Norman Spinrad - Rêve de fer

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Rêve de fer: краткое содержание, описание и аннотация

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Et si, écœuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? S'il avait rêvé de devenir le maître du monde et s'était inspiré de ses fantasmes racistes et belliqueux pour écrire
, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? Etonnante uchronie et terrifiante parodie, Rêve de fer est une dénonciation sans appel et sans ambiguïté du nazisme.

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Le vapeur poursuivit sans incident son chemin pendant la demi-heure qui suivit, et l’esprit des voyageurs se détendit graduellement au fur et à mesure que les minutes passaient sans événement fâcheux. Plus avant, la route empruntait un goulet entre deux collines, ancien lit de rivière qui servait à présent de voie naturelle pour pénétrer dans les profondeurs de la forêt.

Comme le vapeur franchissait ce canyon miniature, un stupéfiant vacarme couvrit la pulsation de la machine à vapeur ; de petites détonations aiguës et saccadées toussèrent dans la nuit. On eût dit une troupe de chats sauvages géants et métalliques pistant leur proie. Cela s’amplifia jusqu’à exploser en un grondement assourdissant qui fit trembler jusqu’à la moindre molécule de matière.

Soudain, une horde de machines fantastiques jaillit des bois, à une vitesse effarante, au milieu d’un prodigieux nuage de poussière et de pierres, précédée de l’horrible son annonciateur. Chaque machine se composait de deux grandes roues reliées par des tubes d’acier ; la roue arrière était entraînée par une chaîne de transmission reliée à un moteur à essence chromé et hurlant placé directement entre les jambes du cavalier ; la roue avant, enserrée dans une fourche pivotante, était manœuvrée par une barre bifide ouvragée dont le cavalier serrait les deux grandes poignées. Il y avait là deux douzaines de motos pour le moins, toutes festonnées, garnies et ornées selon les goûts de chacun de scintillantes émaillures rouges, noires ou blanches ; des plaques de protection en chrome luisant ; des tuyaux et des grillages baroques ; des sièges immenses tendus de cuir ou de peluche en velours ; de grandes sacoches aux motifs extravagants suspendues à la roue arrière ; des queues de métal brillant dressées qui suggéraient toutes sortes de poissons et de volatiles. C’était un spectacle incroyable de puissance, de métal, d’allant, d’éclat, de mouvement et de couleur où prédominait le noble insigne du svastika, tel un emblème unificateur.

Cette magnifique troupe de machines rutilantes déboula sur la route et se jeta à la poursuite du vapeur dans une magistrale envolée de puissance et de grâce. Presque instantanément, les motocyclistes furent à la hauteur du vapeur, l’encerclant en proue et en poupe, à droite et à gauche, et Feric put clairement discerner quelle sorte d’hommes enfourchaient ces héroïques étalons de métal.

Des hommes assurément dignes de leurs machines ! De grands types robustes, aux vêtements de cuir brut noir et brun, portant de flamboyantes capes de couleur, brodées de svastikas, de têtes de mort, d’éclairs et autres motifs virils, qui flottaient derrière eux comme autant d’orgueilleuses banderoles. D’abondants ornements métalliques : chaînes, plaques, médaillons, décoraient leurs costumes ; leurs larges ceintures cloutées soutenaient des dagues, des pistolets et de formidables massues. Certains portaient des casques d’acier chromé ou émaillé, mais la plupart laissaient flotter librement leurs fières chevelures blondes.

« Les Vengeurs Noirs ! gémit Bogel.

Magnifique ! » s’écria Feric.

Il percevait très bien la peur des passagers dans la cabine ; à ses côtés, Bogel était pâle et nerveux. Certes, il était logique, il l’admettait, d’éprouver une certaine inquiétude à la vue de ces gens ; pourtant, quelque chose dans leur fougue et leur allant, la brutalité virile du spectacle, le fit frissonner. Barbares, certes, mais quels magnifiques barbares !

