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Arcadi Strougatski: Le lundi commence le samedi

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Arcadi Strougatski Le lundi commence le samedi

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Vous êtes un programmeur scientifique et très réaliste. Mais soudain vous voici propulsé dans un institut de chercheurs passionnés pour qui le lundi commence le samedi et qui ont pour collaborateurs : des Pythies, Merlin l’Enchanteur … et un ex-Grand Inquisiteur ! Alors vous commencez à vous poser quelques questions pratiques sur le bon usage de la science et de la technique. Et les réponses que vous trouvez sont tout à fait fantastiques !

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J’avançais à pas lents et essayais de me concentrer tout en faisant distraitement sauter dans ma main la pièce qui tombait toujours du côté pile. J’arrivai devant l’épicerie où j’avais trouvé refuge et j’y entrai. Tenant la pièce entre deux doigts, je me dirigeai vers le comptoir des jus de fruits et boissons, et avalai sans aucun plaisir un verre d’eau gazeuse à un kopeck. Puis tenant la monnaie dans mon poing, je me mis à l’écart pour aller fouiller mes poches.

C’était justement l’un de ces cas où il n’y a pas de choc psychologique. J’aurais été plutôt étonné si la pièce de cinq kopecks ne s’y était pas trouvée. Mais elle était là, humide, avec l’éraflure du chiffre 6. Quelqu’un me poussa du coude en me demandant si je dormais. Je m’aperçus que j’étais en train de faire la queue à la caisse. Je répondis que je ne dormais pas et achetai pour trois kopecks de boîtes d’allumettes. Puis, muni de mon ticket de caisse, j’allai me faire servir en allumettes et pendant que j’attendais, je constatai que la pièce de cinq kopecks était dans ma poche. J’étais parfaitement calme. Je pris les trois boîtes, sortis du magasin, revins sur la place et commençai mes expériences.

Elles me prirent une heure, au cours de laquelle je fis dix fois le tour de la place, me gonflant peu à peu d’eau, de boîtes d’allumettes et de journaux. Je fis aussi la connaissance de tous les vendeurs et de toutes les vendeuses et parvins à une série d’intéressantes conclusions. La pièce revenait quand je m’en servais pour payer. Si je la jetais ou la laissais tomber, elle restait là où elle était. La pièce revenait dans la poche au moment où la monnaie passait de la main du vendeur dans celle de l’acheteur. A ce moment-là, si je mettais la main dans ma poche, la pièce réapparaissait dans une autre poche. Elle ne venait jamais dans mes poches à fermeture Éclair. Si j’avais les deux mains dans les poches et prenais la monnaie avec mon coude, la pièce pouvait choisir n’importe quel endroit du corps. Il n’était pas possible de repérer l’instant où la pièce disparaissait de la soucoupe pleine de monnaie posée siir le comptoir.

Ainsi, j’étais en présence d’une pièce « inchangeable » En lui-même le fait ne m’intéressait pas tellement. Mon imagination était surtout frappée par ce déplacement non spatial d’un corps matériel. Je comprenais parfaitement que ce mystérieux passage du vendeur à l’acheteur n’était qu’un cas particulier de la fameuse translation-zéro, bien connue des amateurs de science-fiction sous d’autres noms tels que bond radigulaire, hyperpassage, phénomène Tarantoga … D’éblouissantes perspectives s’ouvraient.

Je n’avais aucun appareil de mesure. Un simple thermomètre de laboratoire m’aurait apporté une aide précieuse, mais je n’en avais pas. J’étais forcé de me limiter à des observations purement visuelles et par conséquent subjectives. J’entamai mon dernier tour de place après m’être fixé ce but : « Quand j’aurai posé la pièce à côté de la soucoupe, je ferai mon possible pour empêcher la vendeuse de la mélanger aux autres pièces avant qu’elle m’ait rendu la monnaie, et pour observer visuellement le déplacement de la pièce dans l’espace, tout en essayant de déterminer ne serait-ce que qualitativement les modifications de la température ambiante à proximité de la trajectoire supposée. Cependant l’expérience fut stoppée dès le départ.

Quand je m’approchai de Mania, la vendeuse, le jeune agent dont j’ai déjà parlé m’attendait près du comptoir.

— Bien, fit-il d’un ton très professionnel. Pressentant des ennuis, je le regardai innocemment.

— Vos papiers, citoyen, s’il vous plaît, dit-il, la main à la visière et sans me regarder en face.

