Robert Wilson - À travers temps

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Août 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s’installe à Belltower, au nord-ouest des États-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets.
Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d’une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l’agonie. Après avoir éliminé le gardien de l’avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé.
1989 : Récemment licencié, largué par sa compagne,Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre.
Un soir, sa petite télé à cent dollars s’allume toute seule et n’affiche plus que le message : « Aidez-moi. »

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Cela ne le rendait pas plus jeune qu’avant et pas le moins du monde immortel. Mais le temps avait été suborné, ce qui suffisait à son bonheur.

« Tu n’arrêtes pas de regarder ce calendrier, remarqua Max. À mon avis, tu es amoureux de cette fille.

— Éperdument, répondit Tom.

— C’est le calendrier de chez Mirvish. Ils réutilisent tous les ans la même photo. Tous les étés depuis 1947, la même fille avec le même maillot de bain. Elle est probablement vieille, maintenant.

— Elle voyage dans le temps, dit Tom. Elle reste éternellement jeune.

— Et toi, t’es complètement cinglé, estima Max. Remets-toi au boulot, d’accord ? »

Certaines autres conséquences de ce voyage dans le temps ne lui avaient pas échappé.

C’était 1962 à New York. Et donc dans tout le pays – et même dans le monde entier –, y compris à Belltower, dans l’État de Washington, où ses deux parents étaient encore en vie.

Quelque part dans le Grand Rembobinage – peut-être au quarante-huitième, au soixante-troisième ou au cent vingt et unième pas dans le tunnel qui reliait Post Road à Manhattan – un camion grumier avait fait une embardée à l’envers sur une route de montagne, une berline bleu vif avait bondi de l’escarpement jusque sur la chaussée, deux corps étaient revenus en frémissant à la vie tandis que le tableau de bord se détachait des sièges et que le moteur retrouvait d’un coup sa place sous le capot.

En 1962, à Belltower, un jeune généraliste du nom de Winter venait d’ouvrir un cabinet à son domicile pour soigner les classes moyennes du nord de la ville. Son épouse lui avait donné deux fils, dont le plus jeune, Tommy, fêterait son quatrième anniversaire en novembre.

Ils vivent tous dans la grande maison sur Poplar Street, se dit Tom, Papa a son cabinet en bas, la famille habite au-dessus. Si j’allais là-bas, je les verrais. En chair et en os.

Il se les représenta en esprit : son père dans son costume noir du dimanche ou sa blouse blanche de toubib, sa mère en robe à fleurs, et entre eux, mesurant peut-être quatre-vingt-dix centimètres de haut et portant de petites chaussures Keds, quelque chose d’inimaginable : lui-même.

Un matin, alors que Joyce était partie travailler au restaurant et qu’il se sentait un peu seul chez elle, il décrocha le téléphone puis composa le numéro de l’opératrice pour l’interurbain. Il indiqua vouloir appeler à Belltower, dans l’État de Washington, le cabinet du Dr Winter sur Poplar Street. Le téléphone sonna trois fois, il y eut un bourdonnement au loin, puis une femme décrocha. La voix de ma mère. Cette pensée le paralysa. Que pourrait-il bien lui raconter ?

Ce n’était toutefois pas sa mère, mais l’infirmière de son père, Mlle Trudy Valasquez, dont il lui restait un vague souvenir d’une immense Hispano-Américaine avec des chaussures orthopédiques et une haleine mentholée. Elle dit que le Dr Winter était en visite, mais qui était à l’appareil ?

« Aucune urgence, répondit Tom. Je rappellerai plus tard. »

Beaucoup plus tard. Peut-être jamais. Cela avait quelque chose de contre-nature. Déranger cette maisonnée innocente, même par un simple appel anonyme, semblait une mauvaise action… c’était trop embrouillé et trop œdipien, trop complètement bizarre.

Puis il se dit : Mais il faut que je les appelle. Que je les prévienne.

Les prévienne de ne pas emprunter la route côtière un jour donné, quinze ans plus tard.

Les prévienne afin de leur sauver la vie. Pour que Tom aille à la faculté de médecine, comme y avait tenu son père, qu’il ne rencontre pas Barbara, ne l’épouse pas, ne divorce pas, n’achète pas une maison sur Post Road, ne revienne pas dans le passé, ne passe pas ce coup de fil, ne les prévienne pas, ne leur sauve pas la vie.