Ayant presque entièrement encerclé le vapeur, quelques Vengeurs Noirs sortirent leurs pistolets et tirèrent des coups de semonce en l’air ; les détonations semblèrent amorties par le puissant vacarme des moteurs. Leur signification n’en parut pas moins claire au chauffeur du vapeur ; il écrasa les freins, lâcha la vapeur, et le véhicule s’arrêta, tout soufflant, sur le bord de la route. Aussitôt, les motocyclistes bouclèrent le cercle et, alors que le gros des Vengeurs demeuraient sur leurs machines tournant au ralenti, grondant toujours comme une meute de chiens de métal, une douzaine environ, mettant pied à terre, plantèrent leurs engins sur leurs béquilles et convergèrent d’un air désinvolte vers la porte de la cabine, les mains encombrées de pistolets et de massues. Il se fit un grand martèlement contre la porte et une puissante voix rauque mugit : « Ouvrez aux Vengeurs, ou nous allons ouvrir cette boîte de conserve à mains nues et vous manger tout crus ! »

Les passagers proches de l’ouverture se ruèrent hors de leurs sièges pour s’entasser à l’arrière de la cabine pendant que l’hôtesse, tremblante, déverrouillait la porte ; belle poltronnerie, pensa Feric, et peu propre à susciter l’admiration de tels hommes.

Dans la cabine surgit alors un homme gigantesque, de la taille de Feric mais aux muscles encore plus massifs. Son justaucorps noir sans manches dévoilait avantageusement les serpents sinueux tatoués sur ses bras. À la chaîne d’argent qu’il avait au cou pendait un crâne chromé quasiment grandeur nature. Dans sa ceinture, fermée par une énorme boucle d’acier gravée d’un svastika rouge sang, était fiché un pistolet et sa main serrait une massue d’acier chromé d’une longueur et d’une épaisseur impressionnantes, terminée par un crâne luisant. Ses cheveux blonds tombant sur ses épaules et sa barbe également blonde étaient nattés. Au lobe d’une oreille étincelait un lourd anneau d’or. Ses yeux, d’un bleu de glace, étaient francs et grands ouverts. Le manteau noir qu’il traînait derrière lui s’ornait de deux éclairs rouges.

Cet individu entreprit de pincer les fesses de l’hôtesse avec une franche paillardise, embrassant à pleine bouche la jeune femme frémissante, pendant que dix de ses camarades faisaient irruption dans la cabine derrière lui. Bâtis sur le même gabarit que le premier, c’étaient tous de grands gaillards vigoureux aux cheveux hirsutes, à la barbe et à la moustache fournies, qui avaient grand besoin d’être taillées. Vêtus d’extravagants cuirs lâches rehaussés de brillants objets métalliques, emblèmes, pendentifs et médaillons, ils brandissaient, les uns des pistolets et des massues, les autres des dagues et autres armes. Tatoués pour la plupart, ils portaient des boucles d’oreilles en or, en argent ou en acier, et paraissaient avoir grand besoin d’un bain, tout couverts qu’ils étaient de sueur et de poussière.

Ayant salué l’hôtesse à sa façon barbare, le Vengeur gigantesque tourna un regard morose vers les passagers tapis dans le fond du vapeur.

« Une belle bande de décrotteurs de slips et de marchands de fumier, hein, Stopa ? observa un Vengeur bien rasé, aux longs cheveux châtains, un anneau d’argent à l’oreille droite. À mon avis, ce sont des candidats à une purée de mutants.

— Nous verrons cela, Karm, dit le géant. N’oublie pas qui commande ici. Si j’ai besoin de ton avis, je te le demanderai. » Karm se tut, l’air sombre, sous les rires des autres. De toute évidence ce Stopa, même mal dégrossi, avait tout pour faire un meneur d’hommes.

« À nous, bande de larves, fit-il, s’adressant aux passagers. Au cas où vous ne seriez guère sortis de votre trou ces derniers temps, je m’appelle Stag Stopa, et voici les Vengeurs Noirs ; si cela ne vous dit rien, vous ne tarderez pas à comprendre. Nous aimons par-dessus tout nos motos et la bagarre, lutiner les filles, nous soûler, écraser les mutants et les grandes gueules – et pas grand-chose d’autre. Nous supportons mal les répliques, les mutants, la police et les Doms. Si nous n’aimons pas quelqu’un nous le faisons disparaître sous terre ; notre vie est aussi simple et honnête que ça. »

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