Robert Wilson - À travers temps

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Août 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s’installe à Belltower, au nord-ouest des États-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets.
Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d’une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l’agonie. Après avoir éliminé le gardien de l’avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé.
1989 : Récemment licencié, largué par sa compagne,Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre.
Un soir, sa petite télé à cent dollars s’allume toute seule et n’affiche plus que le message : « Aidez-moi. »

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Il ne revit jamais Nathan.

Ce fut un soldat qui vint.

Un soldat d’infanterie. Billy se réveilla en clignant des yeux, désorienté dans les profondeurs dépourvues d’horloge de la cave, arraché au sommeil par un bruit de pas. Le fantassin leur sourit là-haut sur le seuil. Il leur dit s’appeler Krakow. Il portait son armure… un plastron de contrôle, qui brillait d’un éclat doré. Billy leva les yeux, non sans une certaine admiration, vers Krakow qui effleurait sa poitrine. « Ceci est mon armure, dit-il. Du moins la partie que vous pouvez en voir. Il y en a une autre dans mon corps. Mon armure sait qui je suis, et je sais ce qu’elle est. Mon armure est une machine, et pour le moment, je ne l’ai pas activée à cent pour cent. Si je le faisais, je pourrais tous vous tuer en un clin d’œil. Et j’y prendrais plaisir. »

Billy n’en douta pas. Krakow fit courir ses doigts sur son plastron brillant comme un miroir, si bien que Billy se demanda comment au juste on activait l’armure… il espéra que Krakow ne le ferait pas par erreur.

« Mon armure est ma meilleure amie. » Krakow parlait d’une voix douce, confiante. « L’armure d’un fantassin est toujours sa meilleure amie. Votre armure sera votre meilleure amie. »

Billy comprit ce que cela signifiait. Cela signifiait qu’il partait de chez lui.

Recroquevillé dans les entrailles de son appartement, Billy mangea du thon en boîte, regarda la télévision et passa des nuits à frissonner en écoutant la neige crépiter sur la vitre. Sa température grimpa petit à petit, ses articulations le firent souffrir, son corps lui donna l’impression d’avoir été dépouillé de sa peau. Billy supporta tout cela le plus longtemps possible. Il fut surpris de constater avec quelle netteté les limites de l’insupportable furent franchies : le tic-tac de l’aiguille des secondes sur une horloge, une simple pensée. Pas plus.

Il sortit la boîte rangée sous le lit et l’ouvrit.

L’armure dorée se trouvait à l’intérieur… au complet, avec ses composantes de diverses tailles.

Billy se souvint du catéchisme de son instruction.

Frère officier, ceci est mon armure.

Frère officier, ce sont les parties corporelles, qu’on appelle les élytres. (Comme du tissu, complètement dorés, rigides seulement en cas d’impact à haute vélocité. Avec des renflements ici ou là au-dessus des instruments, des blocs d’alimentation, des unités de traitement.)

Ce sont les parties qui vont sur les bras, frère officier, et qu’on appelle balanciers. (Moulant sa peau. Lui tenant chaud.)

Frère officier, ces parties se mettent sur les jambes et on les appelle setae. (Bien ajustées sur les cuisses.)

Frère officier, cette plaque tactile contrôle le stylet et la lancette, qui relient mon armure à mon corps. (Au foie, à la colonne vertébrale, à la lumière de l’aorte.)

Des microcathéters s’enfonçant en lui, humides d’anesthésique de contact.

Du mouvement sous sa peau.

Cela faisait un drôle d’effet.

Frère officier, cette zone tactile active la lancette.

Ah.

Il se déplaça tel un fantôme dans la nuit et les rues enneigées.

Il portait des vêtements amples par-dessus son armure, un long manteau gris et un chapeau à large bord pour dissimuler ses traits.

Il avança parmi les lampadaires pleins de neige et les feux de circulation clignotants. Après minuit, avant l’aube, en 1953.

Il était agile, puissant, presque invincible.

Il était enivré de sa propre force cachée, étourdi du besoin de tuer un être humain.

Il ne résista pas à ce besoin, mais se tourmenta avec. Dans les rues vides, la neige tombait en granules secs et glacés. Le vent, qui secouait le revers de son pardessus gris crayeux, effaçait ses empreintes derrière lui. Les rares piétons qu’il vit, courbés contre le vent, se précipitaient comme des scarabées vers un abri. Il en suivit un, à distance respectueuse, qui finit par disparaître à l’intérieur d’un immeuble d’habitation. Billy arriva devant l’entrée… s’arrêta un long moment dans la nuit hivernale… et poursuivit son chemin.

