Norman Spinrad - Rêve de fer

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Rêve de fer: краткое содержание, описание и аннотация

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Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

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Sigmark IV, dernier roi helder, fuyant la Guerre Civile, s’était lui aussi, poussé semble-t-il par l’instinct, réfugié sur sa terre ancestrale où, selon la légende, il avait caché la Grande Massue de Held, en attendant le jour où quelque pur spécimen de sang royal pût à nouveau la manier et prétendre au trône. Puis Sigmark IV, sa cour et la descendance royale avaient disparu dans les brumes de l’Histoire.

Oui, de nombreuses légendes, dont l’origine même remontait bien au-delà du Feu, couraient sur la Forêt d’Émeraude et occupaient une place privilégiée dans l’Histoire et l’âme de Heldon. Une crainte sereine et respectueuse pénétrait Feric. Ici, la gloire du passé était proprement palpable, présente dans les légendes de la Forêt, dans l’histoire glorieuse et parfois sombre qui s’y était jouée, présente aussi dans l’existence même de la forêt, île boisée qui avait traversé le Feu sans être contaminée, qui avait étendu sa pureté, au long des siècles, sur ce qui était devenu Heldon, promesse vivante d’un jour où les forces de la pureté génétique reconquerraient le monde entier.

« N’est-ce pas magnifique ? » souffla Bogel.

Feric ne put qu’acquiescer en silence alors que le paquebus s’enfonçait plus avant dans les profondeurs de l’orgueilleuse forêt.

Le soleil ayant dépassé de peu son zénith, l’hôtesse présenta un en-cas de pain noir, saucisse froide et bière. Le paquebus roulait au plus profond des bois. La route serpentait à travers des collines boisées, basses et ondoyantes, où se montraient de temps à autre un lapin ou un daim. Tout en mangeant, Feric jetait par intervalles un coup d’œil sur ses compagnons de voyage, bien que jusque-là aucun mot n’eût été échangé entre eux. Apparemment, il n’était sur les vapeurs helders pas coutume pour des inconnus de se porter mutuellement attention – contraste heureux avec le vacarme sordide des transports borgraviens !

Les Helders, à l’intérieur du vapeur, composaient un groupe typique d’hommes purs, très robustes pour la plupart. Il y avait une solide famille de paysans dans leurs atours du dimanche, des vêtements aux gais coloris blancs, rouges, jaunes et bleus, certes simples mais absolument nets. Quelques marchands portaient des costumes plus riches, bien qu’un peu sévères, deux d’entre eux voyageant apparemment avec leurs femmes. Il y avait encore toutes sortes d’hommes et de femmes à l’aspect respectable, aux activités difficilement identifiables. En somme, c’était un groupe tout à fait civilisé et à l’air cultivé, un échantillonnage nullement exceptionnel du peuple de Heldon, et par là même un hommage à la noblesse génétique de la population tout entière.

Tous semblaient tirer un enrichissement spirituel du paysage aux ombres profondes que traversait le vapeur ; les voix parvenaient étouffées, presque solennelles, le regard ne pouvait longtemps se détacher des magnifiques panoramas qui s’ouvraient devant les vitres du vapeur. La glorieuse histoire qui enveloppait la Forêt, la présence écrasante de tant de vie primordiale non contaminée, engendraient une atmosphère qu’on pouvait à bon droit qualifier de mystique. Il fallait être un mutant de la plus basse espèce ou un Dom sans âme pour échapper à l’envoûtement de cette contrée.

« Je sens une grande force émaner de ces bois, Bogel, dit tranquillement Feric. Je vis ici un rapport organique direct avec notre glorieuse histoire raciale. J’ai l’impression d’entendre mes gènes chanter les sagas du passé ancestral.

— Ces bois sont étranges, renchérit Bogel, et des gens étranges y vivent aujourd’hui – des bandes de chasseurs nomades, de ramasseurs de champignons sauvages et d’herbes des forêts, quelques brigands d’occasion. Si l’on en croit les légendes, il y aurait même des adeptes de la Magie Noire d’avant le Feu. »

Feric sourit. « Craignez-vous les sorciers et les trolls de la Forêt, Bogel ? railla-t-il.

