Sheri Tepper - Rituel de chasse

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Rituel de chasse: краткое содержание, описание и аннотация

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Le monde va mal, le monde est malade.
Un terrible fléau se répand dans l’univers, une infection mortelle qui menace d’exterminer toute vie. Aucune planète n’est épargnée. Aucune, sauf Grass. Pourquoi ? Comment expliquer cette immunité ? Marjorie est envoyée en mission sur Grass pour trouver la réponse.
Grass, planète dont on sait peu de chose, si ce n’est qu’elle est couverte d’herbe et que des colons s’y sont installés, voici quelques siècles. Aristocrates, ils ont fait de la chasse leur occupation favorite. Chasse à courre, chasse à mort...
Là-bas, à des millions de kilomètres de la Terre, Marjorie va découvrir un monde étrange, une culture fascinante et cruelle. Mais pourra-t-elle percer le secret de Grass ? Un secret qui peut sauver l’univers — ou le conduire à sa perte…

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— Joyeux anniversaire, dit-elle, d’une voix au timbre grave qui semblait produite par un mécanisme caché dans sa poitrine.

Joshua entra, portant un pichet de jus de fruits. Il remplit les trois verres. Lorsqu’il se pencha, Rillibee remarqua sur sa nuque une zone d’inflammation de la taille d’un noyau de pêche. Profitant de ce que leur père retournait dans la cuisine, il se pencha vers Song.

La jeune fille entendit-elle le chuchotement pressant, terrifié de son frère ? Elle n’en laissa rien paraître. Elle restait sans faire un mouvement, le regard fixe. Pour la première fois, alors qu’il l’examinait avec attention, Rillibee vit le pansement. Depuis combien de temps avait-elle la main bandée sans qu’il s’en fût aperçu ?

Il ne devait jamais savoir ce qu’il y avait dans le paquet. Il se leva sans un mot, sortit et s’éloigna. Il marchait droit, comme happé. Laissant derrière lui le verger et la forêt de pins, il atteignit la route. Il allait vers la ville.

— As-tu jamais revu les tiens ? s’enquit Frère Mainoa.

Rillibee ne répondit pas aussitôt. Le visage épuisé d’avoir tant pleuré, il regardait par la vitre. Inondée de lumière, la steppe dénouait ses nuances en sinuosités nonchalantes. Rillibee cligna des yeux.

— Ce jour-là, pendant la classe, je me suis donné en spectacle, une véritable crise de nerfs. À mon retour, quelques heures plus tard, je trouvai la maison vide. Il n’y avait que l’homme du Saint-Siège. Il me donna l’ordre de venir avec lui. Une belle carrière d’acolyte m’attendait. Pas un mot sur Miriam, Joshua, Song. Quand je l’interrogeai à leur sujet, il prétendit que j’avais perdu ma famille depuis longtemps. J’avais tout oublié, à la suite d’une longue maladie. Personne ne se préoccupa de savoir si nous étions Sanctifiés.

Mainoa prit une gorgée de tisane.

— Frère Lourai, comment cela sonne-t-il ?

— Le nom devrait-il rendre un effet particulier ?

— Il se compose d’une suite de phonèmes aux caractères bien précis. Le son l , par exemple, évoque la patience, le r , la persévérance. Deux vertus qui te seront d’un grand secours.

— À quoi correspond la consonne initiale de votre nom ? Et la consonne médiane ?

— Le m représente la résignation. Le n, l’endurance.

— La résistance, disiez-vous ?

— Doucement, petit frère. Lourai, ce pseudonyme ne me déplaît pas ; il ne manque ni de simplicité, ni d’harmonie, contrairement à ces intempéries postillonnantes du langage imaginées par les responsables du Doux Endoctrinement lorsqu’ils se mêlent de baptiser les nouveaux venus. Que dirais-tu de t’appeler Fouyaisoa Sheefua, ou Thoirae Yoanee ?

— Que ne puis-je m’enfuir pour échapper à cet enfer ! gémit Rillibee.

— Rien de plus simple. Demain, ou après-demain, quitte le chantier, mets-toi en route, la steppe te tend les bras. Personne ne te retiendra, personne n’osera se lancer à tes trousses, tu es libre de partir. Cent fois, j’aurais pu céder à la tentation ; il m’aurait suffi de poser ma pelle et ma niveleuse, hop, je m’en allais. Quelle force m’a retenu ? L’espoir que le contenu de la pelletée suivante résoudrait un fragment de la grande énigme, ou que derrière le prochain pan de mur exhumé se trouverait un nouveau mystère. Tout bien considéré, je ne suis pas trop mécontent de mon sort. Cette sorte de quiétude à laquelle je suis parvenu s’acquiert au prix d’un effort considérable sur soi-même. L’hypocrisie est la clé de tout. Quand ils seront las de te voir la tête humblement baissée et de t’entendre murmurer « Oui, Révérend », sur le ton le plus modeste, avec une pointe de mélancolie, ils te ficheront la paix.

