Clifford Simak - Les fleurs pourpres

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Millville. Une petite bourgade sans histoires, quelque part aux Etats-Unis.
On s’y souvenait encore du jour où on avait dû faire appel aux pompiers pour récupérer le chat de Grand-Maman Jones sur le toit du patronage, de celui où le vieux Papy Andrews était tombé dans la rivière. Voilà les événements qui avaient marqué la vie de notre ville. De ma ville. Mais cela, c’était avant…
Avant l’irruption dans mon jardin de Tupper, l’idiot du village, nu comme au jour de sa naissance et dix ans après sa disparition. Avant que l’on parle d’arbres à dollars ou de machines à voir le passé. Avant que j’apprenne concrètement l’existence des mondes parallèles. Autrement dit avant les Fleurs pourpres…

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— « Ça en fera une pour moi. Parce qu’il est visible que vous avez peur. »

J’étais certain qu’il allait se vexer : en général, les gens n’aiment pas qu’on leur dise tout à trac qu’ils ont peur. Mais il ne réagit pas. Pas un trait de son visage ne changea.

— « Qu’est-ce que vous attendez pour boire, Brad ? » s’exclama-t-il enfin. « On dirait une poule sur son perchoir ! Vous me rendez nerveux. »

J’avais oublié mon verre. J’avalai une rasade.

« Vous vous imaginez probablement une foule de choses ridicules, » reprit-il. « Je suis sûr que vous pensez que je suis mêlé à un trafic louche. Me croiriez-vous si je vous affirmais que j’ignore tout de l’affaire dans laquelle je me trouve engagé ? »

— « Sans doute. À condition que vous m’expliquiez. »

— « J’ai eu pas mal d’ennuis dans la vie mais cela n’a rien d’original. La plupart des gens en ont. Mais moi, les pépins me sont tombés dessus en série. Ce sont des choses qui arrivent. »

J’acquiesçai ― j’étais bien d’accord avec lui !

— « D’abord, ma femme m’a quitté. Vous êtes sûrement au courant car la chose a dû faire jaser. »

— « J’étais très jeune à l’époque. »

— « Sans doute. Disons que nous avons agi tous les deux avec la plus grande correction. Tout le monde a été très digne au procès. Pas de ragots ni rien de ce genre. Et puis j’ai eu des difficultés professionnelles. Je me suis vu au bord de la faillite. J’ai sérieusement songé à fermer l’usine. Du fait de la concurrence, un grand nombre de petites fabriques de machines agricoles avaient déjà été évincées du marché. »

Il se tut un instant, but à nouveau une gorgée de whisky et continua :

« Dans un certain nombre de domaines, je suis complètement stupide. Je sais gérer une entreprise si elle est rentable. J’oserai même dire que je suis plutôt roublard en affaires. Mais cela ne va pas plus loin. Je n’ai jamais eu une grande idée ― une idée neuve. »

Il se pencha en avant et joignit les mains.

« J’ai longuement réfléchi pour essayer de trouver une explication à ce qui m’arrivait. Je n’en ai pas trouvé. Le problème était simple. Les petites sociétés comme la mienne, qui n’avaient pas les reins assez solides, pas suffisamment de capitaux, étaient coincées. Je n’avais aucune chance de m’en sortir. J’avais toujours suivi les vieux principes éprouvés que j’avais hérités de mon grand-père et de mon père. Quelqu’un d’autre aurait peut-être découvert un moyen pour s’en sortir. J’étais un bon homme d’affaires mais je n’avais pas d’imagination, je manquais d’idées. C’est alors que, subitement, j’ai commencé à en avoir, des idées. Mais ce n’étaient pas les miennes : c’étaient les idées d’une autre personne qui se trouvaient transplantées dans mon cerveau. Une idée, cela vous vient parfois en un éclair et, quand on n’a pas l’entraînement voulu, on est incapable d’en déterminer l’origine, la genèse. Une idée, en général, ce n’est qu’un germe, un point de départ. Elle exige d’être développée, étudiée, tripotée dans tous les sens pour se transformer en quelque chose d’utile. Or, les idées qui me venaient étaient parfaitement au point, elles surgissaient tout armées dans ma tête. C’était une véritable moisson qui jaillissait de ma cervelle comme si quelqu’un y avait semé des graines. »

— « Les gadgets ? » demandai-je.

