Sheri Tepper - Rituel de chasse

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Rituel de chasse: краткое содержание, описание и аннотация

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Le monde va mal, le monde est malade.
Un terrible fléau se répand dans l’univers, une infection mortelle qui menace d’exterminer toute vie. Aucune planète n’est épargnée. Aucune, sauf Grass. Pourquoi ? Comment expliquer cette immunité ? Marjorie est envoyée en mission sur Grass pour trouver la réponse.
Grass, planète dont on sait peu de chose, si ce n’est qu’elle est couverte d’herbe et que des colons s’y sont installés, voici quelques siècles. Aristocrates, ils ont fait de la chasse leur occupation favorite. Chasse à courre, chasse à mort...
Là-bas, à des millions de kilomètres de la Terre, Marjorie va découvrir un monde étrange, une culture fascinante et cruelle. Mais pourra-t-elle percer le secret de Grass ? Un secret qui peut sauver l’univers — ou le conduire à sa perte…

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Le Père James fit entendre les secousses d’un rire étouffé, comme un battement d’ailes contre la grille. S’il doit se moquer de quelqu’un ou de quelque chose, j’aime autant que ce soit de ses propres tâtonnements, songeait la pénitente, de plus en plus déconcertée.

— Connaissez-vous le principe d’incertitude ? demanda-t-il.

— Je suis moins ignorante que vous le pensez, répliqua-t-elle.

— Avec les infiniment petits, vous le savez donc, le regard scrutateur ne peut rester neutre ; il intervient, il dérange. Chacune de ses créatures est un être différent, mais Dieu ne saurait prendre en compte les destins individuels sans risquer d’en modifier le cours. Qu’en serait-il alors de notre libre arbitre ?

— Si l’épidémie extermine le genre humain, ce sera la volonté de Dieu, s’obstina Marjorie. Nous aurons beau nous défendre pied à pied, rien ne pourra nous soustraire à son châtiment.

— Le Saint-Siège tient le même discours, et les Rafalés ne s’en éloignent guère. Si nous mourons tous, alors nos âmes seront sauvées, et nous ressusciterons dans un monde meilleur.

— Ne vous méprenez pas, mon Père. Il est de notre devoir de lutter contre le fléau qui nous menace, mais les hommes n’en seraient pas là s’ils étaient moins coupables.

— Coupables, Marjorie ? Qu’avons-nous fait, vous ou moi, pour mériter l’épidémie ?

— Tous les hommes portent le poids de la faute originelle.

Le dogme, à présent. Tous ces articles de foi auxquels il adhérait naguère de tout son esprit et de tout son cœur suscitaient à présent plus de questions qu’ils n’en résolvaient. Suis-je à l’aube d’une crise grave ? se demandait-il de plus en plus souvent. Serai-je bientôt indigne des vœux que j’ai prononcés ? Sa conscience le rassurait toujours. Ses convictions chancelaient, sa foi était intacte.

— Les hommes naissent dans le péché, vous en êtes sûre ?

— Mon Père, je respecte les croyances de ma religion.

— Qu’en est-il de la responsabilité collective, Marjorie ? L’admettez-vous également ?

— Cela dépend ; donnez-moi un exemple.

— Les aristocrates dans leur ensemble peuvent-ils être reconnus coupables du malheur de Janetta bon Maukerden ?

— Soulevez-vous un point de doctrine ou de morale ?

— Et les Sanctifiés ? Sont-ils tous coupables de condamner leurs fils à la servitude ? Prenons Rillibee, ce jeune moine que nous avons rencontré l’autre jour. A-t-il passé onze ans dans le bagne doré du Hiérarque en expiation de sa minuscule part de responsabilité collective, ou pour se laver du péché originel ?

— Je suis la fidèle servante du Seigneur. Il ne m’appartient pas de déterminer à quel moment de leur évolution les hérétiques sont entrés en dissidence.

Qu’aurait pensé Marjorie si elle avait pu voir le sourire du prêtre ? Pourquoi cette femme accomplie n’avait-elle pas reçu en partage davantage de tolérance et d’humour ? se demandait-il. L’impatience de Rigo, l’insensibilité de Stella, la timidité de son frère… Seigneur, fallait-il distribuer vos vertus avec tant de parcimonie si vous attendiez des hommes un héroïsme sans faille ?

