Connie Willis - Le grand livre

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Quoi de plus naturel, au XXI
siècle, que d’utiliser des transmetteurs temporels pour envoyer des historiens vérifier sur place l’idée qu’ils se font du passé ?
Kivrin Engle, elle, a choisi l’an 1320, afin d’étudier les us et coutumes de cette époque fascinante qu’aucun de ses contemporains n’a encore visitée : le Moyen Age.
Le grand jour est arrivé, tous sont venus assister au départ : Gilchrist, le directeur d’études de Kivrin ; l’archéologue Lupe Montoya, le docteur Ahrens ; sans oublier ce bon professeur Dunworthy, qui la trouve trop jeune et inexpérimentée pour se lancer dans pareille aventure et qui s’inquiète tant pour elle.
Ses craintes sont ridicules, le professeur Gilchrist a tout prévu ! Tout, mais pas le pire…

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Je suis malade, comprit-elle. Et elle sut qu’on lui avait administré une potion médicinale, un fébrifuge. Elle n’était plus sur le sol mais dans un lit, à l’intérieur d’une chambre obscure. La femme était à son chevet. Kivrin l’entendait respirer. Elle voulut tourner la tête pour la voir mais l’ébauche de mouvement réveilla la souffrance. L’inconnue devait dormir. Sa respiration était régulière et sonore, proche d’un ronflement.

Je dois être dans le village, pensa-t-elle. C’est là que l’homme roux m’a conduite.

Après sa chute, le bandit l’avait remise en selle. Mais lorsqu’elle avait regardé son visage, il n’avait plus la tête d’un assassin. Ses traits étaient juvéniles et empreints de bonté. Lorsqu’elle était encore adossée à la roue du chariot, il s’était penché vers elle pour lui demander :

— Qui êtes-vous ?

Et elle l’avait compris sans peine.

— Canstawd ranken derwyn ?

La femme souleva à nouveau sa tête pour lui permettre de déglutir la décoction amère. Mais Kivrin avait du feu dans la gorge. De petites flammes orangées que le liquide aurait pourtant dû éteindre. Elle se demanda si on ne l’avait pas emmenée à l’étranger. En Espagne ou en Grèce, un pays où on parlait un langage inconnu de l’interprète.

Cependant, elle avait compris la question du rouquin et pensé que l’autre homme devait être un esclave sarrasin ramené des croisades. C’était pour cela que ses propos étaient inintelligibles.

— Je suis une historienne, avait-elle précisé.

Mais dès qu’elle redressa la tête, il redevint un brigand à la mine patibulaire.

Son sauveteur avait disparu. L’assassin ramassa des brindilles et les posa sur des pierres, pour faire un feu.

— Monsieur Dunworthy, appela Kivrin, désespérée.

Et le rouquin revint s’agenouiller près d’elle.

— Je n’aurais pas dû m’éloigner du point de transfert, lui dit-elle, sans le quitter des yeux pour l’empêcher de se métamorphoser à nouveau. Quelque chose a dû aller de travers. Vous devez me ramener là-bas.

Il retira son manteau et l’étendit sur elle.

— Je dois rentrer chez moi, ajouta-t-elle.

Il se pencha, les cheveux embrasés par la clarté de sa lanterne.

— Godufadur, cria-t-il.

Et elle pensa : C’est le nom de son esclave. Il va lui demander où il m’a découverte et me conduire dans la clairière. M. Dunworthy sera dans tous ses états, s’il ne me voit pas à la réouverture de la porte. Tout va bien, monsieur Dunworthy. Rassurez-vous, j’arrive.

— Dreede nawmaydde, avait dit l’homme en la prenant dans ses bras. Fawrthah Galwinnath coam.

— Je n’y comprends rien parce que je suis malade, expliqua-t-elle à la femme.

Mais nul ne sortit des ténèbres pour tenter de la calmer. Ils s’étaient lassés de la regarder se consumer. Son agonie était interminable.

Le rouquin l’avait installée devant lui sur le destrier blanc. Ils traversaient les bois et elle pensait qu’ils revenaient vers le point de transfert. Sa monture avait désormais une selle et un carillon jouait « Alléluia, c’est Noël ». Le son s’amplifiait à chaque couplet et il fut bientôt aussi assourdissant que les cloches de St. Mary.

Ils chevauchèrent longtemps. Ils ne devaient plus être très loin du chariot.

— Arriverons-nous bientôt ? M. Dunworthy va s’inquiéter.