— Je n’ai que faire de ces superstitions ridicules, répliqua Bogel. Cependant, il est historiquement prouvé que quelques anciens ont survécu ici, assez longtemps du moins pour fabriquer la Grande Massue de Stal Held, qui vécut de nombreuses générations après le Feu. Je dois reconnaître que la seule idée que leurs descendants peuvent préparer quelque part dans ces bois le retour du Feu me fait frissonner, bien que je sache parfaitement que de tels sorciers n’existent pas. »

À ces mots, Feric resta silencieux. Aucun homme n’avait envie, fût-ce en imagination, de contempler le retour du Feu. De ces quelques brèves journées d’holocauste, des siècles auparavant, étaient issus les principaux maux qui dévastaient toujours le monde : la contamination génétique de la race humaine, les vastes déserts radioactifs qui recouvraient tant de régions du globe, l’existence des Doms fétides. Le vieux monde était mort au Temps du Feu ; le nouveau monde qui en était né n’était que pâle et chétive imitation de la gloire des Anciens. Les hommes purs maudiraient le Temps du Feu aussi longtemps que survivrait leur race.

Mais un jour viendrait, au cours même de leur propre vie, qui verrait les hommes purs reprendre irrévocablement le clair chemin d’un Nouvel Âge d’Or ; Feric en fit à soi-même le serment solennel, alors que le vapeur l’emportait vers le nord à travers les bosquets majestueux de la Forêt d’Émeraude.

Le soleil déclinant, un crépuscule au rouge profond et de longues ombres noires envahirent la forêt, prêtant aux épais taillis d’arbres noueux des formes quelque peu menaçantes et sinistres ; longtemps avant la tombée de la nuit, la Forêt d’Émeraude emprunta tous les aspects d’une forêt nocturne. Loin de lui ôter de sa beauté, le demi-jour en rehaussait la grandeur, imprimant à son charme un caractère encore plus sauvage et plus sombre.

Le paquebus s’enfonçait dans la forêt, tel un objet isolé dans l’espace et dans le temps ; seule apparaissait réelle l’immensité sylvestre dans laquelle il semblait glisser furtivement, comme une créature échappée de son milieu naturel.

Mais, alors que le vapeur négociait avec prudence un virage particulièrement difficile, cette atmosphère d’évasion mystique se trouva soudain brutalement déchirée. Là, sur l’épaulement de la route, la voiture rouge qui les avait dépassés avec tant de panache quelques heures auparavant gisait retournée comme la carapace d’un énorme scarabée mort, ses pneus en lambeaux, son corps de métal tordu et éventré, déchiqueté par les balles. On ne distinguait plus aucun corps.

Un grand brouhaha emplit la cabine du vapeur, qui s’arrêta près de la carcasse dans un grand sifflement de freins. Un silence inquiétant lui succéda tout aussitôt quand il apparut que l’épave ne recelait plus aucun souffle de vie.

« Certainement l’œuvre de brigands, dit Bogel. C’est une chose qui n’a rien d’exceptionnel dans ces contrées.

— Pensez-vous que nous risquions d’être attaqués ? » s’enquit Feric. Il ne ressentait aucune peur, seulement une curieuse excitation qu’il ne s’expliquait pas.

« Difficile à dire, répondit Bogel. S’attaquer à une petite voiture à essence est une chose ; arrêter un vapeur de cette taille en est une autre. Seuls les Vengeurs Noirs à motocyclette sont en fait capables de cela, et, d’après ce que je sais, ils en ont surtout après l’essence. C’est pourquoi il me paraît peu probable de les voir attaquer un vapeur. »

Le chauffeur se garda d’ouvrir la porte de la cabine des voyageurs ou de descendre de la sienne ; les agresseurs pouvaient fort bien se cacher sous le couvert. À l’abri à l’intérieur du vapeur, quelques minutes lui suffirent pour inspecter l’épave et s’assurer qu’aucun survivant n’apparaissait alentour. Il relâcha les freins, remit la vapeur, et le véhicule reprit sa route. Dans le compartiment, l’atmosphère, lourde d’inquiétude, dénotait cependant aussi la fermeté et la détermination qui convenaient à de hardis Helders.

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