Sheri Tepper - Rituel de chasse

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Rituel de chasse: краткое содержание, описание и аннотация

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Le monde va mal, le monde est malade.
Un terrible fléau se répand dans l’univers, une infection mortelle qui menace d’exterminer toute vie. Aucune planète n’est épargnée. Aucune, sauf Grass. Pourquoi ? Comment expliquer cette immunité ? Marjorie est envoyée en mission sur Grass pour trouver la réponse.
Grass, planète dont on sait peu de chose, si ce n’est qu’elle est couverte d’herbe et que des colons s’y sont installés, voici quelques siècles. Aristocrates, ils ont fait de la chasse leur occupation favorite. Chasse à courre, chasse à mort...
Là-bas, à des millions de kilomètres de la Terre, Marjorie va découvrir un monde étrange, une culture fascinante et cruelle. Mais pourra-t-elle percer le secret de Grass ? Un secret qui peut sauver l’univers — ou le conduire à sa perte…

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Maman et papa avaient regagné leur chambre. Réveillé à l’aube, Rillibee avait écarté les lattes du store. La tache blanche du gyroplaneur était toujours là, à quelque distance au-delà de la lisière de la pinède. Peu après, stupéfait, l’enfant vit l’homme descendre de son véhicule et s’avancer vers la maison. Il courut prévenir ses parents. Miriam n’eut que le temps de réintégrer la cave. Le lit fut remis en place. Joshua enjoignit à son fils de se fourrer sous les couvertures.

— Fais semblant de dormir, et tâche d’être convaincant.

Plusieurs coups violents furent frappés contre la porte. Rillibee enfouit sa tête sous l’oreiller. Les battements de la peur faisaient dans ses oreilles un bruit assourdissant. Le cauchemar le cernait de tous côtés, il faisait rage au-dedans de lui.

À compter de ce jour, maman dormit dans la cave. Papa installa en bas une couchette et bricola un sanitaire chimique. Pendant la journée, si un membre de la famille se trouvait là pour faire le guet, Miriam se faufilait par la trappe de la chambre et vaquait à ses occupations, sans jamais sortir de la maison. Quand les enfants étaient en classe et Joshua retenu à l’extérieur par quelque livraison, elle demeurait dans sa cachette.

Chaque soir, Joshua changeait son pansement. À la fin de la semaine, l’œdème s’était développé, il avait pris un aspect malsain, purulent. Bientôt, tout le bras fut pris, et la lésion continuait de s’étendre vers l’épaule. Miriam souffrait le martyre. Les séances de soin devinrent pour tout le monde un supplice auquel il était impossible de se soustraire. À moins d’être lavée tous les jours et pansée de neuf, la plaie suppurante répandait une odeur épouvantable. L’opération avait lieu dans la cuisine. Songbird tenait la cuvette d’eau tiède. Une fois que Joshua avait nettoyé le bras, Rillibee lui tendait le pansement. Le perroquet glapissait derrière la porte du salon.

— Misère de misère ! Foutue existence.

Personne ne lui prêtait pas la moindre attention.

L’homme en blanc revint à la charge ; il avait amené deux collègues en renfort. À eux trois, ils passèrent la maison au peigne fin. Toutefois, aucun d’entre eux ne songea à regarder sous le lit de Rillibee. Il est vrai que l’espace compris entre le sol et le sommier était juste assez haut pour livrer passage à un gros lézard.

De temps à autre, en l’absence des enfants, alors que Joshua surveillait l’occupant du gyroplaneur, Miriam montait au rez-de-chaussée. L’espace d’une heure ou deux, en dépit de son bras paralysé et de la douleur irradiante, elle affectait une attitude sereine, comme si tout était rentré dans l’ordre. La nuit venue, quand la famille se trouvait à nouveau réunie, elle leur narrait en détail ses activités de la journée, ses impressions. Elle s’enquérait du jardin. Les pommes seraient-elles bientôt mûres pour la récolte ?

— Cela sent l’automne. As-tu remarqué les trembles, Rillibee ? Le feuillage commence à jaunir. D’ici peu, nous le verrons flamboyer. Il dressera sous nos yeux ses colonnes d’or pur, belles à couper le souffle. Quel bonheur !

On s’amusait à composer le menu du dîner suivant, Miriam dictait la liste des emplettes à faire. Tu achèteras ceci et cela, en telle ou telle quantité, disait-elle à Joshua. Songbird, cuisinière improvisée, notait les conseils de sa mère pour la préparation des sauces et des pâtisseries. Rillibee avait été promu marmiton. La vie suivait son cours.