Il sélectionna une autre victime potentielle, un petit homme illuminé par les phares d’une automobile, qu’il suivit sur deux blocs, mais laissa disparaître derrière une porte.

Rien ne pressait. Son armure lui tenait chaud. Il se sentait bien. Son cœur battait dans sa poitrine avec la régularité joyeuse d’une machine réglée avec soin.

Il sourit à quelqu’un qui, un sac en papier sous le bras, sortait d’un delicatessen ouvert toute la nuit. Celui-là ? Cet homme grand et insomniaque aux yeux rouges et à l’air soupçonneux ? Son méchant manteau en tissu (ce n’était donc pas un riche) recouvrait des bras et un torse massifs : il était peut-être costaud.

« Sale nuit », lança Billy.

L’autre haussa les épaules, sourit vaguement et se tourna face au vent.

Oui, celui-là, songea Billy.

Billy s’occupa de lui avec son rayon de poignet dans une ruelle à un demi-bloc de là.

La mise à mort ne prit pas moins de vingt secondes, qui furent toutefois ce que Billy ressentit de plus proche d’un orgasme depuis sa sortie du tunnel venant du futur. Une brève et bienheureuse délivrance.

Il mutila le corps au couteau afin de masquer la cautérisation des blessures, puis s’empara du portefeuille de l’homme pour que le meurtre semble crapuleux.

Il se débarrassa du portefeuille dans une poubelle de la 8e Rue. Il emporta l’argent – cinq dollars en billets de un – chez lui, où il le jeta dans les toilettes.

Dans l’obscurité de son appartement, Billy, apaisé et heureux de vivre, retira son armure, qu’il rangea à l’intérieur de sa boîte. À l’aube, les nuages s’étaient éloignés. Un soleil d’hiver se leva sur la ville bloquée par la neige. Billy se doucha et fit une descente dans le réfrigérateur. Il avait perdu beaucoup de poids depuis quelques mois, mais son appétit opérait un retour en force. Il avait vraiment très faim.

Il alla se coucher à midi, dormit jusqu’à la nuit tombée. Au réveil, il découvrit quelque chose de nouveau en lui. Du remords.

Il s’aperçut que ses pensées ne cessaient de revenir à sa victime. Qui était cet homme ? Vivait-il seul ? La police enquêtait-elle sur le meurtre ?

Billy avait suivi des enquêtes de police à la télévision. À la télé, la police découvrait toujours le meurtrier. Billy n’ignorait pas qu’il s’agissait là d’une fiction sociale : dans la vraie vie, l’inverse se révélait sans doute plus souvent vrai. Fiction ou réalité, toujours était-il que cette possibilité le rongeait.

Il fut pris de nouvelles phobies. Le tunnel dans le deuxième sous-sol lui occupa soudain l’esprit. D’après Ann Heath, la morte avec un éclat de verre dans le crâne, avoir fermé le tunnel à ses deux extrémités lui assurait la sécurité. Personne ne viendrait du futur à sa poursuite, aucun fantôme temporel ne l’enlèverait. Le tunnel, après tout, n’était qu’une machine.

Une machine étrange et quasi incompréhensible, admettait Billy par-devers soi, mais aussi impuissante… inaccessible.

Elle le rendait nerveux quand même.

Il passa chaque jour au deuxième sous-sol. Il appelait cela « vérifier les issues ». La ville de New York et le milieu du vingtième siècle étaient devenus dans son esprit un coin tranquille, un abri accueillant. Les autochtones pouvaient se montrer pénibles, mais ils ne présentaient pas vraiment de danger ; les véritables dangers résidaient ailleurs, dans le tunnel derrière le tas de gravats. Billy augmenta la taille de ce tas et installa au pied des escaliers une porte qu’il équipa d’un cadenas coûteux. Si, par une magie quelconque, le tunnel s’autoréparait, un intrus aurait à déranger ces barricades. Si Billy trouvait le cadenas brisé ou la porte défoncée, cela signifierait que son sanctuaire avait été envahi… que le vingtième siècle ne lui appartenait plus.

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