— Que se passe-t-il ? demandai-je en sortant mon portefeuille.

— Donnez-moi aussi la pièce de cinq kopecks, dit l’agent en prenant ma carte d’identité.

Je la lui remis sans rien dire. Mania avait l’air furieuse. L’agent examina la pièce et après avoir prononcé un « Ouais … » satisfait, éplucha ma carte d’identité, comme un bibliophile un incunable rarissime. J’attendais, plutôt ennuyé. Autour de moi la foule grossissait lentement. Diverses opinions s’exprimaient à mon sujet.

— Il va falloir me suivre, dit l’agent.

Je le suivis, tandis que la petite troupe de curieux qui nous accompagnait, échafaudait des suppositions sur mon compte et envisageait les différentes causes qui avaient pu produire les effets dont elle venait d’être témoin.

Au commissariat, le jeune agent remit la pièce et mes papiers au lieutenant de service. Celui-ci examina la pièce et m’offrit un siège. Je m’assis. — Donnez-moi votre menue monnaie, dit le lieutenant d’un ton négligent en se plongeant dans l’étude de mes papiers. J’extirpai toute la monnaie que j’avais dans la poche. — Compte-la, Kovalev, dit le lieutenant. Posant les papiers sur la table, il me regarda droit dans les yeux.

— Vous avez fait beaucoup d’achats ?

— Oui.

— Donnez-les aussi.

J’étalai sur la table quatre Pravda vieilles de deux jours, trois numéros du journal local le Pêcheur , deux numéros de la Gazette littéraire , huit boîtes d’allumettes, six caramels et une petite brosse à récurer achetée en solde.

— Je ne peux pas rendre l’eau, dis-je sèchement. Cinq verres de limonade et quatre d’eau gazeuse.

Je commençais à comprendre, et j’étais affreusement gêné à l’idée d’avoir à m’expliquer.

— Soixante-quatorze kopecks, camarade lieutenant, annonça le jeune Kovalev.

Le lieutenant contemplait d’un air rêveur la pile de journaux et de boîtes d’allumettes.

— C’était pour vous amuser ou pour autre chose ? me demanda-t-il.

— Pour autre chose, dis-je sombrement.

— C’est imprudent. C’est imprudent, citoyen. Racontez-nous ça.

Je racontai. A la fin de mon récit, je demandai avec insistance au lieutenant de ne pas voir dans mes actes le désir d’amasser de quoi acheter une Zaporojetz. Les oreilles me brûlaient. Le lieutenant eut un petit sourire.

— Et pourquoi pas ? dit-il. Il est arrivé qu’on essaie.

Je haussai les épaules.

— Je vous assure qu’une pareille idée ne pourrait pas m’effleurer …

Le lieutenant se taisait. Le jeune Kovalev pris mes papiers qu’il se remit à étudier.

— C’est même une supposition étrange … dis-je. Ce serait un projet insensé … Économiser sous après sou … — Je haussai les épaules. — Autant aller mendier à la porte des églises …

— Nous luttons contre la mendicité, fit le lieutenant d’un ton grave.

— Bien sûr, c’est tout à fait normal … Mais je ne comprends pas quel rapport cela a avec moi et … — Je me rendis compte que je haussais beaucoup trop les épaules et me promis de m’en abstenir.

Le lieutenant gardait un silence fort éprouvant tout en fixant la pièce de cinq kopecks.

— Nous devons dresser procès-verbal, déclara-t-il enfin.

— Je vous en prie, naturellement … bien que … — Je ne savais pas ce que je voulais dire par là.

Le lieutenant me regardait, attendant que je finisse ma phrase. J’étais en train de me demander à quel article du code pénal correspondaient mes actes. Le lieutenant prit une feuille de papier et se mit à écrire.

Le jeune Kovalev était reparti. Le lieutenant faisait grincer sa plume et la trempait bruyamment dans l’encrier. Je fixais d’un œil hébété les affiches collées au mur et me disais sans grande conviction que Lomonossov, s’il s’était trouvé à ma place, se serait enfui par la fenêtre en emportant ses papiers. L’essentiel, au fond, c’est quoi ? pensais-je. L’essentiel est de ne pas se sentir coupable. Dans ce sens, je ne suis pas coupable. Mais la culpabilité est un phénomène objectif et subjectif, et un fait reste un fait. Ces soixante-quatorze kopecks de monnaie sont juridiquement le fruit d’un larcin effectué à l’aide de procédés techniques, une pièce inchangeable en l’occurrence.

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