Pour qu’il tourne peut-être à jamais en boucle entre ces possibilités, aussi fantomatique que le chat de Schrôdinger.

Tom se dit qu’il se trouvait dans le passé et que le passé devait être immuable… y compris en ce qui concernait la mort de ses parents. Rien d’autre n’aurait de sens. Si le passé était fluide, si on pouvait le modifier, alors il revenait à Tom de s’en charger : d’avertir les avions de ligne de la présence d’une bombe, d’intercepter Lee Harvey Oswald sur le chemin du dépôt de livres à Dallas, de faire évacuer les halls d’aéroport avant l’arrivée des tireurs… sur le plan de la responsabilité morale, c’était un fardeau impossible, insupportable.

La logique, tout comme la raison, imposait que le passé reste un paysage figé. S’il informait la Pan Am qu’un de leurs appareils allait s’écraser, celle-ci ne le croirait pas. S’il se rendait à Dallas pour prévenir le président, il raterait son avion ou serait victime d’une crise cardiaque au carrousel à bagages. Il ne savait pas quelle main invisible orchestrerait ces événements, seulement que l’autre possibilité était encore moins plausible. S’il essayait de changer l’histoire, il échouerait… tout simplement.

Rien que tenter l’expérience était dangereux.

Mais il repensa souvent à ce coup de téléphone. À les prévenir. À leur sauver la vie.

Rien ne pressait. Pour le moment, et cela continuerait de nombreuses années, ils étaient vivants, heureux, jeunes, davantage en sécurité qu’ils ne se l’imaginaient.

Mais quand la date approcherait – s’il restait là, s’il vivait aussi longtemps –, alors peut-être Tom se sentirait-il obligé de passer ce coup de fil, quels que soient les risques… sans quoi il lui faudrait vivre en sachant qu’il aurait pu les sauver de la mort.

C’est peut-être lorsqu’il s’en aperçut que la peur commença.

Il s’endormit avec ces pensées en tête, s’éveilla apaisé et prit le bus jusqu’à la boutique. Il examina la fille du calendrier avec une solennité nouvelle. L’expression de la fille lui sembla ce jour-là énigmatique, sombre.

« Tu es toujours amoureux d’elle, remarqua Max.

— Regarde son visage, Max. Elle sait quelque chose.

— Oui, que tu n’as pas toute ta tête », répliqua son patron.

Il s’absorba dans le travail. La principale surprise du jour fut un appel de Larry Millstein, qui s’excusa pour l’incident durant la soirée et lui demanda s’il pouvait passer chez lui dans l’après-midi. Il y retrouverait Joyce et tous trois pourraient aller faire la paix en dînant ensemble. Tom accepta, puis appela Joyce pour s’assurer qu’elle était libre. « J’ai déjà parlé à Lawrence, indiqua-t-elle. Je le pense relativement sincère. Et puis tu es trop populaire, en ce moment. T’éviter commence à gêner sa vie sociale.

— Je devrais me montrer sympa ? Il en vaut la peine ?

— Sois sympa. C’est un névrosé qui peut se montrer méchant. Mais s’il n’y avait rien à sauver, je n’aurais jamais couché avec lui.

— Voilà qui est rassurant.

— Vous aimez tous les deux le jazz. Parle-lui de musique. Remarque, à la réflexion, évite. »

Il quitta la boutique à dix-huit heures. C’était un après-midi chaud avec beaucoup de monde dans les bus, aussi décida-t-il d’aller chez Millstein à pied. Le temps restait au beau depuis plusieurs jours. Le ciel était bleu, l’air à peu près propre, et Tom n’avait aucune raison de ne pas se sentir tranquille.

Un trouble s’empara néanmoins de lui dès qu’il sortit de Lindner’s Radio Supply, trouble qui s’intensifia à chaque pas.

Il commença par ne pas en tenir compte. Il avait vécu de nouvelles expériences ces derniers mois, aussi un peu de paranoïa n’avait-elle sans doute rien de surprenant à ce stade. Il ne put toutefois écarter ce trouble, ni les pensées que celui-ci provoquait, ni les souvenirs qu’il avait négligés : souvenirs du tunnel, des insectes mécaniques, de leur avertissement.

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