— On ne peut vivre indéfiniment dans l’hypocrisie ! se récria Rillibee.

Frère Mainoa s’installa de nouveau aux commandes. Le front soucieux, il consulta les cadrans, vérifia la position de certaines manettes.

— Qui t’a parlé d’hypocrisie ? Si tu as le malheur de m’attribuer ces propos devant un tiers, je nierai tout, en bloc. Mets-toi bien en tête que nos chefs sont de pitoyables histrions, en premier lieu le Vénérable Jhamlees Zoe et le Révérend Noazee Fuasoi, son complice. Entendons-nous, il ne s’agit pas de justes qui se seraient malencontreusement fourvoyés dans une entreprise dangereuse, mais d’êtres infâmes, pervertis jusqu’au plus profond d’eux-mêmes, irrécupérables pour le genre humain. Leur aveuglement est sans rémission : rien de ce que tu pourras dire ou faire ne les rendra accessibles à la vérité. Ils erreront pour l’éternité dans les ténèbres de l’ignorance et du mensonge, telle est la volonté de Dieu. Est-ce si difficile à comprendre ?

Rillibee secoua la tête, sans pouvoir réprimer une moue incrédule. Il s’était attendu à bien des surprises, mais la profession de foi de Frère Mainoa le prenait de court.

— Bien. Quand tu seras convaincu que seule une terrible méprise cosmique a pu placer ces phénix de sottise à des postes de responsabilité, tu en arriveras à l’évidente conclusion.

— Laquelle ?

— La voie qu’il te reste à suivre est étroite. Tu achèteras ta liberté à force d’obéissance. Courbe l’échine devant eux. Jamais ils ne sauront que ton front soumis abrite des montagnes de haine et de mépris.

— C’est la conduite que tu observes depuis tant d’années ?

— Tu feras de même. À ta place, je me garderais de révéler à Jhamlees Zoe que je suis issu d’un milieu de non-Sanctifiés. Il pourrait bien te prendre en grippe de prime abord et dans ce cas, malheur à toi ! Quand tu devras répondre par l’affirmative à l’une de ses questions, opine du bonnet, en prenant garde de ne pas oublier le rituel : « Oui, Révérend. » Plus insignifiant tu paraîtras, plus vite il se désintéressera de toi. C’est la grâce que je te souhaite.

Ayant inculqué au novice ces quelques principes de sauvegarde, Frère Mainoa se tut. Rillibee, autrement appelé Frère Lourai, se leva et vint s’asseoir sur le siège du copilote. Peu après, il rompait le silence.

— Qui sont les Arbai ?

— Un peuple disparu depuis longtemps, bâtisseur d’étranges cités dont les ruines ont été retrouvées sur différentes planètes, y compris celle-ci. Les hommes n’ont découvert nulle part d’autres vestiges du passé ; les cités Arbai sont les seuls signes laissés par une race intelligente.

— À quoi ressemblaient-ils ?

— Ils étaient d’une taille supérieure à la nôtre, pas loin de deux mètres cinquante, par ailleurs bimanes et bipèdes, le corps recouvert de fines écailles, ou de plaques. Nous avons exhumé quantité de momies en parfait état de conservation. Les nombreuses fouilles et recherches entreprises donnent à penser que leur civilisation avait atteint un niveau très sophistiqué, à l’égal de la nôtre. Ils avaient, comme nous, essaimé à travers la galaxie. Ils connaissaient l’écriture, naturellement, bien que nous ne soyons pas encore en mesure de la déchiffrer. Sous d’autres aspects, ils étaient très différents. C’est ainsi que nous n’avons pu déceler, sur les corps examinés, aucune conformation particulière distinguant le mâle de la femelle. Tous sont intersexués.

— L’espèce a complètement disparu ?

— Sans laisser de survivants. Cela semble s’être passé très vite, comme si les Arbai avaient fait leur temps, comme s’il était écrit qu’ils devaient s’effacer d’un seul coup. Ils sont partis dans un souffle. Sur la Prairie, au contraire, on jurerait qu’un cataclysme d’une violence inouïe s’est abattu sur eux.

— Comment le savez-vous ?

— Les cadavres sont dépecés, un bras ici, une jambe là, le thorax enfoncé, la mandibule détachée du crâne…

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