Il m’adressa un regard intrigué. « Oui, les gadgets. Que savez-vous d’eux ? »

— « Rien, sinon que vous avez abandonné la fabrication du matériel agricole et que vous vous êtes lancé dans cette voie. Mais j’ignore tout de votre production. »

— « Au début, je n’ai pas compris. Et puis, à mesure que les idées se multipliaient, j’ai pensé qu’il y avait là quelque chose d’insolite. Finalement, je suis arrivé à la conclusion que je bénéficiais d’une aide extérieure. »

— « Quelle sorte d’aide ? »

— « Je n’en sais strictement rien. »

— « Mais cela ne vous a pas empêché d’appliquer ces idées ? »

— « Je suis un homme pratique et positif. Quelle était ma situation ? L’affaire courait à la faillite. Attention : ce n’était pas mon affaire à moi – c’était une affaire de famille qui m’avait été transmise par mon grand-père et par mon père. Un dépôt sacré, en quelque sorte. Si une entreprise que l’on a édifiée soi-même tourne en eau de boudin, on peut se dire qu’on repartira à zéro et qu’on aura plus de chance la prochaine fois. Mais, quand il s’agit d’une affaire de famille, c’est différent. D’abord, il y a le déshonneur. Et, en second lieu, on n’est pas sûr de remonter le courant. En fait, on a sauté dans le train en marche et il est impossible d’avoir la certitude qu’on pourra repartir sur de nouvelles bases et réussir. En fait, on est enclin à manquer de confiance en soi. Qu’auriez-vous fait à ma place, Brad ? »

— « J’aurais fait feu de tout bois. »

— « Exactement ! J’étais réduit au désespoir. L’affaire était en jeu, la maison, l’honneur de la famille… Alors j’ai mis toutes ces idées noir sur blanc, j’ai appelé mes ingénieurs, mes dessinateurs et je leur ai dit : allez-y ! Tout le mérite m’en a été attribué, bien sûr. Que voulez-vous ? Je ne pouvais quand même pas raconter que tout cela m’était venu en rêve ! Et savez-vous que, si étrange que cela puisse paraître, c’est cela qui m’est le plus pénible : me voir attribuer la paternité de choses que je n’ai pas inventées. »

— « Enfin, vous avez sauvé l’entreprise familiale – tout est bien qui finit bien. Si j’étais vous, je ne me laisserais pas ronger par ce complexe de culpabilité ! »

— « C’est plus compliqué que cela. Ça ne s’est pas arrêté là. C’était comme si j’étais dédoublé : il y avait le Gerald Sherwood réel, celui qui est assis à ce bureau, et un autre qui pensait à ma place. Les idées continuaient de germer dans ma tête. Les unes parfaitement logiques, d’autres qui n’avaient aucun sens. Je vous dirai que certaines étaient des idées d’un autre monde. Elles ne correspondaient à rien, ne se référaient à rien, étaient d’une inutilité totale. Et il n’y avait pas que les idées : il y avait aussi… la connaissance. Je connaissais des choses qui ne m’avaient jamais intéressé, auxquelles je n’avais jamais songé. »

Il prit la bouteille, remplit son verre jusqu’au bord et me fit signe de vider le mien.

« Buvez, » dit-il en le remplissant jusqu’au bord. « Maintenant que j’ai commencé, il faut que j’aille jusqu’au bout. Demain, je me demanderai pourquoi je vous ai raconté tout cela mais, ce soir, j’ai besoin de parler. »

— « Ne croyez surtout pas, Mr Sherwood, que je cherche à vous tirer les vers du nez… »

Il agita la main. « Soit… Si vous ne voulez pas m’écouter… prenez votre enveloppe. »

— « Pas encore. Je veux savoir d’où vient cet argent. »

— « Ce n’est pas le mien. Je ne suis qu’un intermédiaire. »

— « Au service de qui ? De votre… second moi ? »

Il secoua la tête. « En effet. Je me demande comment vous avez deviné. »

Du pouce, il désigna le téléphone, celui qui n’avait pas de cadran. « Je n’utilise jamais cet instrument-là. Vous êtes le premier, à ma connaissance, à posséder le même. Je les fabrique en série… »

— « C’est vous qui les fabriquez ? »

— « Évidemment. Enfin… Pas moi – mon alter ego. Quoique, » ajouta-t-il en baissant le ton, « je commence à soupçonner que ce n’est pas mon double. »

— « De qui pensez-vous qu’il s’agisse ? »

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