Ils descendaient une colline. La lune brillait faiblement derrière les branches dénudées des arbres et éclairait une église au pied de l’éminence.

— Ce n’est pas la clairière, protesta-t-elle.

Elle eût voulu serrer la bride au cheval mais n’osait pas lâcher le cou de l’homme. Ils s’arrêtèrent devant une porte. Elle s’ouvrit, et il y avait un feu et les tintements des cloches.

— Shay boyen syke nighonn tdeeth, dit la femme.

Ses mains ridées et rêches remontèrent les couvertures. Des poils chatouillèrent son visage. De la fourrure, ou ses cheveux.

— Où m’a-t-on amenée ? demanda-t-elle.

L’inconnue se pencha. Elle n’avait pas compris sa question. Kivrin prit conscience de s’être exprimée en anglais moderne. L’interprète ne fonctionnait pas. Il était censé traduire ses pensées en moyen anglais.

Elle décida de se passer de ses services. « Coment a nom cist pais ? » Cette phrase ne laissait-elle pas à désirer ? Ne commettait-elle pas une erreur ?

La femme empilait des couvertures sur elle. Plus il y en avait, plus elle grelottait. Sans doute étouffaient-elles son feu intérieur.

Elle fit un essai, mais la femme était repartie. Dunworthy l’avait avertie qu’elle ne pourrait peut-être pas compter sur l’interprète, qu’il lui faudrait maîtriser le moyen anglais, le normand et l’allemand. Elle avait appris par cœur des pages et des pages de Chaucer. Mais c’était sans aucune utilité pratique.

L’homme avait frappé à une porte. Un individu corpulent était venu ouvrir. Il tenait une hache. Sans doute préparait-il du bois de feu. Une femme l’avait rejoint pour leur tenir des propos incompréhensibles. Le battant avait claqué. Ils étaient restés à l’extérieur, dans les ténèbres.

— Monsieur Dunworthy, ne laissez pas la porte du temps se refermer elle aussi ! avait-elle crié au rouquin.

Qui était entre-temps redevenu un bandit.

— Non, ce sont des blessures, avait-il dit.

Et l’huis s’était rouvert, sur ce bûcher.

— Thawmot goonawt plersoun roshundt prayenum comth ithre.

Kivrin tenta de redresser la tête pour boire. Cependant, la femme ne tenait plus une tasse mais une bougie. Elle l’approcha de son visage. Sa chevelure allait s’embraser.

— Der maydemot nedes dya.

La flamme dansait au ras de sa joue. Ses cheveux grésillaient. Des langues de feu suivaient leurs contours et calcinaient les épis rebelles.

— Chut, dit la femme qui saisit ses mains.

Elle les libéra et les abattit sur son crâne pour étouffer les flammèches. Elles se communiquèrent à ses doigts.

— Chut, répéta la femme en immobilisant ses poignets.

Non, ce n’était pas une femme. Sa force était trop grande. Kivrin secouait la tête pour esquiver les dards ignés, mais on immobilisa également son crâne et sa chevelure devint une torche.

À son réveil, la pièce était enfumée. Le feu avait dû s’éteindre. Elle se souvint que les amis d’un supplicié avaient entassé des fagots de bois vert au pied du bûcher pour qu’il mourût asphyxié, et il s’était consumé pendant des heures.

La femme se pencha vers elle. La fumée l’empêchait de voir si elle était jeune ou âgée. Après avoir placé sur elle son manteau, l’homme roux avait dû piétiner les braises.

On l’aspergea de gouttes d’eau qui s’évaporèrent en crépitant au contact de sa peau.

— Hauccaym anchi towoem denswile ?

— Si mi je Isabel de Beauvrier. Mon frere est deshaitiés. Si m’atent à Evesham.

Elle ne trouvait pas ses mots. Ce fut en anglais moderne qu’elle demanda :

— Où suis-je ?

Un visage se pencha vers le sien.

— Hau hightes towe ?

Elle reconnut les traits du coupe-jarret de la forêt enchantée et eut un mouvement de recul.

— Allez-vous-en ! Que me voulez-vous ?

— In nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti.

Du latin, pensa-t-elle avec soulagement. Il devait y avoir un prêtre, ici. Elle voulut lever la tête pour le voir derrière le bandit de grand chemin mais la fumée le dissimulait. Je connais le latin, se souvint-elle. M. Dunworthy a insisté pour que je l’apprenne.

— Il faut chasser cet homme, dit-elle dans ce langage. C’est un bandit.

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