Il poussa un nouveau soupir. Après lui avoir donné l’absolution, il infligea à la dévote une pénitence légère. Marjorie devrait s’incliner devant la décision prise par son époux sans s’ériger en juge ou en censeur. Rigo, assura le Père James, avait acquis la conviction qu’il était de son devoir de se prêter au jeu des aristocrates. En son for intérieur, le prêtre savait très bien à quoi s’en tenir : comme toujours, Rigo n’avait écouté que son orgueil. Était-ce en raison de son jeune âge, de ses liens de parenté avec l’ambassadeur ? Le Père James avait l’intuition qu’il ne lui appartenait pas de conforter Marjorie dans la piètre opinion qu’elle avait de son époux. Mais que pouvait-elle attendre de Sandoval, homme lucide, prudemment enfermé dans de justes principes, sinon quelques sermons et le réconfort d’une présence compréhensive ? Le Père James se surprit à souhaiter une nouvelle rencontre avec les deux étranges gardiens de la cité Arbai. Une affinité mystérieuse l’unissait à frère Lourai.

Au cœur de la nuit, un martèlement sourd, obstiné, obsédant, ébranla toute la campagne environnante. Marjorie fut debout en un clin d’œil. Elle passa vivement un peignoir et s’aventura dans les salons de la résidence, donnant de la lumière dans toutes les pièces à mesure qu’elle les traversait. Elle trouva Persun Pollut devant l’une des portes-fenêtres du salon d’apparat. Il tirait sur les lobes de ses longues oreilles et semblait la proie d’une nervosité inhabituelle.

— D’où cela vient-il ? Qu’est-ce que c’est ? murmura-t-elle. À différentes reprises, déjà, nous avons entendu ces énormes vibrations ; cette fois, pourtant, le phénomène semble beaucoup plus proche.

— Ce sont les Hipparions, dit-il, adoptant, lui aussi, le registre mezza voce. Cette explication m’a été fournie par les villageois. Tous les printemps se produit la même sarabande, à intervalles plus fréquents pendant l’hiatus.

— Les Hipparions ? Que font-ils donc ?

— Ils dansent, madame, si j’en crois mes informateurs. C’est à peine croyable, n’est-ce pas ? Sebastien prétend connaître le lieu de ces bacchanales. Il tiendrait ce renseignement d’un témoin oculaire. Lui, d’ordinaire assez loquace, rentre dans sa coquille lorsqu’on aborde ce sujet. Il lui répugne visiblement d’en parler.

— Voilà qui est curieux, en effet.

Persun colla son nez contre la vitre. Tous deux contemplaient la nuit en essayant d’oublier les frémissements du plancher. La danse des Hipparions devait être trépidante.

— Pourriez-vous demander à Sebastien de passer me voir ? demanda Marjorie.

Le jeune secrétaire lui jeta un bref regard, vaguement désapprobateur.

— Dès demain, Lady Westriding. Je n’y manquerai pas.

À distance considérable de Opal Hill, un fracas identique avait éveillé les habitants de Klive. Certains, debout depuis longtemps, n’avaient pas attendu le séisme pour se livrer à un étrange manège.

La scène se passait dans une aile abandonnée de l’immense demeure. Stavenger avait empoigné d’une main les cheveux de sa femme, de l’autre le col de son vêtement et la traînait le long d’un couloir abominable qui n’avait pas vu la lumière du jour depuis des lustres. Rowena se débattait faiblement, le front ensanglanté.

— Stavenger, pour l’amour du ciel. Je songeais à Dimity, ce que j’ai fait, c’était pour elle…

Embusquées tantôt dans les encoignures, tantôt dans les portes entrebâillées, deux frêles silhouettes suivaient cette étrange marche au supplice, progressant par sauts de puce. Les deux sœurs tremblaient comme des feuilles malgré leur résolution. Quelques heures auparavant, dans la clarté fluctuante du crépuscule, alors qu’elles se trouvaient dans le jardin, elles avaient surpris ce geste inouï de leur père, frappant leur mère en pleine face, à toute volée. N’avait-il pas remarqué la présence de ses filles, ou bien leur regard lui était-il devenu à ce point indifférent ? Il s’en était suivi une brève lutte. Stavenger avait eu le dessus presque aussitôt ; plongeant les doigts dans le chignon de Rowena, crochetant son corsage, il l’avait remorquée jusqu’à une lointaine porte dérobée qu’il avait déverrouillée, puis refermée à clé après leur passage. Saisies d’un affreux pressentiment, les petites avaient pris leurs parents en filature. Une fenêtre dont un carreau brisé permettait l’ouverture leur avait livré l’entrée de la galerie. À l’intérieur, tout était noir, poussiéreux, imprégné d’une suffocante odeur de moisi.

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