs de la possibilité de l’en empêcher ou, au contraire, de lui en donner l’ordre. Stopa parut ignorer la signification de ce geste. Il descendit simplement, posa ses mains sur les hanches et jeta un regard dur à ses hommes alors que, quittant leurs machines, ils formaient un vague demi-cercle autour de leur chef. Bogel, tremblant et hébété, émergea de cette troupe en titubant et s’immobilisa aux côtés de Feric.

« C’est de la folie, Feric ! déclara-t-il. Ces sauvages vont sûrement nous massacrer pour se repaître ensuite de nos restes. Quelle course ! Dans quelle écurie ne sommes-nous pas ! En quelle compagnie nous avez-vous encanaillés ! »

Feric décocha à Bogel un regard d’une telle noirceur que le petit homme se tut instantanément, les genoux tremblants. Bogel avait tendance à recourir aux mots là où le silence constituait la meilleure arme. Il avait besoin de davantage de plomb dans la cervelle.

« Bon ! aboya Stopa. Ne restez donc pas là les bras ballants ! Nous avons un rite à préparer ! »

Aussitôt les Vengeurs s’attelèrent à la tâche. Une équipe s’enfonça dans les bois, d’autres allèrent chercher dans leurs cabanes des brassées de torches longues de trois mètres, pointues à leur extrémité inférieure. Deux Vengeurs se dirigèrent vers la grande cabane pour reparaître en roulant devant eux un énorme tonneau de bois. D’autres grandes torches furent apportées, jusqu’à ce qu’il y en ait des douzaines au centre de la clairière. Le premier groupe revint des bois les bras chargés de branches et de bûches, qu’ils commencèrent à rassembler pour un grand feu de joie. Le tonneau, enfin, fut redressé, et le couvercle ôté révéla un océan d’épaisse bière brune. Des vivats retentirent, et chaque Vengeur plongea un hanap en bois, le ressortant débordant de bière, qu’il avalait d’une grande lampée pour recommencer aussitôt, afin de se fortifier dans l’accomplissement de ses tâches. Ainsi revigorés, les Vengeurs disposèrent rapidement les torches de façon à dessiner un grand cercle au centre duquel se dressait l’impressionnant tas de fagots.

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