Sheri Tepper - Rituel de chasse

Здесь есть возможность читать онлайн «Sheri Tepper - Rituel de chasse» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1992, ISBN: 1992, Издательство: J'ai Lu, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Rituel de chasse: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Rituel de chasse»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le monde va mal, le monde est malade.
Un terrible fléau se répand dans l’univers, une infection mortelle qui menace d’exterminer toute vie. Aucune planète n’est épargnée. Aucune, sauf Grass. Pourquoi ? Comment expliquer cette immunité ? Marjorie est envoyée en mission sur Grass pour trouver la réponse.
Grass, planète dont on sait peu de chose, si ce n’est qu’elle est couverte d’herbe et que des colons s’y sont installés, voici quelques siècles. Aristocrates, ils ont fait de la chasse leur occupation favorite. Chasse à courre, chasse à mort...
Là-bas, à des millions de kilomètres de la Terre, Marjorie va découvrir un monde étrange, une culture fascinante et cruelle. Mais pourra-t-elle percer le secret de Grass ? Un secret qui peut sauver l’univers — ou le conduire à sa perte…

Rituel de chasse — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Rituel de chasse», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Les renards, selon la version la plus répandue. Je n’en crois rien.

— Vous ne croyez pas les renards capables d’une telle férocité ? s’étonna le Père James. Ce sont pourtant des animaux redoutables, sans parler de leur aspect terrifiant.

Mainoa hésita ; il décida d’en dire le moins possible.

— Les moines verts travaillent sur ce site depuis une éternité, et sans la moindre protection. Quand viennent les grosses chaleurs, il nous arrive de passer la nuit à la belle étoile, allongés dans l’herbe. Jamais les renards n’ont attaqué un seul d’entre nous.

— Cela ne me surprend qu’à moitié, je ne saurais dire pourquoi, murmura Marjorie.

À ces mots, Mainoa lui jeta un regard de profonde curiosité, auquel elle ne comprit rien.

Tony semblait déconcerté ; il réfléchissait.

— À qui pensez-vous donc ? Aux Hipparions ? C’est impossible !

— La question mérite d’être posée. Observons et déduisons. Que voyons-nous ? D’un côté, des Arbai morts par centaines dans des conditions de violence extrême comme en témoignent leurs cadavres découpés, morcelés ; de l’autre, des aristocrates unijambistes, culs-de-jatte ou manchots. C’est au cours de leurs Chasses, vous le savez, qu’ils perdent bras et jambes, quand ils n’y laissent pas la vie. La tentation n’est-elle pas grande d’imputer aux mêmes créatures l’extermination des uns et les infirmités des autres ?

L’épouvante se peignit sur les traits du jeune homme. Il songeait à son père.

— Il n’est pas dans la nature des herbivores de montrer cette cruauté sanguinaire, protesta-t-il.

— Qui vous a dit que les Hipparions mangeaient de l’herbe ? répliqua le vieux frère. Sait-on seulement comment ils vivent ? En dehors de la Chasse, ils se tiennent à l’écart des hommes dont ils s’approchent parfois pour les couver d’un regard…

— Chargé de mépris, souffla Marjorie. Chargé d’hostilité.

— À condition de prendre ce mot pour ce qu’il est, un euphémisme, précisa Mainoa.

— Les yeux d’un animal peuvent-ils en dire aussi long ? s’étonna le Père James.

— Pourquoi traitez-vous les Hipparions d’animaux ?

— Pourquoi ? Que sont-ils d’autre ?

— Vous affirmez cela si tranquillement…

Le jeune prêtre garda le silence. Le regard qu’il jeta sur son supérieur lui montra un visage maussade, en proie à des émotions contradictoires. Le Père Sandoval semblait surtout très las.

— Accepterez-vous notre hospitalité ? proposa Mainoa. Nous sommes installés à deux pas, dans une demeure spacieuse, presque remise à neuf. Vous pourrez vous reposer, prendre une boisson chaude.

Marjorie trouva l’idée excellente. Peu après, tout le monde se retrouva juché à l’extrémité de chaises trop hautes et trop profondes qui n’étaient pas à la mesure de l’homme.

— J’ai vu des Hipparions, dit soudain le Père James. Dans aucun domaine ils ne donnent l’impression d’être autre chose que de simples bêtes, gigantesques, il est vrai, effrayantes à voir, pas très éloignées des dragons de nos légendes.

— Quel critère retiendriez-vous pour leur décerner un brevet d’intelligence ? s’enquit poliment Mainoa. La fabrication d’outils ? Les rites funéraires ? Le langage articulé ?

— J’avoue ne pas m’être posé la question. Depuis notre arrivée, personne n’a jamais laissé entendre qu’il pourrait y avoir quelque raison de s’interroger sur l’appartenance des Hipparions, ou des chiens, ou des renards, à l’espèce animale.