Un soir, alors que Joshua, avec une infinie délicatesse, ôtait le vieux pansement, deux doigts se détachèrent. Miriam fut secouée de haut-le-cœur, elle se courba comme si elle allait vomir. Songbird avait poussé un cri.

— Dans le salon, tous les deux !

De l’index, Joshua leur montrait la porte. Les enfants s’esquivèrent. Songbird sanglotait. Les yeux secs, Rillibee se sentait gagné par un désespoir atroce. Son esprit butait contre toutes les manifestations tangibles du malheur qui le frappait sans pouvoir saisir celui-ci dans sa totalité. Entre le monde et lui allait s’épaississant le sentiment d’irréalité. Ces petits objets blancs dans la main de Miriam, à l’endroit où les doigts auraient dû prendre naissance, c’étaient des os ! De la chair mutilée suintait une humeur grise d’une puanteur qui prenait à la gorge.

Dorénavant, il leur fut interdit d’assister leur père lorsqu’il prodiguait les soins quotidiens à la malade. Puis il leur fut interdit de voir leur mère. Ils pouvaient toujours l’entendre parler et chacun des mots qu’elle prononçait leur entrait dans le cœur. Une fois, une seule, elle éclata de rire, et cette brève explosion de joie leur fit venir les larmes aux yeux. Peu à peu, cette voix leur devint complètement étrangère, comme si Miriam n’était plus la même, comme si quelqu’un d’autre avait pris sa place. Le langage articulé se mua en un gémissement lugubre, une plainte uniforme, semblable à celle que poussent les chiens du désert lorsqu’ils ont été percutés par un véhicule, un lièvre emporté entre les serres d’un épervier.

L’odeur empira. Elle s’infiltrait par les interstices du plancher, elle occupait la chambre de Rillibee, elle imprégnait ses nuits.

— Mon Dieu, ayez pitié… Nom de Dieu, faites quelque chose ! psalmodiait le perroquet.

Joshua prit la chambre de Rillibee et lui donna la sienne. Allongé dans le grand lit, le garçon essayait de reconstituer de mémoire les traits de la physionomie maternelle dont le détail, déjà, s’enfonçait dans l’oubli. Souvent, il se levait, gagnait en catimini le salon où se trouvait un portrait de Miriam, peint par l’une de ses amies. Il inclinait l’abat-jour, contemplait le clair visage souriant et s’imaginait avoir devant lui la face d’un ange.

— Pitié, laissez-moi mourir, disait derrière lui le perroquet. Je veux en finir, je veux en finir, je veux en finir.

Rillibee décida de ne plus remettre les pieds au salon. Il faisait ses devoirs du soir dans la cuisine, et c’était là qu’il prenait tous ses repas. Il ne posait aucune question. Pas une fois, s’adressant à Songbird ou à Joshua, il ne fit allusion à la créature qui se décomposait dans la cave.

— Pauvre Rillibee, par quelles épreuves vous êtes passé, soupira Frère Mainoa.

— Était-ce ma faute si je pensais à elle du matin au soir ? C’était plus fort que moi. Je la revoyais soudain, vivante incarnation du bonheur, saisissante de grâce et d’espièglerie comme elle l’avait toujours été, comme si je venais de la quitter, puis le souvenir d’une merveilleuse netteté virait au gris, devenait flou et se racornissait, ainsi qu’une image exposée au feu. L’instant d’après, je n’aurais su la décrire et son visage semblait à jamais perdu.

— Je veux mourir, tuez-moi donc ! criait le perroquet.

Au matin de son douzième anniversaire, Rillibee s’éveilla frais comme l’œil et l’esprit léger. Tout en lui n’était que chant d’allégresse et jubilation. Habillé en hâte, il entra sans répugnance dans le salon où l’accueillirent des flots de lumière. Song était assise à la table du petit déjeuner. Rillibee remarqua aussitôt le paquet enrubanné posé sur son assiette. Il gagna sa place et s’installa, très sage. Après avoir jeté un furtif coup d’œil sur sa sœur, se saisissant du paquet, il le secoua pour tenter d’identifier le cadeau qu’il contenait.

— Joyeux anniversaire ! lança Joshua depuis la cuisine. Je n’en ai pas tout à fait fini avec les crêpes.

Le ton manquait un peu de conviction, estima Rillibee, mais le souhait lui alla droit au cœur.

Song, à côté de lui, ne bougeait pas plus qu’une poupée de cire.

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