— Songez-y, conseilla le frère. Aussi bien vous, mon Père, que vous, Lady Westriding. C’est un passionnant sujet de réflexion ; il ouvre des perspectives vertigineuses.

Tony alla chercher les paniers de pique-nique laissés dans l’aéronef. Oubliant le voisinage macabre des momies, les six convives mangèrent d’un solide appétit. La pluie avait cessé depuis longtemps ; le soleil allongeait ses rayons obliques au ras des tranchées, plongeant les ruelles dans l’ombre. Un frisson secoua les épaules de Marjorie. Son fils déplia le châle qu’elle avait eu la précaution d’emporter et le lui posa sur les épaules.

— Frère Mainoa, j’ai une requête à formuler. Viendriez-vous à Opal Hill afin d’y rencontrer mon époux, Roderigo Yrarier, ambassadeur du Saint-Siège ?

— Roderigo Yrarier, le neveu du Hiérarque ? s’exclama Rillibee. Mais je le connais ! J’avais reçu l’ordre de lui servir d’escorte lorsqu’il est venu au Saint-Siège. J’ai même assisté à son entrevue avec le Hiérarque. Ils ont parlé de l’épidémie. Le Hiérarque voulait l’envoyer en mission sur la Prairie. Il y allait de l’avenir de l’humanité, disait-il. Les chevaux… les chevaux seraient la clé de tout !

Tony avait vivement dressé la tête. Il se tourna vers sa mère, les yeux sévères, chargés de reproche. Mainoa surprit ce regard ; il avança entre la mère et le fils une main lénifiante.

— Mon jeune compagnon vient de prononcer, sans réfléchir, des paroles inconsidérées. Après tout, le Saint-Siège nie l’existence de l’épidémie.

— Maman ?

— Plus tard, Tony. Donner le change, garder la tête froide, se répétait Marjorie. Le grand secret était donc éventé. Pauvre garçon. Encore une chance que sa sœur n’eût pas été là… Elle porta son attention sur Rillibee. Je vous en prie, dites-moi ce que vous savez de l’épidémie.

Il ouvrit la bouche et resta muet. L’émotion lui nouait la gorge. Les souvenirs voltigeaient dans sa tête en bousculade éperdue. Perché sur un pan de mur à demi écroulé, le perroquet battit des ailes.

Laissez-moi mourir… le plus tôt sera le mieux !

— N’insistez pas, murmura Mainoa. Voyez-vous, l’épidémie a emporté toute sa famille. Permettez-moi plutôt de rappeler certains faits, plus ou moins éloignés dans le temps, et dont le rapprochement, pour peu que l’on veuille bien y réfléchir, finit par construire quelque chose qui ressemble à l’évidence. Sur un autre monde, les Arbai ont disparu peu à peu, au terme d’un lent processus d’extinction de la race. Ici, la mort s’est abattue comme un cataclysme. Aujourd’hui, à travers tout le système, les hommes tombent comme des mouches, victimes d’un fléau contre lequel la science reste impuissante. Pour ma part, je n’en sais pas plus, sinon que le Saint-Siège s’obstine dans son refus d’admettre ces réalités successives.

— À votre connaissance, a-t-on déjà assisté sur la Prairie à l’apparition de cas mortels ?

— Il est bien difficile de vous donner une réponse catégorique. Ce dont je suis absolument sûr, c’est que la population du Monastère n’a pas souffert jusqu’à maintenant.

— Avez-vous une idée du nombre de victimes que l’épidémie aurait pu faire si elle s’était déclarée sur cette planète ?

— La censure rendrait impossible toute évaluation sérieuse du taux de mortalité. Le Saint-Siège prétend qu’il n’y a jamais eu d’épidémie, pas plus aujourd’hui que dans le passé. Le Doux Endoctrinement n’y va pas par quatre chemins lorsqu’il s’agit d’expliquer la disparition des Arbai. L’ennui serait la cause de tout ; l’ennui ou quelque catastrophe écologique. De maladie, il n’est jamais question.

— Vous n’avez toujours pas répondu à ma requête. Acceptez-vous de rencontrer mon mari ?

Mainoa acquiesça. Il regardait par-dessus l’épaule de Marjorie, comme s’il voyait derrière elle quelque chose ou quelqu’un.

— Si vous avez l’obligeance de me procurer un moyen de transport, madame, je n’aurais pas l’impolitesse de décliner votre invitation. Je fus, dans mon jeune temps, l’un des nombreux jardiniers paysagistes qui participèrent à la création du parc de votre propriété, vous pourriez être amenée à me consulter à ce sujet. Ce prétexte-là en vaut bien un autre. Au cas où vous seriez tentée de solliciter l’autorisation de mes supérieurs, quelle que soit la raison invoquée de votre part, ils refuseront de me laisser partir.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Rituel de chasse»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Rituel de chasse» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Rituel de chasse»

Обсуждение, отзывы о книге «Rituel de chasse» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x